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 [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains !

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Ryanne Hilaris

Ryanne Hilaris


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MessageSujet: [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains !   [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains ! Icon_minitimeMar Juin 09, 2020 3:44 pm

Sans produire le moindre bruit, en me déplaçant à pas feutrés, je m'étais faufilée derrière le grand feu de camp de notre cher gardien de ces lieux enténébrés. Ma proie avait les yeux rivés sur son brasier vert, sans doute absorbé par ce qu'il voyait bien au-delà de cet élément surnaturel.
Il m'était impossible de résister à la tentation...
Je fis un pas subit dans son champ de vision.


- Bouh !

- Aaah !!!

Sa tête masquée inclinée, le Gardien Intemporel bondit en arrière.
Cette fois-ci il ne m'avait pas vu venir ! Hé hé hé~


- Par la Création, souffla-t-il. Ne me refaites plus jamais un coup pareil ! Pour un peu et j'aurais pu basculer dans mon brasier. (Il s'interrompit, le regard soudain lointain.) …mais je doute que cet accident vous aurait fait sourciller étant donné vos sombres antécédents avec feu vos adversaires intemporels.

- Quoi ?! Oh, dites-donc ! mais c'est que vous me prenez pour un monstre ! J'aurais certainement pleuré votre perte, à l'instar de n'importe quelle humaine un tant soit peu sensible au bien-être de son entourage.

- Figurez-vous que j'ai étudié votre cas, lâcha-t-il. Et que je suis en mesure d'attester que vous ne l'êtes pas dans votre intégralité.

Je grimaçai un sourire.

- Tiens donc ! Alors comme ça vous êtes allé jusqu'à mener votre petite enquête sur moi ? (Les mains croisées dans le dos, je me mis à marcher en cercle autour de lui et de son feu, continuant cette discussion sur le ton de la conversation.) Je me demande si je dois me sentir flattée (Je changeai aussitôt de ton, maugréant ces quelques mots : ) ou bien m'en retrouver vexée ?

Je devinai à son attitude - à défaut de pouvoir le lire sur son visage dissimulé - qu'il craignait de m'avoir contrariée. Gêné, il me le confirma prestement de sa propre langue :

- Euh... Non, bredouilla-t-il. Ne le prenez pas mal, je vous prie ! Vos dernières victoires ont éveillé ma curiosité, voilà tout. Je voulais simplement savoir à qui j'avais réellement affaire, vous comprenez ?

A se tordre les mains ainsi il m'offrait un spectacle à la limite du mignon - parce que son apparence ne plaidait pas vraiment en sa faveur.
Je croisai les bras en faisant mine de le regarder d'un air suspicieux.


- Hmm... Moui ! Il est à peu près normal que vous vous intéressiez à votre clientèle, je veux bien le concevoir.

Semblant se détendre, je l’entendis évacuer un soupir de soulagement derrière son masque de bois. Je poursuivis notre échange avec un certain détachement.

- Enfin bref. Si je suis ici aujourd'hui, plus que pour avoir le plaisir de converser avec vous c'est avant tout dans l'optique de botter de nouvelles fesses.

- Je m'en doute bien, répliqua-t-il. Vous avez tout ce qui faut dans les jambes pour ça.

Suite à ce commentaire intriguant, je reniflai de mépris tout en toisant l'audacieux personnage qui l'avait proféré.

- Dois-je comprendre par-là que vous vous êtes permis de me reluquer ?

Comme hébété, il cligna violemment des yeux.

- P-Pardon ? Mais... mais non, enfin ! Je voulais simplement dire qu-

- Je vais prendre ça pour un compliment ! le coupai-je, de nouveau joyeuse à sa grande surprise. (Mon sourire était suffisant pour le décontenancer.) Et maintenant si vous voulez bien accepter de me livrer ces quelques adversaires...

- Hum... Lesquels, si vous voulez bien m'excuser de vous le demander ?

- Je vous excuserai une fois que vous m'aurez mis la liste des challengers sous le nez~

Il ne se fit pas prier, la faisant apparaître devant moi en un claquement de doigts.
Le choix fut très vite fait ; je lui en fis part en un temps record !
Le Gardien Intemporel semblait perplexe...


- Encore des Soldats Aliens ? Vous n'en avez pas eu assez, la dernière fois ?

- Vous vous doutez bien que non ! gloussai-je. Ces personnages-là vous assurent un bon échauffement, c'est moi qui vous le dis ! (Je lui glissai un clin d’œil.) Mais dites-moi plutôt ce que vous pensez des trois autres ?

Il secoua la tête.

- Je crains de vous voir les ridiculiser comme leurs pauvres prédécesseurs, répondit-il en secouant la tête.

- Certes, certes ! Mais encore ? Allez, un peu de courage : n'ayez pas peur de me mettre l'eau à la bouche~

- Eh bien... disons que vous allez être gâtée avec ces trois-là ; ils sont de tailles bien différentes et ne combattent absolument pas de la même manière. C'est du moins tout ce que je peux vous dire sans vous gâcher le plaisir de la découverte.

- Et je m'en contenterai ! (D'un balancement des mains, je l'invitai à s'adonner à sa magie unique.) Alors en piste, maestro !~

Le Gardien Intemporel se replongea de nouveau dans son petit rituel, provoquant la danse des flammes d'émeraude sous mes yeux grands ouverts. Le monde autour de moi parut chavirer dans un sens puis dans l'autre. J'eus comme l'impression de me trouver dans la cabine d'un grand navire en pleine tempête ! Cette sensation ne dura que très peu de temps tandis que le panorama se substituait à un autre, plus riche en verdure...
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MessageSujet: Re: [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains !   [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains ! Icon_minitimeMar Juin 09, 2020 4:07 pm

La planète Namek ! Sa belle pelouse turquoise s'étendait sous mes pieds et bien au-delà, entrecoupée par la mer et les nombreuses falaises à perte de vue.
C'est toujours un plaisir de contempler la nature dans toute sa splendeur. De poser les yeux sur ces arbres étranges, à la frondaison en boule, au tronc à l'étonnante minceur et à la hauteur si inégale ! Et ce ciel vert piqueté de nuages aussi cotonneux que ceux de notre chère Terre...
Je ne me lasserai jamais de ce spectacle de toute beauté !
Même en la voyant ainsi encombrée par la présence de cette armée d'envahisseurs. Ils portaient tous la même tenue de combat et le même engin sur le bras. Certains se trimbalaient avec un casque sur le crâne, d'autres non - notamment ceux possédant des cornes. Et bien sûr, ils avaient tous un détecteur ! Cet appareil leur permis d'ailleurs de me remarquer parmi leur entourage hétéroclite. D'innombrables paires d'yeux étaient braquées sur moi. Et il y avait vraiment de tout ! Des pupilles fendues, rondes, ovales ou rectangulaires comme celles des chèvres.
Tant d'attention pour moi toute seule...
J'aurais presque pu en rougir, tiens !
Il ne me fallut que quelques secondes pour m’accommoder au vacarme que soulevait leur étonnement de voir une pauvre terrienne sans défense ici, au beau milieu de nulle part. Et il ne m'en fallut pas davantage pour diriger mon regard bien au-delà de la piétaille, au sommet d'une falaise qui surplombait cet îlot que nous occupions, à l'endroit précis où un individu musclé, à la peau d'un vert pâle, au visage droit et lisse, coiffé d'une longue tresse de couleur plus sombre, paraissait commander. Une longue cape bleue pendait dans son dos, lui conférant une certaine prestance par rapport à ses hommes qui ne payaient pas de mine et qui vociféraient sans jamais s'en lasser...
D'un geste autoritaire et d'une voix impérieuse, cet homme que je reconnus comme étant Zarbon (Merci la fameuse liste !) leur imposa vivement le silence. Après l'avoir obtenu, il me pointa du doigt.

- Toi, fit-il en relevant le menton, agitant la jolie perle qui pendait au milieu de son front. Qui es-tu ? Et que fais-tu ici ?

Les yeux plissés, je lui adressai mon sourire le plus faux.

- Qu'est-ce que ça peut bien vous faire ? Envisagerez-vous sérieusement de me laisser en paix si jamais je venais à me présenter dans les règles ? (Tout en promenant mon regard sur tous ces soldats armés jusqu'aux dents, j'eus un rire sans joie.) Ha ! Bien sûr que non, voyons ! J'ai eu ouï dire que vous n'êtes qu'une bande de monstres accrochés à la cheville d'un être encore plus laid que vous l'êtes, autant sur le plan physique que moral. (Mon sourire suintait de malice lorsque j'osai lui demander : ) Ai-je raison ?

Des hoquets contrariés, des grognements et diverses insultes se mirent à fuser en tout sens. Si bien que Zarbon dut élever la voix pour se faire entendre :

- Tu oses manquer de respect au seigneur Frieza et à ses hommes ? (Ses traits se durcirent.) Ainsi qu'à ma beauté ? Ton impertinence va te coûter cher, morveuse. Très cher !

- Ah ! Nous y voilà ! Ça, c’est ce que j'appelle gagner du temps, jubilai-je. En garde, l'éphèbe au teint maladif ! Je m'en vais te soigner à grand coups de saton, tu vas voir~

Je me mis en position.
Indifférent à l'indignation de ses subordonnés, cet imbécile pédant haussa ses fins sourcils et me rit au nez !


- Hum... Ha ha ha ! Pardon ? Tu espères avoir le niveau pour te mesurer à moi ? C'est à hurler de rire ! Quel toupet chez cette gamine. (Il s'adressa à sa mauvaise compagnie.) Humpf ! Rabattez-lui donc le caquet, à cette pauvre petite folle.

- Avec plaisir ! clama une face de sanglier en se fendant d'un sourire hideux. Hé, vous autres ! Essayez de ne pas trop l’abîmer : j'aimerais pouvoir m'amuser un peu avec ce qu'il restera d'elle, ajouta-t-il à la cantonade en se pourléchant les lèvres.

Des rires salaces accompagnèrent sa suggestion. Visiblement, il n'était pas le seul à penser comme un porc ! Raison de plus pour tous les refroidir - sans exception.
Je balayai toute cette vulgarité gratuite d'un mouvement de bras.


- Vous m'en voyez navrée mais je ne mange pas de ce pain-là.

Et puis en les regardant, j'eus soudain une idée. De quoi apporter un petit peu plus de piquant à nos chamailleries ! Une difficulté supplémentaire en vue de tous les humilier à ma façon, de sorte à ce qu'ils se souviennent encore de moi jusque dans l'autre monde.
Levant un index sous ces innombrables paires d'yeux hagards, je me fendis d'un demi-sourire teinté de malice.


- Nous allons jouer à ma manière, la marmaille !

Je pointai le doigt en direction du sol ; un faisceau de Ki mauve en jaillit, guère plus épais que le manche d'un balai. Lorsqu'il fut assez long pour s'enterrer dans la pelouse, je tournai sur moi-même, traçant un sillon circulaire de deux mètres de large autour de ma personne.
Les soldats me contemplaient tous pour la plupart d'un air soupçonneux.
Récupérant ma posture de combat, je leur fis part de mon sourire le plus provoquant.


- Je ne poserai pas un pied en-dehors de ce cercle, les prévins-je. Je n'en aurai guère besoin ; je vais tous vous éliminer depuis cette position.

Sur les visages les plus proches, je vis des sourcils se froncer et des mâchoires se serrer. La fierté guerrière de ces mauvaises graines que je venais d'écorcher entraînait logiquement l'éclosion d'une colère insidieuse. Et pour un combattant averti, il n'y a pas plus mauvaise conseillère que cette dernière !

- Tu es encore plus stupide que je le pensais, persifla le roi de la montagne aux longs cheveux vert nattés. Vous autres, rugit-il à l'intention de ses hommes. Rabattez-lui le caquet ! Apprenez-lui ce qu'il en coûte de se moquer de l'armée de sa Majesté !

Un chœur de voix empruntes de virilité accueillit son ordre. Les subalternes en armure de combat se mirent alors en mouvement. Ceux qui se tenaient le plus en retrait tripotaient leur canon brachial ou réajustaient leur lunette de tir colorée, tandis que les plus proches se ruaient déjà sur moi, un cri guerrier aux lèvres !
 Sans surprise, le premier coup qu'on voulut me porter était un direct du droit. Un grand classique qui fut également un grand fiasco ! Je n'eus qu'à tourner sur 180° pour l'éviter. Ensuite, je ne pus résister à la tentation de me saisir de ce bras tendu, de profiter de cet élan généreusement fourni et de faire basculer le bougre sur l'un de mes nombreux assaillants. Un grand fracas se fit entendre, ponctué par un cri de douleur qui en recouvrait un autre. Du coin de l’œil, je vis par-dessus mon épaule le soldat qui s'apprêtait à me punir. Tout en pivotant sur mon pied d'appui, je lui balançai le tranchant de ma main en direction de sa gorge exposée. Le souffle coupé, rouge comme une pivoine, les mains pressés contre sa trachée, le soldat se ramassa brutalement sur le dos. J'abattis mon pied sur son poitrail afin de le maintenir à terre - et d'ajouter à son malaise, je veux bien l'avouer.


- L-la salope, expectora quelqu'un de mon entourage. Elle se fout de nous !

Enragé, ce fut le suivant à tenter sa chance. Pour ce faire, il me balança son pied dans un mouvement circulaire en visant les reins. Malheur lui en prit, car je me fendis d'un petit bond, échappant de ce fait à sa piètre offensive. Celle-ci se solda par un contre en bonne et due forme, à hauteur de ses cervicales que je sentis craquer au contact de ma semelle. Le soldat s’écroula raide mort tandis que moi je retombais lourdement sur mon précédent adversaire, mettant ainsi fin à ses souffrances avec l’extrémité mortelle de mon talon.
Un petit génie voulut profiter de cette opportunité trompeuse, désireux de m'assommer avec une belle manchette derrière la tête. Je me reculai, de sorte à me faufiler sous ses bras levés, à travers sa garde largement ouverte. Je sentis la pointe de son menton rencontrer l'arrière de mon crâne, et mes épaules cogner durement contre son armure. Puis ce fut mon coude qui acheva de le satisfaire, traversant sa protection abdominale, écrasant son diaphragme. Tout en rentrant la tête dans les épaules et en arrondissant le dos, je reculai d'un demi-pas. Mon adversaire suffocant bascula en avant et fit une culbute, anéantissant du même coup l'entreprise inutile d'un de ses effroyables collègues qui finit coincé sous lui.
Je me permis d'adresser un petit sourire à ce malheureux - dans le genre condescendant, tout pour le faire rougir de vexation.


- Au moins aurez-vous essayé, c'est déjà ça !

L'abattre n'était plus qu'une formalité. Inutile de se baisser ! Je tapai du pied une unique fois ; une stalactite, vive et pointue comme un dard d'abeille, jaillit de terre et traversa sa boîte crânienne. Une utilisation plutôt morbide des pouvoirs de la pierre philosophale, je veux bien l'avouer ! Mais cela m'épargnait des efforts superflus. Par ailleurs, cette utilisation minutieuse de la magie me permit d’endiguer un nouvel assaut ; la stalactite avait continué de croître, jusqu'à se dresser dans la trajectoire de l'individu perfide qui le menait. Celui-ci sursauta comme il comprit avoir planté son poing dans le corps de son collègue. Rappelons que ce dernier, mort de chez mort, avait son crâne traversé par l'édifice de terre.
Ce n'était vraiment pas beau à voir.
Dans mon cas, j'avais l'estomac bien accroché ! Et je m'étais préparée mentalement à des spectacles encore plus horribles que celui-ci. Pour une fois le Cœur de pierre n'y était pour rien dans cette histoire.


- Allooons ! sifflai-je. Ne grimacez pas comme ça ! Vous avez du voir bien pis en servant votre tyran de chef, non ?

J'instillai un soupçon de magie à travers les doigts de ma main que j'avais pressés contre la stalactite. Sous l'emprise de la Télékinésie Zélodienne, les bras du cadavres se soulevèrent, étreignant feu son collègue qui, paniqué, poussa un grand cri de fillette !

