Voilà près de trois cent années qu’il était en pleine dérivation dans l’espace vide aux abords d’un trou noir, trois siècles que son vaisseau dérivait et qu’il hibernait. Son corps ne vieillissait pas, mais le monde autour de lui, si. Sa planète d’origine n’était plus, sa race n’était plus qu’un fragment de ce qu’elle était jadis. Ses habitudes, ses connaissances, tout devait être chamboulé, mais ça, il n’en savait absolument rien. Après tout il était dans un sommeil profond. Puis, un beau jour, sa capsule fût heurtée par un météore, le déviant du champ gravitationnel de ce gouffre spatial, le faisant atterrir sur une planète d’un système sous le contrôle des démons du froid, et plus particulièrement du fils cadet du Roi Cold.  Sa capsule railla le ciel de la planète d’une trainée de feu avant de se crasher contre le flanc d’une montagne de cette planète désertique, la faisant à moitié s’écroulée sur sa capsule.

Après tout ce temps, sa capsule avait enfin était libérée, laissant à l’intérieur de celle-ci le jeune saiyan plus si jeune que ça, encore endormi jusqu’à ce que quelqu’un ne l’ouvre. Après tout, celle-ci avait était sacrément endommagée, et le système d’ouverture automatique avait était détruit.  Les yeux toujours clos dans cette capsule, son énergie commençait toutefois à se faire ressentir, car même si l’ouverture automatique était décédée, le système d’hibernation lui commençait à flancher après ce temps dans le vide stellaire et tous ces impactes.

Peu à peu, sa puissance pouvait se faire ressentir ou détecter par les moindres personnes présentes dans le périmètre, voir au-delà si les capteurs étaient suffisamment bien calibrés.  Enfin, après ce long sommeil, Deikon allait pouvoir ouvrir les yeux. Peu importe qui le trouverait, il ne serait pas déçu du voyage. Après tout ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait tomber sur un Saiyan vieux de trois cent ans.  Le vent souffla fort dans cette zone, balayant un peu la poussière masquant la capsule, ainsi que les plus petits débris, laissant voir le numéro de série, qui indiquait entre autre sa date de conception, bien que non couvert de rouille, il ne faisait aucun doute en vue du modèle que cela ne datait pas d’hier.

Peu à peu, il ouvrit les yeux, se réveillant lentement de son coma artificiel. La porte refusait de s’ouvrir… Qu’à cela ne tienne. Il posa sa main contre la porte d’acier et l’envoya valser à l’aide d’un kikoha. Faim… Ce fut la première chose qu’il ressentait. Une faim immense, comme s’il n’avait rien mangé depuis des siècles… si seulement il savait à quel point cette expression avait tout son sens.  Il observa alors autour de lui, remarqua une étrange créature accompagné de trois plus petites de couleur rouge s’approchant. Un repas.

Il sourit en coin et apparut d’un coup dans le dos d’une des trois créatures, la tranchant en deux tandis qu’il envoya un kikoha vers la seconde, soulevant un épais nuage de fumée. Il regarda la dernière, arrachant le bras droit de celle tranchée en deux pour mordre dedans à pleine dent.  Il recracha alors, grognant. Infecte… C’était le mot, cela ressemblait plus à une sorte de légume qu’autre chose.

Le Saiyan à l’épée soupira en shootant dans le cadavre de cette horrible bestiole. Immangeable c’était bien le mot oui. Il croisa les bras et se lécha les lèvres en fixant le pingouin. Pourquoi le suivre alors que cette créature avait l’air si appétissant ? Cela dit, elle n’était pas bien grande, et risquerait de rester sur sa faim. Il soupira alors et haussa les épaules, suivant la bestiole devant lui sans opposé de résistance. Il en profiterait pour le cuisiner, enfin, pas dans le sens littéral du terme cette fois.

-      Je suis où ? Je suis loin de Salada ? Je crois que ma capsule s’est perdue, j’ignore si je suis loin de ma planète natale, et j’aimerais bien le savoir.

Si seulement il savait.. Non seulement sa planète natale avait changée de nom, mais en plus, elle n’était plus qu’un tas de débris dans le vide de l’espace. Enfin, non pas qu’il en avait quelque chose à faire, il n’avait pas vraiment de lien avec sa planète, mais bon.  Il croisa ses bras, suivant d’un pas léger la bête se tenant devant lui. Changer de tenue serait bien, elle était assez abîmer par le temps.  Enfin, ça pouvait attendre.

Il se contenta donc de suivre l’animal  parlant, attendant une réponse également, afin de pouvoir au moins savoir où il était tombé. Il n’aurait peut-être pas dût laisser son détecteur, enfin ceci-dit il était brisé, donc bon, il n’aurait pas servi à grand-chose de toute façon…  Son corps se raidit un peu quand un arrière-goût de saibaman rouge lui revint dans la bouche, un frisson le parcourue alors. Plus jamais il ne toucherait un truc qui ressemble de près ou de loin à un légume sur patte, jamais.  Son écharpe claquait au vent tout comme le tissu de son bas, sa queue remuant calmement dans le vide au gré de ses déplacements.

