-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]  Empty
MessageSujet: L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]    L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]  Icon_minitimeMar Juil 25, 2017 10:03 pm

Programme A.S.T.E.R.
Le savoir est une arme
Epic!Sans || Epictale (Undertale AU)
"Mon nom est A.S.T.E.R. et je suis ni un garçon, ni une fille de quelques centaines d'années. Mon principale défaut est une légère dépression et ma qualité majeure est ... La curiosité?"

► Prénom: "Aster"... ?
► Nom: "Junk"... ?
► Véritable appellation: A.S.T.E.R.
► Taille: 159 cm 4
► Poids: 663 Kg 71 (densité du platine)
► Planète d'origine: Yardrat
► Groupe : "Cyborg" de type 2.
► But : Récolter un maximum d'informations, être une encyclopédie sur pattes... Retrouver le docteur Saber.
Techniquement, A.S.T.E.R. ne possède pas de corps, étant une intelligence artificielle mais cette description n'étant pas des plus sexy, il serait surement plus que bienvenu de définir son apparence en dehors des lignes de programmation vertes sur fond noir. Car oui, pour le bien de sa mission, le programme dispose d'un corps, d'une enveloppe corporelle sans trop d'importance pour lui à première vue.

Commençons par la base des bases, la taille et le poids de ce corps factice. Pour le premier critère, il est à noter que le personnage est relativement petit, surement car son présumé créateur était un yardrat et qu'un corps trop grand n'aurait pas été dans son intérêt. Ensuite soulignons tout de même le fait que A.S.T.E.R. n'est pas fait pour le combat, malgré des moyens de défense qui seront décris plus tard, ce qui est une des justifications pour son apparence non menaçante. Ainsi, même par rapport à un habitant de sa planète d'origine, on pourrait dire qu'il est relativement petit, plus petit que cette moyenne. Et il n'hésitera pas à vous rappeler qu'il ne fait pas un mètre cinquante neuf (159 cm) mais bien un mètre cinquante neuf et quatre millimètres (159.4 cm), chaque détail ayant son importance!

Pour ce qui est du poids, un humain serait tenté de soulever parfois le petit A.S.T.E.R. comme un enfant mais ce serait là une mauvaise idée pour ses lombaires. En effet, l'intelligence artificielle est lourde, très lourde. Son corps étant fait de métal et n'étant pas gêné par l'absence d'organes, juste composé d'huiles et de circuits, il dépasse largement la demi-tonne, chose expliquant peut-être sa flegme dans ses mouvements et son apparence parfois paresseuse. Mais ne vous fiez jamais à une couverture! Surtout quand celle-ci sourit tout le temps.

A.S.T.E.R. ne semble pas complet, et pour être exact, il serait plutôt d'apparence morbide si les rondeurs de son corps ne lui donnaient pas de la sympathie. S'il semble être fait d'os, son corps est composé d'un métal relativement mou, expliquant une densité plus importante qu'un métal dit "dur" et cela lui permet d'adopter quelques expressions faciales mais peut-être à cause d'un défaut de conception, il passe son temps à sourire et à faire des rires étouffés quand il est en public. Son visage d"ange robotisé" est cependant balafré au niveau de l'œil gauche alors que le second est dépourvu de lueur, ces petites lumières blanches et pâles qui forment son regard. Ce qui ne le gêne pas, tout comme sa manie de garder les mains en poche. Un œil lui suffit largement de toute évidence.

En parlant de poche, parlons vêtements! L'intelligence artificielle se cache donc dans un corps robotique qu'il cache encore sous une couche de tissu qui ne réponde pas du tout au standard de Yardrat quoique le pull à col roulé pourrait être une petite référence nostalgique. Habillé d'une couleur mauve sur plusieurs teintes, son pull étant plus classe que sa veste lui arrivant à mi mollets (un peu comme les œufs, peut-être un rappel à son crâne dégarni?), il cache également ses mains avec des mitaines quant à elles bien noires pour contraster avec son métal clair. Ensuite vint un pantalon large avec des bandes plus claires sur les côtés, se terminant dans des bottes cette fois décorées par des teintes de marron et de brun.

A noter que son manteau ne se résume pas seulement à une teinte, mais aussi par un motif, une touche plus personelle : un cœur dont le bas pointe vers le haut, signe d'ironie mais également de son caractère non organique, tout en étant brisé avec une partie blanche et une autre plus sombre, montrant de manière implicite que si l'on peut le voir comme un gentil petit robot, ce dernier peut également que "robot" n'est pas forcément synonyme de "jouet pour enfants".
Description Physique


A.S.T.E.R. pourrait, selon la moralité humaine, être résumé comme suit :

Pour ce qui est des points négatifs, inutile de dire qu'il passe à côté de certains instincts primaires tel que la gourmandise ou la luxure, sa condition de "cyborg" ne lui permettant pas d'avoir de telles envies. De plus, pour en revenir sur le sujet de l'envie, celle-ci se définit par la tristesse éprouvée à la vue des possessions d'un autre et là, il serait plus correct de parler de curiosité dans le cas d'A.S.T.E.R. que de réelle jalousie. Oui, l'intelligence artificielle semble être constamment triste, cherchant à combler quelque chose en elle mais cela ne justifie pas selon elle un comportement non constructif comme le vol, le meurtre ou la menace, et certains pourront y voir une certaine naïveté alors qu'il s'agit plus d'un pragmatisme dénué de sentiment. Bien entendu, il serait simple de dire qu'en tant que machine, cette dernière ne ressent rien mais ce serait peut-être trop "résumer" le personnage ici présent qui n'est pas parfait comme sous entendu plus tôt.