- C-C'est de la nécromancie ! lâcha un type à gueule de crapaud en me pointant d'un doigt accusateur. Cette femelle est une sorcière !

Il n'avait qu'à moitié raison.
Venant de sa bouche, cela sonnait comme une insulte. Alors, d'une simple impulsion mentale, je fis léviter une pierre qui alla promptement s’engouffrer en travers de sa gorge. Étant donné qu'il continuait à cracher son venin, le projectile n'eut aucun mal à franchir le palier de ses lèvres charnues.


- Runiste, le rattrapai-je. Ou Envoûteuse. C'est plus correct ! Clairement moins péjoratif que « sorcière », vous comprenez ?

Le pauvre hère avait les mains pressées autour de son cou. Blanc comme un linge, il tomba à genoux, ses grands yeux de batracien exorbités et larmoyants. Une autre pierre tirée par mes soins le percuta en plein front avec la puissance d'une balle de pistolet. C'en était fini de lui.
De toute façon, je ne m'attendais pas à ce qu'il me fournisse la moindre réponse sensée.
D'un coup d’œil alentour, je m'aperçus que le peu d'efforts fournis jusqu'ici avaient suffit à doucher l'enthousiasme de mon entourage. La peur brillait dans leurs yeux. Un sentiment irrépressible et envahissant qui côtoyait la haine nichée au plus profond de leur être.
J'écartai les bras à leur attention.


- Alors, quoi ? C'est tout ? Un soupçon de magie et voilà que vous vous figez comme un seul homme ! Ha ! qu'elle est belle, l'armée de Sa Majesté ! (à ceci, j'ajoutai avec un sourire suffisant : ) Frieza serait-il à l'image de ses séides ? Un poltron qui n'est bon qu'à s'en prendre à plus faible que soit ?

Et paf ! Le cœur glacé de la piétaille s'embrasa en un éclair. D’aucuns braquèrent la gueule de leur canon sur moi. Je ressentis comme un frisson d'excitation en les voyant faire depuis le cercle que je m'étais interdit de quitter.
A cette occasion, j'avais poussé ma capacité de Perception à son paroxysme ; aucune fluctuation d’énergie suspecte, aussi infime fusse-t-elle, ne pouvait échapper à mon sixième sens ! Je n'eus donc aucun mal à repérer le tireur qui s'était posté dans les airs, à quelques mètres au-dessus de ma tête. Et moins encore les hommes qui me visaient, situés dans mon dos à une distance plus que respectable.


- 'Pas trop tôt.

Je levai les bras, paumes présentées à la meute de guerriers. Un simple mot magique - Praesidium - et ma protection fétiche se matérialisa, dressant ses splendides alvéoles bombées entre ma silhouette et le feu nourri ! Les rayons d'énergie s'écrasèrent contre sa surface violette quasi-transparente, produisant des gerbes d'étincelles à l'impact. L'assaut coordonné ne dura pas plus de dix secondes. Heureusement pour mes tympans, le vacarme des diverses explosions qui eurent lieu entre-temps fut atténué par les parois à l’apparence de verre coloré.
Considérant l'absence de détonations, je fis littéralement sauter ma prison magique d'un double claquement de doigts ! Une averse de tessons de verre s'apprêtait à me tomber dessus jusqu'à ce que je souffle ce second mot magique :


- Testa !

Mus par une seule volonté, les débris meurtriers s'éparpillèrent en tout sens - sauf dans le mien, bien entendu - et criblèrent les aliens comme autant de lames de couteau. Si certains de ces éclats se perdirent dans le paysage, logés dans l'herbe, projetés dans l'eau ou encastrés dans une falaise voisine, une bonne partie de ceux-là avaient traversé armure, chair et os sans rencontrer la moindre résistance !
Il y eut tout d’abord des cris d'agonie. Très nombreux. Puis des gémissements, qu'ils l'étaient un petit peu moins. Chez les survivants, ça hoquetait de peur ou de stupéfaction par-ci par-là tandis que je promenais mon regard sur le carnage environnant. Du sang - beaucoup d’hémoglobine de toutes les couleurs possibles - avait éclaboussé l'herbe partout où mon regard se posait...
Je me rendis compte que sous cet aspect-là, souillé comme il était, cet endroit plairait assurément à une engeance démoniaque. Je n'avais absolument aucune raison de me remettre en question, malgré mon sang qui n'était pas tout à fait humain. Ceci dit j'étais heureuse de constater que ce paysage entaché ne m'inspirait aucune joie.
Bon... il ne me suscitait aucune tristesse non plus, certes, mais étant d'un naturel optimiste cette absence d'empathie ne me dérangeait pas.
Je levai les yeux sur les survivants. La plupart de ces petits malins lévitaient derrière les falaises. Je fus heureuse de constater qu'aucun n'avait pris la tangente suite à ce massacre d'envergure.


- Tout va bien, là-haut ? m'enquis-je avec force ironie. Vous avez encore la gnaque, j'espère ? Parce que je ne vous ai encore rien montré, voyez-vous ?

Choqués par mon annonce, ils s'échangèrent un regard incrédule.

- Q-qu'est-ce qu’elle vient de dire, à... à l'instant ? bafouilla l'un d'eux, le visage livide.

- Cette fille est le diable en personne ! cracha un autre entre ses dents.

- Qu'est-ce qu'on doit faire ? se demanda un troisième, l'air perdu. Nos armes se sont montrées aussi inefficaces que nos poings ! J-Je refuse de me jeter comme ça dans la gueule du l-... !

Il y eut un craquement sonore, puis un bruit de chute. Le cadavre du soldat qui s'était écrasé dans l'herbe avait la nuque brisée. Là où s’était tenu le pleurnicheur, Zarbon se dressait, sa belle cape flottant au vent. Il avait les poings serrés et m'observait, l'air renfrogné.
Sans me quitter des yeux, il hurla à ses hommes :


- L'armée de Frieza ne compte aucun lâche dans ses rangs ! vociféra-t-il avant de me pointer du doigt et de me toiser avec un profond mépris. Elle ne craint pas les truies de son espèce, capable de quelques petits tours de passe-passe. (Il baissa le ton, mais sa voix au timbre glacial suintait la menace.) Montrez-lui que j'ai raison, ou bien je m'occupe moi-même de votre mise à mort.

- Ah, non ! fis-je avec une petite moue. C'est à moi de m'en charger ! Vous, retournez plutôt polir votre armure dans votre coin. Rassurez-vous quand même : je ne pense pas en avoir pour très longtemps~

L'écume aux lèvres, les soldats rugirent de conserve avant de se catapulter dans ma direction ! L'énergie du désespoir les poussait à envisager l'impossible ; les menaces de Zarbon faisaient mes petites affaires. On ne pouvait pas imaginer chef plus stupide et orgueilleux que lui~
Intérieurement, je m'en frottais les mains.
Imbécile~
Je passai malgré tout à la vitesse supérieure, traçant d'un doigt expert une Rune dans l'air tandis que mon autre main y décrivait des arabesques. La Télékinésie Zélodienne bouleversa la charge ennemie, ses participants confus bringuebalés d'un sens à l'autre, se cognant maladroitement contre leurs voisins qui les en blâmèrent injustement. Bien sûr : cela ne suffit pas à les arrêter pour autant. En revanche, j'eus largement le temps d'infuser mon symbole runique d'une bonne dose de magie !
La Rune Berkano brillait d'un éclat vif, presque au point d'en devenir aveuglante.


- J'en connais quelques-uns qui n'ont décidément pas fini de danser ! déclarai-je de très bon cœur.

Cessant de remuer le couteau dans la plaie avec les enseignements d'Elwen, j'invoquai un Satelles - une sphère parfaite, tout de magie et totalement dénuée de Ki - dans l'axe de l'adversité. L'astre éthérique absorba le symbole du bouleau, s'imprégnant aussitôt du pouvoir qu'elle renfermait.

- Explose, ma jolie ! l'encourageai-je en agitant les mains autour de sa silhouette parfaite, comme une voyante penchée sur sa boule de cristal. Fais-les virevolter ! Tes partenaires sont tout choisis ! Accueille-les à bras ouverts !