Il observa la bête, se disant qu’il n’était pas assez charismatique pour être le chef, ni assez puissant d’ailleurs… Vu comme il avait l’air effrayé en le voyant vaincre ses choux. Enfin, ce n’était pas vraiment surprenant, il aurait était bizarre qu’il tombe directement sur le grand chef d’une faction x ou y à peine revenu de son long voyage intersidéral, enfin, bizarre, ou malchanceux, tel était la question.


-        Qui est ton chef d’ailleurs ? Un Tsuful ?

La modification génétique, cela lui faisait penser aux Tsuful, ennemi de sa nation à l’époque de son départ. La guerre était en plein battement d’ailleurs. Finie, mais pas tout à fait, un peu comme l’entracte d’une pièce. Il avait le pressentiment qu’une nouvelle guerre éclaterait bien assez tôt de toute manière, ce n’était plus qu’une question de temps plutôt que de « va-t-elle explosée ».

Un démon du froid ? Il n’en avait jamais entendu parler, mais bon, le fait que ce ne soit pas un Tsuful était un début, ça voulait dire que ce n’était pas eux les vainqueurs du conflit. Par contre la perte de sa planète… Ça lui faisait un coup. Combien de temps était-il parti ? Il soupira un peu et se contenta de suivre calmement la bestiole, les bras croisés.
-          Je vois… Et du coup, ton empereur, il ne cherche pas du monde ? J’ai plus de foyer, donc je suppose que je vais devoir bosser pour avoir ma nourriture.. Conquérir des planètes, c’est lassant à la longue, puis je pense que j’ai fait assez de voyage spatial pour un bout de temps.
Il s’arrêta alors en regardant le ciel un moment, puis le fixa, voyant le vaisseau. Il le détailla un peu, la technologie était bien moins archaïque que la sienne. Sa capsule elle était clairement une capsule Tsuful ayant subi une grossière retro-ingénierie, alors que là… C’était une réadaptation totale de la technologie. Il y avait même certaines choses dont il ne connaissait même pas l’existence. Il s’empara alors de la tablette du pingouin et le déchiffra rapidement, parcourant son regard sur celui-ci. Il lui tendit en soupirant un peu.

-       Trois-cent ans hein… Ceci explique cela.

Il passa devant la bestiole et rentra dans le vaisseau, il allait devoir s’habituer à tout cela. Trois siècles d’errance dans l’espace, pas étonnant que tant de choses avaient changé. Par contre, une chose le surprenait dans ce récit.


-      Par contre… J’aimerais bien savoir pourquoi la planète à était détruite, et me sort pas un minable astéroïde.  Soit on l’aurait éclaté avant qu’il nous frappe, soit on aurait conquis une autre planète avec la technologie Tsuful.  Donc, je vais formuler ma question autrement. QUI l’a détruite ?

Il insistait bien sur le qui, pas le quoi, ou le comment, mais le qui. Ce n’était pas une arme Tsuful, car selon les dires de l’animal, ils avaient été vaincus par les saiyans, et les chances pour que son peuple ait laissé assez de survivant pour mettre au point une arme capable de détruire la planète étaient… Nulles.

Deikon ajustait un peu les gants de sa nouvelle armure en entrant. Il avait choisi cette armure avec l’aide du pingouin. Il fallait dire qu’il y avait du choix, mais son choix s’était finalement porter sur un ensemble noir et rouge très proche de son ancienne tenue, mais couvrant plus de surface sans réduire sa capacité de mouvement.  Sa queue elle se balançait toujours dans le vide, tandis qu’il observa ledit empereur. En effet, à le regarder, il tenait plus de la machine qu’autre chose. Il croisa alors les bras, observant le démon du froid calmement.



-          Je suis Deikon, un saiyan d’environ trois cent ans de ce que j’ai compris. Ma planète étant en miette, j’ai besoin d’un emploi pour me mettre quelque chose sous la dent. Votre officier scientifique m’as brièvement fait le résumé de tout cela. Néanmoins je me demandais… Vous, vous êtes plus machine que vivant, il ne m’as pas vraiment dit pourquoi, mais j’aimerais bien en savoir un peu plus sur la personne pour qui je mettrais ma lame à l’emploi.

Il resta ainsi, bras croisé, ne semblant pas redouter le démon du froid, bien qu’il sache qu’il était plutôt puissant. Son épée toujours dans son dos, il ne fit aucun mouvement pouvant laisser croire à une agression de toute façon, il n’en avait ni l’envie, ni le besoin.  A quoi bon hein ? Venger sa planète natale de la destruction par son frère ? Aucun intérêt. Les morts ne reviendraient pas de toute façon, et il ferait quoi ensuite hein ? Prendre la tête d’un empire ne l’intéressait pas du tout. Et quand bien même il vaincrait le démon du froid, cela changerait quoi dans le fond ? Il avait passé plus de temps dans l’espace ou sur d’autres planètes que sur Salada, donc ce n’est pas comme s’il voyait vraiment ce monde comme un foyer. Il savait aussi que même si d’autres Saiyans avaient survécu, la planète serait tout de même bien vide.  De plus, y avait-il seulement des femmes encore en vie pour repeupler ? C’était peu probable. De son temps déjà c’était plus souvent les hommes qui se battaient, donc si la planète avait était pulvérisée, il y avait de très fortes chances pour que les saiyanne étaient encore dessus à ce moment.