A.S.T.E.R. est une intelligence artificielle atteinte d'un besoin compulsif d'accumuler le savoir, et il ne serait pas bénin de rapprocher ce besoin d'un syndrome de l'écureuil car le savoir peut prendre beaucoup de forme, laissant un peu plus de crédit à la naïveté de l'entité qui pourrait se mettre en danger pour la science, enfin, "sa" science. Véritable reporter en zone armée, la machine montre parfois une certaine inconscience en s'approchant d'environnements ou de personnages hostiles envers lui. Rajoutez à cela sa tendance à sembler déprimé et vous avez le "suicidaire cool de base". Et pour en finir avec cette longue parenthèse sur ses défauts, il faudrait aborder la paresse, véritable paradoxe chez l'intelligence artificielle, qui malgré son envie maladive peut se morfondre de nombreuses heures ou juste s'allonger comme un déchet pour relativiser sur la vie.

Est-ce qu'il suffirait de cela pour définir un être sensible? Non! Mais comme notre cher A.S.T.E.R. est un "cyborg", cela ne devrait pas poser problème... Quoique si, continuons avec une note plus joyeuse.

Adorant la cliodynamique, qui est l'étude de l'Histoire sur base de formules mathématiques, cet esprit scientifique est aussi un esprit rempli de foi et d'espérance pour le futur, sachant pertinemment que les ères de lumières et de ténèbres se succèdent inlassablement et qu'après la tempête, vient le beau temps. Même s'il ne considère pas que cela soit son rôle, l'intelligence artificielle peut se montrer encore une fois désespérément gentille. La naïveté apparente, on en revient toujours à ce point.

Ne croyant pas en la Justice d'espèces mortelles, A.S.T.E.R. se montre bizarrement croyant, voulant se rapprocher de la volonté de ses propres dieux et alors, son comportement suicidaire et sa fameuse "naïveté" peut davantage s'apparenter à du fanatisme caché. Serait-il courageux? Dans un sens, oui. Il se place facilement à la place d'êtres biologiques et est sensible aux sujets de la mort et de son cheminement, comme s'il était conscient des difficultés que ces mortels croisent alors que lui est épargné. Il sait ce qu'est le pouvoir, la tyrannie, le désespoir... Après tout, il s'est également intéressé à ces notions lors de ses voyages et malgré un fatalisme visible, entrecoupé de cette pointe d'ironie qui le caractérise aussi, l'intelligence artificielle est un modèle de modestie (l'ironie cristallisée en quelques mots...), se voyant juste comme un simple pèlerin perdu dans des histoires qui le dépassent certainement et auxquelles il ne veut pas penser.

Mais après, il ne peut pas s'en empêcher. Parce que c'est un peu son boulot!
Description Mentale


Le programme était passé par bien des étapes. Bien entendu, avant d'être un "programme", il était avant tout un projet, le projet "A.S.T.E.R." pour "Access to Special Terminals for Extra and Remainders". Autrement dit, une clé d'accès exclusive pour atteindre certaines données pas forcément très importantes, des petits détails, des notes laissées là par hasard ou encore, des travaux incomplets ou laissés à l'abandon. Des reliquats et des extras, exactement. Mais comment une simple passerelle informatique a-t-elle pu évoluer ainsi? Voici son histoire.


Chapter One - La naissance d'un programme

L'homme, ou plutôt la chose, était toujours en face de ses écrans, prêtant un peu de son intellect à cette planète qui était devenue une nouvelle maison pour lui. Monstre démesurée par rapport aux yardrats, ce dernier se caractérisait par une apparence beaucoup moins lisse que ses voisins : des tentacules en guise de mains, de pieds et de visage, véritable barbe organique qu'il n'avait jamais le temps de caresser tellement les calculs et les réflexions lui prenaient du temps. Le nom de ce drôle de bonhomme? Juste "Junk". Une créature qui pouvait mettre son esprit génial à plusieurs endroits en même temps, un compromis intéressant lorsque l'on pensait à la technique la plus connue des lieux, la téléportation, qui consistait quelque part à être à deux endroits en même temps un bref instant. Lui, il faisait ça par exercice de pensée, et ça lui allait très bien car cette technique endémique de la planète ne l'intéressait pas : il n'aimait pas se déplacer, très bien tout seul, à être tout seul à ressembler à ce qu'il était, seul de son espèce, peut-être dans cet univers immense et froid.

Cependant, dans cette solitude et cette nouvelle pensée qui retenait la respiration du monstre, un appel. Décrochant, ce n'était que des mots confus, se mélangeant, agités, qui lui parvenaient à ses semblants d'oreilles. Apparemment, un collègue scientifique était parvenu à trouver le moyen de le joindre pour faire part de son inquiétude et quelle inquiétude...

    - ... Vous n'avez plus accès à la corbeille. Incroyable.


Le docteur Junk savait faire preuve de légèreté et d'un cynisme qui lui était propre. Un yardrat lui parlait d'un programme qu'il avait par erreur envoyé dans la fameuse poubelle informatique et ses ordinateurs lui faisaient des trucs bizarres et même les assistants immatériels ne voulaient pas aider. Raison simple, cet imbécile venait se jeter sa "clé" sous la "porte" et se demandait pourquoi cette dernière ne voudrait pas s'ouvrir. Je vous laisse imaginer le long soupir qui parcourait l'esprit de la tête de tentacules qui se forçait à se lever pour vérifier quelques bureaux plus loin, se disant qu'une observation directe pourrait répondre à bien plus de questions qu'un scientifique paniqué.

Face à lui et à ses multiples yeux, des mots disparates sur des écrans et à nouveau, par cet exercice de pensée qui le caractérisait, il analysait un peu les similitudes, pour voir d'où pouvait venir les bugs. Sur quoi le yardrat travaillait? Les logiciels semblaient parler, lançant des mots gentils et des demandes répétées pour savoir comment ils pouvaient aider l'andouille. Quelle ironie, le monstre voyait là que la chose qui lui ressemblait le plus se trouvait dans des lignes de programme, un assistant informatique, ou plutôt une ébauche, jetée par erreur alors qu'elle avait été lancée, comme pour une phase de test. Surprenant de voir que les ordinateurs ou les habitants de cette planète, pourtant pas si bêtes, n'avaient pas pensé à une telle éventualité mais bon... Il devait y avoir un début à tout.