J'écartai vivement les mains en hurlant ces dernières paroles. Aussitôt, ma création rebondie vomit, dans un abominable bruit de déglutition, quantité d'appendices ligneux qui se jetèrent à la rencontre des aliens !
J'avais pour ainsi dire créé un monstre tentaculaire ; ce dernier, particulièrement gourmand, prit un malin plaisir à intercepter mes assaillants et à les engloutir avec un appétit féroce. Incapable de déchirer leurs entraves récalcitrantes, les combattants hurlaient d'horreur avant de fondre littéralement dans la sphère couverte d'une mousse répugnante et visqueuse. J'entendis beaucoup de choses peu ragoutantes, avec entre autres des chuintements, des borborygmes rauques et même quelques soupirs lugubres. A ce festin somme toute ignoble, pas un soldat n'en réchappa ! Y compris ceux qui, un tantinet trop tard, s'étaient mis en tête de fuir dans le vain espoir de sauver leur misérable existence...
Mon Satelles avait sensiblement grossi. Et c'était peu de le dire, parce qu'il était devenu cinq fois plus imposant qu'à l'origine !


- Euh... Ah oui, quand même ! Ça, on peut dire que tu avais terriblement faim, ma jolie !

Bien consciente qu'il ne restait plus l'ombre d'un soldat dans les parages si ce n'était l'officier Zarbon, j'en profitai pour flatter les bourrelets de mon dévoreur devenu diablement obèse. Il n'était pas suffisamment malade au point de s'en prendre à sa conceptrice, loin de là, mais je pris tout de même la liberté et le soin de récupérer la graine que j'avais si généreusement semée. Pour cela, il me suffit de plonger la main dans l'astre méconnaissable et de déposer les doigts sur la Rune Berkano.
Le Satelles se contracta, s'amollit, perdit en consistance comme en proie à la liquéfaction, puis se mélangea tranquillement à mon aura qui s’était mis à affluer subitement.
Entourée par cette énergie nouvelle, je me sentis instantanément revigorée !
Whouaw ! Toute cette vitalité et cette endurance accumulées... ciel ! Je ne m'attendais pas à un tel résultat !
J'ouvris lentement le poing. La Rune, elle, continuait à luire avec intensité dans le creux de ma main. Dans la pratique, j'avais encore découvert une utilisation singulière du pouvoir que renfermait les symboles anciens.
Je relevai la tête en entendant Zarbon poser pied à terre.
Il me toisait avec un curieux mélange de dégoût, d’étonnement et de colère.


- Mes soldats, commença-t-il, la voix légèrement enrouée, avant de se reprendre : tu les as... engloutis ?

Je partageais sa surprise sauf que, contrairement à lui, je ne la montrais plus.

- Eh bien.... Vous avez eu l'extrême intelligence de me les donner en pâture, dis-je en haussant les épaules. Je me suis dis tout naturellement que cela ne vous aurait fait ni chaud ni froid de les voir se faire avaler.

- C'est répugnant, lâcha-t-il avec un petit mouvement de recul et une grimace caractéristique. Absolument écœurant ! Tu aurais pu les tuer plus proprement. De manière un peu plus... (Il agita une main devant son visage tandis qu'il cherchait ses mots.) conventionnelle.

Les poings calés sur les hanches, je roulai des yeux au ciel tout en poussant un soupir exaspéré.

- Mais c'est que vous êtes du genre tatillon, vous ! répliquai-je sur un ton amer. Si vous n'êtes pas content, vous n'aviez qu'à ne pas assister à la scène, les bras croisés à ne rien faire. (Je m'interrompis, le temps de rebondir sur une proposition qui saurait satisfaire l'un d'entre-nous : ) Vous savez qu'il n'est pas trop tard pour les venger, mon cheeer !

Le sourire que j'avais ajouté à cette invitation parut l'irriter.

- Qu'ils aillent au diable, leur mémoire avec ! grinça-t-il en faisant voler un pan de sa cape d'un brusque mouvement d'épaule. Par contre, je n'ai rien contre la perspective de t'envoyer les y rejoindre. Toi et ton horripilante magie, je vais vous faire disparaître de ce monde le temps d'un battement de cils.

Mon sourire s'élargit, achevant de le convaincre de tenter sa chance.

- Je suis curieuse de voir ça, dis-je en adoptant une posture de combat plus convenable à la conclusion de cette petite entrevue. C'est quand vous voulez, m'sieur l'éphèbe !
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MessageSujet: Re: [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains !   [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains ! Icon_minitimeMar Juin 09, 2020 4:31 pm

Cet officier n'avait absolument rien à voir avec Dodoria ; Zarbon se battait avec élégance et souplesse, contrairement à son homologue grassouillet. Il avait plongé à ma rencontre et, aussitôt à portée, m'avait bombardé de coups de pieds.
Vigilante, je parvins à esquiver la quasi-totalité de ses attaques, bloquant ou déviant celles qui eurent le mérite de me surprendre. Il me fallut reculer, et donc quitter mon cercle. Ce qui n'était pas grave dans la mesure où je n'avais pas l'intention de m'y attarder plus longtemps, mon petit défi avec les soldats s'étant achevé sur une réussite suite à leur décès.


- Alors, sorcière ? Où est passé ton répondant, hm ?

L'éphèbe s'en donnait à cœur joie ! Son jeu de jambes avait quelque chose d'admirable, je veux bien l'admettre, mais il enchaînait les coups de pieds retournés avec un peu trop d'insistance et de répétition. Je ne mis guère longtemps à comprendre son mode de fonctionnement puis à agir en conséquence.
J'avais subitement cessé de reculer ! Nos coups se croisèrent à deux reprises, s'annulant dans un fracas de jambes tendus. Le regard de Zarbon se durcit - sans doute sous l'effet de la contrariété.
Après tout, il n'était pas encore parvenu à faire mouche~


- Il est toujours présent, sifflai-je.

Je l'entendis grogner entre ses lèvres pincées. Enfin, il recourut à l'usage de ses mains. Non pas pour me donner un coup de poing, non ; il me tendit le bras et me présenta sa paume.
Ça sent le roussi !
Un rayon s'en échappa et je dus fléchir sur mes jambes pour l'éviter. Il vrombit au-dessus de ma tête, puis explosa un peu plus loin. Sans doute contre une falaise. Cela n'avait guère d'importance tant que le sol sous nos pied ne s'était pas vaporisé !
Je profitai de ma position basse afin de lui administrer une balayette.


- Goûtez à son mordant !

Sa seule jambe d'appui fauchée, il se jeta en arrière et se réceptionna tour à tour sur les mains et les pieds. Lorsqu'il s'immobilisa, Zarbon tendit les bras droit devant lui et refit usage de son Ki. Sa vague d'énergie, plus imposante que la précédente, ne m'intimidait pas ; je n'eus qu'à lever un index en direction du ciel pour modifier sa trajectoire.
Confus, l'officier baissa les yeux sur ses mains qui s'était inclinées en l'air à son insu.
Je souris en coin. La Télékinésie Zélodienne peut être utilisée de bien des manières !


- Espèce de...

- Chipie ? le coupai-je. C'est bien possible, oui !

A mon tour de lui foncer dessus !
En quittant le sol, mes bottes soulevèrent un nuage de poussière. Surpris par ma célérité, Zarbon écarquilla les yeux et plia les bras dans l'espoir de parer mes assauts non moins rapides. Je ne commis pas la même erreur que lui ; aux coups de pieds fouettés se succédaient les coups de poings, plus directs ! Le dessus de ma botte droite claqua une fois contre l'extérieur de sa cuisse gauche, puis s'enfonça dans son flanc la fois suivante, juste sous coude levé, lui arrachant un hoquet de douleur.
Il se plia légèrement d'un côté, une grimace aux lèvres.
Je ne lui accordai aucun répit, frappant prestement du poing gauche, là où se situe son foie. Son armure se creusa à l'impact, mais le coup ne fut pas assez appuyé pour la fêler. Dans l'élan, je rejetai le buste en arrière, plantant mes mains dans l'herbe avant de relever les jambes sous sa garde branlante. Violentés, les bras de Zarbon s'écartèrent à l'impact.
L'alien bascula en arrière, déséquilibré, sa garde grande ouverte !
De nouveau sur mes pieds, les jambes pliées, presque accroupie, je balançai ma main droite dans son axe. Comme une extension de cette-même main, un poing ligneux jaillit d'entre mes doigts, percutant sourdement le poitrail caparaçonné du guerrier svelte. Ce coup-ci, la protection se fissura. Zarbon fut projeté en arrière. Cependant, c'était le sous-estimer que de l'imaginer s'écraser aussi facilement contre la falaise ; il vrilla pendant sa course, absorba le choc en pliant sur ses jambes, puis se propulsa dans les airs avec panache depuis la paroi rocheuse !
Il se doutait bien que je ne le quittais pas des yeux, et pourtant...


