Il en fallait certes peu pour perturber la quiétude du peuple Namek, mais était-ce étonnant pour une civilisation aussi pacifique que la leur ? Pour eux, il était inconcevable que ce crime odieux soit l’œuvre de l'un des leurs. Ce qui signifiait que si aucun suspect n'avait été repéré entre-temps, un monstre s'était infiltré dans leurs rangs...
 Le mobile de cet acte ignoble restait à définir, mais au vu des récents évènements il était tout à fait probable que les Dragon Balls, représentation matérielle des pouvoirs du peuple Namek, en soient la véritable cible.
Ou alors s'agissait-il d'un tout autre type d'ennemi ? Du genre plus sadique, plus.... passionné ?
Un assassin moins destructeur et plus subtil que le CyberDragon, mais non moins motivé par une chasse à l'homme vert ?

Quoi qu'il en fût, Raïjin s'en était retourné auprès du Grand Chef après avoir étudié la scène de crime. Ce dernier n'eut guère besoin de l'inviter à le rejoindre dans son humble demeure étant donné sa position.

- ...Je vais me fier à tes yeux et à ta réflexion, Raïjin, commença l'ancien. Qu'as-tu donc découvert sur place ? Fais-moi part des détails, et surtout de tes doutes. Ainsi, ensemble, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour en tirer quelque chose de plus clair...

La force physique ne servait à rien dans pareilles circonstances, à contrario de celle de l'esprit dont les rouages allaient très vite devoir se mettre en branle ! Malheureusement, le peuple Namek n'était pas à l'abri d'autres crimes pendant que cet entretien avait lieu.
Le mal courrait librement dans la nature, et peut-être sévissait-il déjà ailleurs, dans un autre village ? L'information s'était-elle propagée aux quatre coins du globe ? Des mesures d'urgence avaient-elles été prises ?
Il y avait vraiment fort à faire...

Le désarroi de Raïjin était tout à fait logique ; un meurtre sur sa planète ce n'était déjà pas chose commune, alors si en plus la scène de crime ressemblait à l'antre d'un boucher...
Le Grand Chef but les paroles de son suppléant avec une patience relative à sa position. Il craignait lui aussi que la magie fût mise à l’œuvre dans cette sombre histoire, tout comme il redoutait que l'ennemi de son peuple, cet assassin sans nom et sans visage, se soit habilement fendu parmi la masse, loin de toute forme de soupçon.
Raïjin se trouvait comme paralysé face à pareille situation. L'absence d'indices n'a pas été sans conséquence sur son moral et un corps leur restait sur les bras. Qui plus est, il craignait pour la vie du Grand Chef.

- Tout comme tu ne peux pas abandonner les autres, Raïjin, répliqua le vénérable Namek. Ma vie n'a pas plus de valeur que celle d'un autre. Ne fais pas de ma survie une priorité. La relève se tient parmi le peuple. Lui est ta priorité.

Il eut un mince sourire avant de reprendre de sa voix vieille comme le monde.

- Nous allons procéder comme tu l'as si bien suggéré : en avertissant les nôtres par télépathie - espérons que le Mal qui sévit chez nous ne puisse pas capter nos communications.
Cette tâche sera la mienne. Profites-en pour réfléchir au but de cet assassin. De cette manière, peut-être parviendras-tu à anticiper ses mouvements ?

Du fait de son grand âge et malgré ses pouvoirs, le Grand Chef dut se plonger dans une sorte de transe pour prévenir ses enfants dispersés à travers toute la planète.

A peine quelques minutes plus tard, trois puissances firent leur apparition dans les cieux, non loin de la maison perchée de l'Ancien.
Elles se déplaçaient en volant et scrutaient le sol, en quête de... quelque chose ?
Il s'agissait en fait d'espèces de diablotin, avec de longues oreilles, des yeux d'un bleu luminescent et des cornes deux fois plus longues que leurs têtes. Leurs ailes ressemblaient à celles des chauve-souris et leurs queues se terminaient en pointe, avec trois jolies griffes à leur bout.

Ennemis en approche: