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 Le Voleur et le Cordonnier

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MessageSujet: Le Voleur et le Cordonnier   Le Voleur et le Cordonnier Icon_minitimeMer Aoû 09, 2017 10:00 pm

    (Le titre est un référence au film d'animation éponyme de 1995 dont le synopsis présente quelques ressemblances avec cette histoire "bonus" et bien entendu, beaucoup de différence. On n'est pas là pour faire des retranscriptions en RP ou bien pour plagier, les amis!)


Prelude

    Encore ces longues heures, encore ce froid mordant et ses rayons venant de nulle part qui auraient carbonisés un quelconque être organique. Une chance pour le programme A.S.T.E.R. en fait, vue que cela rendait l'espace bien plus calme, assez pour se permettre une petite sieste de plusieurs années s'il le désirait avant de devoir se réveiller ou aller sur une quelconque planète afin de se recharger avec une quelconque énergie disponible sur place. Mais dans cette histoire, bien entendu, nous ne parlerons pas des pensées d'un être sans vie et ne pouvant pas à proprement parler "mourir" alors qu'il se contente de flotter dans le vide, à dévier sa trajectoire avec le moindre effort grâce à la gravité des astres célestes, qu'ils soient fait de pierre ou de gaz. Non, cette histoire raconte la rencontre impromptue entre le bien nommé A.S.T.E.R. et un champ d'astéroïde tout frais, d'un point de vue cosmique, et qui n'avait rien à faire là.

    L'explosion d'une planète, de manière si peu prévisible avec la libération d'un flux incroyable d'énergie, c'était, excusez-moi du peu, un "réveil en sursaut" pour l'androïde qui voyait ainsi les cartes laissées en mémoire changer brutalement. Comme une énorme vague venant se fracasser à la coque d'un bateau, un bateau doté de simili-organes sensoriels dont un œil qui accusait l'endroit où le drame avait eu lieu, sans réel état d'âme. Soit, une occasion telle, cela ne devait pas être une opportunité à rater et pour la peine, le robot déviait de lui-même sa trajectoire pour se rapprocher de l'ancienne planète, devenue ruines et désolations en l'espace d'un instant. La trajet serait-il long? Lorsque les programmes qui forment l'esprit et la ferraille qui forme le corps dataient déjà d'une autre ère, laissant le temps à des civilisations d’apparaître, de disparaître et de devenir elles-mêmes des légendes, disons que ce genre de question ne pouvait inquiéter réellement.



Part One

    Le champ de débris avait déjà intéressé bien des gens lorsque l'androïde y parvenait. Son regard borgne se posait méthodiquement sur les individus en présence, les individus de "sa catégorie", c'est à dire trois vaisseaux. Deux de grande taille, cela était relatif car ils pouvaient peut-être transporter une petite vingtaine chacun et un plus petit, plus pratique pour voyager encore les restes d'astre qui quant à lui devait, par sa configuration et des questions de logique des plus simples, pouvoir transporter environ sept personnes. Ces navires spatiaux étaient pour ainsi dire discrets dans la multitude et s'étaient assez distancés pour éviter de former un tout plus facilement identifiable par des détecteurs. Inutile de dire que pour A.S.T.E.R., ce genre de scanner ne pouvait pas réellement l'impressionner car grâce à sa petite taille, il passait facilement pour un ridicule caillou ou un déchet qui pouvait facilement être aspiré par des objets bien plus lourds et dans ce genre, il y en avait tellement ici... Une excellente couverture pour des gens voulant être discrets, qu'ils soient des pillards organiques ou alors, un robot peut-être juste curieux.

    A la seconde observation, le robot en question pouvait déterminer le mode opératoire à base de conteneurs auxquels étaient accrochés des propulseurs à faible énergie et à chaque coup, une balise qui clignotait faiblement d'une lueur rouge. Ainsi, le plus petit bâtiment envoyait aux deux grands des colis qu'ils pouvaient récupérer une fois en dehors des amas trop importants de roches qui empêchaient une navigation aisée. Une excellente procédure et assis sur une pierre qui devait faire deux fois sa taille, A.S.T.E.R. gravitait autour de la scène en les observant pour évaluer un nombre. L'un des vaisseaux principaux ne possédait qu'un pilote, laissant présager que son véhicule servait davantage de cargo pour transporter un maximum de choses et derrière cette image d'éboueur galactique, la machine comprenait bien vite que les cargaisons étaient bien trop belles et le laps de temps entre la destruction de la planète trop court pour simplement se dire qu'ils récupéraient des matières précieuses. En résumé, après une révolution, l'artificiel avait compris, il s'agissait bien entendu de pillards là pour récupérer les trésors d'un peuple qui avait perdu son habitat. Ils n'avaient rien de scientifiques ou d'historiens, ni par l'apparence de leurs tenues, ni par le dispositif mis en place qui était, malgré qu'il soit excellent, en sous-nombre pour une telle tâche.

    Première étape, les ralentir.

    A.S.T.E.R. avait identifié à peu près ce qui les intéressait et pour la peine, il sautait tranquillement sur un autre astéroïde afin d'en ouvrir la boite qui s'y reposait. Des armes... Peut-être s'agissait-il de pillards procédant à un échange dans une zone à risque? La possibilité n'était pas à écarter mais bon, lorsqu'il y repensait, ces derniers ne semblaient que peu intéressés par ce genre de matériel et notre petit ami à circuits interceptait un des conteneurs en bondissant sur celui-ci, y enfonçant sa main mécanique pour arracher la balise avant de disparaître à nouveau dans le champ de débris. Après quelques minutes, voyant qu'il était suivi par quelques uns des voleurs qui utilisaient la balise pour le tracer, le robot retournait à côté de la boite d'armes, y retirant les mines qu'il jetait un peu à tout va pour qu'elles atterrissent sur d'autres objets planétaires avant de s'enfermer soigneusement dans la caisse vidée en laissant la balise un peu enterrée à côté, à coté d'une mine qu'il avait glissé sous sa boite en relativisant sur le fait que ça allait faire mal.

      - Elle a dû dévier avec toute cette merde... On la récupère?
      - Ouais, au moins la balise ne nous fera plus chier.


    Après cette petite écoute, le robot considérait que les pillards devaient surtout se déplacer par pairs et encore une fois, l'idée était bonne mai à leur désavantage pour cette fois vue que ce n'était pas un membre d'équipage qu'ils perdraient, mais bien deux.

      - ...Un, deux... Un, deux, trois, quatre!
      - Hein?
      - Quoi?


    Un solide coup de coude contre le fond de la boite et A.S.T.E.R. activait la mine en espérant secrètement ne pas s'être trompé et effectivement, il avait eu raison. La boite était assez solide pour résister au choc et il se voyait projeter comme un missile contre un autre débris miné, la nouvelle explosion l'éjectant à nouveau pour en provoquer d'autres et le ciel de l'ancienne planète, si l'on pouvait nommer ça un ciel, s'éclairait par une réaction en chaîne aussi courte qu'intense, les cris des deux pillards brûlés et lacérés de toute part étant masqués par ce déluge de feu alors que de son côté, A.S.T.E.R. rebondissait dans sa boite qui se déformait un peu plus à chaque coup, le faisant craindre pour son cul en fer blanc alors que son visage frappait la paroi en face de lui au rythme des nouvelles détonations. Point positif d'être un être artificiel dans son genre, pas d'estomac voulait aussi dire ne pas se vomir dessus après ce roller coaster...

      - Oui, mais quand même...


    Oui, mais quand même. Le robot n'était pas dans le meilleur des états après ce rodéo destructeur et il sortait de la boite avec ce que les organiques nommeraient un mal de crane alors que ses programmes recalibraient sa position, calculant à tout va la trajectoire qu'il avait pu suivre en se basant sur l'inertie offerte par ce cercueil volant qui fumait encore une fois le corps extirpé.

    Mais pas de temps à perdre, A.S.T.E.R.! Ce dernier se jetait à corps perdu à nouveau vers un des conteneurs alors que les pillards sur place cherchaient à éloigner les résidus d'explosion qui semblaient vouloir les dévorer. Sur le conteneur, la machine trouait la paroi d'un coup de poing, sans chercher à atteindre une nouvelle fois la balise mais pour faire une entrée qu'il pouvait aisément agrandir à l'aide de ses mains et voir ce que le contenu de ce que contenait le conteneur! Mwaha!