- Où pensez-vous aller comme ça ?

La manche gauche de mon vêtement en Tisse-Rune se détendit à la manière d'un serpent, zigzaguant dans les airs, fendant la distance qui nous séparait en un rien de temps !
Son extrémité captura la cheville de l'officier incrédule.


- Que- ?

- Vous êtes d'un prévisible !

Trop de combattants se fourvoient en s'imaginant que la voie des airs leur assure une échappatoire. Zarbon ne faisait pas exception - et il en paya le prix fort !
Avant qu'il ne songe à carboniser son entrave, je le ramenai droit sur le plancher des vaches, où mon pied levé le cueillit en plein visage. Il n'eut pas le temps de lui opposer ses bras, si bien que j'eus l'occasion de surenchérir d'un grand revers de poing ligneux. Le devant de son armure se brisa. Pour la deuxième fois déjà, Zarbon vola en arrière ! Ma manche étirée libéra sa cheville, retrouvant sa taille initiale. Entretemps, le dos du guerrier s'écrasa durement contre la falaise.
Suite à son crash, un nuage de poussière s'éleva.
Je pliai le bras droit, le ramenant légèrement en retrait...

- Je n'en ai plus besoin, dis-je avec un méchant petit rictus. A la vôtre !

Un mouvement de bras, puis mes cinq phalanges de bois furent catapultés à travers l'écran de fumée jaunâtre. Je m'étais attendue à entendre un gros « BLAM » mais, curieusement, rien de tel ne se produisit. Je haussai les sourcils, intriguée.
La poussière fut soufflée d'un seul coup, dévoilant un monstre hideux aux prises avec mon projectile. A en juger par sa combinaison brisée, il s'agissait bel et bien de Zarbon. Ceci dit, il était devenu deux fois plus corpulent, et sa peau était couverte de granules.


- Nuuhh- !... ASSEZ !

Libérant son aura, l'alien méconnaissable écartela rageusement le poing synthétique. Il explosa dans une pluie d'échardes et de copeaux de bois ! Sous cette averse, je vis apparaître les contours épais et carrés d'un visage primitif - des traits de lézard, avec la finesse en moins. Ce portrait ressemblait un peu plus à celui de son homologue : l'épouvantable Dodoria.
Sincèrement surprise par cette métamorphose laide comme la peste, je me frottais la pointe du menton.


- Oh ! ...On ne vous a jamais dit que vous avez un petit air de famille avec votre détestable collègue ? Vous savez, le gros bonhomme obèse, avec des pics sur le crâne. Sous votre véritable jour, vous rivalisez de mocheté ! ricanai-je en secouant la main.

- Tu oses me comparer à cet imbécile ?! éructa-t-il. Je vais t'éclater la tête, maudite garce !

Il disparut de mon champ de vision et, effectivement, entreprit de me défoncer la boîte crânienne. J'eus tout juste le réflexe de lever les bras des deux côtés de mon visage afin d’empêcher ses grosses paluches de s'écraser contre mes tempes. Malheureusement, je ne pus rien faire face au coup de genou qui s'ensuivit. Il me cueillit entre les reins et me projeta en avant ! La douleur me fit grimacer au moment où je retrouvais mes appuis.

- Outch ! gémis-je en me frottant le bas du dos. La plaisanterie s'achève ici, on dirait...

En pleine frénésie, le gros Zarbon chargea comme un taureau !
Je me déviai, échappant à son poing massif. Un cratère se forma au poing d'impact, propageant des secousses dans un sacré périmètre !
Je manquai perdre l'équilibre.
Voyant cela, le monstrueux officier arracha sa main à la terre et reprit son offensive. Son pied heurta mes bras croisés, me repoussant sur trois mètres. Je fis deux petits bonds rapides sur le tout dernier afin de ne pas m'immobiliser complètement. Une décision avisée, car mon redoutable adversaire lâcha la sauce d'un seul bras levé : une gerbe de Ki des plus conséquentes me fonça dessus !
J'appliquai vivement deux doigts sur mon front ; le Shunkan Ido enclenché, j'apparus aussitôt dans le dos du bourrin. Mon coude s'abattit contre sa nuque.
Zarbon s'interrompit, y porta ses doigts épais comme du boudin, puis se gratta distraitement le cou.
Je haussai un sourcil. Il me coula un regard mauvais par dessus son épaulette.


- Euhm... Hé hé ! Rien que du muscle, hein ?

- Pauvre abrutie.

Comme c’était embarrassant...
Il m'envoya paître d'un revers de main à vous en décrocher la mâchoire !
Je frottai ma joue rougie et me passai la langue sur les dents.
Force est de constater que le bougre avait gagné autant en force qu'en résistance.


- D'accord ! Si c'est comme ça...

Je me plongeai dans le Cœur de Glace, doublant ma puissance en un claquement de doigts ! Les symboles cabalistiques affleurèrent à la surface de ma peau et mon aura mauve se mit à flamboyer.

- Nous allons bien voir qui rira le dernier ! grinçai-je.

Nullement intimidé par ce changement chez moi, Zarbon entreprit de me prendre de vitesse ! Cette fois-ci, il apparut sur mon flanc gauche ; je baissai la tête, évitant son énorme poing. Mon coude se glissa entre ses côtes, lui coupant le souffle, l'invitant à reculer en se palpant le diaphragme. En considérant son regard, je compris que ça ne l'avait pas laissé indifférent et qu'il n'était pas en mesure d'ignorer la douleur.

- Petit indice : ce ne seras pas vous.

Je l'agressai d'un coup de pied fouetté. Il para d'un bras tremblant. J’enchaînai d'une frappe similaire de l'autre côté ; il la bloqua de la même manière - avec un petit peu plus de retard cette fois-là. Je feignis de lui balancer un uppercut. L'officier tomba dans le panneau, abaissant ses mains dans la trajectoire de mon poing. D'un geste ondulatoire, j’écartai les doigts et les plongeai dans ses yeux - cela fit mouche !

- Aaarrgh ! fit-il en se plaquant une main sur la face. S-sale petite chienne !

Il fouetta l'air de sa jambe droite avec une précision ridicule. Je bondis par-dessus sa jambe avant de lui balancer mon pied sur sa grosse paluche - qu'il avait collé contre ses yeux meurtris - dont les os craquèrent.
Mon talon y avait laissé un bien vilain creux !
Zarbon hurla de douleur et se cambra violemment.
Je retombai souplement sur mes jambes, contournai la grosse silhouette du mutant, puis le saisis par la natte tout en lui balayant les mollets. Il se ramassa lourdement sur le dos !
Profitant du fait qu'il n'avait pas encore recouvré la vue, je bondis dans les airs avec la détente d'une ballerine.


- Cette langue fourchue...

A l'apogée de mon saut, je murmurai le nom incantatoire de la technique employée. Conformément à mes noirs désirs, le Praesidium apparut entre mes mains sous la forme d'une grosse écaille mauve. Ses bords étaient pointus, tranchants, mortellement acérés - sauf à l'endroit où je la tenais.
Les lois de la gravité me rappelèrent à l'ordre. Ma chute sonna le glas pour Zarbon ; telle la lame d'une guillotine, ma protection trompeuse s'abattit sur son cou de taureau et ses gros poignets - étant donné qu'il avait les mains plaquées sur ses yeux abîmés - les sectionnant tous les trois d'une traite.
Les yeux braqués sur le visage grimaçant du mutant, constatant son indéniable décès, je me redressai et m'essuyai les mains l'une contre l'autre.


