Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMar Oct 13, 2015 11:57 pm

Khail
Ma famille n'a pas su se faire respecter... Ne comptez pas sur moi pour marcher dans leurs traces.
Hakurei Reimu || Touhou, draw by Banpai Akira on Zerochan
"Mon nom est Khail et je suis une fille de vingt-sept ans et des brouettes. Mon principale défaut est l'entêtement et ma qualité majeure est ma fierté."

  ► Prénom : Khail
  ► Nom : /
  ► Taille : 1m70
  ► Poids : 70 kg de muscles !
  ► Planète d'origine : Vegeta
  ► Groupe : Sayajin
  ► But :  Prouver à tous qu'elle mérite qu'on la respecte.
 
Une vie de combat... C'est la vie que mènent tous les Sayens, et elle laisse ses marques. Pour Khail, ces marques sont on ne peut plus visibles. D'une taille moyenne, elle dispose d'une musculature puissante quoi que fine (faut bien rester féminine un peu non ?) et sa peau pâle est couturée de cicatrices, dont la plus imposante est sans doute celle qu'elle porte sur le bras gauche et qui se présente sous la forme d'une croix. Pour le reste... Son visage est agréable à regarder, empreint d'une fierté qu'elle ne cherche pas à atténuer. Ses grands yeux rouges savent dévisager avec la plus grande supériorité comme rire avec elle dans ses moments d'hilarité, et ses lèvres fines peuvent arborer des sourires amènes ou des rictus de haine selon son humeur. Un nez fin et droit barre son visage encadré d'une masse de cheveux d'un noir de jais assez impressionnante puisqu'ils lui tombent jusqu'aux genoux lorsqu'ils sont détachés. Son corps est fin et élancé, sa poitrine menue et son ventre plat. Les plaisirs du sport... Ses jambes sont longues et fuselées mais ne manquent pas de puissance. La jeune femme fait un complexe rapport à ses chevilles qu'elle trouve un peu trop épaisses, mais cela ne l'empêche pas de vivre. Marque de son appartenance au peuple Sayen, elle possède une queue de singe dans le prolongement de sa colonne vertébrale, qu'elle enroule autour de sa taille comme ses semblables pour ne pas être gênée ou offrir une prise trop importante à un ennemi.
Pour le reste, Khail n'aime pas beaucoup l'esthétique des armures que portent les gens de son peuple, même si elle sait reconnaitre leur utilité. Elle préfère cependant les vêtements amples et résistants et, petit pêché mignon, les robes, qu'elle ne se prive pas de revêtir lorsqu'elle en a l'occasion. Cela dit, elle ne se balade pas quotidiennement en robe, parce que faut pas déconner non plus, les volants, c'est pas pratique pour se battre... Du coup, elle opte généralement pour un kimono noir, par-dessus lequel elle peut revêtir sans mal l'armure si cela devait s'avérer nécessaire. Détail insolite, elle ne se sépare que rarement de son manteau de cuir rouge, un objet auquel elle tient, non pour une quelconque valeur sentimentale, mais simplement parce qu'elle le trouve vraiment classe. Elle se chausse de bottes épaisses, pour plusieurs raisons : C'est esthétique, c'est solide, et ça l'aide avec son complexe des chevilles puisqu'elle peut l'imputer à la taille de ses bottes.
Description Physique


 
Décrire la psychée d'une personne est sans doute une activité ardue... En revanche, décrire la mentalité d'un Sayen, voilà qui est un exercice facile. Après tout, ce sont tous des bourrins morfales non ? Pas de subtilité, tout ça... Non ?
Khail ne saurait être réduite avec une telle simplicité. Certes, elle se montre fidèle aux canons de son peuple, et elle aime manger, beaucoup, et se battre encore plus, mais les choses ne sont pas aussi simples... Pour Khail, le combat est une fierté, un honneur... Et une obligation autant qu'un plaisir. Mais le combat en soi n'est pas une finalité. Ce que souhaite réellement la Sayane, c'est d'être respecté au sein d'un peuple qui a élevé le combat au rang d'art. Et pour cela, elle est prête à tout. Assidue, elle prend ses engagements avec un sérieux mortel et ne s'autorise pas la moindre erreur. Elle est extrêmement exigeante avec elle-même, ce qui lui permet de se montrer également exigeante avec son entourage. Cependant, si elle estime que quelqu'un ne mérite pas son respect, elle ne va rien attendre de sa part et le laissera simplement de côté. Il n'y a pas de place dans sa vie pour les faibles.
Douée d'un grand sens du devoir, elle met tout en œuvre pour s'acquitter des tâches qu'elle se confie ou qui lui sont confiées si elle estime que la personne qui lui a confiée la tâche mérite qu'on se batte pour elle. Elle n'offre pas facilement sa confiance, mais lorsqu'elle la donne, elle se montre un soutien inébranlable et une aide précieuse. Cette difficulté qu'elle éprouve à accorder sa confiance et à s'ouvrir aux gens pourrait la faire passer pour quelqu'un de froid et de détaché, ce qu'elle n'est pas. ce serait même plutôt le contraire : Emportée, elle se laisse facilement prendre par ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives, et elle peut aimer quelqu'un avec autant d'intensité qu'elle ne peut en haïr une autre. Elle ne cherche d'ailleurs pas à le cacher, et elle est d'une honnêteté désarmante lorsqu'il s'agit de ce qu'elle ressent. Elle sait dire leurs quatre vérités aux gens, prince ou mendiant, car elle estime que ce genre de choses ne doit pas rester cachée.
Mais son trait de caractère le plus marqué est sans aucun doute sa fierté exacerbée. Elle a travaillé dur pour acquérir la force dont elle dispose actuellement, et elle s'est jurée que personne ne pourra plus jamais la rabaisser, si bien qu'elle ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds. Cela se traduit par une certaine tendance à piquer avant de risquer de se faire piquer, et elle a tendance à réagir au quart de tour, avec peu-être - je dis bien peut-être - un peu trop de véhémence. Elle ne supporte pas que l'on tente de la rabaisser ou qu'on lui manque de respect, et si cela avait le malheur d'arriver elle serait la première à foncer dans le tas, poing brandit, prête à l'action.
D'un entêtement confinant à l'obsession, elle n'abandonne jamais, peu importe jusqu'où elle doit aller pour atteindre son but. Elle sait cependant voir quand ses efforts ne paient pas, et elle est alors capable de se rétracter pour réfléchir au meilleur moyen d'atteindre son but afin de se montrer le plus efficace possible. Mais lorsque la cause est désespérée, elle ne prendra alors plus le temps de la réflexion et se jettera à corps perdu dans la bataille. Quitte à ce que ça ne marche pas, autant livrer un beau combat...
Détail insolite, la jeune femme aime ce qui est joli. Alors que dans son peuple guerrier, ces considérations esthétiques passent souvent au-dessus de la tête de bon nombre de gens, elle aime les jolies choses et peut parfois faire preuve d'une coquetterie qui en surprennent plus d'un.
Ah, et son aliment préféré est la viande. Si vous voulez lui faire plaisir, offrez-lui un steak très saignant.
Description Mentale


 

Prologue ~ « Soit fière de tes origines, ma fille... »

Ils étaient faibles. Tous autant qu'ils étaient. Mais cela ne les dérangeaient pas, je le savais depuis le temps. La seule chose dont ils pouvaient se targuer était leur naissance, puisqu'ils étaient issus d'une lointaine branche de la famille royale. Mais tout le monde s'en fichait, et ils avaient bien raison. Car ce qui définit l'honneur d'une personne, ce n'est pas sa naissance, c'est ce qu'elle fait de sa vie. Et cela, c'est une leçon que j'ai apprise très tôt.
Ils étaient vaniteux. Ils ne cherchaient même pas à accroitre leur puissance, car ils se contentaient de mettre en avant leurs origines troubles en pensant que cela suffisait à leur assurer une position confortable. Ils se trompaient évidemment, mais ils vivaient reculés du monde, solitaires, et ils ne souffraient pas de leur bêtise. Il a fallu que je naisse pour qu'ils commencent à se faire une raison, car tous les enfants Sayens sont jugés, évalués, à leur naissance, et que c'est le moment où l'on détermine leur potentiel. Ma propre puissance était affreusement basse, comme l'avait été la leur à leur propre naissance. Se cachant derrière cette fatalité, ils convinrent que si je devais être fière de quelque chose, ce serait de mes origines.