Il n’avait aucune allégeance envers le nouveau roi non plus, ni même de personnes vraiment importante pour lui. Tout n’était qu’invasion, pillage et destruction. Il n’avait ni eût le temps, ni le besoin de se faire des amis ou fonder un foyer. Il n’avait pas l’âge de songer à une descendance à ce moment, de plus il n’avait jamais rencontré de femelle susceptible de lui plaire.

Il suivit calmement le pingouin, lâchant un faible soupire en le regardant du coin de l’œil. Se présenter ? Aucun intérêt. Il nota cependant dans un coin de sa tête qu’il n’était pas le seul Saiyajin en ces lieux. Il ferma un peu les yeux en marchant, puis les ouvrit de nouveau.

-          Me présenter à eux ne me sert à rien. Je ne suis pas ici pour me faire des amis.  Dis-moi plutôt où je peux aiguiser mon arme et l’endroit de ma première mission.

Son ton était sec, ne laissant aucune place au refus. Il n’avait ni l’envie, ni le besoin de se présenter aux deux autres officiers, et ce pour plusieurs raisons. Non, il voulait se mettre au travail le plus tôt possible.  Il se demandait tout de même si l’empereur avait écouté un traître mot de ce qu’il avait dit. Il semblait surpris de ne pas être connu du Saiyan à l’épée, or, s’il avait écouté un minimum, il aurait sût que c’était tout à fait normal. M’enfin, ce n’était pas important pour lui. Il se laissa donc guider par ledit Sorbet jusqu’à un endroit où il pourrait entretenir ses armes, puis, il s’en irait ensuite prendre sa première mission. Il ne savait pas vraiment quel genre de mission cela serait, mais c’était sans importance tant qu’il y avait une récompense à la clé. Il soupira un peu cependant, espérant que ce serait bien la seule et unique fois que l’animal lui suggèrerait quelque chose d’aussi triviale que des présentations.  S’il devait en arriver là, il le ferait en temps et en heures, mais pour le moment, ce n’était pas le cas du tout.

Il observa les champs de bataille visibles depuis les hublots du vaisseau, se disant que c’était quelque peu nostalgique. La guerre contre les Tsufuls par exemple. Enfin,  mine de rien, contre quel peuple son espèce n’était pas en guerre à l’époque ? Ils étaient une race de conquérant, rien de plus normal qu’il soit en guerre perpétuelle non ?

Il écouta calmement le pingouin, réfléchissant par la suite à quelle mission prendre. Il avait l'embarra du choix, c'était le cas de le dire vu la liste que l'animal dressait pour le saiyan. Une mission d'extermination semblait être le bon choix, car étant le plus dans ses cordes actuellement, et puis, il avait l'habitude de ce genre d’activités, donc pourquoi pas ? Autant mêler l'utile à l'agréable non ? Il sourit en coin par la suite, faisant craquer sa nuque d'un simple mouvement de tête vers la droite, puis regarda la personne devant lui avec un sourire aux lèvres.

• La seconde me semble parfaite.
  

Il hocha la tête avec conviction puis se dirigea vers l'armurerie en compagnie de la bête, allant aiguiser son épée, pour ensuite la remettre dans son fourreau, se dirigeant vers le hangar, il se figea devant une capsule, regardant par-dessus son épaule l'animal avec le datapad. Il lui demanda alors les détails de la mission, tel que la localisation connue de la cible par exemple et ses coordonnées. Une fois ces informations obtenues, il entra les coordonnée dans une des capsules et y entra calmement, observant un peu l’intérieur avec curiosité, avant de fermer la porte et fermer les yeux, entrant en phase de méditation le temps du voyage. C'est ainsi qu'à peine arrivé, les saiyan reparti aussitôt en mission pour le compte du démon du froid, une mission semblait-il périlleuse, mais c'était sans compter l'esprit stratégique de l'épéiste et son aptitude au combat. Une mission qui serait pour li un très bon divertissement après tout ce temps passer à dormir aux abords d'un trou noir. Mais là n'était pas la question, c'était aussi un moyen de montrer à ce Freezer qu'il était un très bon retour sur investissement, et qu'il ne regretterait pas de lui avoir offert ce travail. Bon, de ce qu'il avait compris, il avait désespérément besoin d'homme, mais bon, quitte à être embauché, autant faire le travail bien. Après tout, plus il serait satisfait du travail fourni par le saiyan, plus il aurait de chance de monter en grade et ainsi avoir plus de privilège. C'est sur ces pensées que la capsule disparue dans le néant intersidéral de l'espace, pour ne revenir qu'une fois la mission accomplie.