Sujet: Accident de vaisseau. [SOLO] Mar Aoû 05, 2014 10:39 pm
Accident de vaisseau.
Gé KC mon vésso lol mdr chui ou ?
Le Dr Weiss poussa un long soupir.
Il était en train de flotter à environs dix mètres du sol. A cette altitude, le vent était suffisamment fort pour faire bouger sa chemise et sa chevelure entre le blond et le châtain. Il faisait jour. On pourrait même dire qu'il faisait très très jour, car en levant la tête on pouvait apercevoir non pas un mais trois soleils dans le ciel aux teintes verdâtre.
Les conditions de cette planète étaient bien différentes de la sienne, se disait le Docteur. Mais si l'on devait noter un point commun entre elles, ce serait la nature dominante et omniprésente. En effet, il n'y avait dans les environs que des plaines, des falaises, des arbres et des rivières à perte de vue. Par contre, aucune trace de civilisation en vue.
Mais ce n'était pas la raison du soupir du cyborg. En fait, il avait bien mieux à faire que d'admirer le paysage.
Devant lui, il y avait une très haute falaise. Une falaise de laquelle sortait énormément de fumée noire, ainsi qu'une énorme machine qui visiblement n'était pas faite pour se retrouver encastrée dans un énorme rocher. Décrire l'engin serait difficile, car il était même devenu difficile de deviner la forme qu'il devait avoir avant de se retrouver coincé là. On simplifiera donc les choses en disant qu'il s'agissait d'un vaisseau écrasé.
Le vaisseau que le Dr Weiss avait « emprunté » aux forces de Freeza qui avaient transformés sa planète « natale » (si on peut dire) en no man's land.
Il faut dire qu'il aurait du réfléchir avant d'entrer une destination aléatoire dans le tableau de commande, sans prévoir que le carburant serait largement insuffisant pour arriver sans encombres à bon port. Et il avait encore eut de la chance dans son malheur, car il aurait tout aussi bien pu se retrouver coincé dans le vide spatial, à errer pendant des centaines d'années. La possibilité de foncer dans un soleil n'était également pas à laisser de côté.
Bref, il devait se montrer heureux qu'une planète non-gazeuse et même potentiellement habitable se trouvait sur la trajectoire de « son » vaisseau alors que celui-ci ne se déplaçait plus qu'avec son inertie. Même si l'atterrissage était complètement à revoir, il fallait quand même bien admettre que la situation aurait pu être bien pire. Du moins, c'est de ce que le Docteur Weiss essayait de se convaincre.
Seulement, il se retrouvait maintenant en terre inconnue, peut-être même déserte, avec un amas de métal broyé par de la pierre sans carburant en guise de vaisseau. Autant dire que quitter cet endroit était actuellement complètement impossible. En fait, si la planète s'avérait effectivement déserte, ou même habitée mais dotée d'une technologie insuffisante, il se pourrait qu'il ne puisse jamais quitter cet endroit.
*Peut-être que le signal de détresse de cet engin pourrait encore fonctionner ?*
Le cyborg rejeta immédiatement cette idée. Après tout, il n'avait aucune envie de devoir affronter un vaisseau ennemi sans doute armé et rempli de soldats des moteurs jusqu'au cockpit. Enfin, du moins tant qu'il ne s'était pas assuré que cette planète était inhabitée, il ne le ferait pas. Il garda donc ce plan dans un coin de sa tête (ou plutôt de son disque dur?), disons comme un plan de secours à n'utiliser qu'en dernier recours.
La priorité était donc de savoir s'il y avait des formes de vie présentes sur cette planète. Après, il allait encore falloir s'assurer de leur niveau technologique, mais une seule chose à la fois.
La première étape allait être très simple à mettre en application. Il lui suffisait d'utiliser le Détecteur de Puissances intégré dans ses systèmes.
Kkkrrrrkrkrr...
*... Hein ?*
Étrange. Le programme s'était pourtant lancé correctement, et pourtant tout ce qu'il en ressortait était un amas de pixel qui brouillait le côté droit de la vue du jeune cyborg ainsi qu'un grésillement désagréable, comme lorsque l'on essaie de se rendre sur une chaîne télévisée cryptée sans avoir payé d'abonnement. Au bout de quelques secondes, un message d'erreur avec un gros point d'exclamation encadré dans un triangle rouge apparut devant le nuage de pixels.
