Le Mont Paozu, avec sa végétation florissante et son mignon petit point d'eau ! J'étais déjà venue ici naguère, en compagnie de Pan pour être exact. Je n'aurais jamais cru y remettre les pieds de sitôt - et moins encore pour y remplir les conditions d'un défi proposé par la bouche-même de notre cher Gardien Intemporel !
Mais quelque chose clochait avec ce scénario pré-construit...

- J'ai comme la fâcheuse impression de m'être fait entourlouper, marmonnai-je en promenant un regard étonné sur ces feuillus qui m'apparaissaient plus grands que nature au même titre que les buissons éparses et leurs voisins longiformes, j'ai nommé les bambous.

Mettant de côté mes énormes doutes, je me précipitai vers la mare la plus proche. Quelque chose entravait les mouvements de mes jambes, mais je n'y fis pas attention de suite. Je me penchai au-dessus de l'eau, les mains plongées dans l'herbe. Les yeux rivés sur mon reflet insolite, j'eus un hoquet de surprise !

- Ciel ! Mais qu'est-ce qui m'est arrivé ?!

De mes doigts plus petits, je palpai fébrilement mon visage poupin. J'avais l'air jeune - très jeune. Trop jeune, même ! Mes cheveux mauves avaient conservé leur taille mais ils encadraient un minois de petite fille innocente, avec des petites joues rebondies, un menton et un nez minuscules, de grands yeux d'améthyste aux longs cils et des pommettes légèrement rosies.
Par le diable... j'étais retombée en enfance !
Estomaquée, je baissai les yeux sur ma poitrine... inexistante - plate comme une planche à pain ! Mais le pire dans cette situation absurde, c'est que je portais une robe de campagne majoritairement blanche, dénuée de manches, qui comptait tout de même un ourlet en dentelle violette sur toute sa longueur. Une colonne de boutons de la même teinte surmontait le tout, et je me battais contre moi-même pour refréner cette envie de les faire sauter ! Ceci dit, comme c'était un coup à me retrouver nue au milieu de nulle part... il valait mieux que je ne prenne pas de décision hâtive. D'autant plus que j'avais déjà froissé mes jupons en rampant jusqu'à cette mare...
Soudain révoltée, je levai un poing au ciel pour le secouer haut et fort.

- Des jupons ! lançai-je à mon coquin d’observateur. D'un blanc immaculé qui plus est ! Et je suis censée me battre avec ça ? Non mais... on aura tout vu avec vous !... stupide Gardien, grommelai-je après avoir croisé mes bras sur ma poitrine, l'air grognon. C'est d'la triche !

Ah ! Et je n'avais plus mon épée au côté. Ce constat accentua naturellement ma mauvaise humeur enfantine. Ne jamais priver un enfant de son jouet favoris !
Ce fourbe de Gardien Intemporel allait s'en mordre les doigts, croyez-moi !
Mais alors que je m'abîmais dans mon caprice, une voix juvénile qui sonnait comme une menace attira mon attention :

- Hé, toi, là ! Qui es-tu ? ou plutôt... (Son ton fut soudain empli de curiosité.) Qu'est-ce que tu es ? Et qu'est-ce que tu fais là, si près de la maison de papy ?

C'était un drôle de petit garçon aux cheveux ébouriffés qui m'avait abordée. Approximativement du même âge - physique - que moi, il tenait entre ses mains, pointé défensivement dans ma direction, un bâton rouge à priori banal.
Quelques bonnes coudées nous séparaient l'un de l'autre alors je me redressai lentement, sans esquisser de geste brusque, histoire de me tenir à sa hauteur.

- Que suis-je ? relevai-je. Plus que la précédente et la suivante, cette question-là me chiffonne ! (J'écartai les bras comme pour mieux me montrer.) Je suis humaine, pardi - tout comme toi.

- Mais t'as pas de queue de singe ! lança-t-il comme un reproche.