« Soit fière de tes origines, ma fille... »

Connerie. Personne ne peut être fière de ce que d'autres ont fait à leur place. Mais ils ne l'ont jamais compris, et ils ne le comprendront probablement jamais. Ils sont trop fainéants pour ça... Pas moi. Parce-que dès l'instant où j'ai réalisé l'absurdité de ce que mes parents m'ont répété pendant les premières années de ma vie, ils n'eurent plus mon respect. Mon amour, oui, car ils restaient après tout mes parents, mais je ne pouvais plus leur accorder de considération supérieure. Cette prise de conscience chamboula totalement la fillette que j'étais à l'époque, et elle façonna l'entièreté de ma vie par la suite.

Partie 1 ~ « Tu es faible, et tu seras toujours faible ! »

Ce genre de phrase a le don de piquer l'amour propre de n'importe qui. Mais dans ce cas précis, le pire était qu'elle fut vraie, du moins en partie.
Certains s'accordent à dire que la curiosité est un vilain défaut. Je ne serai pas aussi catégorique, puisque pour ma part elle m'a permise de réaliser que le microcosme que mes parents avaient créé autour de moi n'était qu'une illusion aussi fragile qu'une bulle de savon. Et mon innocence d'enfant venait de la faire éclater. Je voulais sortir de la villa, visiter le monde qui m’entourait, voir d'autres gens. D'autres gens que mes parents. L'expérience dut... Particulière. Pas spécialement agréable aussi.Je regardait la ville d'un regard enjoué, mes parents me suivaient mais ils n'avaient pas l'air tranquille, comme s'ils avaient préféré rester chez eux. Ce qui était d'ailleurs certainement le cas. Et comme n'importe quel enfant, je cherchai à tromper leur vigilance pour pouvoir explorer ce nouvel environnement de fond en comble, ce que je finis par réussir à faire.

L'endroit me semblait particulièrement silencieux. La rue était déserte, et pour moi, elle paraissait particulièrement effrayante. Sans doute parce que je ne connaissais pas vraiment le monde qui m'entourait. Je cherchai à retourner à un lieux un peu plus fréquenté lorsque la silhouette d'un autre enfant se découpa au bout de la rue, et je m'approchai de lui, soulagée de voir quelqu'un.

« Bonjour ! Je cherche à...
- Tiens, mais tu serais pas la fille qui vit dans la villa, plus loin dans les montagnes ? »

Il m'avait interrompu sans la moindre gêne, et je fis la moue, vexée. Je n'avais même pas eu le temps de lui demander mon chemin qu'il approchait de moi, la queue enroulée autour de la taille, chose que mes parents ne m'avaient jamais apprise à faire, et à laquelle je n'avais pas pensée seule. Après tout, personne n'en avait après moi, là où je vivais... En tout cas, l'expression qu'affichait l'enfant ne me plaisait pas, m'inquiétait même.

« Tu sais, les Sayens comme toi naissent faible et restent faibles toute leur vie ! J'ai entendu parler de ta famille, parait que ce sont tous des mauviettes persuadés qu'ils ont droit au respect alors qu'ils ne font rien pour l'avoir...
- Quoi ? Je... »

Il ne me laissa pas le temps de finir. Je ne le vis même pas arriver. Le poing frappa ma mâchoire si fort que j'en fus projetée quelques mètres en arrière, et je n'eus à nouveau pas le temps de réagir alors que le gosse me sautait à nouveau dessus pour me rouer de coups.

Ce jour marqua un tournant dans ma vie. C'est ce jour-la que je compris enfin que je ne valais rien. Que mes parents avaient tort, et qu'il me fallait mériter le respect. J'avais six ans, et c'est une leçon que ce gosse me donna à coups de poings. Je me débattais, j'essayais de lui porter des coups, mais ils manquaient de force, et à chaque fois que l'un des siens portait sur moi, il enfonçait plus surement encore dans mon crâne que je devais devenir plus forte. Et lorsque finalement, meurtrie, gémissant de douleur, je sentis l'enfant se relever, je ne pus même pas ouvrir les yeux pour soutenir le regard méprisant que je sentais posé sur moi. Ses paroles me parvinrent à travers le brouillard de la souffrance et l'étourdissement provoqué par ses coups de poings répétés.

« Tu es faible, et tu seras toujours faible ! »

Il éclata de rire en s'éloignant de moi, et j'eus l'impression que le son de sa voix s'évanouissait dans les ténèbres alors que je perdais conscience.

Tu es faible...