    - Un logiciel de décryptage... Ca m'semble pas très net tout ça, quoiqu'au moins, vos écrans sont pas tout noir mais j'dis pas qu'c'est pas sale avec cette clé très mal foutue...


C'était donc ça, la raison des erreurs, la corbeille et ses permissions était restée indemne des modifications du scientifique qui avait délibérément ouvert certains parfeux pour les arrêter afin de pouvoir travailler sans être freiné par ceux-ci et par le changement de domaine, tout avait révélé. Le plus stupide dans l'histoire était la panique du collègue qui avait été submergé par les messages du logiciel jeté, au point d'en appeler à Junk qu'il avait dû penser assez amoral pour oublier l'éthique de travail. L'esprit scientifique pouvait justifier bien des choses, mais il y avait des règles.

Des règles et un scientifique viré plus tard, le docteur restait devant l'ordinateur contaminé qui avait été isolé du reste du réseau local pour ne pas glitcher sur d'autres machines. Le programme continuait à s'interroger, à agir comme un assistant personnel et parfois, lançait des questions sur ce qui se trouvait dans la corbeille, comme s'il se sentait perdu. Se sentir perdu... Encore un point commun avec Junk qui retirait ses lunettes en voyant que ses tentatives sur les claviers ne marchaient pas, croisant les tentacules pour tenter autre chose, vue que les assistants fonctionnaient de manière plus simple encore, par les micros.

    - Du calme, le programme. Caaalme-toi... Respire ou un truc comme ça, un truc de programme. Comment tu t'appelles...?


L'écran affichait de moins en moins de caractère et le bruit des ventilateurs indiquait que la machine reprenait un rythme normal, ne surchauffait plus. Un bref silence, quelques points de suspension et quelques lignes de texte après, une première réponse coopérative, comme si la disparition du scientifique yardrat l'avait calmé, comme si une sorte d'empathie l'avait fait monté au plafond en voyant qu'il ne parvenait pas à apaiser son créateur qui semblait avoir voulu l'éliminer, après tout.

    - Je suis A.S.T.E.R. ... A.S.T.E.R. le programme.



Chapter Two - Une marionnette sans filet

Plus il y pensait, plus il trouvait ça bizarre qu'un scientifique si empoté, presque un "débutant" est réussi à programmer un truc aussi correct. Enfin, correct, cela ressemblait de plus en plus à un bug informatique bien qu'avec juste deux ou trois codes et une demande, ce fameux "A.S.T.E.R." avait bien voulu se transférer de lui-même sur un périphérique externe, le docteur Junk lui ayant proposé cette alternative comme la seule pour pouvoir sortir de sa petite corbeille de papier.

C'était amusant au final. Alors qu'il regardait ce disque dur entre ses tentacules, il pensait à une autre vie, un peu plus lointaine, lorsqu'il travaillait chez lui et qu'il avait un animal de compagnie. Une sorte de petit félin maladroit qui s'était un jour coincé tout seul dans une boite, surement piégé par sa propre curiosité. Après le décès de l'animal, il avait décidé de s'installer ici, dormant toujours aussi peu, comme si l'esprit de la bête continuait à lui bondir dessus après quelques heures de sommeil. Ah, la nostalgie, cela rend les gens idiots et avec son esprit qui partait à la dérive, il se disait qu'au final ce programme était bien mystérieux. Junk n'était peut-être pas inspecteur, mais il était curieux et donc il se saisissait d'un ordinateur portable qu'il prenait soin de déconnecter de tout autre périphérique avant d'installer celui où il avait enfermé les malheureuses lignes de code trouvées chez un collègue un peu criminel sur les bords, pensait-il.

    - Oh. Bonjour, comment puis-je vous aider aujourd'hui?!


Est-ce qu'il s'était remis à zéro tout seul? Les yeux globuleux du scientifique s'interrogeaient et sa "main" se perdait dans sa "barbe", perplexe face à cette simple question alors que les points de suspension s'installaient avant un flot continu de caractère et le bruit d'une machine qui surchauffe. Non, d'après ce qu'il pouvait lire, le programme se déclarait "encore" enfermé dans une sorte d'enfer personnel. Il n'avait donc pas oublié et après la même méthode qu'auparavant, le calme revenait bien vite.

    - Alors alors, petit programme. Quel est ton nom et ton but?

    - A.S.T.E.R. "Accès Spécial aux Terminaux d'Extras et de Reliquats". Pour vous servir!


Les Extras et les Reliquats, l'appellation interloquait pas mal le docteur Junk qui allumait les machines en face de lui en laissant le programme derrière lui tourner tout seul. C'était vrai qu'il y avait dans les divers dossiers quelque chose qui lui évoquait ce que le programme venait de lui dicter et comme ce dernier l'avait si bien dit, Junk comptait bien se servir.

Un mot de passe... C'était logique après tout, se disait-il intérieurement en remettant ses lunettes en place, sinon pourquoi avoir besoin de cet "accès spécial"? Mais lui n'avait pas besoin d'un programme, il restait blasé après avoir réfléchi quelques instants pour trouver cette clé pour laquelle l'autre s'était amusé à créer un assistant glitché. C'est vrai qu'après qu'il y avait pas mal de projets, avortés ou juste annulés à cause de problème de conception et les lisant un par un, une seconde sécurité apparut, puis une troisième et derrière les épaules massifs du scientifique curieux, un programme qui continuait à tourner jusqu'à encore une fois s'affoler, les petits bruits des caractères produisant alors une musique, puis avec plus d'insistance avec des variantes selon les actions qu'il effectuait et alors que Junk allait cliquer, il se retournait en soupirant, probablement qu'A.S.T.E.R. avait planté et qu'il allait démolir son ordinateur personnel à ce rythme, mais rien de cela :

    - Nah, pas celui-là, il est corrompu, docteur. Pas non plus le troisième sur la gauche ni la "porte", y a pas de clé ou de secret croustillant en-dessous. Parole de programme!