A la vue de cet appendice simiesque qui flottait dans son dos, j'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit. La vision de cet attribut-là me ramena aussitôt à la réalité du défi qui m'avait été lancé.
L'enfant à queue de singe était bien sûr mon adversaire désigné !

- Et t'as de drôles de cheveux, reprit-il en plissant les yeux.

Les poings ramenés sur les hanches, je fronçai les sourcils à son attention.

- Dis-donc, toi ! bougonnai-je. Tu t'es regardé un peu ? Je pourrais très bien te retourner le compliment ! Et puis c'est comme ça que ton papy t'as appris à parler aux filles ?

- Une fille ? s'enquit-il niaisement. T'es... une fille ?

- Ouuh... toi, tu me cherches ! le réprimandai-je. Autrement c'est pas possible d'être aussi bête !

- Qui c'est que tu traites de « bête » ? s'insurgea-t-il en faisant tourner son bâton entre ses mains.

- Hmpf... En voilà, un vilain garçon !

Nous n'avions que trop échangé ! Animée par la désir de lui rabattre son vulgaire caquet, je tendis la main dans sa direction. De cette façon, je pensais l'immobiliser d'une forte pression télékinétique. Sauf que le résultat ne fut pas celui escompté : la projection d'énergie invisible le traversa comme un courant d'air, le déstabilisant plus qu'elle ne lui infligea de dégâts.
Il récupéra aussitôt ses appuis non sans me lorgner d'un air choqué.

- Kkh- ?! C-c'était quoi ça ? (Il montra enfin les dents.) Hé ! M-mais t'es une sorcière ! Grrr ! Tu vas voir ce que tu vas voir !



Alors que j'en étais encore à m'interroger sur la puissance et le contrôle manifestement amoindris de mes pouvoirs magiques, le garçon se fendit d'un grand bond dans la froide intention de m'abattre son bâton sur la tête !
Je me déportai sur la gauche, évitant ainsi de finir assommée comme la dernière des débutante, avant de reculer d'un pas rapide et d'agiter un doigt fin dans l'axe du garçon.
La Rune Isa tracée, j'invoquai son pouvoir à l'aide d'une impulsion mentale... pour m'apercevoir, les yeux ronds de surprise, qu'elle ne libéra qu'une toute petite poignée de flocons.

- Quoi ?! Mais - une minute ! - comment-... Ah ?!

J'avais manqué mon coup. Et ça, mon adversaire me le fit comprendre en se projetant sur moi, le pied en avant ; il s'était servi de son bâton à la fois comme d'une perche et d'une barre de pole dance pour se donner l'élan rotatif nécessaire à cet ouvrage !
Le choc m'envoya bouler au loin. Ma course, qui m'avait donné le tournis, s'acheva à l'instant où mon dos rencontra l'écorce d'un arbre dans un grand « BONK ! ».

- A-aouch ! geignis-je en me frictionnant les vertèbres. Bon sang ! Il est aussi agile qu'un capucin, celui-là. (Je réprimai un grognement.) Et il se comporte pareil avec la gent féminine !

- Prends ça, monstre !

Il n'avait pas bougé de sa position mais même ainsi il trouva le moyen de continuer l'assaut. Sous mes yeux alertes, l'extrémité tendue de son maudit bâton s'étira de façon spectaculaire, menaçant de m'empaler aussi sûrement qu'une lance !
Je roulai de côté, me soustrayant in-extremis à cette triste fin.
Les yeux luisant d'une colère contenue, j'appliquai une main ferme contre le bois noueux.

- De nous deux, petit singe, c'est toi qui vas prendre - je te le garantis !

Grâce au lègue d'Yggdrasia - et donc à son influence -, je n'eus aucun mal à recourir à ses pouvoirs sylvestres. Par conséquent, la tête du bâton de mon impétueux assaillant se coinça dans l'écorce devenu malléable ! Le petit Goku - son nom avait fini par me revenir - tenta de le déloger en tirant dessus comme un beau diable depuis l'autre bout du manche. En vain, bien sûr !
Forte de mes petites jambes, j'escaladai illico-presto cette rampe improvisée. En chemin, je dus garder en main les pans de ma longue robe au risque de me prendre les pieds dedans. Mais une fois à portée du garçon pris de court, je n'eus aucun mal à lui rendre la monnaie de sa pièce avec un bon coup de saton en pleine face !
J'eus un sourire de gamine en le voyant valdinguer en arrière, laissant choir derrière lui son agaçante arme de prédilection que l'écorce avait abandonné à son étreinte.