Je clignai des yeux. Le sang battait à mes tempes, et je me sentais affreusement mal. Chaque centimètre de mon corps irradiait de douleur, et je me roulai en boule sous mes couvertures.

Tu seras toujours faible !

C'était comme si le gosse me répétait ces paroles inlassablement, au point que j'en frappais du poing sur mon matelas comme si j'avais pu le frapper lui à travers le tissu. Et finalement, je me réveillai de mon demi-sommeil. Mes diverses ecchymoses commençaient à virer au noir, et je me sentais profondément humiliée.

Je ne suis pas faible. Plus jamais.

Interlude ~ « Je ne marcherais pas dans leurs traces. »

Ce jour-là, je décidai de quitter la maison familiale. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec mes parents, qui avaient essayé de me conforter dans une vision erronée de la vie et des coutumes de mon peuple. Je me demandais comment ils avaient pu s'isoler et se voiler la face de la sorte, mais ils étaient à présent trop encrés dans leurs habitudes pour espérer changer un jour. Ou en tout cas, moi je ne parvins pas à les convaincre de la nécessité de changer. Alors j'ai préparé mon paquetage, à savoir quelques vêtements dans un baluchon, et je suis partie. Ils ont bien essayé de me retenir, mais je ne voulais plus rien entendre de leurs part. Pas un mensonge de plus.

Je ne savais pas trop où aller alors, et je me souviens avoir marché longtemps. Je me procurais la nourriture nécessaire à ma survie dans la nature, et j'ai vécue comme une sauvage pendant un moment. Et lorsque je ne marchais pas, je m'entraînais. Je n'avais aucune technique, personne pour m'enseigner quoi que ce soit, mais j'affûtai autant que possible les capacités de mon corps.

« Je ne marcherais pas dans leurs traces. »

Cette conviction me servit de phare pendant mes errances. Je ne sais pas trop combien de temps j'ai erré seule dans la nature, mais je sais que lorsque je retrouvai enfin la civilisation, la guerre avait été déclarée avec les démons qui commençaient à envahir notre dimension.

Partie 2 ~ « Tu ne feras pas le poids. »

Encore et toujours la même rengaine. Mon esprit s'était endurcie avec la vie sauvage, mon corps aussi, un peu... Mais il me manquait deux choses primordiales : La technique et la discipline. Je suis une Sayane. Une guerrière. J'avais beau avoir grandi loin de ces considérations, j'avais le combat dans le sang, et je comprenais que je n'arriverais à rien toute seule. Je me suis donc approchée de la ville, alors que j'avais évitées les précédentes. Je ne savais pas vraiment comment procéder, et j'étais encore jeune. Je ne devais pas avoir plus de huit ans à l'époque, à peu de choses près...
L'endroit était littéralement bondé de soldats prêts à défendre chèrement leur vie et leur planète, et même les citadins étaient sur le pied de guerre. Tout le monde était prêt à se battre, et malgré mon jeune âge, j'étais moi-aussi gagnée par la fièvre du combat. J'appris plus tard que mon peuple s'apprêtait alors à livrer une de leurs nombreuses escarmouches contre les démons aux côtés des démons du froid, mais j'étais alors ignorante des nouvelles du monde et je me contentais de ressentir l'excitation qui précède toute bataille sans savoir vraiment de quoi il était question.

Je ne sais pas trop comment je me suis débrouillée. Je cherchais quelqu'un qui voudrait bien m'apprendre à me battre avec efficacité, une personne qui accepterait de s'occuper d'une gamine comme moi, née avec si peu de potentiel. Je crois que ce jour-là, j'ai eu la chance de ma vie. Parce-qu'à force de regarder autour de moi avec la curiosité caractéristique des enfants de mon âge, je n'ai pas vu que je fonçais droit sur un inconnu qui, lui-même plongé dans ses pensées, ne me vit pas arriver. Je le percutai sans autre forme de procès et levai les yeux vers lui en me frottant le nez.

Le Sayen me considérait avec étonnement et contrariété, visiblement mécontent de s'être fait tirer de ses pensées de manière aussi cavalière. Mais lorsqu'il se rendit compte que j'étais contrite à l'idée de l'avoir dérangé, il interrompit la harangue que je sentais poindre au bout de ses lèvres pour arborer un air pensif.

« Tu pourrais faire attention à où tu marche, gamine.
- Je... Désolée. »

Il accepta mes excuses d'un hochement de la tête, et je passai ma main sur ma nuque, cherchant une excuse pour échapper à son regard scrutateur.