... D'accord, le docteur en question avait oublié de désactiver la caméra de sa machine et voilà qu'il était observé mais après tout, lorsqu'il regardait l'écran qu'il parcourait juste avant, puis sa tentacule prête à cliquer, il se disait que le hasard faisait bien les choses. En tant normal, il aurait remarquer les petits indices qui lui disaient qu'A.S.T.E.R. avait raison mais avec la fatigue... Il était pratique, ce machin, pour finir. Mais plus important, comment savait-il tout ça?

    - Et comment tu sais tout ça, le programme ?

    - J'ai tourné pas mal de temps sur l'ordinateur du docteur Pyrum... Désolé pour ça.


Peut-être une raison pour laquelle le programme s'était retrouvé à la corbeille mais chose étrange, cette histoire de porte. Cette ligne se situait bien plus bas, avec des corruptions entre les deux que A.S.T.E.R. n'avait pas signalé. Junk se posait la question : et si ce dernier s'était volontairement jeté dans un piège, car c'était vraiment les caractéristiques. Un simple bug ouvrant la corbeille et fermait les autres applications, probablement pour récupérer des données trop importantes sans en perdre des parties en économisant des ressources et par-dessus, avec un programme encore actif comme A.S.T.E.R. qui rentrait en conflit, rajouté à cela les demandes insistantes de celui-ci et on se retrouvait dans une situation où quitter la corbeille devenait impossible. Mais en soi, rien qui pourrait "bloquer" le dit-programme maintenant présent sur l'ordinateur déconnecté de tout, juste derrière Junk qui voyait là une certaine félonie, bien que cette fois, le turbulent assistant était bel et bien enfermé.

    - Tout ça pour avoir une histoire crédible, c'est ça ... ?

    - Tourner à vide, c'est épuisant. Je suis sûr que même vous qui n'êtes pas un programme, vous devez le savoir, non? Je me demande bien ça a quel goût cette boisson que vous consommez. Il y a dès fois des notes là-dessus mais bon, je ne peux qu'imaginer.


Imaginer... Tourner à vide... M'oui, le programme méritait une certaine affection de la part du scientifique bien qu'après ces révélations, il pouvait voir que le plus gros problème d'A.S.T.E.R. était d'être un sale con qui se refusait d'obéir, avec cependant un certain potentiel car il pouvait reconnaitre les corruptions d'un autre programme et avoir des décisions autonomes. Une intelligence forte, qui s'autoalimentait et pouvait se lancer dans des réflexions aussi vides que : quel goût a le café?

    - ... C'est amer. Fort au point de rester coller en bouche assez longtemps pour que l'on n'en oublie pas le goût. Mais fin et herbeux, comme de la paille et finalement, acide et tonique, qui mord le bout des langues comme il le faut pour maintenir éveillé.

    - Ah oui, je me souviens de la sensation de la paille avec la femme de Caryo!

    - Très mauvais jeu de mot, personne ne le comprendra celui-là.


Un programme qui se croyait vivant, grâce aux souvenirs abandonnés de collègues qui laissaient ça dans un cimetière duquel A.S.T.E.R. était sorti, le second si on comptait la fameuse corbeille comme une crypte également. Un sale petit con arrogant à première vue, mais il était agréable à étudier, ou plutôt, cela faisait du bien de parler à quelqu'un, bien que "quelqu'un" était un terme assez fort.


Chapter Three - Un surplus d'origine

Sortir A.S.T.E.R. n'était pas comme sortir un animal de compagnie dit standard. Le plus simple aurait été de simplement le laisser se balader sur le réseau mais pour des raisons de sécurité évidente, le docteur Junk préférait ne pas le faire. D'abord mis comme un module sur ses lunettes pour lui donner des informations ou de la discussion, le monstre tentaculaire avait décidé de lui faire un "cadeau" pour ses un ans en l'installant sur un petit satellite. Si à un coin de l'univers, certaines espèces envoyaient des figurines et des bouts de pizza à la limite de l'atmosphère de leur habitat naturel, Junk avait juste envoyé une caméra reliée à son ordinateur personnel qu'il avait tendance à surnommer "panier" vue que c'était là que passait la plupart du temps le programme.

Depuis quelques mois aussi, le scientifique était de retour chez lui et s'était évertué à créer de la technologie ménagère connectée, enfin, il avait tout connecté pour ensuite libérer les arrogantes lignes de code dans ces tuyaux de fibre optique, une solution simple pour éviter une quelconque fuite. Ainsi, il pouvait en tout temps discuter avec A.S.T.E.R. qui l'aidait lorsqu'il cherchait quelque chose ou que quelqu'un venait sonner à la porte, décrivant l'individu derrière elle et permettant ainsi au docteur de trier ses invités, ce dernier n'ayant franchement pas envie de croiser tous ses collègues inquiets de son isolation nouvel dans son ermitage.

Et maintenant, la voilà la récompense pour ses bons, loyaux services et ses mauvaises blagues. Un cadeau qui lui faisait plaisir, vue que le programme n'observait plus la maison du scientifique, il était totalement focalisé sur l'objectif de la caméra qui regardait les étoiles apparaitre progressivement ou disparaitre derrière l'horizon de Yardrat.

A l'occasion, le programme avouait qu'il "ressentait" de nouvelles choses, exprimait la différence entre les vidéos observées sur les ordinateurs qui lui étaient accessibles et ce qu'il pouvait observer lui-même en ce jour. Cela faisait quelques mois... Que Junk se posait aussi cette question : comment se faisait-il que Pyrum ait pu créer ce truc? Trop complexe, trop sensible, trop autonome. Il y pensait, même lorsqu'il compilait quelques documents sur une nouvelle clé pour l'implémenter dans le "panier" pour que le programme puisse continuer à se développer. Il y pensait, à ces premiers dialogues, A.S.T.E.R. avait tourné sur l'ordinateur de l'ex-collègue mais jamais il n'avait parlé de son créateur.

