L'appel de la lune

Dans cette contrée éloignée de la planète Namek, il n'y avait aucun village. Ce n'était que le calme, le vent, la douceur du lac, les effluves des arbres avoisinant, etc. C'était un endroit parfait pour se détendre, même pour les guerriers. Dans cet endroit serein se tenait un homme, ou ce qui ressemblait à un homme. Il portait une grande armure de bois et de cuir, peinturé de couleurs rayonnantes. Il était assis sur une pierre, au milieu de l'eau verte. Cette grosse pierre était en effet assez grosse pour accueillir son allié, Daigoro. Ce chien ne semblait pas ordinaire, portant les mêmes ornements sur sa peau que sur l'armure, mais il semblait calme et posé. Le guerrier ressemblant à un samouraï tenait, dans ses mains, une poignée de pétales de cerisier, des arbres produisant des fleurs roses, exquises. Il flattait machinalement la tête du chien géant, de sa main de bois et de cuir. Soudain, Il parla, d'une voix calme comme s'il n'était jamais en colère, ce qui était le cas.

-Mon fidèle ami, il est temps...

Daigoro, sachant ce que cela voulait dire, hurla vers le ciel, envoyant un message aux siens, les Aeons, des entités immortelles qui dirigeaient en quelque sorte le monde. Soudain, la lune apparu, d'un bleu rayonnant, mais pas trop pour ne pas aveugler. Le ciel s'obscurcit et des arbres de cerisier poussèrent sur la berge, magnifique sous cette douce lumière bleutée. Yojimbo avait demandé, quelques heures plus tôt, à Daigoro de le mettre en contact avec tous les guerriers les plus puissants de l'univers, sans exception. Il n'avait qu'à tenir la tête du massif chien pour pouvoir leur parler directement dans la tête. Il commença, d'une voix très calme.

-Bonjour guerriers. Pardonnez moi de vous déranger, mais je me nomme Yojimbo. J'ai eu certaines rumeurs qui me porte à croire que vous auriez peut-être besoin d'aide au combat. J'offre mes services à celui qui le veut bien, je donnerais le lieu à la fin de l'entretien. Comme je l'ai dis, vous pourriez avoir besoin d'aide pour un combat...ou plus. Bref, mes services sont évidement payant, mais vous ne regretterez pas votre choix, dit-il en envoyant un vague de puissance dans leur esprit pour leur montrer un avant-goût. Je demande seulement cinquante zénies pour un combat et deux-cents cinquante zénies pour une guerre, ce qui est peu comparé à l'opportunité. Premier arrivé, premier servi. Venez, dit-il en envoyant une image du lac de Namek.

Il enleva la main de sur la tête de Daigoro, coupant la communication. Il leva la tête, regardant la lune, devant laquelle passait les pétales de cerisier. Oui, certains allaient venir, il le sentait. Son sabre posé de côté, il profitait de ce moment de paix dans ce magnifique décors, duquel s'échappait de délicieuses arômes de cerisier.

L'appel de la lune

Les deux êtres étaient assis, sur le rocher, au milieu de l'eau calme de la rivière. Daigoro avait fait son travail et maintenant, le grand rônin, un samouraï sans maître, profitait de cet instant de calme avant la guerre. Bien sûr, il avait eu des rumeurs comme quoi une possible guerre allait bientôt éclater entre les deux parties: le bien et le mal. Il savait qu'il n'aurait aucun camp, qu'il devrait aller d'un bord ou de l'autre. C'est pourquoi il profitait de ce rare instant de répit pour remettre ses pensées en ordre. Son katana fièrement dressé à ses côtés, il le ramassa et le nettoya, faisant rayonner sa lame sous la belle lune. Il se doutait bien que dans un futur proche, sa lame serait souillée du sang de ses ennemis, alors il voulait la voir dans toute sa splendeur avant de le combat. Soudain, il reçut un message mental de Daigoro, qui sentait une grande énergie se connecter à la leur. Bien sûr, le guerrier en armure de bois l'avait sentit, mais il était trop absorbé à profité de ces instants de bonheur. Il était un peu penché, mais lorsque l'énergie arriva, non pas devant, mais derrière lui, il se redressa un peu. Il entendit la petite voix, qui n'avait dit qu'un mot. Il resta impassible et se leva, ramassant lentement son sabre comme si c'était l'objet le plus précieux au monde. Il se retourna et vit une adolescente avec une mallette.

-Voilà donc une bien jeune fille pour être aussi puissante, dit-il en baissant la tête de façon respectueuse. Je reconnais bien là le talent inné. Comme je l'ai dit, ce sera cinquante zénies pour un combat et deux-cents cinquante pour une guerre, pas de négociation. Une fois ma tâche accomplie, je reviendrais ici et vous pourrez encore vous offrir mes services. Après tout: premier arrivé, premier servi.

Il resta debout, gardant encore cette expression figé sous son masque de bois. Daigoro s'assit à ses côtés, se doutant bien que son maître allait combattre. Les deux restaient pourtant zen face à cette terrible vérité, car Yojimbo savaient que s'il avait ne serait-ce qu'un peu peur, il mourrait et Daigoro avait confiance en son allié, qui avait donné son dernier souffle pour une cause qui semblait pourtant perdue. Les deux attendaient maintenant que la jeune guerrière réponde: allait-elle accepter ou refuser l'offre du rônin? Seul l'avenir lui dirait...

Contrat de guerre

Après avoir parlé un peu affaires, le grand rônin attendit que la fille choisisse. Il se doutait bien que ses services seraient utiles à cette petite enfant, qui semblait connaître la raison pour laquelle Yojimbo se présentait seulement maintenant: une guerre allait se dérouler dans quelques heures, quelques minutes au plus. Il resta donc de marbre, le vent sifflant sur son masque, jusqu'à ce que soudain, la fille jeta sa mallette par terre, lui disant de se servir. Le grand guerrier, maintenant devenu samouraï, ayant un maître, se pencha et prit délicatement ses deux-cents cinquante zénies, qu'il fit disparaître dans sa cape. Il se releva, porta la main à son fourreau, ayant senti lui aussi ce qui se passait. Alors que la puissante guerrière allait dire qu'elle était contente, elle sentit l'énergie démoniaque dégagée, très puissante, qui se répandit partout.

Elle tendit la main au puissant samouraï, qui avança d'un pas lent, lui disant qu'il allait participer sur Terre à la grande bataille. Il tendit la main vers la fille, lui tendant au passage sa mallette et touchant Daigoro, son fidèle chien qui lui servait d'allié, avec son autre main. Puis soudain, il disparut: le combat commença...