*Merde, qu'est-ce que ça veut dire ? Il y aurait un champ magnétique qui brouillerait le radar ?*
C'était la seule possibilité qui lui venait à l'esprit, et c'était sans doute la plus plausible. Après tout, s'il devait y avoir un dysfonctionnement, pourquoi se serait-il arrêté à son détecteur ? Il ne se souvenait pas avoir reçu de choc ayant put endommager physiquement ses composants, et il était peu probable qu'un défaut de conception ne se manifeste que maintenant. La seule explication serait donc un brouillage externe, du au champ magnétique de la planète ou encore un champ magnétique à usage militaire pourquoi pas.
S'il pouvait analyser la source de l'erreur renvoyée par ses logiciels, il aurait peut-être pu envisager de modifier son détecteur pour la contourner, mais il y avait de toute façon peu de chance que les pièces nécessaires à cette opération se trouvent dans les ruines du vaisseau.
Bref, son détecteur ne fonctionnait pas, et ce même en tapotant avec son doigt sur sa tempe dans l'espoir qu'il ne s'agisse que d'une pièce ayant bougé pendant qu'il s'était échappé du vaisseau en train de s'écraser. Il allait donc devoir y aller « à l'ancienne », en se servant uniquement de sa vue.
C'est ainsi que le Docteur Weiss partit en expédition, en s'envolant dans une direction choisie au hasard et dans l'espoir de croiser âme qui vive sur cette planète verte comme le sirop de menthe.
Sujet: Re: Accident de vaisseau. [SOLO] Mer Aoû 06, 2014 5:35 pm
Accident de vaisseau.
A la recherche d'un village.
Le Docteur Weiss était en train de voler à moyenne-basse altitude (environs 20 mètres au dessus du sol), positionné à l'horizontale, les bras le long du corps, les cheveux et les vêtements fortement secoués par le frottement de l'air causé par la vitesse.
Il ne pouvait pas se permettre le luxe d'aller plus haut ni même d'augmenter sa vitesse, car il était actuellement à la recherche d'une ville, d'un village, bref, de la moindre trace de civilisation. S'il accélérait, il prenait le risque de rater ce qu'il était en train de chercher.
Cela faisait environs une demi-heure que le cyborg parcourait de long en large la planète verte. Et jusqu'à présent, on ne pouvait pas dire que les recherches avaient portés leurs fruits. Parce qu'à part des plantes et des animaux bizarroïdes, il ne semblait pas y avoir grand chose de vivant sur ces terres.
De plus, le fait que son Détecteur de Puissances intégré soit toujours victime d'un dysfonctionnement de cause inconnue ne l'aidait vraiment pas. Sinon, il aurait immédiatement détecté toute forme de vie dans un large périmètre autour de lui, et il ne serait pas en train de bêtement scruter l'horizon en se servant uniquement de ses yeux.
Par ailleurs, il n'avait absolument aucune idée de la taille que pouvait faire cette planète. Elle pouvait tout aussi bien être une naine qu'une géante, après tout il n'avait aucun moyen de savoir où il se trouvait dans l'univers exactement. Si ça se trouve, il lui faudrait des années avant d'en avoir fait le tour complet.
Sauf que ses batteries ne tiendraient jamais jusque là. En effet, le jeune Docteur était d'un type de cyborg qui ne peut se mouvoir s'il ne se réapprovisionne pas régulièrement en énergie pure. Et cette énergie, il devait l'obtenir auprès d'êtres vivants. Ces mêmes êtres vivants qu'il était en train de chercher désespérément. Autant dire que la situation dans laquelle il se trouvait était quelque peu délicate.
Il n'avait absolument aucun moyen de savoir si ce qu'il cherchait existait, et donc si ce qu'il faisait avait un sens. Et c'était particulièrement frustrant pour lui, un scientifique, un homme de certitudes.
Mais d'un autre côté, de par son statut de cyborg « immortel » et infatigable, il avait une très faible notion du temps et de l'ennui. Par exemple, même s'il devait planter une forêt pendant plus de cent ans, il ne ressentirait aucune lassitude. Enfin, peut-être que laisser ses recherches en plan pour planter une forêt l'agacerait un peu, mais c'est tout.
*... C'est étrange.*
Le Docteur Weiss avait passé plus d'une demi-heure à observer des paysages qui lui étaient jusqu'alors inconnus. De l'herbe et des arbres bleus, de l'eau et un ciel vert, il n'avait encore jamais observé un tel phénomène dans toute sa (courte) carrière de scientifique. Il n'en fallait pas plus pour éveiller sa curiosité de chercheur.
Le jeune homme à la chevelure châtain-blonde décéléra et une fois qu'il fut proche de l'arrêt, il se redressa en position verticale. Il observa quelques secondes le paysage sous ses pieds et après avoir confirmé qu'il s'agissait bien de terre en dessous de lui, il se laissa tomber en restant raide comme un i, les bras levés au dessus de sa tête et sa veste se soulevant au niveau de sa taille. Il se réceptionna au sol aussi aisément que s'il venait de sauter par dessus un muret d'un mètre de haut.