      - ... Des métaux bruts... Parfait. Bon, comment tu t'appelles toi?


    Se penchant sur les propulseurs, le robot se contenait dan un premier temps de les éteindre en ouvrant leurs boîtiers et en jouant avec les circuits. Une technologie simple, simple à réparer, simple à trafiquer et une pile d'énergie pour chaque, facile à remplacer et pouvant servir pour plusieurs trajets. Vive la rentabilité. Mais là n'était pas le but d'A.S.T.E.R. qui jouait encore de ses doigts de scientifique pour suralimenter les piles en question et offrir aux deux machines un maximum de puissance, transformant ainsi le conteneur en véritable bélier qu'il poussait sur le côté pour le faire dévier et en gros, faire un retour à l'envoyeur et c'était un troisième pillard qui se voyait embouti par le conteneur devenu fou.

    A les entendre, le restant de l'équipe pensait que les explosions avaient provoqués tout cela et le robot se moquait un peu. Comme dans un film d'horreur, les victimes d'un vilain cherchaient des excuses rationnelles mais il ne pouvait pas non plus leur en vouloir, peut-être qu'il aurait agit de la même manière et il profitait juste du désordre ambiant pour s'introduire dans le vaisseau. Assez petit pour transporter les sept personnes, avec des lieux de stockage assez large tout de même, sûrement des modèles prévus pour des routiers galactiques, une excellente couverture pour se balader sans que l'on ne se pose de questions et s'introduisant dans une bouche d'aération grâce à sa petite taille, la machine se contentait de fermer son œil pour se reposer et laisser la tension redescendre. Pourquoi? Parce qu'il n'était pas rentré comme une andouille par la grande porte mais en creusant et en ravageant les réacteurs du vaisseau pour le clouer au sol, en plein milieu de ces restes de planète et entendre les pillards justifier l'incident lui donner une bonne couverture, les entendre annoncer le retard, le temps de réparation et le reste lui fournissant les données qu'il désirait.

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MessageSujet: Re: Le Voleur et le Cordonnier   Le Voleur et le Cordonnier Icon_minitimeJeu Aoû 10, 2017 12:55 am

    (Je ne sais pas si c'est vraiment important à préciser mais je le dis tout de même : ce RP est étalé sur plusieurs messages afin de rendre la lecture plus agréable -enfin, selon moi- et s'articulera principalement par duo de chapitres. Bonne lecture pour ceux qui en ont le courage!)


Part Two

    Le second jour, le petit androïde sortait de sa cachette pour se faufiler jusqu'à un terminal, profitant que le reste des pillards s'occupait encore une fois de récolter ce qu'ils pouvaient et de le préparer, en attendant que les débris soient plus calmes dans leurs trajectoires, venant parfois eux-mêmes les orienter pour permettre la création de couloir de sécurité pour les conteneurs qu'ils lançaient plus sagement vers leur vaisseau-mère. A.S.T.E.R. de son côté apprenait un peu plus sur la situation et en profiter pour se mettre à jour avec les données internes du navire. La planète en question était Vegeta, planète inconnue par le robot qui regardait les cartes spatiales pour se rendre compte qu'il s'agissait en réalité de la planète Plant rebaptisée mais le pire restait les données temporelles. Deux possibilités, soit les calendriers étaient différents des siens ou encore, le calendrier standard galactique avait changé, soit le yardrat venait de prendre un coup de vieux incroyable. La possibilité qu'il choisissait? La première, bien entendu. La planète Vegeta était peuplée d'une race primitive et en soi, ils devaient ignorer certains des standards évoqués plus tôt. Du moins, c'est ce que l'androïde souhaitait dans son petit cœur plein de petits mécanismes parfois sensibles sur ces sujets.

    Second travail de la journée, brouiller le système de communication qui l'avait bien aidé il n'y avait pas de ça quelques heures. Peu de chance que les gens pensent à un piratage, à une mutinerie ou autre et l'envoi de renforts pourrait prendre du temps avec les décisions et les débats entre organiques. S'il s'agissait d'autres pillards venant les voler? Est-ce qu'il allait devoir craindre des tirs? Non. Comme il l'avait constaté plus tôt, ce n'était pas juste des gens venus se nourrir de reste et les cargaisons étaient précieuses, trop, espérait-il, pour que leur commandement ne décide de tout faire péter. De plus, la proximité entre les gros vaisseaux et le champ de débris, pour simplifier la récupération des conteneurs, pourrait provoquer une disparition temporaire de la "zone sure" et les mettrait eux-mêmes en danger. Merci aux nombreux astéroïdes des environs.

      - Voyons voir le nombre de neurones connectés dans ces petites têtes maintenant...


    Comme un pervers ayant peu de considération pour la vie secrète des gens, A.S.T.E.R. se penchait sur les terminaux auxquels il pouvait avoir accès lorsque les pillards continuaient à miner à l'intérieur. Déjà, il se devait de se renseigner sur les destinateurs des cargaisons et ensuite, ralentir encore un peu plus le travail sur le terrain en voyant s'il ne pouvait pas pirater également le vaisseau-mère. Les communications avaient été coupées, mais en soi, de l'autre côté, dans la "zone sure", les gens n'étaient pas réellement au courant de ce qu'il se passait, surement dans l'attente de rapport de situation et pour la peine, l'esprit cybernétique regardait les anciens courriers pour saisir à peu près comment ces derniers s'écrivaient, la mise en page, l'objet à mettre, bref, le minimum pour une contrefaçon un minimum convaincante.

    Comme ça, le virus avait été envoyé pour taquiner un peu les autres pillards et mettre le vaisseau-mère en déroute un petit moment, pour créer un bordel général mais la bonne question était : envoyer quand? Car oui, les pirater tout de suite, ce serait mettre en avant un problème plus grave encore que celui qu'ils s'imaginaient et en conséquence, mettre A.S.T.E.R. en danger inutilement. Il s'était donc donné cinq jours avant cet envoi automatique, espérant que les pillards ne trouveraient pas un moyen d'atteindre cette partie de leurs outils d'ici là mais alors qu'il réfléchissait à un moyen, tout en surfant sur les autres informations qui lui étaient disponibles, il tombait sur d'étranges photos avec des énigmes, et visiblement une traduction faite par une personne externe aux voleurs ici présents. Rien à faire, vue la manière d'écrire, vue les références mises pour que l'on puisse le corriger en cas d'erreurs ou qu'il puisse se retrouver lui-même, l'homme était plutôt un scientifique et même plus, un historien. Comme cela pouvait être étrange, de se dire qu'un homme aussi futé pouvait travailler ainsi avec des pilleurs de tombe car c'était bien de ça qu'il s'agissait, d'une multitude d'images prises dans les catacombes par des curieux, bien avant la destruction de Vegeta, probablement des agents d'un empire un peu plus curieux que la race guerrière qui semblait posséder ce vaisseau. Etait-ce leur planète qui avait été ravagée? Cette éventualité glaçait un instant les programmes d'A.S.T.E.R. qui relativisait la situation avant de se mettre à rédiger à son tour des énigmes.

    Ces énigmes fonctionnaient par couche, de plus en plus dures afin que les premières soient faciles à résoudre mais ralentissent tout de même un peu des esprits trop simples, permettant alors à l'intelligence artificielle de générer quelques jeux de mot plus cocasses par la suite. Les informations nécessaires se cachaient également sur des écrans d'astuce codés pour apparaitre après un certain laps de temps, pour que les pillards puissent trouver l'origine des idées à propos de ces mystères et ainsi, s'en servir comme clé de traduction. La clé en elle-même? Très simple. Schibboleth.

    La réponse devait être donnée de manière vocale, de manière intelligible aussi et pour leur simplifier la tâche, peut-être un peu trop sûr de lui, A.S.T.E.R. avait amélioré certains des programmes du vaisseau pour lui donner un semblant d'intelligence à lui aussi. Après tout, c'était normal de s'aider entre machine, non? Mais les ressources étaient pauvres, donc il n'allait pas créer des miracles à base d'hologramme, mais quelque chose de très basique et d'utile à comprendre. Maintenant, qu'est-ce qu'un schibboleth? Des mots compliqués à dire, tout simplement, à cause de la phonologie qui pouvait varier qu'une région à une autre (accent tonique, voyelles longues, courtes, etc), étant peut-être même impossible à prononcer par des humanoïdes ou du moins, par un humanoïde seul et cela permettait à A.S.T.E.R. de mettre des mini-devinettes dans certains écrans d'astuce, pour diriger les bonhommes en cas de catastrophe.