- Un prêté pour un rendu, sifflai-je après avoir réintégré le plancher des vaches. Ça t'apprendra à me traiter de monstre, petit malotru~

- T'es pas plus grande que moi, j'te signale ! cracha Goku en malaxant sa joue gonflée. (Il se remit sur ses pieds d'une souple projection des hanches.) Nnnh...Tu cognes fort pour une sale sorcière.

- En effet, gloussai-je en sautillant innocemment vers mon meilleur ami du moment - cet arbre dont je m'étais récemment servi. Et je vais te faire passer l'envie de me coller ce vilain sobriquet au visage - parole de Dryade !

Pour une collaboration plus fructueuse encore, je traçai la Rune Berkano sur son tronc massif. Le Symbole du Bouleau, ou de l'Arbre Endurant, scintilla comme au premier jour ! Son intense luminescence d'un violet profond éveilla la curiosité du garçon dont les sourcils s'arquèrent.
Étant donné mon affinité avec cet environnement boisé, il m'apparaissait d'autant plus simple d'invoquer les pouvoirs de Mère Nature plutôt que ceux du froid incapacitant.

- Prêt à danser le sabbat, mon petit primate ?

- Dans tes rêves ! croassa-t-il.

- Oh ! mais tu as tout intérêt à l'être, crois-moi~

Je l'avais deviné aux coups d’œil qu'il lançait à son instrument ; il voulut se jeter sur le bâton écarlate mais, avant même de l'atteindre, tomba dans le piège que je lui avais réservé : une nuée de racines tordues comme des serres d'aigle jaillirent de terre, le punissant pour son audace à grand renfort de coups de fouet !
Le cuir de ses avant-bras tanné à force de recevoir, Goku dut reculer par petites foulées.
En parallèle, je profitai de ce spectacle pour retrousser mes étouffants jupons. Faute d'obtenir le confort espéré, il me fallut les raccourcir à mains nues - en les déchirant à un certain niveau, tout simplement.

- Ah ! On se sent tout de suite plus légère comme ça, scandai-je. Mais où en est mon drôle de challenger ? Pas trop surmené, j'espère ?~

- C-cause toujours, grinça-t-il, de plus en plus loin de moi. J'suis loin d'avoir dit mon dernier mot ! Ka-Me-Ha-Meeee...

- Qu'est-ce que c'est ? m'étonnai-je, un sourcil dressé. Une sorte d'incantation ?

Faisant fi des racines qui lui flagellaient le corps, il avait ramené ses mains jointes en arrière. Une lumière de plus en plus intense s'y formait...
Du Ki ?

- HAAAA !!!

Mes doutes étaient fondés ! Il avait brusquement ramené ses mains en avant et, entre-elles, s'était étiré un rayon d'énergie plutôt impressionnant. Dans son passage, les racines se désagrégèrent ; l'arbre dont elles étaient issues fut éventré. L'orifice mesurait près d'une trentaine de centimètres, et son pourtour brûlé était noir de suie !
Aussi, comme aucun feu n'avait pris, il ne pouvait s’agir que de Ki - d'énergie interne, en d'autres mots.

- Pas très écolo', tout ça, commentai-je en mâchouillant mon index. Mais ça me rassure de ne pas en avoir fait les frais. (J’esquissai un sourire de renarde.) Et alors ? C'est à moi de jouer, ça y est ? Bien !~



Je n'étais certes pas très à l'aise dans ce corps mais pas au point d'en perdre l'usage de mon Ki ! Je n'eus donc point à remuer ciel et terre pour invoquer un, deux, trois, puis quatre Satellès. De par mes gestes à la volée, les sphères détonantes s'en allèrent faire leur office, frappant tantôt le sol où s'était trouvé le garçon tantôt lui-même ! Tout cela dans une succession d'explosions modérées mais assez puissantes pour le faire tituber.
Goku en ressortit tout fumant, et cette vision de lui ne fit qu'accentuer mon sourire félin.