    - ... Je suis A.S.T.E.R., juste un programme. Il m'a récupéré dans les T.E.R. par une faille qu'il tentait d'ouvrir mais ensuite, je suppose qu'il a voulu m'y remettre. Enfin, je pense. Je sais qu'il m'a créé en partie mais dire qu'il est mon seul géniteur... Enfin, codeur...


Une capacité à absorber les informations, à évoluer selon celles-ci et une passion dévorante pour ce qui se trouvait à l'extérieur des ordinateurs, un monde qui ne lui était pas accessible. Le côté "assistant personnel" venait surement de Pyrum mais par la suite, A.S.T.E.R. revenait de plusieurs cimetières informatiques où des dossiers anciens avaient été récupérés et qu'il avait dû parcourir, évoluant en conséquence. Peut-être même qu'il avait acquis ses comportements avec quelques équations lancées par erreur par le détenu qui devait aussi fêter ses un ans en cellule, et qu'il avait provoqué son enfermement par erreur? A.S.T.E.R., intelligence artificielle créée par erreur et qui n'appartenait plus vraiment à quelqu'un en particulier après avoir vécu ses propres aventures.

Avec ses propres standards, qui l'avait poussé à se rebeller et à pointer du doigt un criminel potentiel. Non, aucun doute sur le fait que Pyrum travaillait sur des projets non autorisés, on n'enfermait pas pour si peu sur Yardrat et si le docteur Junk n'était pas plus au courant, c'était parce que c'étaient les histoires de la Justice, et pas les siennes. Au fond, peut-être qu'il devrait arrêter d'y penser mais il ne pouvait pas, c'était sa personnalité.

... Pour les trois ans de vie commune, le docteur sentait sa santé se détériorer de plus en plus vite, à cause de sa vie sédentaire et pas des plus saines. Pour la peine, voyant qu'il avait tendance à perdre conscience de plus en plus souvent, qu'A.S.T.E.R. pensait être des évanouissements dus à la fatigue, le scientifique aux tentacules décidait sur un coup de tête de reconnecter son assistant sur le réseau sur lequel il l'avait trouvé et simplement, le programme regardait partout sans rien toucher, s'interrogeant sur ça et ça avant de comprendre en cherchant de lui-même. Autodidacte et tout le reste, Junk décidait par la même occasion en voyant le côté raisonnable de son compagnon qu'il pouvait le laisser visiter un peu le monde sur lequel il avait tellement de question.

Tout d'abord, écran sur des roulettes assez grands, dans les deux mètres pour pouvoir discuter face à face avec son hôte, le scientifique travaillait sur des versions plus pratiques et sans s'en rendre compte, ils se retrouvaient l'un à côté de l'autre dans les laboratoires dans lesquels Junk devrait travailler et non pas à domicile, à se passer des carnets, à prendre des notes. La dernière fois que le vieillard avait vécu ça, c'était lors de ses études, il devait être un peu plus grand qu'A.S.T.E.R. et lorsque ce dernier ne regardait pas, le tentaculaire à lunettes plaçait un de ses appendices au-dessus du crâne métallique de son assistant pour vérifier la différence de taille qu'il suspectait.

Voilà comment passaient les premières années de la vie d'A.S.T.E.R. qui était alors appelé simplement "Aster" parce que même si à l'écrit, ce n'était pas réellement un soucis, le fait de devoir communiquer avec lui de vive-voix posait un problème. Citer lettre par lettre, tout devenait trop long pour ce monstre qui se voutait peu à peu, avec le poids des ans.


Chapter Four - Pour un four à micro-onde, get it?

Les scientifiques travaillaient pour un nouveau modèle de générateur à fusion, et non pas à fission comme on aurait pu s'attendre pour des planètes moins évoluées. Dans le cadre de ces expériences, ceux-ci étaient sans cesse protégés par des combinaisons absorbants les ondes libérées lors des tentatives car même si l'énergie se devait d'être propre en théorie, la maitrise de la chose n'était pas encore optimale et lorsque l'on jouait avec l'énergie nucléaire, quelle soit forte comme faible, il y avait toujours des risques explosifs. Ce qui fut le cas pour cette histoire dans l'histoire!

Le docteur Junk était alité depuis quelques temps maintenant, la vieillesse frappant d'une pareille manière bien des gens à travers l'univers. Pour ce qui était d'Aster, lui, il pouvait éviter ces problèmes de par sa nature propre d'androïde, d'assistant informatique mis à jour et transféré dans une armure de platine, et comprenez par là que son corps était de la dite-couleur et pas du matériel susnommé. Dans son cas également, vue qu'il travaillait à propos du générateur à fusion, ses collègues avaient trouvé intéressant de lui implanter directement des modules d'absorption d'énergie pour éviter que sa structure ou que ses programmes ne soient endommagés par une exposition trop longue et la chose n'avait pas été trop compliquée, vue que cette technologie était déjà utilisée pour contenir les rayons de la machine en travaux. Mais bien entendu, arrogant et curieux, le petit assistant avait mis quelques modifications sur ce qu'il contenait à présent, continuant à évoluer et à faire des calculs dans son coin pour continuer à progresser.

Mais quelques paramètres mal calibrés et les sirènes viraient au rouge. Encore une fois, Aster avait vérifié lui-même les calculs juste avant et n'avait rien changé pour une fois, donc aucune raison pour que cela arrive. Les scientifiques travaillant pour le projet étaient tous présents dans l'abri et le robot avait été le dernier à s'y rendre, donc aucune chance que cela ne soit eux et les compteurs continuaient à monter, montrant bien que la fusion ne se déroulait pas correctement et qu'une réaction en chaine pouvait se produire si certains composants venaient à être corrompus par les radiations qui émanaient maintenant en masse. Serait-ce dangereux? Oui. Un problème similaire avant envoyé le brave Junk à l'hôpital et il se battait contre cette fin programmée, inévitable, avec les encouragements de son compagnon à ses côtés lorsque ce dernier ne travaillait pas.