      - Une courte de progression douce, allez. Un bon jeu ne doit pas frustrer trop vite...


    Succédait le troisième qui n'était pas intéressant à détailler, s'étant composé principalement de nouvelles farces à propos des indices et de nouvelles énigmes, de rugissements raisonnant dans les bouches d'aération où A.S.T.E.R. se moquait comme un enfant en entendant les tentatives mais mine de rien, ces organiques avaient un côté "mignon" par leur caractère primitive, bestial, dont était dépourvu l'androïde et le fait de les voir travailler ensemble, tenter parfois de se calmer l'un l'autre, cela lui rappelait de vieux souvenirs. Des souvenirs parfois douloureux, mais toujours bons à garder en tête, même si pour notre ami en fer blanc, le choix n'était pas vraiment offert...



Part Three

    Le quatrième jour, le robot se penchait sur les énigmes, pas celles qu'il créait pour les bandits mais sur celles qu'il avait entrevu plus tôt, sur les photos. En soi, il ne pouvait rien y faire car il s'agissait d'un langage dont il n'avait pas connaissance mais d'un autre côté, un historien avait mis les traductions à côté, comme pour permettre à A.S.T.E.R. d'apprendre un peu en se mettant à jour comme il l'avait fait avec les terminaux pour réaliser où il était et à quelle époque il se situait. Maintenant, en se mettant à jour, il savait comment faire et étrangement, et c'était de l'ironie, il comprenait pourquoi les pillards n'avaient pas trouvé la solution. En soi, les devinettes proposées étaient aussi dans le même genre que celles de l'intelligence artificielle et pour les résoudre, il fallait encore se servir du travail de l'historien mis à disposition.

    Pour couvrir ses arrières cette fois, l'androïde s'était servi du système de pression installé dans le sol, là pour détecter certaines failles dans le planché et ainsi permettre aux réparateurs de trouver plus rapidement la source du problème. De plus, il avait ainsi laissé trainer quelques câbles également connectés à ce système, simplement parce que ça l'amusait de voir les sayajins présents trébucher dedans lorsque les fils se tendaient brutalement juste avant qu'ils ne traversent une section. Cela pouvait paraitre puéril mais il s'agissait bel et bien d'une sécurité, piégeant les malins qui pensaient à le chercher et qui devinaient peu à peu que le sol était contre eux, jouant à "le sol est de la lave" pour l'occasion et obligeant ainsi le "cyborg" à agir de la sorte. Le plus simple aurait été de prendre un des câbles et tirer dessus dans l'espoir de remonter une éventuelle trace et lorsque le chef de la petite bande avait eu cette idée, effectivement, A.S.T.E.R. s'était un peu chié dessus en plongeant l'autre extrémité du câble dans l'écran qui l'avait nargué quelques secondes plus tôt, juste après avoir résolu l'un des fameux mystères, résultant d'une brève électrocution à l'autre bout du fil. Ce dernier lui avait indiqué un message de félicitation, accompagné d'une petite remarque sur le fait que ce n'était pas très sympathique de sa part de faire toutes ces bêtises, comme pour le parodier, lui et ses écrans d'astuce.

    Lui, l'intelligence artificielle qui devait surplomber ces singes tel un dieu, avait fait une erreur.

    Des scientifiques du vaisseau-mère isolait à distance certains réseaux interne et les terminaux devenaient à leur tour de plus en plus dur d'accès pour A.S.T.E.R. qui se retrouvait à devoir jouer à cache-cache comme un rat. En quelque sorte, les places s'étaient inversées même si dans son petit cœur blanc, il savait qu'en confrontation directe, le restant de l'équipage n'était pas vraiment un problème mais c'était jusqu'au sixième jour où un homme, plus maigrichon et étrangement habillé, s'invitait dans une espèce de canot de sauvetage et rejoignait le patron de la petite équipe.

    Quelques heures plus tard seulement, l'androïde était au pied du mur, le dos appuyé contre une des parois du vaisseau avec le chef des lieux et l'étrange individu. Devoir se battre? Même s'il était puissant, une vraie centrale atomique, ce n'était pas réellement dans ses cordes, ni dans ses programmes et il se contentait d'allumer dans le creux de sa main une orbe d'énergie pure, véritable grenade dont il maintenait la goupille en menaçant à chaque instant de la faire exploser, elle et l'entièreté de la masse rocheuse où ils se situaient. Il savait que cela allait crever la paroi sur laquelle il était appuyé, créer une décompression importante envoyant les macaques dan l'espace, mais trop loin du restant d'atmosphère qui leur permettait de respirer encore confortablement. Est-ce qu'A.S.T.E.R. était prêt à ça? A profiter de sa résistance au froid de l'espace et à faire flamber les trésors encore présents dans le navire? Il ne lui fallait pas plus d'une dizaine de seconde pour amoindrir peu à peu sa "grenade" pour finalement la faire disparaitre, se sentant entre deux feux et prêt à accepter d'une manière sa propre défaite mais après tout, c'était pour protéger un patrimoine et il avait en quelque sorte l'âme en paix, prenant le temps d'écouter ce qu'avait à dire l'historien qu'il reconnaissait enfin et qui restait perplexe, prouvant encore une fois un certain esprit de scientifique qui faisait plaisir à la machine après que celle-ci l'ait avoué à demi-mot avec un petit rire.

      - Juste une question pour toi, le robot... Comment es-tu parvenu à trafiquer nos appareils aussi vite? Il n'y a pas réellement de plan, avec tous les tours de passe-passe plus ou moins artisanaux des techniciens, pour éviter justement ce genre de problème...


    Bonne question, en effet. En relevant son regard borgne, il voyait bien que le chef des pillards avait déjà sa petite idée et proposait que A.S.T.E.R. avait juste fait ça par essais-erreurs mais cette proposition ne faisait pas chavirer le scientifique organique qui attendait quelque chose de plus formidable qu'une solution utile pour faire démarrer un véhicule volé, donc quelque chose de ressemblant dans le principe mais cruellement différent. Différence qui échappait à l'esprit barbare mais pas réellement à deux êtres capables de réfléchir, plutôt que taper comme un sourd.

    Après tout, cela faisait plaisir au programme sur pattes de se livrer un peu. Vivre seul, flotter dans l'espace et juste observer les gens de loin raconter leurs vies en ayant l'impression de ne rien avoir en commun avec eux. Certains trouveraient ça bien triste, mais là était la vie d'une machine.

      - Par le passé, j'ai travaillé sur des machines bien plus compliquées que ce vaisseau. C'était il y a bien longtemps, là où j'avais des amis. Malgré les années, ces usines me semblent encore à la pointe de la technologie lorsque je vois comment vos hommes se chargent des appareils, même si je dois avouer qu'ils sont débrouillards. J'admire ça, j'ai aussi connu cette période dans mon existence.


    Son regard se durcissait, même si une simple ampoule ne pouvait pas exprimer plus que ça des sentiments qui de toute manière n'existaient pas.

      - ... Mais plus encore, mon plus bel exploit fut de me trafiquer moi-même, bien que des choses à mon propos m'échappent encore... Donc n'espérez pas réellement me voler des plans ou encore m'ouvrir. Je suis à peu près sûr que votre vaisseau ou même les systèmes stellaires environnant n'apprécieraient pas ce qui pourrait se passer...
      - T'es une putain de singularité technologique... Une intelligence artificielle forte... Donc en soi, te démolir ne servira à rien de ce que j'ai compris... Impossible de copier les données et tes plans, de te formater, parce que tu es bêtement un ordinateur quantique... Bordel.