- Tu vas me payer ça, couina-t-il, les poings serrés et la gueule grande ouverte ! Ka-Me-Haaaa...

Sous ses yeux hagards, je glissai dans l'herbe sur trois bon mètres. Au passage, ma main droite se referma sur un gros morceau de racine ; celui-là, je le lançai entre les pattes de notre héros - les pattes arrières, je précise, et non pas celles qu'il avait jointes contre sa hanche. Au cours de son vol en rase-motte, le simple débris sylvestre gorgé de Pouvoir devint bolas ! Leurs liens se refermèrent sur les chevilles du garçon qui, surprit par leur poids, chancela en arrière.

- Meeee-nop ! me moquais-je.

Mon poing gauche chargé d'une énergie singulière - celle de la Pierre Philosophale que même ma silhouette juvénile ne pouvait effacer - frappa le sol, provoquant des secousses qui achevèrent de déséquilibrer ma proie au beau milieu des brins d'herbe volatiles.
L'attaque énergétique du garçon avortée avec succès, je me jetai sur lui bras largement écartés ! Emportés par l'élan, nous roulèrent dans l'herbe en boule, un peu comme à la manière désordonnée de nos amis les félins. Malheureusement, bien que mon opposant avait les jambes prisonnières des bolas, je fus perdante à ce jeu-là ! Après toute une série de roulés-boulés, je me retrouvai sous le garçon à queue de singe ; cette petite brute se tenait à califourchon sur moi, un poing haut levé fin prêt à s'écraser !
Malgré le rodéo que je m'efforçais à lui faire subir, je n'arrivais pas à me débarrasser de lui. Toutefois, durant le processus, je parvins à lui administrer une belle gifle dans le coin de la tronche ! Cette action eut le mérite de le refroidir un peu.
Mais, les mâchoires serrées, il me saisit le poignet au vol lorsque je voulus récidiver.

- Arrête, rugit-il. T'as perdu - un point s'est tout !

- Dans tes rêves les plus fous, peut-être, contre-attaquai-je.

Ma main libre se fraya un chemin jusqu'à son front. Du bout d'un ongle, elle y traça une ligne verticale, droite, parfaite ! Cette fois-ci, la Rune de la Glace et du Statisme - Isa - brillait de tout son saoul. Mais à défaut de geler le marqué sur place, le symbole magique lui imprégna le cerveau d'un froid mordant ! En conséquence de quoi, tout faible et tout tremblant, il dut renoncer à sa prise.

- A-gla-gla-gla-gla ! expectora le garnement alors qu'il ne pouvait s'empêcher de claquer des dents.

- Allez, ouste - descends de là !

D'une simple pensée, je fis éclore la solide barrière du Praesidium tout autour de mon poing droit que je lui expédiai en travers de l'estomac ! L'enfant à queue de singe décolla de son siège improvisé - c'est à dire moi - et, au bout de trois longues secondes, s'écrasa un peu plus loin sur le dos.
Je l'entendis émettre un râle avant que le tapis d'herbe retournée n'amortisse son atterrissage en catastrophe.

- Et que ça te serve de leçon ! rouspétai-je. On ne monte pas les jeunes filles comme de vulgaires pouliches !