« Tu sais qu'on est sur le pied de guerre ? tu ne devrais pas être ici, surtout vu ta puissance. »

A ces mots, je sentis une colère sourde monter en moi. Je ne voulais pas que l'on me dise faible. Je ne voulais pas être faible. Mes poings se serrèrent, et je levai un regard plein de défi sur l'inconnu pour le toiser de mon petit mètre vingt.

« Je serais forte ! Je ferais tout ce qu'il faudra pour l'être ! »

Il haussa un sourcil, dubitatif, et je plantai mes poings menus sur mes hanches dans une attitude pleine de défi. Mais aussitôt, je déchantai. Il me fallait un maître, quelqu'un capable de m'enseigner ce qu'il savait, quelqu'un qui me permettrait de dépasser ma piètre condition pour m'élever au-dessus et avoir enfin un peu d'estime de moi. Soudain accablée, je baissai les yeux.

« Enfin, si je trouve quelqu'un pour m'apprendre... »

Je trouverais. Il le fallait. Il ne pouvait pas en être autrement. Une idée me traversa l'esprit, et je l'attrapai au vol. Pourquoi pas lui ? Après tout, il ferait aussi bien l'affaire qu'un autre, et j'avais déjà engagé la conversation... Je relevai les yeux pour découvrir son regard amusé posé sur moi, et ce fut une nouvelle pique de colère qui s'enfonça dans mon coeur. Mon regard se fit plus assuré, et je pinçai les lèvres de contrariété.

« Vous pourriez m'apprendre, vous. »

Je sus que je l'avais surpris parce qu'il me fit les gros yeux avant d'éclater de rire. Visiblement, il ne me prenait pas au sérieux. Je devais être quoi pour lui ? Une gamine des rues, faible, incapable d'apprendre seule à se battre. Et je voulais, j'avais la prétention de vouloir lui prendre de son temps précieux ? Ouais, je devais bien le faire rire... Mais j'étais plus déterminée que jamais, et le fait qu'il ne me prenne pas au sérieux décuplait ma volonté d'en faire mon maître. Rien n'est plus tentant que ce qui est refusé après tout. Je le dévisageai alors avec un sérieux mortel, et je constatai que son sourire s'effaça légèrement de ses lèvres. Visiblement, je ne plaisantais pas.

« T'es sérieuse ?
- Parfaitement sérieuse. »

Il me dévisagea encore un moment, visiblement en proie à un dilemme. Je ne savais pas trop ce à quoi il pensait, je ne pouvais que rester là à attendre qu'il se décide à me donner sa réponse. Et s'il refusait, et bien tant pis, je le suivrais quand-même et j'apprendrais par imitation. Il dut s'en rendre compte, au moins vaguement, car il retrouva son sérieux d'un coup.

« Tu ne feras pas le poids. »

J'en aurais pleuré de rage. J'en avais assez. Je serrai les poings, les dents serrées. J'allais le convaincre. J'avais assez de courage et de détermination pour parvenir à mes fins, et je n'allais pas laisser les canons de ma propre culture décider pour moi ce que je ferais de ma vie.

« Je ne ferais pas le poids ? »

Je fis quelques pas en direction de l'homme, même s'il était bien plus fort et entrainé que moi. J'avais des convictions et je comptais bien les faire valoir !

« J'ai la détermination ! Je m'en fiche de ne pas être née forte ! La naissance ne conditionne pas la vie d'un individu, et j'ai décidé que ce ne serait pas non plus le cas pour moi ! »

C'est là que je considère avoir eu de la chance. Parce qu'il aurait aussi bien pu me frapper pour m'écarter de son chemin ou continuer sa route, je n'aurais été qu'une gamine des rues sur laquelle il serait tombé au hasard et qui ne l'aurait pas marqué plus que ça... Mais non. Il se contenta de hausser les épaules, visiblement peu impressionné par ma hargne, et il pointa une rue du pouce, celle vers laquelle il se dirigeait avant que je ne lui rentre dedans.

« J'vais combattre les démons avec les autres. Si tu te considère de taille... Je ne t'interdit pas de me suivre. »

J'eus d'abord du mal à me rendre compte de ce que cela signifiait. Puis, lorsque je compris qu'il venait indirectement de m'accorder ce que je demandais, je sentis mon cœur faire un bond de joie dans ma poitrine.