    C'était donc bien un scientifique, et pas celui du dimanche. Le robot semblait pris de cours après cette révélation, alors qu'avec ses menaces, il pensait que ce binoclard allait juste le laisser partir en étant écrasé par ce qu'il venait de dire. Mais il en fallait plus pour déstabiliser le programme qui reprenait un visage dur, froid, comme il convenait pour quelqu'un de son genre et il lâchait un petit grognement qui laissait envisager des questionnements. A cela, ainsi qu'à la question du : comment "vous m'avez trouvé?", A.S.T.E.R. s'attendait à une bêtise fuyant la science comme le fait que quelqu'un ait utilisé la magie ou une technologie qu'il ne suspectait pas et effectivement, la réponse était la seconde. Le "collègue" de l'intelligence artificielle sortait un détecteur, mais pas le genre débile que l'on se colle à l'oreille pour voir de la puissance brute, mais bel et bien ce qui pourrait s'apparenter sur Terre à un compteur Geiger qu'il passait devant la cicatrice sous l'œil de l'androïde et à peine l'approchait-il que le cadran éclatait, forçant, comme par instinct, A.S.T.E.R de porter sa main à son orbite pour le cacher un maximum, de la manière la plus hermétique possible et en effet, l'aiguille du compteur commençait à se calmer un peu. Quoique peut-être que la fumée fuyant du boitier indiquait simplement que Gege avait rendu l'âme.

      - Bien, maintenant, passons un marché et voyons voir si t'as les circuits solides.

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MessageSujet: Re: Le Voleur et le Cordonnier   Le Voleur et le Cordonnier Icon_minitimeVen Aoû 11, 2017 8:04 am

Part Four

    Le marché proposé était des plus simples et en théorie, les deux partie avaient à y gagner. Cela prenait sa source dans un des éléments contenu dans les énigmes résolues. En effet, il s'agissait de l'emplacement et vue l'état de conservation des devinettes photographiées, l'on pouvait penser à une sorte de tombeau protégé dans des couches de protection successives. Donc, en prenant cela par la logique, l'Historien, ainsi que le programme A.S.T.E.R. en avait conclus rapidement que l'endroit mentionné était grand, mais caché et dans ce champs d'astéroïde. Pas besoin de chercher excessivement loin, un simple coup d'œil montrait bien un massif impressionnant et régulier, ayant échappé à une modification de sa forme pour ressembler davantage à une sphère. A la vue des indices, ce gros rocher ressemblait bien plus à une boite couverte de boue solidifié et il était vrai aussi que si des conteneurs étaient parvenus à résister à l'explosion de Vegeta, l'ensemble des techniques pour protéger quelque chose d'encore plus précieux devait avoir permis à une infrastructure de survivre à l'éclatement. Rien de bien surprenant, des tombeaux mais pas réellement du genre des locaux, ce qui n'était pas pour arranger la curiosité des deux scientifiques qui se penchaient ensemble sur la question, suite à un compromis.

    L'un voulait savoir ce qui s'y trouvait pour se faire de l'argent, peu scrupuleux, et l'autre voulait protéger le patrimoine éventuel, mais pas en le conservant pour lui-même mais bien via un réseau de musées qui seraient plus qu'intéressés par ce genre de découverte. Ainsi le pacte était signé, A.S.T.E.R. aiderait pour résoudre les divers mystères qui lui étaient proposés et en échange, les pillards se refuseraient à mettre en vente sur les marchés noirs les éléments qui trouveraient, hormis pour tout ce qui était armes et autres babioles assez récents, autrement dit, les "souvenirs pour touriste" qui ne présentaient aucun intérêt historique. Les bandits n'étaient pas déçus par la proposition car dans les faits, il en découlerait davantage de bénéfice et le robot voulait bien s'arranger avec les institutions pour refourguer le tout à son nom, tout en laissant la totalité de l'argent pour l'équipe qui était présente. Si certains êtres artificiels aimaient bien l'or, lui ne les comprenait pas réellement, n'ayant pas besoin de nourriture, ni même d'eau comme pour certains cyborgs et la gamme des énergies naturelles dont il pouvait se servir lui suffisait bien assez, malgré le rendement faible de certaines et des risques qu'il pouvait y avoir à s'approcher trop près d'une étoile pour en capter davantage de rayonnements. Pas réellement gagnant-gagnant, A.S.T.E.R. considérait qu'il avait minimisé les pertes du passé de Vegeta en s'assurant que la plus grande partie ne disparaitrait pas mystérieusement, ou ne serait pas fondu pour faire des bijoux ou des objets de décoration pour des créatures riches et bêtes à la fois... Peut-être que richesse et débilité étaient liées? Une théorie à vérifier! Mais là n'était pas la question...

    Cela faisait maintenant une semaine depuis que l'intelligence artificielle était arrivée et pour célébrer ce "caps symbolique", il s'évertuait avec certains pillards à dégager la boite de Pandore qui ressemblait, une fois les travaux de déblayage finis, à un énorme conteneur d'une pierre étrange, comme coulée dans des moules ou alors, frottées jusqu'à paraitre lisses. Pas quelque chose que la nature pouvait produire, et que des civilisations trop primitives n'auraient pas pu faire. Typiquement quelque chose que les idiots considéreraient comme du travail d'êtres supérieurs étant descendus sur des terres encore jeunes avec des intentions bizarres comme éduquer les populations. Nope, décidément, plus A.S.T.E.R. y pensait, plus cette possibilité lui semblait saugrenue. L'Histoire ne marchait pas comme ça, ou alors trop rarement, et les puissants bouffaient les faibles, comme il en avait toujours été dans l'histoire de ce stupide univers. Des récits de colonisation qui finissaient par "Ca tourne mal", l'androïde en avait trop en tête pour vouloir en parler. Mais tant pis, il serait l'un des premiers à entrer là-dedans, dans ces étranges catacombes où il visitait un peu l'évolution du peuple sayajin en une centaine d'année avec des ossements qui s'accumulaient et des pièges à ne plus en finir, amusant bien entendu le robot qui voyait dans cette poupée russe architecturale un contenu bien plus grand que le contenant. Un superbe trompe-l'œil et un certain amour pour l'art, qui n'était pas vraiment au goût de tous car certains pillards venus avec trouvaient l'endroit lugubre et froid, malfaisant à sa manière mais en marchant sur ceux qui avaient partagés la fierté d'être des sayajins, A.S.T.E.R. ne pouvait pas trop leur en vouloir.

      - Ca a moins de mille ans. C'est encore jeunes comme tombes, je trouve.
      - ... Vous trouvez ça "jeune", vous ... ?


    D'après l'histoire racontée par l'Historien, qui en savait plus que les habitants de la planète, il y avait eu plusieurs vagues d'immigration et A.S.T.E.R. avait recueilli ainsi quelques informations intéressantes. Lorsqu'il entendait donc le cynisme derrière lui, il prenait un des cranes au sol puis un second pour les faire parler l'un à l'autre dans une scène assez macabre avant de sourire bêtement aux deux sayajins qui tentaient malgré tout de garder leur fierté.

      - Vous êtes les deux seuls sayajins ici... Je vous présente un Plant et un Tsuful. L'un est assez évident à identifier mais pour l'autre, je dirais que cela se voit à... Bon, d'accord, ça ne vous intéresse pas, j'ai compris...


    Les estimations d'A.S.T.E.R. ne se basaient pas sur les morts présents mais bel et bien sur l'architecture, et puis il y avait la différence de couleur entre les os. Une étude aurait été nécessaire mais à vue de nez, le robot estimait qu'il y avait quelques siècles de différence entre la première catégorie et la seconde, une preuve en soi que des tsufuls étaient venus ici et ça n'avait rien de surprenant, ils n'étaient pas reconnus pour être totalement stupides, contrairement à d'autres...

    Alors qu'il y pensait, il sentait un souffle au-dessus de sa tête et sa capuche tomber sur ses épaules. Un bref regard sur le mur et son long interstice et il relevait la main en faisant un pas en arrière, attrapant une lame qui surgissait du mur comme pour trancher les têtes, la voilà la raison des cadavres au sol. Sauvé par sa petite taille, me diriez-vous? Rien du tout. La lame commençait déjà à se briser, peut-être à cause de l'âge, ou peut-être simplement car la matière en question était bien moins solide que les doigts du robot qui se resserraient avant que le tout devienne éclats et qu'il puisse jeter un coup d'œil derrière lui avec son sourire arrogant et paresseux à la fois, voyant cette pointe de surprise dans le regard des deux guerriers de l'espace qui, bien plus grands, tremblaient à l'idée de finir ici, oubliés et tranchés. De toute évidence, leurs yeux ne suivaient pas les pièges, c'était en soi une preuve qu'ils étaient adaptés à la planète sur laquelle ils se trouvaient.