Autour de lui, l'herbe, les arbres et les buissons, bref, tous les végétaux avaient un feuillage bleu tandis que l'eau et le ciel étaient de couleur verte, comme si les couleurs avaient été inversées. Par pure curiosité, il posa un genoux à terre et gratta le sol. La terre semblait avoir gardé sa couleur « normale ». Le cyborg se releva, et regarda autour de lui.
Il se trouvait au beau milieu de nulle part, en pleine nature, et pourtant la végétation aux alentours était loin d'être envahissante. L'herbe était courte, très courte même, comme si elle venait d'être tondue. Les arbres et les buissons quand à eux étaient relativement peu nombreux. Normalement, même dans une plaine, l'herbe devrait pousser bien plus haut que ça. Du moins, c'était le cas pour de l'herbe normale, mais qu'en était-il de ces plantes bleues ?
Le Docteur leva la tête vers le ciel.
*Avec trois soleil, les plantes ne devraient pas manquer de lumière...*
Il remarqua alors la forme étrange des arbres. Le tronc était long et très fin, et les feuilles formaient une boule juste au sommet du très haut végétal. Le jeune homme baissa les yeux et vit quelques buissons au pied d'une falaise. Il s'en approcha et tendis la main droite pour en arracher quelques feuilles.
Une ouverture s'ouvrit alors dans son avant bras gauche, et il y laissa tomber la poignée de feuilles bleues. Le trou se referma, et après quelques secondes de bruits électronique, les résultats de l'analyse s'affichèrent dans le coin inférieur gauche de la vue du cyborg.
*... Je vois. C'est la chlorophylle qui donne sa couleur verte aux végétaux, et c'est aussi ce qui leur permet d'absorber la lumière du soleil nécessaire à leur croissance. Alors si les plantes sont bleues...*
Le trou dans son bras gauche s'ouvrit à nouveau, et il le balança deux ou trois fois violemment vers l'arrière pour en faire tomber le contenu. Il n'avait aucune envie de laisser des végétaux aliens se décomposer à l'intérieur de son corps.
*... La chlorophylle de cette planète est modifiée pour être moins efficace et ainsi éviter que les plantes ne grandissent trop même avec toute cette luminosité. C'est aussi pourquoi les arbres sont si haut. Ils peuvent ainsi mieux saisir la lumière même avec cet handicap.*
C'était une découverte très intéressante. Des plantes qui ne deviennent jamais envahissantes, ça fait rêver n'importe quel paysagiste. Seulement, ce n'était valable que pour cette planète dotée de trois soleils. Il était clair que si l'on venait à les importer sur une planète à plus faible luminosité, elles mourraient sur le champ. En gros, ces plantes ne pouvaient pousser que dans des conditions bien précises et plutôt rares.
« Pouvons-nous savoir qui vous êtes ? »
Le scientifique, surpris par cette voix grave et semblant venir d'une personne âgée, se retourna. Il resta cependant tout à fait calme dans sa manière de se retourner vers son interlocuteur. Après tout, il ne se sentait absolument pas menacé par l'intonation de la voix du vieil homme. Il avait employé un ton d'avantage méfiant qu'agressif, ce qui montrait bien qu'il avait au moins l'intention d'écouter ce que l'inconnu avait à dire avant d'éventuellement passer à l'attaque.
Ils étaient deux. Deux étranges créatures à la peau verte foncée et avec des antennes. L'une d'elles était de petite taille, l'autre minuscule. La plus grande faisait une tête de moins que Weiss, avait un corps large et un visage couvert de rides, tandis que l'autre lui arrivait tout juste au niveau de sa taille et avait la morphologie d'un enfant en bas âge. En y regardant de plus près, on pouvait apercevoir d'étranges marques sur le corps du plus âgé comme des striures le long des bras ainsi que des plaques orangées sur les bras et le torse. Sans doute que ces marques étaient également présentes chez l'enfant, mais elles étaient masquées par un vêtements léger en tissus blanc qui lui recouvrait tout le corps contrairement à l'autre qui laissait visible ses bras jusqu'à l'épaule ainsi que son torse. Ils portaient tous les deux un foulard blanc ainsi qu'une veste de couleur rouge pour le vieux et mauve pour le jeune. Ils portaient également un pantalon bouffant blanc attaché par une ceinture mauve, ainsi que des genres de babouches oranges.