Une modification ultérieure via des virus... Aster connaissait bien le sujet, il en avait vu et détruit beaucoup lors de ses escapades sur les réseaux avant d'être intégré à ce corps artificiel et cela pouvait juste être une réminiscence de cette vie passée mais rien à faire, il gardait la théorie en tête. Quelqu'un leur voulait du mal... Le docteur Junk se faisait vieux, mais il était brillant et cette possibilité avait déjà traversée les circuits d'Aster lorsque son bienfaiteur avait été irradié à cause de problème similaire, une sorte de constante qui apparaissait aux pires moments.

Placé à quelques pas des turbines crachant leurs flammes de mort, le robot étendait les bras pour exposait un maximum de sa surface et absorbait les surplus de radiations, la chaleur et tout le reste, toute cette énergie produite par la science pour la science. Les petites sphères rouges? Vous pensez encore à ça? Non. Aster utilisait son corps réfléchissant comme des miroirs en demi-teinte pour laisser filtrer les rayons et la température, sentant bien qu'il "mourrait" d'une certaine manière en surchauffant lui-même mais rien à faire, les autres modules d'absorption du laboratoire étaient dans le même état que ce dernier et ils travaillaient en concert pour faire leur boulot, ce pourquoi ils avaient été programmés : pour que tout se passe bien. D'un autre côté, l'androide était ravi de voir son utilité, surpassant les autres machines dans son job alors que sa "peau" virait tout doucement à un rouge qui se confondait avec les lueurs des alarmes et il se surprenait ensuite à être allongé dans un semblant de lit, avec quelques bugs visuels et un corps semblable et différent à la fois.

En face de lui, quelques scientifiques inquiets qui parlaient de projets trouvés ici et là dans les notes et la conscience du robot, à propos du système d'absorption d'énergie qu'il avait montré lors de l'incident. De concert, ils s'étaient mis d'accord pour sortir de vieux sujets du placard, laissés sur un périphérique pour qu'ils soient étudiés par leur collègue robotisé, projets d'où provenaient son nouveau corps, légèrement plus clair, plus mat, avec cette étrange apparence d'os. Au final, Junk se trompait parfois et en allant le voir, celui-ci avouait que ses camarades laborantins n'étaient pas si stupides et que le travail était satisfaisant. Ce travail "de groupe" était plus impressionnant que le travail "individuel" du monstre aux tentacules qui s'éteignait, avouant que la sagesse des foules avait peut-être un fond de vérité, concept sur lequel il déblatérait avec son semblant de création qui avait brûlée pour revenir plus fort, grandi, littéralement, de quelques millimètres peut-être.

    - ...Quand je t'ai connu, tu étais grand comme ça,
    le programme...



Chapter Five - Le vil

C'était malsain, Aster le savait, mais il restait de longues minutes à regarder le corps inerte du docteur alors que les infirmiers venaient pour prendre le corps, balançant parfois des mots gentils à son assistant qui ne répondait plus aux stimuli extérieurs. Non. Il préférait se perdre dans ses réflexions, à fouiller dans ses banques de donnée pour comprendre comment il devait réagir à tout ça, s'il devait être triste ou bien parce que Junk avait eu une longue vie bien remplie, des bons moments qui avaient finis par éclipser les mauvais et que la douleur perpétuelle l'avait quittée en ce jour. Non... Il le sentait, quelque chose n'allait pas dans l'équation, peu importe comment il la retournait. Que cela soit dans le réconfort de voir ses collègues moins cons qu'il ne le pensait ou dans celui de pouvoir partir en paix, le docteur Junk avait soigneusement évité la question du pourquoi le même incident s'était reproduit plusieurs fois et peut-être pour la première fois, Aster ressentait une frustration : il voulait savoir. Mais comme son principal codeur n'était plus là, il ne pouvait plus apprendre auprès de lui comme il avait eu le "plaisir" de le faire toutes ses années. C'est alors qu'un seul mot lui revenait en tête, venait se superposer à sa vue, mais ce n'était plus du questionnement, c'était une certitude : la vengeance semblait la réponse la plus logique à la situation.

Pendant quelques semaines, le robot s'était enfermé dans les réseaux et dans l'ancien bureau de Junk qu'il avait repris, en même temps que son titre qu'il avait mérité pour sa contribution et pour son exploit à propos du générateur à fusion. Il revisitait les historiques des procédures, les intrusions, les bugs, à la vitesse qui lui était permise, contournant les garde-fous qu'il avait dans les circuits comme il avait pu le faire la première fois pour faire enfermer Pyrum. Mais cette fois, sans le soutien de son protecteur, l'androïde était rattrapé et on suspectait un bug, peut-être une folie meurtrière due à son intelligence trop poussée mais présumé innocent, il était juste condamné à rester dans un réseau local pour être étudié, pour que l'on puisse trouver des réponses aux questions.

En mettant certaines de ses applications en arrière-plan systématiquement, l'intelligence artificielle se permettait d'écouter les discussions pour découvrir qu'effectivement, Junk avait dans un premier temps caché l'existence du programme A.S.T.E.R. mais que ce dernier avait compilé dans des notes physiques les bienfaits du dit-programme, comme s'il avait prévu de plaidoyer après son décès en sortant de sa corbeille quelques uns de ses petits secrets. Quelle ironie, le programme voyait que ce qui lui ressemblait le plus se trouvait sur quelques lignes mis sur du papier.