    La journée se déroulait lentement et les repères se perdaient vite sans vue vers l'extérieur. L'intelligence en tête, le trio finissait dans une salle plus grande que le reste et certains s'exclamaient déjà à l'idée de trouver la salle au trésor, le sarcophage d'un roi ou un mythe du genre mais de son côté, A.S.T.E.R. relativisait et revisionnait les données collectées. Le mot "tombe" était une interprétation basée sur les objets décris dans le complexe mais maintenant, la machine se rendait bien compte de l'erreur de son collègue historien, les seuls morts n'étaient pas enterrés ou embaumés, il s'agissait des visiteurs trop curieux et se retournant en gueulant pour éloigner les deux sayajins; le plafond tombait d'un seul coup sur le tas de circuits. Une brève utilisation de son système d'anti-gravitation propulsait les pillards en sureté, dans le couloir dont ils venaient de sortir.

    Après tout, avec tout l'élan nécessaire vue la hauteur du plafond, eux n'auraient pas survécu.


Part Five

    Il y a bien longtemps de cela, une race avait commencée à coloniser la galaxie. Pour échapper à l'emprise totale de ces individus, certains résidents de la planète s'étaient mis en tête de protéger leur patrimoine et dans ce cas-ci, les tsufuls qui n'étaient pas vraiment à l'aise avec les sayajins qui venaient de loin. Au début, l'occupation était douce, calme, mais l'Histoire révélait que les singes de la planète Salade désiraient conquérir, avoir un foyer à eux, rien qu'à eux. Poussés par le souhait de devenir plus fort, une organisation avait corrompue leurs cœurs en échange d'armements et ces démons étaient ceux que les tablettes appelaient les arcosiens. En sachant tout cela, le robot s'attendait à voir quelqu'un de petit, avec l'armure typique de l'Empire des Cold dont il avait vu quelques images sur les terminaux mais l'individu était grand, trop vêtu pour être identifié mais malgré tout, d'instinct, A.S.T.E.R. sentait son regard sur lui, un certain intérêt alors que le plafond tentait encore de l'écraser, l'androïde maintenant le lourd piège sur ses épaules avant de reprendre sa lucidité, appelant aux sayajins derrière pour que le plus petit des deux aille presser un bouton à l'autre bout de la salle, une sorte d'interrupteur près du sol qui, une fois activé, ramenait le haut de la pièce à sa place d'origine.

      - Quelle force, mon ami. Je me demandais quand est-ce que vous alliez craqué et vous laisser écraser. Mais bon, les probabilités disaient bien qu'un jour, quelqu'un comprendrait notre petit jeu. Enchanté, monsieur... ?


    Aucune réponse de la part de l'intelligence artificielle qui redressait l'une de ses épaules dans un bruit étouffé par le tissu de ses vêtements, analysant ce qu'il pouvait de son interlocuteur qui attendait sagement les mains dans le dos. Le silence pesant de plus en plus, cette personne haussait les épaules en soupirant, voyant la non-coopération devant lui, ou l'incrédulité.

      - Cela fait des siècles depuis que nous travaillons avec l'Empire Cold, donc je suppose que la confusion vient de là. Vous vous attendiez à voir un cousin de Biretijon? Vous voulez un nom, peut-être? Ils s'étaient déjà un peu dispersés lorsque nous en avons pris connaissance mais de mémoire, je dirais que les bons gens de l'empereur proviennent de la planète Glacius.


    Encore ce silence, encore une fois un peu plus lourd.

      - Nous sommes peut-être un bien fieffé menteur, se nourrissant de légendes ici et là... Ou bien, pour le côté théâtrale, devons-nous dire que nous sommes les méchants de l'hist-... ?
      - ... Vous n'êtes pas un arcosien, ni même un organique et je doute encore sur le fait que vous soyez une machine...


    Le temps ne s'écoulait pas d'une autre manière, que cela soit ici ou dans l'espace, ou du moins, la différence ne pouvait pas être telle et A.S.T.E.R. l'avait bien compris mais comme pour prouver son existence, l'invité surprise dégageait de la cape cachant son corps une longue lame qu'il faisait hurler d'un coup sec au sol qui ne manquait pas de faire perdre un bras au sayajin qui avait activé le bouton avant qu'un déplacement rapide ne lui permette de lui attraper la nuque pour le redresser et le reculer, pour avoir la marge de manœuvre de faire un tour sur lui-même et donner de l'élan à son talon qui s'enfonçait dans le foie de la pauvre âme éjectée vers l'entité mécanique qui la rattrapait au dernier moment. Voilà qui allait poser problème, l'ennemi était bien plus rapide que les pillards et A.S.T.E.R. n'était pas encore sûr d'où il se situait par rapport à tout ça, venant juste prendre une balise que le sayajin inconscient avait sur lui, "au cas où" ils se seraient perdus ou enfermés dans un piège.

    D'un nouveau geste de la main, il l'envoyait dans les bras de son collègue en faisant bien signe par la suite de dégager de l'endroit car effectivement, vue la différence de niveau, ces deux là ne feraient pas long feu. Une fois une certaine intimité installée entre les deux adversaires, l'intelligence artificielle haussait les épaules, ayant vu un peu plus clair dans le jeu de ce nouveau nemesis.

      - A la manière de parler, aux sensations que vous dégagez... Vous n'êtes certainement pas un organique. Quelque chose de magique, pas vrai... ?
      - Un Gen-Majin. Rien à voir avec ces démons de bas étage, bien entendu mais encore une fois, il pourrait y avoir confusion. L'un d'entre eux était venu et nous demander qui était notre maître, ou encore si nous avions bel et bien une lettre sur notre front.
      - Vous parlez des hakai ô, les rois de la destruction? Vous n'en avez pas vraiment le caractère, c'est vrai.
      - Vous semblez mieux connaitre les démons que les démons eux-mêmes, ma parole.
      - Humpf. Dison que j'ai mes sources.


    Impossible de lancer une attaque à base d'énergie dans un endroit pareil, c'était la même histoire que pour la grenade, trop de choses de valeur ici et la solution la plus simple était une charge soudaine après quelques nouvelles secondes de silence. Le coup était précis, rapide, puissant, en plein milieu du masque qui voilait le visage du second bavard qui partait en fumée pour se reconstituer calmement derrière A.S.T.E.R. et lui donner un coup de pied au cul pour le faire avancer dans le couloir qu'il n'avait pas encore exploré, trop occupé à se faire écrabouiller.

    Inutile d'utiliser les poings ici, l'allonge d'un corps si petit était trop faible et le robot se contentait de partir de lui-même vers l'avant, dans les ténèbres des tunnels afin de réfléchir à une solution, éclairé encore une fois par une orbe d'énergie qu'il maintenait serré contre sa poitrine pour minimiser l'éclat de cette derrière vers l'arrière et avoir un faisceau lumineux plus concentré vers l'avant. Il y avait effectivement des cadavres au sol, et certains étaient armés, une bonne chose. Une roulade et A.S.T.E.R. lançait sa "lampe torche" en plein centre d'une nouvelle pièce où il arrivait, attrapant au vol une épée pour se remettre à niveau par rapport au gen-majin qui apparaissait de l'autre côté de ce cube de pierre pour charger et trancher, mais à la grande surprise du robot, l'épée attrapée ne servait à rien et la lame du fameux arcosien le traversait de part en part, sans faire le moindre dommage au passage mis à part peut-être une des carcasses au sol qui s'évaporait presque à cause de la violence du coup.

      - Un majin?!


    La réponse de l'intelligence artificielle était instantanée, un coup de pied en plein visage pour éloigner l'individu et l'envoyer se casser la pipe contre un mur, provoquant à nouveau sa dissolution et sa recréation plus loin, bien en face d'A.S.T.E.R. alors qu'il faisait disparaitre son arme pour se pencher et prendre à son tour une des épées mortuaires et aborder une garde plus respectable pour un début de combat, autrement dit, un salut d'escrimeur.

      - Nous sommes l'esprit-gardien de ces lieux. Si cela vous fait plaisir, vous pouvez nous nommer "Kaikei", le Trésorier, le Roi du Secret.
      - Je suis le programme A.S.T.E.R., je ne suis pas né par la magie donc je ne suis pas majin et si je ne suis pas vivant, je ne suis pas mort pour autant, contrairement à vous.