Interlude ~ « La guerre n'est pas belle. Elle est sublime. »

Mon nouveau mentor se nommait Feren. Je ne peux pas vraiment dire qu'il s'occupa avec assiduité de m'enseigner quoi que ce soit, et j'appris un peu sur le tas avec lui. Peu importe. Je l'accompagnais dans ses batailles, j'observais comment il faisait et je m’efforçais de faire pareille. Nous avons participé à nombre d'escarmouches, et souvent je me retrouvais confrontée à des démons plus forts que moi, petite Sayane sans potentiel. Et plusieurs fois, mon "mentor" dut venir à mon secours alors qu'un adversaire s'apprêtait à me porter le coup fatale. Mais plus les années passaient, et moins cela s'avéra nécessaire.

Ces années furent pour moi l'occasion d'apprendre beaucoup, de me battre énormément, et de m’endurcir. Je récoltai au cours de ces batailles nombre de mes cicatrices, notamment la croix qui barre mon bras, résultat d'un coup particulièrement vicieux qui faillit me priver à tout jamais de l'usage de mon membre. Pour ce qui est de la relation que j’entretenais avec mon mentor... Je crois bien que si au début il ne s'intéressait pas vraiment à moi, il changea d'avis en voyant les efforts que je déployais pour m'améliorer. Je pense que dans le cas contraire, il ne m'aurait pas sauvé la vie plusieurs fois. C'était quelqu'un de simple, qui se satisfaisait de peu et qui n'était pas particulièrement belliqueux, sans doute la raison pour laquelle il ne s'était pas contenté de m'écarter de son chemin a grand coup de pied lors de notre première rencontre.

Plus que des techniques de combat, ce que j'appris avec lui, ce fut une certaine forme de philosophie toute Sayane. Elle pouvait se résumer à ces mots :

« La guerre n'est pas belle. Elle est sublime. »

Voir tous ces gens se battre pour des raisons toutes plus variées était un régale à mes yeux. Les uns pour dominer plus de territoire ou par simple soif de sang, les autres pour défendre leur patrie, pour dominer ses adversaires ou tout simplement pour sauver leur peau, comme ce fut mon cas au début... Cette volonté que chacun investissait dans son combat était pour moi un stimulant puissant, et j'aimais me sentir appartenir à ce groupe de combattants. Je me sentais enfin vivante, devenir un être doué de fierté et de confiance en soi. Peut-être de l'orgueil... Pas tellement en réalité, car on ne peut pas devenir orgueilleux lors que l'on sait ce que c'est que d'être faible. Le tout est de savoir s'élever au-dessus de cette misérable condition, et ceux qui s'y vautrent comme l'avaient fait mes parents, eux méritaient d'être appelés "faibles".

Epilogue ~ « Toute cette histoire est loin d'être terminée. »

Tu as beaucoup fait pour moi, mais je pense qu'il est à présent temps que chacun de nous suive sa propre route. Cette dernière bataille a été éprouvante, pour toi comme pour moi, et maintenant nous ne pouvons que nous tourner vers les rangs ennemis sans encore pouvoir espérer les atteindre. Ils sont aussi affaiblis que nous le sommes, mais c'est bien le problème... Nous ne pouvons les attaquer, et eux ne peuvent que nous imiter, et nous nous regardons en chien de faïence en espérant nous remettre plus vite que nos ennemis. Je n'aime pas cette situation... L'attente me ronge, et j'ai besoin de faire quelque chose de ma vie.

Toute cette histoire est loin d'être terminée. Viendras un jour où les batailles reprendront, et alors tu pourras être sûr que j'en serais. Je ne laisserais pas passer une telle occasion de les réduire à l'état de viande informe. Mais en attendant... Je vais peut-être voyager un peu, rencontrer d'autres gens... Je pense que ces expériences pourront se montrer enrichissantes pour moi.

Tu fus mon mentor. Mais plus encore, tu fus un ami pour moi, car tu as accepté de t'occuper de moi alors que je n'étais qu'une gamine sans avenir. Et sois sûr que lorsque nous nous retrouverons, nous pourrons fêter ça autour d'une bonne choppe de bière et d'un repas gargantuesque ! En attendant je te souhaite un bon rétablissement.

Aller, ciao !