Bref, ils n'avaient pas l'air d'avoir un niveau technologique particulièrement élevé. Leurs habits étaient tous faits du même type de matériau et semblaient avoir été fait entièrement à la main. On pouvait donc en conclure qu'ils ne devaient pas avoir de machines, et peut-être même ni l'électricité ni l'eau courante.
Il y avait donc peu de chances qu'ils possèdent un vaisseau qui permettrait au cyborg de quitter cette planète. Seulement, ils représentaient son seul espoir, alors autant y croire jusqu'au bout et au moins tenter de se faire conduire jusqu'à leur village pour s'en rendre compte de visu.
« Je suis le Docteur Weiss. »
Les deux petits êtres verts se regardèrent alors l'un l'autre, l'air surpris. Enfin, ce n'était pas particulièrement étonnant. La plupart des gens seraient surpris d'apprendre qu'un si jeune garçon ait le titre de « Docteur ». Même sur sa planète natale, ce genre de réactions était fréquente.
C'est alors que l'enfant fit un pas en avant. Son visage passa alors d'une expression de curiosité à celle de joie mêlée à de l'excitation.
« Vous êtes médecin ! Nous sommes parti chercher de l'aide car nous avons un malade au village, et aucun de nos guérisseurs n'a réussi à le soigner. C'est un miracle de croiser un médecin étranger ! »
Il semblait que ce petit se méprenne. Même si le cyborg avait le titre de « Docteur », cela ne signifiait pas qu'il était médecin. En vérité, ses domaines de prédilection étaient la robotique et la recherche analytique. Bien que ce dernier domaine soit assez proche de la médecine, il n'avait que très peu de connaissances en la matière et doutait fortement pouvoir soigner qui que ce soit. Et encore moins un alien dont il ignorait tout du métabolisme.
*... Ils n'ont pas vu mon bras ?*
Apparemment, ils venaient d'arriver et n'avaient pas remarqué ce que venait de faire le robot, çàd ouvrir une cavité dans son bras pour analyser des plantes. Tant mieux, cela évitait des explications inutiles ainsi qu'une éventuelle prise de peur.
« Désolé petit, mais je n... »
*Attends un peu, c'est peut-être l'occasion de s'infiltrer dans un village sans attirer de soupçons...*
En effet, ce serait très mal vu de leur répondre qu'il n'est pas médecin mais de quand même leur demander la position de leur village, vu le manque de confiance apparent que l'on pouvait lire sur le visage de l'homme âgé. Il valait donc mieux mentir et, une fois sur place improviser.
« Mmmh, emmenez-moi auprès du malade. Je verrai ce que je peux faire. »
L'homme cybernétique ne passait pas par quatre chemins. Après tout, vu l'air paniqué sur le visage du petit homme vert, il semblerait que la situation du malade soit critique. Perdre du temps inutilement ne ferait que les mettre dans l'embarras, et le cyborg souhaitait de toute manière quitter cet endroit le plus vite possible.
Les deux petits bonhommes se regardèrent à nouveau. Visiblement, le ridé ne semblait pas très emballé à l'idée d'inviter un parfait inconnu dans leur village. Mais comme la vie d'un des leurs était en jeu, il ne pouvait qu'accepter la proposition.
« ... Très bien, suivez-nous. »
Les deux aliens s'envolèrent alors. Pour maîtriser la technique de vol, il devait tout de même s'agir d'un peuple assez puissant. Le cyborg les suivit sans difficulté, et c'est ainsi que le groupe de trois se mit en route vers le village ou un malade les attendait...
BIP BIP
Ce son résonna dans la tête du robot. Dans un coin de son champ de vision, une jauge venait d'apparaître. Le niveau de cette jauge était suffisamment bas pour déclencher un message d'avertissement, et sa couleur venait de passer au rouge. Heureusement, il était le seul à pouvoir entendre ce signal.
Il s'agissait de son niveau d'énergie.
Après avoir passé un long moment dans l'espace sans pouvoir se réapprovisionner, il était évident que cela se passerait ainsi. S'il n'absorbait pas l'énergie d'un être vivant dans la journée, il allait être victime de dysfonctionnement, pour finalement ne plus être capable de se mouvoir du tout.
Heureusement pour lui, il y avait de forte chance que là où il se rendait, il y ait des êtres vivants chargés d'énergie pure en abondance.
Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme. Les deux hommes verts se trouvaient à deux ou trois mètre devant lui, ils ne pouvaient donc pas voir l'expression sur son visage.
Il passa sa main gauche le long de son bras droit dans lequel se trouvait une seringue de presque un mètre de long.
Il allait sûrement devoir s'en servir très prochainement...
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