    Gen-Majin, le subtil mélange entre l'âme et la magie. Le premier terme se référait aux fantômes, aux souvenirs alors que le second, bien que certains considéraient cela comme une "race spécifique" avaient de nombreux sens; démons, sorciers, mais ici "créature surnaturelle".

    En soi, pas réellement quelque chose contre laquelle A.S.T.E.R. était programmé et à vue de nez, avec une épée ne tranchant que ce qui était organique, une probabilité qui avait échappé au mystérieux Kaikei.

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MessageSujet: Re: Le Voleur et le Cordonnier   Le Voleur et le Cordonnier Icon_minitimeSam Aoû 12, 2017 10:53 am

Part Six

    Les deux combattants s'élançaient, épée à la main, les pieds piétinant le sol pour ne laisser derrière eux que d'épais nuages de poussière. Lors de la charge, l'un était masqué et l'autre déformait ses traits métalliques sous l'effort d'une telle lancée, la tension montant alors que le temps lui-même semblait s'éloigner, ralentir, pour ne pas les déranger ou risquer d'être blessé par l'éclat d'un tel choc. En ce jour, deux fieffés menteurs combattaient pour un semblant de vérité, un trésor qu'ils voulaient tous deux éloigner des pillards qui tentaient depuis longtemps de prendre les richesses qui dormaient en ces lieux. Dans les faits, la machine et le fantôme se battaient pour un même titre, celui de gardien, pour un fardeau qui aurait surement effrayé l'A.S.T.E.R. paresseux que plus connaissaient, à l'opposé de ce scientifique zélé apte à détruire des planètes et des systèmes si cela était dans l'intérêt de sa sacro-sainte Science. Peut-être que l'esprit pouvait saisir tous ces semblants de sentiments alors qu'il adoptait sa posture pour la confrontation, se désignant lui-même comme un arcosien, peuple conquérant, dans une demeure que certains pouvaient considérer comme celle des tsufuls, peuple scientifique, ou des plants, peuple pacifique, bien chez eux. Tout ceux là avaient une même détermination, des motivations qui pouvaient différées mais la même rage au ventre que ces lignes de code voulaient imiter d'une manière évidente.

    Est-ce que le gardien du secret voyait plutôt A.S.T.E.R. comme un des pillards? Même sans voir son visage, sa gestuelle trahissait un doute, une pensée et il en était violemment extirpé en se rendant compte que l'écart ne se résumait à rien, voyant l'éclair de lumière de l'orbe qui servait d'éclairage pour la bataille frappant la lame du robot. En simple réponse, le mort se gâtait d'un nouvel élan, d'un bond prodigieux et le choc fut terrible, prouvant la dureté du métal dont ils étaient tout deux dotés à présent. L'onde de choc faisait trembler les murs de l'enceinte et les opposants étaient repoussés par celle-ci, à plusieurs mètres du lieu d'impact. Si A.S.T.E.R. griffait le sol pour se ralentir et puis s'assurer une prise afin de se lancer à nouveau, Kaikei parvenait pas une habile pirouette à atterrir pieds contre la paroi sans avoir ralentir, ses jambes jouant le rôle de ressort alors que lui aussi se jeter à nouveau dans la mêlée pour encore une fois faire crier l'acier, devant changer de main au passage parce que la première tremblait encore du premier échange.

      - En garde!


    L'expression était dite et l'un comme l'autre affermissait la prise sur la garde pour s'assurer que le prochain échange soit d'une nouvelle violence, inédite, et les coups plus nombreux. Au fur et à mesure, alors qu'ils ancraient leurs pieds dans le sol tout en les faisant glisser, le bruit des lames donnait l'impression d'être dans une forge où mille marteaux s'abattait sur l'enclume unique d'un pauvre marchant qui aurait fait fortune s'il vivait ici car oui, le duel brisait les épées et les deux combattants doublaient d'ingéniosité pour s'assurer d'avoir quelque chose pour la main pour se défendre, riposter, multipliant les éclats blancs du métal contre le métal, les éclats d'acier fuyant les contacts trop bruts.

    Si A.S.T.E.R. avait la force et la vitesse, Kaikei avait une visible expérience et une aisance aux armes qui lui permettait de se défendre pour frapper ensuite et là, les rôles s'inversaient de manière signification car au bout d'un certain temps à tenter de pourfendre la personne à l'autre bout des coups, il ne pouvait que constater que le petit bonhomme de fer blanc se débrouillait de mieux en mieux, intégrant les gestes spectraux à une habitude aux armes qui semblait solide. Cette manière de ressentir son épée, de la considérer comme un prolongement du corps, les postures qu'il prenait, ce n'était pas là un scientifique que le trésorier percevait, mais une personne qu'encore moins avait pu croiser, et pour une raison si évidente qu'il était inutile de l'énoncer.

    Il y a de ça bien longtemps, sur la planète Yardrat...

      - Cette "magie", c'est de la science, docteur ?


    Devant un robot qui était plus petit que l'A.S.T.E.R. que l'on connaissait, un immense et monstrueux tas de tentacules retirait des lunettes de ce qui devait être son visage, détournant le regard pour visualiser le programme qu'il avait incorporé dans un corps artificiel. Son nom? Junk. Celui qu'A.S.T.E.R. considérait parfois comme une sorte de père, étant celui ayant le plus travaillé à le faire sortir des ordinateurs et qui lui avait permis d'avoir des bras, des jambes et une tête.

    Les deux étaient en quelque sorte collègues mais leur relation était bien différente du fait de tout ce que le docteur Junk avait pu faire pour lui et parce qu'il le surveillait, pas encore sûr de ses intentions électroniques à l'époque. Il lui confiait parfois un bouquin, pour voir s'il pouvait apprendre et cette fois-ci, A.S.T.E.R. s'était présenté à lui avec un vieil ouvrage d'histoires pour enfant où il avait découvert une notion inédite. Peu probable qu'il en ait déjà entendu parler en travaillant seulement sur des idées de centrales ou en vérifiant des travaux basés sur des sciences exactes, après tout, donc son interrogation était légitime et le tas de tentacules soupirait à cette dernière.

      - Je ne suis pas vraiment calé sur le sujet mais les enfants de ma race avaient une histoire dans le temps...


    S'asseyant sur ses talons en plein milieu du talon, la jeune intelligence artificielle attendait les éclaircissements de l'ancien, de ce père qu'il n'avait jamais eu, ses deux diodes allumés et son sourire lisse laissant croire à un émerveillement naissant, à une curiosité comme celle des organiques.

    Avant tout, Junk rappelait que les légendes avaient souvent pour but de simplifier ce qui s'était réellement passé et ici, il s'agissait de mystifier la libération d'une population opprimée par un gouvernement dictatorial qui avait marché sur les faibles durant un siècle durant, la légende qu'allait raconté le monstrueux scientifique allait être un résumé, une explication stupide qui passerait à la trappe la vraie histoire, celle de plusieurs rebellions et d'épisodes de répression qui ne feraient pas rêver des gamins.

    L'histoire était celle d'une caste de mages-chevaliers, qui étaient les gentils e dressant contre les vilains occupants. Des enfants qui étaient enlevés de leurs familles pour apprendre à être courtois et à protéger les gens sans avoir le regret de laisser quelqu'un derrière soi s'ils venaient à mourir sur le champ de bataille. Ils avaient une arme que les mauvais ne possédaient pas, la Connaissance, mais cela les rendait peu fréquentables à cause d'un clergé attaché à leurs traditions ancestrales et archaïques, avec une emprise sur le peuple qui ressemblait davantage à de l'obscurantisme.

      - ... Mais moi, je l'ai compris comme si c'était de la Science dans le sens large.
      - Et après, et après?


    Ceux-ci possédaient, avec cette Connaissance, d'une philosophie bien particulière qui les marginalisait dans cette ère emplie de gens rendus abrutis par la peur, avec un code de conduite strict et formait un ordre quasi-secret qui protégeait ces mêmes gens malgré les aprioris. Ils ne faisaient pas ça pour la gloire, mais simplement parce qu'il s'agissait d'un devoir naturel pour eux et pour combattre le méchant gouverneur, qui était l'incarnation du Mal, ils avaient de leur côté une énergie positive, essence de bien des choses dont de la Vie, de tout ce qui était considéré comme bon dans cette galaxie.