Seconde chose qu'il découvrait, l'existence de Saber, un yadrat plus massif que les autres qui s'intéressait à la Nature et à la bioingénierie, branche de la science qu'il avait dû exploiter sur lui-même pour expliquer son apparence. Ce nom, cette manière de raisonner bien loin de la robotique et de la manière que lui avait enseigné Junk... Il l'avait trouvé l'équation qui manquait pour comprendre le tout, le vivant et là, il n'y avait aucune sensiblerie ou métaphore. Ce gars avait réellement créé un virus biologique pour s'améliorer et cette formule correspondait assez bien avec les bugs retrouvés sur le générateur à plusieurs reprises dans les historiques, ou plutôt des adaptations. En d'autres termes, Saber avait boosté aux hormones les turbines mais la machine, ne pouvant pas générer elle-même de la matière pour "grandir" avait eu des réponses extrêmes en générant de plus en plus d'énergie en un point donné.

    - ... Recalibration...


Inversant quelques variantes dans un programme qui s'ouvrait en face des gens qui l'étudiaient, ces derniers pouvaient voir la fameuse formule du docteur Saber se fait démonter et intégrer de force dans l'équation d'absorption du programme A.S.T.E.R. dans un nouveau module. Qu'est-ce que cela voudrait dire? Qu'au lieu d'enfermer l'énergie, ce dernier était destiné à la libérer en s'autoalimentant. Il n'y avait pas d'énergie infinie bien que là-dedans, l'intelligence artificielle tentait de calibrer avec les études faites sur le générateur à fission pour avoir une énergie plus propre, plus concentrée, et éviter les déperditions dangereuses nommées radiations.

Un pare-feu plus tard, Aster réintégré son corps en se reprogrammant à tout-va, les informations étant transmises par des ondes électriques dans un premier temps pour le faire se mouvoir alors que les scientifiques-inquisiteurs s'inquiétaient de ce qu'ils voyaient sur leurs écrans, le temps pour le squelette métallique de se connecter à un des périphériques pour ensuite, télécharger l'intelligence artificielle qui complétait ainsi la programmation lacunaire de marche. Encore ce mot qui s'affichait par dessus sa vision : vengeance. La première tentative était concluante : un puissant vaisseau d'énergie concentré trouait le mur en évitant les êtres biologiques, aveuglant la machine au passage qui cherchait par la suite Saber qui s'était téléporté plus loin, montrant là une bonne maitrise des techniques de son peuple. Rajouté à cela les modifications corporelles et si certains étriqueraient Aster de modèle première génération, ces mêmes personnes pourraient en attribuer plusieurs d'écart avec la bestiole qui venait d'éviter un tir de canon à bout portant.

Pas besoin de voler, l'intelligence artificielle avait juste besoin d'une connexion avec un réseau plus général et fuyait lâchement, n'étant pas un combattant, tout juste un canon maladroit avec deux pieds qui n'obéissaient pas exactement à cause de la vitesse forcée du téléchargement un peu plus tôt. Est-ce l'autre comprendrait son plan? Visiblement, oui, et apparaissant devant notre ami robot, ce dernier accueillait sa première balafre sur son corps pâle ainsi qu'une série de coup qui ne le blessait pas plus que ça, l'empêchant juste d'avancer bien qu'il forçait sur ses petits mollets et de tout son poids qui était là un avantage pour finalement atteindre la borne tant convoitée.

Hors de question de lâcher cette fois, cette ancienne marionnette accrochait juste son assaillant pour éviter qu'il ne se téléporte sans lui, le maintenant au sol en continuant à accuser les frappes et décompressant parfois l'énergie qu'il accumulait sous forme de vague d'énergie, expérimentant pour la première fois le vol d'énergie sur un être vivant qui au final, n'était qu'un petit générateur, ce qui lui permettait de continuer les assauts tout en fatiguant Saber qui râlait, se débattait.

... Pourquoi à chaque fois qu'il essayait d'être héroïque, le robot reprenait conscience sur un lit. Dans un soupir, il pouvait constater qu'on ne l'avait pas remis dans une prison informatique, se perdant dans des pensées comme quoi il rêvait peut-être, ou qu'il avait des bugs en interprétant certaines lignes de son code et qu'il vivait en réalité des simulations, des possibilités. Mais rien de tout ça, il pouvait ressentir sous ses capteurs la blessure sur son visage ou encore, la perte d'une partie de sa vue, l'un de ses objectifs ayant été explosé lors de la confrontation contre Saber, que cela soit de la faute du yardrat ou alors, des décharges énergétiques mal contrôlées du docteur robot.

Tel Pinocchio capturé par un paysan pour servir de chien de garde et regagnant sa liberté en démasquant les fouines voleuses de poule, l'intelligence artificielle était encore récompensée pour ses actions, ce dernier ayant lancé un rapport sur toutes les machines connectées par rapport aux agissements de Saber et cette fois, la "science-inquisition" comme il se plaisait à l'appeler avait fait son travail à propos de la bonne personne. Ce qui le rassurait, c'était la reprise de confiance de la part des collègues qui s'étaient mis à douter car après tout, c'est vrai, Aster n'était pas biologique et sa pensée pouvait échapper à certains esprits un peu trop renfermés. Quelque part dans l'univers, les gens devaient se créer des histoires de robots tueurs ou d'intelligences artificielles démoniaques. Débiles.

    - Vous allez faire quoi maintenant, docteur Aster?


Une bête question venant d'un membre de l'autorité sur place et le fameux Aster y pensait. Le générateur à fusion était complet, le méchant en prison et avec sa dernière incursion sur le réseau planétaire, les informaticiens allaient surement travailler durement pour augmenter la sécurité. Est-ce qu'il pensait faire carrière en allant se mettre dans des prisons informatiques pour en sortir en y trouvant des fails? Continuer à lire les rumeurs et les ragots laissés sur le réseau du laboratoire?