- ...ne tournera plus, conclus-je avec froideur.

Ce qui fait deux cent cinquante-et-un !
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Ryanne Hilaris

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MessageSujet: Re: [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains !   [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains ! Icon_minitimeMar Juin 09, 2020 4:36 pm


A peine en eus-je terminé avec l'officier coupable d'un grand délit de mocheté que deux nouvelles puissance attirèrent mon attention. Elles s'approchaient à toute vitesse depuis le Nord. Pour avaler autant de distance en aussi peu de temps, elles ne pouvaient que voler !
Le temps que je tourne la tête dans la bonne direction, elles étaient déjà apparues, fendant le ciel sous la forme de deux étoiles filantes - l'une était verte, l'autre était rouge. Toutes deux se posèrent au sommet de la même falaise, là ou s'était tenu feu Zarbon avant que mon horreur tentaculaire ne l'en déloge.
Équipés d'une armure comparable à la sienne, les nouveaux venus m'étudiaient avec un désagréable mélange de dédain, d'amusement malsain et de curiosité morbide.
Courtaud, grassouillet et un peu moins vert de peau que les autochtones de cette planète, celui que je compris être Guldo (toujours d'après la sainte liste riche en renseignements du Gardien Intemporel) fut le premier à s'exclamer :


- Hum ! Tu vois ça, Reecom ? On dirait bien que cet imbécile de Zarbon s'est fait ridiculiser par une petite terrienne. (Ses quatre yeux examinaient la scène de crime avec un appétit féroce.) Je le croyais pourtant un peu moins nul que Dodoria !

La grande perche musclée qui lui servait de collègue avait les poings calés sur les hanches. Un grand sourire était fiché sur ses lèvres. La touffe de cheveux oranges qu'il avait sur la tête lui donnait un petit air de palmier ayant très mal vieilli. Comme pour le petit homme vert, je remarquai cette absence totale de sourcils. Ce simple détail n'arrangeait pas son portrait de simplet.

- Ha, ha, ha, ha ! Tu parles ! Ils sont aussi mauvais l'un que l'autre. (Il marqua un temps d'arrêt et pencha légèrement la tête de côté, l'air méditatif.) Et tout aussi laids, en plus de ça ! Qui aurait cru que cette grande folle de Zarbon pouvait gagner en virilité ?

D'aussi bonne humeur que lui, Guldo se joignit à son hilarité.
Ils avaient vraiment l'air de bien se marrer tous les deux ! Le fait d'avoir perdu un des leurs - même si j'ai la forte l'impression qu'ils ne reconnaissent pas Zarbon comme tel - ne semblait pas les déranger le moins du monde...


- J'imagine qu'il est inutile de vous accorder un peu de temps pour que vous séchiez vos larmes et que vous enterriez la dépouille de votre cher collègue ? (Je secouai lentement la tête en un geste désapprobateur.) Vous êtes affligeants.

J'évacuai un soupir... puis je me fendis d'un petit sourire carnassier.

- Je ne regrette pas du tout mon choix ! claironnai-je en écartant les bras. Vous m’apparaissez si détestables que je n’éprouverai aucun regret en vous taillant en pièces, et ce même sans recourir au Cœur de pierre !

- Qu'est-ce qu'elle raconte ? renifla la boule verte en armure.

L'intéressé haussa les épaules.

- Aucune idée - et j'm'en fiche ! (Son regard parut s'illuminer.) Qui commence ?

- On joue ça à pierre-papier-ciseaux ?

J'eus un froncement de sourcils.
Ils comptaient réellement trancher de cette manière-là ? en me quittant des yeux et en agitant les mains comme deux enfants en plein milieu d'une cour de récréation ?
Inacceptable~
Je ramenai une main sur mon front, deux doigts levés, tandis qu'ils ne me prêtaient aucune attention.


- Allez ! se lança le plus grand des deux idiots, voûté face à l'autre, une main cachée dans son dos épais. Chi-Fu-M-... ?!

Subitement, il s’était tétanisé sous l'effet de mon attaque pernicieuse ; en un éclair, les doigts de mon autre main avait heurté l'arrière de son crâne, libérant une onde bien particulière à travers l'ensemble de son système nerveux.
Encore une utilisation subtile et vicieuse de la Télékinésie Zélodienne, oui !


- Bah alors ? fit son acolyte, qui ne comprenait pas sa léthargie, son visage levé vers lui. Termine ta phrase !

Il ne me voyait pas, dissimulée comme je l'étais derrière l'imposante silhouette de son compagnon.

- Agggaah ? bafouilla Reecom.

Et au même moment, Guldo pointa son regard ailleurs et en vint à se demander :

- Quoi ? ...hé, minute ! Où est passé l'autre vermine terrienne ?

- Tout près, gloussai-je alors que je commençais à apparaître derrière la statue vivante de son compagnon.

Inexorablement, le corps de Reecom s’enfonçait dans le sol devenu mouvant. Il ne me fallut que quelques secondes pour lui donner cette consistance douteuse grâce aux précieux dons que me confèrent la fantastique pierre philosophale.
Le grand dadais à moitié lobotomisé avait déjà les trois quarts de sa silhouette d'absorbés par la terre quand les deux paires d'yeux de la demi-portion rondouillarde se braquèrent sur moi.


- Coucou ! dis-je en agitant énergiquement la main avec un grand sourire.

Guldo bondit en arrière et, les mains levées, s'écria :

- S-STOP !

Ah-ha ! je me doutais bien qu'il possédait au moins une capacité spéciale !
Pour cause, le balancement de ma main ralentit d'un seul coup. Ce fut assez bizarre les deux premières millisecondes. Puis cette lourdeur mystique dont je faisais l'objet perdit de son effet, pour finir par fondre comme neige au soleil sous le regard choqué de son incantateur.


- M-m-mais QUOI ?! C-C-C'est impossible ! hurla-t-il en gonflant du regard entre ses mains et moi. P-Pourquoi ça ne marche plus ?! Le temps aurait dû se figer ! RRRRGNNNNH ! (Il forçait comme un fou, les veines saillant sur son front dégarni.) Kyeeeh !!

Oh ! Voilà que sa curieuse étreinte récupérait de sa vigueur.
J’aurais peut-être dû considérer cette nouvelle manifestation de pouvoir comme un tantinet dangereux. Malheureusement pour mon adversaire tout vert : il n'en était rien.


- RHAaaaGgGnNnn !

A ce rythme, il allait finir par faire un AVC à défaut de s'épuiser inutilement !
Toujours tout sourires, je serrai les poings en écartant doucement les bras. Les deux paires d'yeux s'écarquillèrent d'autant plus. Guldo montrait les dents mais malgré son attitude il n'y pouvait plus tenir.


- Estimez-vous heureux, dis-je avec obligeance. J'ai joué pour vous.

Et schtak ! Le gnome au teint maladif perdit la moitié de son acuité visuelle, mes pouces s'étant infiltrés avec brutalité sous les paupières de ses yeux les plus espacés. Il poussa un cri mais n'eut guère le temps de se reculer.
Et à vrai dire, je lui rendis ce nouveau service avec un bon coup de genou en plein milieu du front (difficile de le louper, celui-là!), l'expédiant au loin dans une série de pirouettes rocambolesques !


- Il n'y a vraiment pas de quoi, mon bon ami ! gloussai-je alors qu'il rebondit douloureusement contre une façade rocheuse, manquant provoquer son effondrement.

De là ou j'étais, je l'entendais presque grogner de frustration. Ses yeux intacts, brûlant d'une colère sourde, me lançaient des éclairs.

- Quelque chose me dit que je vous ai contrarié. (L'air s'était mis à vibrer autour de lui.) Révélez-moi donc votre jeu, petite créature boudinée ! Que je ne sois pas la seule à m'amuser aux dépends de l'autre~

- GRRrrhhhnnng !! Je vais te faire fermer ta grande gueule, la longue-sur-pattes !

Il esquissa un geste ample avant que ses mains ne se figent dans ma direction, les poignets cassés. Je fus surprise de ne sentir aucune magie m'entraver le corps.
Au lieu de ça, j'eus droit à un spectacle qui aurait sans doute sorti Yggdrasia hors de ses gongs : en proie à un force surnaturelle, les arbres alentour s'arrachèrent du sol et me foncèrent droit dessus !