Je me relevai en trombe, concédant en parallèle une autre forme à ma protection magique. Mon gantelet de combat alvéolé se convertit en... disque - ou plutôt en frisbee ?
Le temps que mon patient daigne bien se redresser, je traçai une nouvelle Rune à même mon front. C'était le tout pour le tout parce qu'il était question d'exploiter, avec ce corps maigrelet, le plein potentiel de Thurisaz, symbole de l’Épine qui réveille, de la Confrontation, mais également représentante émérite du Fort et du Géant !
Si jamais je me loupais dans le dosage, je risquais au mieux d'exploser... eh bien, comme un fruit trop mûre ?
De petits arcs électriques rougeâtres dansèrent alors à la surface de mon épiderme. Comme cette couleur m'inquiétait quelque peu, je me concentrai au mieux pour la faire passer au violet vif !
Parfait, pensai-je lorsque le tout fut - à fortiori - stabilisé.
Mon attention bascula sur le garçon qui se hissait sur ses jambes flageolantes. Visiblement, les effets du froid se faisaient encore ressentir !

- Gnnh... C-c'est pas fini, grogna-t-il. Je suis... je vais...

Nonobstant sa bravade, je me concentrai sur la terre meuble. En enfouissant ma main libre dedans, je m'arrangeai pour aménager ce joyeux champ de bataille selon mon bon vouloir ; tels des tournesols, d'autres bambous émergèrent du sol - certains plus petits que d'autres.
Cette action laissa Goku pantois. C'est à cet instant que je fis un tour sur moi-même avant de lui lancer mon frisbee magique ! Suivant une belle courbe, mon arme de jet contourna les obstacles. Il termina sa course en plein front du garçon - qui n'eut pas le loisir de l'éviter à cause du froid persistant - pour finir par rebondir, direction les airs.

- A-Aïe ! Ça va pas, non ?!

- Bien au contraire, le rattrapai-je en étudiant très attentivement la trajectoire de mon disque volant tandis que mon adversaire se frictionnait hargneusement le front. Ça ne pourrait pas aller mieux !

Et là, je pris mon pied !
Avec la souplesse d'une ballerine comme n'aurait pu le faire aucune autre fillette de mon âge, je bondis de bambou en bambou, toujours de plus en plus haut, et cela tout en me rapprochant inexorablement de la position de l'enfant frigorifié.
Une fois parvenue au dernier obstacle, je poussai sur mes jambes ! Mon Praesidium en disque retombant pile à cet instant, en chute libre, là où Goku s'était figé comme une statue.
Le garçon semblait était médusé par ma fantastique prestation !
A sa place, je l'aurais sans doute été aussi, il faut dire.

- Quand je te parlais de tes rêves, m'écriais-je, ce n'était pas qu'une image !

Je joignis mes mains - en manchette - au-dessus de ma tête ! En les abattant comme si je tenais une masse d'armes, elles rencontrèrent, en plein milieu de leur descente, ma protection discoïdale qui se brisa aussi sec contre la fontanelle du garçon.
La puissance de la Rune Thurisaz, libérée à l'impact, fit exploser ma précédente invocation dans une formidable explosion de verre coloré ! Il y eut des étincelles féériques et des éclairs de magie. Un vrai feu d'artifice qui se solda par l'évanouissement pur et simple de mon petit - mais diablement robuste - opposant !
Vidée de mon énergie, je m'effondrai sur les fesses. Juste en face du corps de l'enfant, qui dormait à poings fermés, étendu dans l'herbe comme une étoile de mer, sans émettre le moindre ronflement.

- Ça tombe plutôt bien, dis donc ! ricanai-je. C'est à heure-ci que les enfants dans ton genre font habituellement la sieste.

Je me passai un revers de main sur le front pour le découvrir trempé de sueur au même titre que ma robe déchirée. La vision de ce vêtement incongru me rappela le mauvais tour que m'avait joué le Gardien Intemporel.
Ah ! Il allait m'entendre, ce fourbe masqué, oui ! Et pas qu'un peu, parce qu'un combat aussi éreintant ne valait pas le peu d'argent qu'il m'avait promis en récompense !
Je me relevai, bien décidée à le rabrouer le moment venu.
Un moment qui n'allait pas tarder à arriver si ce maudit Gardien, maître de cette illusion surréaliste, tenait un tant soit peu à continuer d'entretenir son fichu brasier vert !