    Ces jeunes guerriers se cultivaient eux-mêmes par la discipline, le polissage de l'attitude et l'entrainement aux armes. Pour les aider à cela, bien entendu, il y avait de vieux sages qui leur enseignaient tout ce qui était nécessaire de savoir et servaient de modèles, leurs acquiescements étant le plus beau cadeau pour les enfants représentant cette caste si particulière. Avec leurs accords, l'un d'entre eux pouvait sortir de leur école pour devenir à son tour un vrai mage-chevalier.

      - ...Hep, t'es assez vieux pour être mon maître, non?
      - T'es insupportable pour un assistant électronique, tu le sais, le programme?


    Comme dans ces légendes, les mages-chevaliers usaient de nombreuses armes, A.S.T.E.R. avait commencé par cet élément qui était l'un des plus concrets, persuadé de comprendre un peu mieux cette notion de magie par la suite mais s'ils utilisaient le bâton comme arme, la déconvenue était totale. En effet, Junk avait dans ces affaires une reproduction, ou un souvenir de chez lui qui s'apparentait selon lui à cette arme-signature de la légende mais pour le robot, cette arme avait des airs de gratte-ciel, presque deux fois sa taille et lorsque Junk lui proposait d'essayer l'arc, la différence de taille faisait qu'A.S.T.E.R. ne pouvait que tirer en l'air, s'étant d'ailleurs littéralement planté plusieurs fois à force d'essayer.

      - L'une de leurs maximes était "Ne pas tuer les autres et ne pas se faire tuer par eux à la fois"... On dirait que tu as réussi, le programme... M'eh. Tu veux encore essayer ?


    A.S.T.E.R. découvrait le monde à l'époque et effectivement, il réessayait par la suite et tentait avec d'autres armes. Combien de fois avait-il blessé son corps d'alors en essayant d'assimiler tous les vieux conseils des légendes? Il avait cherché des heures durant comment bien tenir un arc, comment bien se positionner pour ne pas être renversé et ce n'était qu'à la fin, quand le cancer avait emporté son protecteur, que le programme avait trouvé les carnets de Junk, ceux qu'il avait lui-même écrit lorsqu'il était lui-même un enfant qui écoutait ses histoires, avec les mêmes questionnements que l'intelligence artificielle.

    ...

      - C'est quoi cette merde?!


    Le robot s'était vouté, une main crispée sur la lame qu'il tenait fermement alors qu'il tirait sur le manche comme pour retirer un fourreau imaginaire. Le sol tremblait mais la bête de fer blanc ne dégageait aucune force que les détecteurs des pillards pouvaient ressentir, juste une fumée violacée qui se mélangeait à celle plus monotone de son corps en surchauffe. Cette déchirure indigo dans l'espace, c'était son "aura" et alors qu'il venait d'essuyer une déferlante de coups ayant endommagé sa tenue et rayer son visage, il avait maintenu cette même et curieuse pose.

      - Cuinerthad... Men odin cuil nedherthad...



Part Seven

      - Ramper est acceptable.
      Tomber est acceptable.
      Vomir est acceptable.
      Transpirer est acceptable.
      La douleur est acceptable.
      Mais l'abandon ne l'est pas.

      Je ne suis qu'une intelligence artificielle, bien plus qu'une machine, tout cela m'est impossible hormis le dernier. La seule chose que je peux faire pour ressembler, ne fusse qu'un peu aux mortels, est l'abandon.


    Le programme A.S.T.E.R. n'avait pas cette notion de respect pour lui-même, il se considérait lui-même comme il était, juste des lignes de code et cette pensée, aussi étrange soit-elle d'un point de vue guerrier, avait totalement été assimilé par les procédures qui composaient l"âme" de notre ami en fer blanc qui avait ainsi encaisser le dernier déchainement de coup sans souffrir car même s'il n'était pas privé du sens de toucher, le sens de la douleur n'était pour lui qu'une notion lointaine qui, loin d'être un avantage, était son fardeau, à lui qui regardait l'Univers avec une certaine distance, le voyant se créer et se détruire en son sein par des miracles naturels, un fardeau pour celui qui n'était qu'artificiel et qui voulait tout comprendre mais que cette ultime barrière immobilisait.

    Avec des propriétés dignes d'une divinité selon certains, là n'était pas le but de la machine. S'il était croyant, il n'était pas un croyant jaloux et laissait aux dieux ce qui revenait aux dieux. En soi, malgré cet isolement, il était en harmonie avec ce qu'il était et son esprit scientifique adorait l'idée de la barrière qu'il ne pouvait franchir car là était le cauchemar de certains de ses collègues : la perfection. La perfection était la fin du progrès, la fin de la Science, la fin de tout, donc pas quelque chose qui pouvait plaire à une intelligence artificielle curieuse qui se plaisait à découvrir, ce plaisir coupable étant l'un des principaux moteurs de sa simple existence. En d'autres termes, il était en harmonie.

    La voie de l'harmonie, telle était la dénomination de cette frappe titanesque. L'abandon total de l'être au profit pour l'intégrer à un tout uniforme, une vue plus globale. Certain l'auraient compris, la fameuse dénomination n'était que le mantra, la philosophie, des mages-chevaliers de la légende et A.S.T.E.R. en aurait perdu la main si la lame avait été plus solide, coincée entre ses doigts de métal alors qu'il tentait de son autre membre préhensile de dégainer. Il n'avait fait qu'accumuler la résistance pour la contenir et la force pour la sortir, procurant un élan incroyable au moment où toute cette tension s'était évanouie. Le bête principe du coup de fouet d'un bâton, ou de la puissance primitive d'une catapulte. Le moment où seule la force comptait, une force que lui-même ne pourrait arrêter.

    Comme dit juste avant, il s'agissait d'un coup unique et rapide, et sans retenue. Le système P.U.L.S.E. avait frappé en même temps, sous la forme d'une onde de choc plus semblable à un plasma de poussière et de fumée qui s'écrasait d'abord contre l'épée du fantôme avant que celle-ci ne se brise et que la charge n'atteigne son corps dont la dissolution ne faisait que rendre cette force invisible plus visible. Comme si une foreuse translucide le frappait à plusieurs reprises, l'esprit s'enfonçait dans le mur qui avait retenu son éjection mais le bâtiment, comme prévu par A.S.T.E.R. plus tôt, n'était pas apte à retenir une attaque de ce type et ainsi, vue de l'extérieur, une bulle semblait se former à la surface du faux tombeau avant d'éclater et envoyer dans le vide plusieurs jets d'un plasma chauffé par la résistance. De son coté, le robot le savait, ce coup venait de signer la fin du combat. Ce n'était pas de l'arrogance, il venait de donner littéralement ce qui lui restait d'énergie et la lame qui l'avait aidé à exécuter ce P.U.L.S.E. amélioré, non pas par une autre technique mais par un geste martial, s'était brisée à cause de l'impact, dispersée en même temps que l'explosion pour pourfendre les chairs ectoplasmiques du fantôme.

    Peut-être qu'avec un matériel plus solide, le coup d'épée aurait fait plus de dommage et regardant le manche qui lui restait en main, à deux doigts de partir en poussière à son tour, le robot riait bêtement avant de se faire aspirer par la décompression créée par la faille dans le mur. Il était vidé, littéralement, et supposait pendant quelque secondes que cette drôle d'énergie qu'il ne pouvait manifester que sous forme d'une aura mauve avait dû l'aider à tenir un peu plus longtemps.

    Il se demandait... Pourquoi se sentait-il plus léger? En vérifiant une dernière fois ses données, A.S.T.E.R. relativisait en se disant qu'il s'agissait peut-être de quelque chose que les organiques pouvaient faire, se livrer, se libérer d'une certaine tension et d'un fardeau. Peut-être que le procédé avait été nécessaire pour pouvoir en porter un autre? Autrement dit, "aller de l'avant". Encore une fois, le robot riait avant que le son ne soit étouffé par la ténèbre et qu'il sente les derniers éclats d'énergie s'éteindre. Pourquoi se sentait-il plus léger? Peut-être qu'il s'agissait tout simplement de ce que les mortels appelaient la fin.

      - .... Hoi! Tu m'entends? ... Hoi, le programme!


    Juste être soi-même, accepter l'Univers comme il était et ne pas chercher à devenir un dieu.