- Inutile de vous souhaiter bon courage, lâchai-je sans émotion aucune. Vous avez déjà perdu la partie.

A mon tour de lever les mains et de dessiner des arabesque dans les airs ! Aussitôt fait, les projectiles sylvestres se figèrent à deux mètres de ma personne avant de se planter sourdement dans la terre.

- Quoi ?! rugit le rondouillard, abasourdi par la riposte.

Depuis le génocide des soldats aliens, je n'avais pas abandonné ma Rune Berkano. Elle avait continué d'exister dans le creux de ma main, et elle allait me prêter ses pouvoirs afin de châtier ce crétin fini !
Pour mes adversaires, son éclat n'est jamais de bon augure. Jamais.


- Pourquoi saccager la végétation alors qu'elle sait se montrer s'y attachante ? Voyez plutôt !

Dressant un index en direction du ciel, je fis jaillir lianes et racines de la terre herbeuse ! Celles-ci surprirent Guldo, s'enroulant autour de ses épaules, de ses hanches et de ses pieds dans l'intention de neutraliser sa mobilité.
Il avait beau se débattre que cela ne servait à rien : il y avait toujours de nouveaux liens noueux pour remplacer ceux qui se déchiraient.


- B-Bordel ! Je n'ai pas dit mon dernier mot ! ragea-t-il. Je n'ai pas... Gurglh !

Une liane s'était enroulée autour de son cou, coupant court à ses vaines menaces.
Guldo avait maintenant les mains prises, animé par l'espoir tout aussi vain de dénouer l'horreur ligneuse qui lui enserrait la gorge.


- Manifestement, ma prédiction était on ne peut plus correcte, déclarai-je en me détournant de lui.

Depuis le début de notre duel, j'avais réfléchi à une fin plus qu'appropriée pour ce loustic imbu de lui-même. Écraser les autres avait l'air d'être son pêché mignon. Par conséquent, quelle meilleure conclusion que de voir le poids de son incommensurable bêtise lui retomber dessus ?
Afin de mettre mon projet en application, je traçai méticuleusement la Rune Ferhu dans le creux de ma main libre. Une fois chose faite, je n'eus qu'à me tourner à demi vers notre épouvantable crapule à la peau de crapaud et tendre le bras au-dessus de sa tête. A cette hauteur, les doigts tendus de ma mains formaient un angle ; entre ceux-là apparut comme par magie un énorme bloc de magie pure (ou primordiale pour les intimes).
Guldo pâlit en voyant ce qui lui pendait au nez.
Bien qu'affaibli par son manque de souffle, il redoubla dans l'effort, étirant férocement les liens qui le retenaient cloué au sol. Mais il était trop tard : il ouvrit la bouche une ultime fois avant de finir écraser comme un insecte sous une tapette à mouches !
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MessageSujet: Re: [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains !   [ZCI] Le moyen, le petit et le grand vilains ! Icon_minitimeMar Juin 09, 2020 5:03 pm

Alors que mon bloc de magie se fondait tranquillement dans le sol, régénérant de ce fait les éléments noueux dont je m'étais servis pour ramener Guldo sur terre, le corps ratatiné de ce pauvre hère servant maintenant d'engrais au sol de la planète, mon attention bascula sur le dénommé Reecom.
Enfin libéré des effets de ma Télékinésie Zélodienne bien particulière, le grand benêt était parvenu à quitter sa taupinière. A ses pieds, un énorme trou avait pris forme. A aucun moment je ne m'étais mis en tête d'en faire sa tombe. Cet ennemi-là n'allait pas servir d'engrais à la planète Namek, non, non !
Un peu d’originalité, que diable~


- Votre petit ami est mort, lui annonçai-je en toute tranquillité. Il paye le prix des pots cassés avec ses restes. Espérons que nous ne serez pas aussi idiot que lui ! Cela m'ennuierait de devoir vous occire de façon similaire.

- Tu m'as interrompu dans notre jeu ! lâcha-t-il sur un ton accusateur.

- Faux ! fis-je en levant le doigt. Je VOUS ai interrompus. Et j'ai tué votre camarade. Rien que ça. Mais j'ai l'impression que ça ne soulève pas la moindre vaguelette d'émotion chez vous...

- Tu vas me le payer cher !

Nullement attristé par la nouvelle, il s’avança en faisant craquer ses phalanges.
Un individu pressé d'en découdre ! ou plutôt de recevoir une bonne raclée~
Hélas, il n'était pas moins idiot que son compère courtaud.
Désireuse de le provoquer un maximum, je lui montrai un léger écart entre l'index et le pouce.


- Vous ne seriez pas un petit peu simplet, vous ? Comment dois-je vous appeler, déjà ?

Ses yeux étincelèrent. Enhardi par la question, il ne put s'abstenir de taper la pose !
Le dos cambré, appuyé sur une jambe, les bras rejetés le long du corps, l’imbécile heureux cria :


- Je suis Reecooooooooooooo- ...ouille- ?!

Profitant du fait qu'il avait baissé sa garde, je lui avais balancé mon pied dans les parties ! Autant vous dire que je n'eus aucune difficulté à faire mouche étant donné la position dans laquelle il se trouvait.
La bouche en cul de poule, les yeux exorbités, le visage crispé de ce bon vieux Reecom côtoyait le sol. Coincé en position fœtale le temps que la douleur s'estompe, le géant avait ses mains gantées pressées contre ses bijoux de famille. En cherchant à paraître classe, voilà qu'il gisait par terre dans une position peu glorifiante !
J’avais presque de la peine pour lui. Presque dans la mesure ou le Cœur de Glace m'interdisait d'en ressentir pendant le combat~


- Enchantée, Monsieur Reecouille ! (Les poings calés sur les hanches, je fis mine de me pencher au-dessus de lui.) Et bah alors ? Vous ne vous sentez pas bien ? (J'eus un sourire de félin.) Vous devriez faire un peu plus attention : en vous voyant ainsi prostré, je pourrais avoir dans l'idée d'en profiter~

Je tapotai ostensiblement le sol de la pointe de ma botte ; un pilier jaillit, soulevant de terre l'impudent Reecom en percutant son estomac retourné ! A l'apogée de son envol, l'hideux personnage trouva la force de se stabiliser dans les airs.
S'il avait encore mal, il le cachait bien.


- S-saleté ! grogna-t-il. Le Commando Ginyu ne peut pas être vaincu ! (Il adopta une autre posture ridicule, une jambe pliée devant lui et les bras levés haut au-dessus de sa tête.) Prend ça ! Reecooooooooooom Kiiiiiiiiiick !

Même si l'attaque venait du dessus, l'individu qui la portait était autrement plus prévisible que ce pauvre Zarbon. J'eus carrément le temps d'évacuer un soupir avant de bondir à mon tour pour esquiver le coup de genou qui m'était destiné. Ma contre-attaque fut directe, instantanée : un double coup de genoux en pleine face !
Un os craqua - sans doute le nez du pauvre bougre. Du sang gicla. A l'impact, le visage de Reecom avait basculé en arrière.
Je pris aussitôt appui sur son large poitrail caparaçonné afin de me projeter en hauteur. Là-haut, je fis une pirouette avant d’amorcer ma descente.


- Géronimoooooooooooooo !

Cette fois-ci, ce furent mes pieds qui percutèrent son visage, l'enfonçant dans la terre avec une indubitable violence ! Avant que mes pieds ne se coincent logiquement dans le sol, j'eus le réflexe de rebondir, de me réceptionner sur les mains et enfin de retrouver souplement mes appuis dans l'herbe accueillante.

- Pour l'instant, c'est un combat à sens unique ! claironnai-je.

N'importe quel être humain normalement constitué aurait jeté l'éponge après avoir subi pareil enchaînement. Mais Reecom ne comptait vraisemblablement par parmi ceux-là. Il avait délogé sa tête du sol et s'était redressé sans pression.

- Oh, oh ! Je dois bien admettre que vous n'en démordez pas niveau résistance...