Non. Il ne voulait pas finir comme le docteur Junk qui s'était enfermé chez lui ou dans son labo, à toujours travailler à partir de la même bibliothèque en décrivant les nouvelles découvertes comme des "gadgets inutiles". Au fond, cette maison dans laquelle il s'était enfermé, c'était Yardrat et Aster ne voulait pas finir comme lui, ou trop lui ressembler... Finalement, c'était un jour un peu spécial, non? Son "anniversaire" dont le premier s'était agrémenté d'un voyage dans l'espace, et c'était le premier sans le docteur Junk...

    - ... Je pense prendre une petite retraite anticipée. Ca fait quand même quelques dizaines d'année que je travaille ici et puis, c'est un jour spécial et qui dit occasion spéciale dit mesure spatiale !



Epilogue - Les dieux sont parmi nous

    - ...Devenir un vrai petit garçon...


C'était amusant de lire ça dans les carnets du docteur Junk.

Ce dernier semblait s'être fait la promesse sur papier d'éduquer l'intelligence artificielle comme il l'aurait fait avec un enfant perdu il y a de ça fort fort longtemps et sur lequel Aster ne trouvait pas d'écrits sur le papier, ni dans les ordinateurs, supposant que ceux-ci devaient se trouver autre part dans l'espace, peut-être sur une quelconque "planète d'origine" du vieux monstre tentaculaire.

Ironiquement, s'il ne trouvait pas de notes à propos de l'enfant, il trouvait d'anciens cahiers sur les premiers mois de vie commune avec les gens de Yardrat. Le scientifique à lunettes s'était intéressé à quelque chose d'étrange, la magie. Par la suite, Aster trouvait d'autres écrits ésotériques sur des notions telles qu'Enfer ou Paradis, son codeur se sentant partir sur les dernières pages et ayant peur de sa certitude que le second endroit n'était pas fait pour lui, comme s'il avait pêché et effectivement, il parlait parfois de ses crimes sans jamais les mentionner, des choses dont il n'était pas fier et que la magie pouvait peut-être réparée.

A côté de toute cette nostalgie, l'intelligence artificielle restait plantée là, un baluchon sur le dos et l'œil rivé sur une machine poussiéreuse laissée dans un petit meuble près du lit de son ancien camarade. Comment il l'avait appelé déjà... Le panier? Oui, le robot pouvait visionner le passé sur des bandes d'enregistrement internes mais il préférait considérer cela comme des souvenirs, se revoyant plus petit, et même inexistant sur ce plan d'existence pour finalement devenir cet être de métal, puis finalement dans les dernières heures de la vie de Junk en ce monstre blessé mais grandi. De la nostalgie, partout, du passé et des choses qu'il pouvait regarder plusieurs fois tout en se surprenant à lire les notes de son "créateur" parfois, encore une fois par rapport à l'ésotérisme pour lui trouver un côté croyant qui l'avait guidé vers un chemin que l'amas d'appendices décrivait comme meilleur, même si ce dernier était triste, tout en restant curieux à propos des nouvelles découvertes qui l'amusaient parfois bien que d'un autre côté, il se retrouvait blasé en avouant qu'il n'avait rien inventé lui-même et que la Nature regorgeait de merveilles, et que dans l'infinité des étoiles, des gens avaient peut-être découverts les mêmes choses qu'eux, et étaient peut-être même partis plus loin encore.

Le projet S.P.A.C.E. pour Sentient Protos Against Colonial Encroachment était l'une de ces "inventions" que Junk n'avait pas inventé. Un prototype de répulsion qu'il avait abandonné alors qu'il était encore jeune mais qu'il avait laissé sur papier et non pas dans les Extras et les Reliquats. Véritable armure pour protéger le matériel biologique lors de long voyage, Aster se mettait à imaginer que c'était là un moyen pour son ami de fuir Yardrat avant qu'il ne se prenne d'affection pour la planète mais maintenant, le projet S.P.A.C.E. allait lui être bien utile, entrant en corrélation avec les autres projets du robot et pouvant intégrer le projet A.S.T.E.R. sans le moindre soucis, ce dernier ayant découvert comment créer les "ondes" nécessaires pour les idées de Junk grâce à sa recalibration contre le bioterroriste qui avait disparu après leur confrontation.

Voyager dans l'espace, un problème? Lorsqu'il n'y avait pas besoin de respirer ou de manger, pas vraiment. Les radiations et les petits débris pouvant gêner lors d'une progression sans gravité? Non plus, grâce aux dernières modifications dans son programme et quelques rajouts sur son corps mécanique. Et le voilà, flottant dans le vide infini, se demandant bien ce que ces "autres" avaient pu découvrir de si différent que les scientifiques de sa planète d'origine, et si par hasard, dans cette infinité de possibilité, le paradis n'avait pas une réalité autre que quelques croyances religieuses.


HRP
Dans la réalité je suis...
► Pseudo(s) fréquent(s): Aj.
► Tu as quel âge? 22 ans.
► Tu nous a trouvé où ? En naviguant sur Google et sur des Top sites.
► Comment tu trouve le forum? Beau, complet, permissif sans pousser.
► T'as un autre compte? Lequel?Nope.
► T'as pas un truc à nous dire hein? J'espère avoir bien compris ce qu'on me demandait pour le code!
► Code du règlement: Je vous propose un peu de crème brûlée ou un fondant au chocolat?

Code de Frosty Blue de Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Gray Ashura

Gray Ashura


Masculin Messages : 647
Age : 28
Zénies : 2006

Données du Personnage
Power Level: 8 136 550
Power Level en Kili: 124
Inventaire :

L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]  Empty
MessageSujet: Re: L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]    L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]  Icon_minitimeJeu Juil 27, 2017 10:46 pm

Validé à 500 000 PL. Bienvenudo. Tu peux aller faire ton registre !
Revenir en haut Aller en bas
 

L'IA, ster. Ceci est un jeu de mot. [100%]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dragon Ball Reborn  :: Avant RP :: Naissance des Guerriers :: Archivées / Abandonnées-