    La petite lampe qui servait l'œil à A.S.T.E.R. s'illuminait alors qu'il était assis dans un coin, à moitié affalé sur quelques écrans de commandes et un étrange harnais sur le torse, relié à un câble aussi gros que ce que l'on pouvait s'attendre à un tuyau de pompe à essence pour aéronef. Est-ce qu'il délirait? Il n'en était pas sûr mais quelques tapes sur sa joue ramenait son regard vers l'Historien qui enlevait, avec l'aide du chef des pillards, le câble collé au torse de la machine qui constatait en même temps que les lumières diffuses et vacillantes reprenaient de la force. Etre mis sur un générateur de secours d'un vaisseau un peu artisanal, on faisait avec les moyens du bord, après tout, non?

    Alors qu'il reprenait "conscience", la lourdeur de ses bras lui disait bien qu'il avait un peu trop forcé lors de son combat et plus encore, qu'il n'était pas rechargé. Avec ce qu'il possédait maintenant comme énergie, il pouvait au moins activer ses propres systèmes pour récolter ce qu'il pouvait dans les environs mais certainement qu'il était resté éteint quelques temps à en croire ses interfaces qui indiquaient qu'il avait eu le droit à un long sommeil et qu'il devait se recalibrer. Après plusieurs siècles à se balader sans fermer l'œil... M'oui, au fond, ce n'était pas vraiment la mort qu'il attendait mais ce n'était pas plus mal et il s'amusait à ouvrir et fermer l'une de ses mains pour voir si la pression était partie car après tout, ses muscles mécaniques s'étaient donnés à fond pour la dernière frappe mais tout allait bien, A.S.T.E.R. était juste un peu désorienté ou autrement dit, il avait la tête dans le cul.

      - Je peux en avoir une ? ... S'il vous plait?


    Main tendue vers le chef de l'équipe de récupération d'artefacts, ce dernier clignait un peu des yeux avant de loucher sur la cigarette qu'il avait au bec mais il réagissait plus rapidement que l'Historien qui était à des années-lumière de comprendre la demande d'A.S.T.E.R., probablement que le sayajin devait davantage le considérer comme un égal. Après quelques secondes, l'intelligence tirait sur le bâton réchauffé à son bout par une petite flamme et soupirait sa fumée de bien-être. Certains diront que ce n'était pas bon pour la santé mais lui n'avait pas de poumon, ni même de langue apte à sentir le goût, tout ce qu'il voulait, c'était un peu de chaleur pour réchauffer son huile qui avait été inerte alors qu'il flottait dans le vide galactique, sans que son corps ne maintienne une certaine température pour éviter ce genre de désagrément, comme lui indiquait les particules de gel sur ses joues un peu rayées. Il y repensait et souriait encore alors qu'on l'interrogeait sur son état, sur comment il se sentait alors qu'en réalité, il n'y avait rien de tout ça, juste une certitude amusante.

      - Vous inquiétez pas, j'ai les circuits solides.


    ...

    L'intelligence artificielle s'était donc retrouvée dans le fameux vaisseau-mère après avoir dérivé quelques heures, peut-être une journée, dans l'espace, après un combat à l'épée qui avait duré quelques heures et peut-être une journée aussi. C'était fou, à force d'exister, des notions comme le temps ne vous atteignait plus comme avant et le chef des pillards lui avait demandé plusieurs fois s'il avait continué à se battre plus de vingt heures d'affilée avant d'avoir recours à cette frappe qui l'avait lui-même expédiée au loin. Dormir une journée entière? La surprise du primitif le faisait sourire alors qu'il se permettait une nouvelle cigarette, séparé de l'infirmerie par une glace qui le laissait voir l'état de ses victimes. L'un avait les deux bras et des côtes brisées, un duo était brûlé avec un des deux dans un état peu enviable, à la limite du critique. Plus il y pensait, plus A.S.T.E.R. se disait qu'il avait manqué de jugeote et les avait sous-estimé, vue qu'ils étaient quasiment tous en vie et en bonne santé.

      - Ah, et le boss veut te faire savoir qu'on a été volé pendant ton absence.


    Le fameux pacte entre les pillards et A.S.T.E.R. à propos de la protection de patrimoine. Le boss? L'intelligence artificielle restait muette, supposant qu'il devait s'agir de l'Historien car il était celui qui venait du vaisseau-mère et probablement le plus intelligent des organiques ici. Mais bon, la promesse de la machine n'était visiblement pas tomber dans l'oreille d'un sourd et cela lui retombait dessus, provoquant une balade rapide entre les couloirs du vaisseau pour atteindre le poste de commande où on lui présentait de nouvelles vidéos d'une base où ils entreposaient leur bordel et leur trésor.

    Une sorte de ninja apparaissait sur celles-ci, discret, ayant pris la "tenue locale" avant de fuir avec un nuage de fumée et une certaine rapidité, car les détecteurs auraient permis probablement à la patrouille aveuglée de retrouver le bonhomme. L'élément le plus intéressant était le véhicule pris pour l'arrivée et la fuite, rapide, utile. Visiblement un gars qui savait ce qu'il faisait à première vue, car il s'était servi quasi spontanément dans une caisse avant de rencontrer la dite-patrouille.

      - ... Capsule Corporation ?


    On lui imprimait le visage du voleur à sa demande, pas réellement parce qu'il en avait besoin mais plus pour d'éventuels interrogatoires. Après tout, l'androïde bénéficiait d'une mémoire assez phénoménale mais hélas pour cette affaire, il n'avait pas encore d'imprimante intégrée. Face à ce visage enfantin, pour ce qu'il percevait, il revenait brièvement sur une de ses hypothèses, celle du gars qui savait ce qu'il faisait, car venir ainsi pour se servir sans véhicule banalisé ou sans se cacher le visage, fallait-il vraiment préciser que ça faisait un peu amateur? Une mission éclaire peut-être? Pour récupérer un artefact précieux? Car dans l'entrepôt où ce gars s'était servi, il y avait des bijoux et des choses peut-être plus intéressantes qu'une simple dague aux informations lacunaires dans les banques de données. En résumé, pas mal de "trous" qui éveillaient peu à peu la curiosité maladive de l'intelligence artificielle qui en finissait sa troisième cigarette.

    A en croire la même banque de donnée, la Capsule Corp avait envoyé plusieurs vaisseaux à travers l'espace mais ne s'était jamais fait particulièrement remarquée, donc peut-être juste une sorte de "marque" ou d'usine de sous-traitance? Le modèle présenté sur les vidéos n'était pas militaire et était pour ainsi dire encore assez commun par rapport aux images d'autres véhicules de la corporation. Mais une seule "usine" était connue pour ceux-ci, ce qui réduisait déjà énormément le travail des enquêteurs du dimanche dont l'un demandait, en plus d'une nouvelle cigarette, le droit de passer un coup de fil car il comptait bien tenir la promesse énoncée des jours plus tôt.

      - Promis promis, je vous rembourserai la communication.



Epilogue


      - Mh? Ouais, je pars pour une petite planète. Ca ne devrait pas prendre beaucoup de temps... Comment elle s'appelle? La Terre, de ce que j'ai compris, dans un système peu évolué... Tu sens des gens puissants là-bas? Plus forts que moi? ... Oh, ça ira, je ne compte pas non plus charger tête baissée et tout démolir, tu me connais bien... Nan, les carnages sont pas toujours nécessaires non plus... Mh... Mhmh... Ouais, toi aussi tu me manques... On se fera une sortie après si tu veux mais promets-moi de ne pas venir sur Terre, tu me fais douter là... Mhmh... Ouais, c'est ça, à la prochaine et je te promets de pas me faire démolir facilement si ça venait à arriver...


    Le chef de l'équipe de pillards qu'A.S.T.E.R. avait malmené restait sur le coin, épaule contre une des parois du vaisseau, car il devait surveiller les discussions du robot. Ils étaient en quelque sorte alliés mais peut-être que tout le monde n'était pas trop à l'aise avec le fait que l'intelligence artificielle pouvait divulguer toute cette petite affaire. Cela permettrait de mettre les biens volés sur les restes de Vegeta dans un musée pour un moindre prix et serait plus sûr pour un esprit guidé principalement par la logique, après tout.

      - Un pote à toi, p'tit chef ?
      - Nan, juste mon gamin.



    P.s. L'auteur de ce récit rappelle aux enfants que fumer bouche vos artères et tue. Ne fumez pas les enfants, c'est pas bon pour vous!

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