Je ne manquai pas de dessiner un petit visage souriant tout en bas de la page avant d'abandonner le message sur la tale où je l'avais écrit. Feren m'avais toujours dit que mon style d'écriture était un peu ampoulé, comme si j'étais incapable d'aller directement à l’essentiel. Si j'avais dû suivre son exemple, la feuille n'aurait pas été aussi noire. On y aurait lu quelque chose du genre "Bon j'me casse, à la prochaine !". Mais j'aimais coucher sur le papier mes réflexions, et je voulais lui faire part de celles-ci. j'imaginais déjà sa réaction en lisant ce papier. Il allait sans doute éclater de rire, et il aurait raison. Un léger sourire étira mes lèvres alors que je me détournai de la table pour prendre ma veste rouge et l'enfiler. Je quittai la pièce, mais je la regardai tout de même une dernière fois avant de fermer la porte derrière moi.

J'allais changer de vie, mais l'ancienne garderait toujours une place toute particulière dans mon cœur.
Histoire du Personnage


 
HRP
Dans la réalité je suis...

► Pseudo(s) fréquent(s) : Yureliom
  ► Tu as quel âge ? Bientôt 23 ans... Dieu que le temps passe vite ._.
  ► Tu nous a trouvé où ? Un pote m'a passé le lien '-'
  ► Comment tu trouve le forum ? Blanc Very Happy Non plus sérieusement, quelques trucs à améliorer sur l'orthographe mais sinon il a l'air cool ^^
  ► T'as un autre compte? Lequel ? Je suis ma première incarnation ici ^^
  ► T'as pas un truc à nous dire hein ? Yep, ceci est un avatar temporaire, le temps que je m'en dessine un moi-même ^^ Mais on retrouve l'idée générale du perso : Des cheveux noirs, des yeux rouges, des traits fins, et un air fier...
  ► Code du règlement : *ramène de la viaaaande... Beaucoup de viande, pour pouvoir en donner aux admins et en garder une bonne part pour elle* Gwak ._.

 
Code de Frosty Blue de Never Utopia


Dernière édition par Khail le Ven Nov 13, 2015 2:09 pm, édité 18 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 14, 2015 12:03 am

Bienvenu Khail !
Revenir en haut Aller en bas
Haruka

Haruka


Féminin Messages : 101
Zénies : 1500

Données du Personnage
Power Level: 0
Power Level en Kili: 0
Inventaire :

Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 14, 2015 7:05 am

Bienvenue et bonne chance pour la suite de ta fiche Wink
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 14, 2015 4:28 pm

Bienvenue à toi ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 14, 2015 4:40 pm

Merci à vous trois !
Ma fiche est encore en cours d'écriture, je me permettrais de poster à la suite lorsqu'elle sera achevée ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMar Oct 20, 2015 1:59 pm

Un petit double poste pour signaler que ma fiche est (enfin) terminée ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMar Oct 20, 2015 2:47 pm

Bienvenue encore à toi
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 21, 2015 1:19 pm

Je valide rang E niveau 35 ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 21, 2015 7:22 pm

Félicitations pour ta validation ! ^^
Revenir en haut Aller en bas
Ferliost

Ferliost


Masculin Messages : 283
Age : 27
Zénies : 16692

Données du Personnage
Power Level: 11 131 881
Power Level en Kili: 209
Inventaire :

Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 21, 2015 8:08 pm

Non mais comment voulez vous que j'exterminaaaaate ces nouveaux s'ils sont plus forts que moi ? :p

(je plaisante bien sûr c'est parfaitement justifié x) )

Bravo pour la validation
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 21, 2015 9:08 pm

Merci pour la validation, et merci pour les félicitations ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitimeMer Oct 21, 2015 11:23 pm

Je suis le dernier à félicité mais c'est parce que je suis un sale méchant "niark niark niark"

Omedeto ! hâte de te voir sur le champs de bataille pour nous aider à pulvériser, que dis-je à ioniser tous ces démons en carton !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Empty
MessageSujet: Re: Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]   Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Khail, une sayen que la fierté étouffe... un peu trop. [Finit]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Fiche technique de Khail [Finit]
» La vie de Mzark et Bab sur Terre
» La présentation du 'Demi-Sayen'.
» I'm coming home (PV Khail)
» Fierté d'un Saiyan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dragon Ball Reborn  :: Avant RP :: Naissance des Guerriers :: Archivées / Abandonnées-