Son visage s'était tourné vers moi. Le sourire qu'il affichait était édenté. Au-dessus de ses lèvres sanglantes, un cocard entourait son globe oculaire droit. Il avait également le nez tordu.
Il fallait avoir l’estomac bien accroché pour soutenir son regard.


- M-Mes dents... Ça, ça va se payer !

- Ah bon ? Et bien, je ne demande qu'à voir la note, répliquai-je en retrouvant ma garde.

- Toooooooooh !

Les yeux injectés de sang, de la colère dans la voix, Reecom me chargea de tout son être !
Il disposait d'une grande allonge. Pendant notre échange, ses bras et ses jambes dévoraient la distance, me frôlant à maintes reprises lorsque je ne me sentais pas obligée de bloquer ses attaques. Toutefois, malgré ses réflexes et son expérience du combat, je demeurais la plus rapide et la plus rusée d'entre-nous deux.
Certes, je reçus quelques coups en travers du corps, mais aucun n'était assez appuyé pour me forcer à reculer. En outre, les subir me permettait d'en apprendre plus sur les mouvements de l'adversaire, de mieux les mémoriser et d'y répondre avec une plus grande réactivité.
Nous passâmes donc quelques longue secondes à nous distribuer des coups, à en bloquer certains, puis à y répondre dans un nouveau déluge ! L'air grondait à nos oreilles, les impacts entre nos membres résonnaient sur l’île qui en était presque ébranlée. Des brins d'herbes et des mottes de terre volaient tout autour de nous. Le sol ployait sous nos assauts jusqu’à ce que nous décidâmes de poursuivre l'affrontement dans les airs.
Reecom refusait de me céder du terrain, ce malgré les coups de poings qu'il avait pourtant reçus en plein face.
Les nerfs de ce type étaient vraiment solides !
Mais il en fallait bien davantage pour espérer m’essouffler. C'est l'avantage d'avoir passé une grande partie de son temps en compagnie d'un Démon pour Maître~


- OK ! Passons aux choses sérieuses, voulez-vous ?

Le membre du Commando Ginyu projeta son poing droit en direction de mon visage. Je le déviai de la main opposée, initiant dans la continuité de mon geste une volte sur toute la longueur de son bras tendu. Mon genou le cueillit en plein diaphragme, rompant instantanément son élan alors qu'il était sur le point de me boxer avec les phalanges de sa main gauche.
Je saisis son poignet droit, m'accordant une certaine sécurité tandis que je levais la jambe à la rencontre de sa mâchoire. Je m'élevais comme ceci à trois reprises, enchaînant les frappes retournées, gavant de coups son visage déformé par les chocs répétés ! Des éclats de dents s’arrachaient de sa bouche, disparaissant bien plus bas parmi les brins d'herbe épars.
Comme le vilain refusait de s'avouer vaincu malgré tout ceci, je terminai mon enchaînement sur un Satelles constitué de Ki. L'astre d'énergie violâtre brisa le devant de son armure, irradiant la chair de sa poitrine et entraînant le corps entier du géant simplet vers le plancher des vaches, où il alla s'écraser dans un fracas terrestre !


- Ah-ha ! Vous l'aurez bien mérité, celui-là !

Ma réplique n'était décidément pas au goût de tout le monde : les mâchoires élargies, les gencives exposées, Reecom poussa un rugissement de bête acculée !
C'est alors que je vis un éclat suspect poindre dans sa gorge.
Oh, oh !
L'instant d'après, le grand dadais me vomissait un énorme rayon entouré d'arc électriques.
Trop tard pour l'éviter : je dus faire appel au Praesidium à toute vitesse, sort de protection invoqué du côté de ma main affublée de la Rune Berkano ! Ma barrière magique, fortifiée par les pouvoirs du Symbole du Bouleau, s'opposa douloureusement au Ki ravageur. Le recul m'expédia à travers les cieux jusqu'à ce que je parvienne tout juste à m'extirper de la trajectoire mortelle du rayon.
Tandis que le bouclier d'énergie mauve fortement sollicité s'effaçait entre mes mains, mes épaules me rappelèrent dûment à l'ordre.
Cet idiot de Reecom n'y était pas allé de main morte avec son canon laser buccal !

- Humpf ! C'est ça qui va se payer, grinçai-je entre mes dents.

J'aurais très pu recourir au Shunakn Ido et le prendre à revers mais non : je ressentais le besoin de descendre en flèche à la rencontre de ce grand benêt et de lui montrer toute l'étendue de ma vitesse !
Dès lors qu'il me vit apparaître, j'eus droit à un copieux accueil à base de Ki ; les rayons fusaient dans ma direction. Sans ralentir je les évitai avec panache en vrillant sur moi-même, dépassant ce barrage mortel sans jamais sourciller. Depuis les airs, je dessinai une courbe, finissant alors par frôler l'herbe.
Au bout du chemin, mes poings tendus percutèrent Reecom de plein fouet. Ce dernier, le ventre rentré, poussa un cri étouffé ! Cela dit, il m'opposait résistance grâce à ses talons qui avaient tracé de larges sillons dans la terre...
Mais je n'avais pas sous-estimé sa résistance.
L'un de mes poing se mit à flamboyer pile au moment où le grand guerrier me saisit par les hanches - sans doute avec pour dessein de me jeter à terre comme un vieux sac. Il n'en eut pas le temps et fut très vite gagné par les affres du Feu Primordial ! La Rune Ferhu avait fait son office, adroitement dissimulée dans l'une de mes mains avec lesquelles il était entré en contact.
L'étau de ses mains s'était relâché. Je pus m'arracher à son étreinte non sans lui glisser au passage un bon coup de talon sur le dessus du genou, qui ploya presque aussitôt.
Je pris alors du recul, observant l'hideux membre du Commando Ginyu en proie à une douloureuse combustion. Son buste, sa taille et ses épaules étaient en train de se faire ronger par les flammes violettes.
Cette fois-ci, le visage de mon ennemi retranscrivait toute l'étendue de sa souffrance.


- L'heure est venue d'y mettre un terme.

J'avais reculé ma main où étincelait le symbole du Feu primordial comme Reecom avait fermé les siennes, son corps contracté d'un seul bloc dans une posture qui me laissait présager le pire.
Derrière les rideau de flammes crépitantes qui le ceinturait, je l'entendis crier avec véhémence :


- Je vais tout faire disparaître sur des kilomètres à la ronde !

C'était très prévenant de sa part de l'annoncer.
Je n'eus qu'à articuler un mot - un seul - pour anéantir sa lourde concentration d'énergie :


- Gratia~

Des symboles cabalistiques identiques à ceux imprimés sur ma peau avaient vu le jour sur celle de ma victime tétanisée.
L'immobilité totale ne le réussissait pas, lui qui portait déjà le poids des flammes sur la quasi-totalité de son corps.


- Gnuh ?!

- Entendons-nous bien : c'est vous que je vais faire disparaître sur des kilomètres !

Ma main la plus en retrait contenait une puissance phénoménale ! Mon aura avait explosé et sa flamme remuait comme si le vent s'amusait à la titiller.
La détonation retentit dès l’instant où mon bras fut projeté en avant, libérant l'énergie contenue sous la forme d'un redoutable laser autour duquel s'épanouissaient des symboles d'un rouge vif. Le rayon mauve faucha Reecom au passage et, dans une courbe impressionnante imaginée par mes soins, l'envoya se désintégrer au beau milieu des cieux - beaucoup, beaucoup trop loin pour que l’œil humain puisse voir la pluie d'étincelles résultante.
L'espace d'un instant, l'atmosphère, du fait du passage de mon rayon, prit une teinte violacée, recouvrant d'un film coloré les alentours. Puis le vert caractéristique de la planète Namek refit naturellement surface.
Heureuse vainqueur d'un affrontement épique, je me détournai de ce ravissant spectacle pour souffler un peu.


- Et voilà l'travail !

Le Cœur de Glace prit fin, et avec lui s'éclipsèrent les motifs magiques propres à ladite métamorphose. Aussi, les suppôts de Frieza n’étant plus il était temps pour moi d'aller chercher mon dû auprès du gardien Intemporel.
Mission accomplie !

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