L'infirmerie du vaisseau principal de Frieza... Ce lieu devenait récurrent pour Usaï, qui venait de rouvrir les yeux. Pourquoi est-ce qu'il ne voyait rien ? Il avait reconnu le lieu à la texture du lit sur lequel il était couché et à l'odeur stérile. Non, la question à se poser c'est... Pourquoi est-ce qu'il est ici ?! Il n'avait presque aucun souvenir des précédents jours... Il était allé sur un croiseur Saiyan... Et après ? Hum... Il se palpait tout le corps, il avait des bandages presque partout, et surtout, autour du front et autour de ses yeux et tempes.

-T'es enfin réveillé, gros bébé ?

-..?

Pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à placer un seul mot ? Et avait autant de mal à respirer ? Il avait aussi des bandages ici. Tout son corps était engourdi, il essayait de se lever, mais n'y arrivait pas. Une image lui revint en tête, un singe géant ? Il rugissait vers le ciel, et quatre guerriers se protégeaient du vent qu'il provoquait avec son cri. 

-T'arrives pas à parler ? Karô m'a dit que tu avais pris cher, mais au point de plus pouvoir parler...

-...

La personne qui lui parlait l'avait tirée de son flash-back. D'après cette personne, Karô aurait indiqué qu'Usaï aurait prit beaucoup de dégâts ? Est-ce que ce singe géant... C'était lui ? 
Il re-tenta de se lever, c'était trop dur... Il était frustré et stressé, cet état là l'énervait plus que tout.

-Hey, arrête de bouger. Repose toi encore un peu, je vais te ramener à boire et à manger un peu plus tard.

-..Q...

C'est ça, il avait presque réussi, il devait articuler malgré la douleur. Faire autant d'efforts pour une action aussi simple, cela lui était insupportable. Mais quelqu'un l'arrêta, une douce sensation sur ses lèvres, qu'est-ce que c'était ? C'était plutôt agréable en tout cas. La voix recommença à parler, en même temps qu'il retombait sur le lit pour s'y rendormir.

-Allez, au lit ! 


Cette personne, c'était Aminari, et elle rejoignait Karô qui était en salle de contrôle, il avait une sorte de brindille dans la bouche et les pieds sur la table de contrôle. Il était blasé et ne faisait que glander, sans Usaï, il n'avait pas grand chose à faire.

-Alors, y va comment ?


-Mieux que ce que j'imaginais quand tu m'avais dis qu'il était très amoché. Il s'est réveillé mais est toujours blessé. J'l'ai fait se recoucher en l'embrassant avec des lèvres couvertes d'un somnifère.

-Cocasse.

-Et toi, tu fais plus rien ?

-La routine, travail de contrôle et de communication. C'est bien de faire des trucs un peu plus calmes de temps en temps. Et quand j'ai le temps, j'm'entraîne un peu pour rattraper le niveau en science qu'ont les gens dans ce domaine, dans ce vaisseau.

-Beuh, t'es pas drôle. On dirait un vieux !

-T'ES PLUS VIEILLE QUE MOI !!!


-Peut être, mais je vivrais plus longtemps de toi ! Lui répondit-t-elle avec un clin d'oeil totalement provocateur. Karô reprit son sang-froid et lui posa une question.

-Et comment tu peux affirmer ça ?

-Je le sais, c'est tout !

-C'est marrant... Tu ne nous a jamais parlée de tes origines, contrairement à moi et Usaï qui l'avons fait, en partie, certes.

-Je... Je n'en ai pas envie.

-Comment tu as rencontrée Arashido déjà ? Vous ne veniez pas du même secteur ? Arrête de rigoler, et fait apparaître tes épées comme il le fait.


-J'en suis incapable ! Parce que je ne viens pas du même secteur que lui, pour reprendre tes mots !
Pourquoi tu deviens si suspicieux d'un coup ?

-Désolé... Je suis un peu tendu en ce moment, je me méfie de tout ce que je vois. 

Comme la situation était un peu tendue, un long silence qui laissait Karô observer la jeune femme prit la place de la discussion. Elle portait une combinaison plutôt qu'une armure, ce qui laissait un peu paraître ses formes et rougir le petit génie, ses cheveux étaient lâchés, comme d'habitude, et elle était un peu plus pâle que d'habitude, soit elle perd de son bronzage, soit elle n'a pas mangée depuis un moment. Karô, lui, avait ses habits usuels, une tenue complète, ressemblant aux tenues de l'école de la tortue mais sans aucun symbole. 


-Ce n'est pas grave, tant que ça se reproduit pas ! Elle lui tira la langue, elle semblait déjà l'avoir pardonnée et le taquinait, elle lui rappelait quelqu'un... Mais qui ? Pour se vider la tête, il pensa à autre chose. La chute de l'empire, il avait compris que l'empire se reformait peu à peu depuis un moment, comment ça se fait, qu'est-t-il arrivé à l'empereur ? C'est vrai que... Son apparence à moitié cybernétique était un peu étrange. Peut être qu'il lui demanderait, à lui ou à Sorbet.

-Tu fais quoi, exactement ?

-Euh... Je travail, regarde, sur cet écran je suit un vaisseau-cargo qui est censé rejoindre une base sur Frieza #21, et à côté, je vérifie les statistiques et fonctions corporelles des soldats, pour m'assurer qu'ils n'ont aucun problème durant leur mission.

-Je comprend absolument rien ! Son sourire n'était que plus éclatant, elle s'amusait vraiment sur n'importe quoi, presque comme une enfant. Karô l'ignora, un peu pensif.

-Tu penses qu'Usaï se réveillera dans combien de temps ?

-Il va lui falloir beaucoup de temps... 


-Parfait, ça m'arrange. Je vais aller me renseigner sur monsieur Frieza une fois ce boulot terminé.
Est-ce que tu peux chercher Jérôme ? Il a fini sa promenade dans le vaisseau. Si on ne le retrouve pas, il va faire des trous partout avec son acide...

-Jérôme ? Ah, oui ! Le bébé saibaiman vert.

-Exact. Comme cet idiot dort, c'est moi qui s'en occupe.

-Bon, si c'est pour Usaï ! J'y vais tout de suite. 

Aminari quitta la pièce et laissa Karô tout seul, elle était allée chercher Jérôme. Karô, lui, continua sa mission, un peu agacé par la lenteur de celle-ci. Elle était si lente et facile qu'il se perdait à nouveau dans ses pensées, il se remémorait les événements des derniers jours... Il se voyait esquivait la queue d'un singe géant qui balayait toute une zone, ou bien combattre un rayon gigantesque avec un groupe de quatre personne en soutient. Un combat désespéré qu'ils ont pourtant gagné... Quand Usaï ira mieux, il devra apprendre à se contrôler sous cette forme... Cela devient urgent. Enfin la fin de la mission ! Aminari n'était toujours pas de retour, peut être qu'elle jouait avec le miracle vert, en attendant son retour, le Raven se dirigea vers la salle du trône, où se trouvait l'empereur avec l'envie d'avoir sa fameuse audience. Il demanda l'autorisation d'entrer, et ensuite de peut être lui parler.

A l'intérieur d'une salle étrangement noire, en plein millieu d'un songe... L'officier de Frieza ouvrit les yeux et identifia le lieu inconnu.

-O.Où est-ce que je suis ?

Il ne se rendait pas encore compte, qu'il rêvait. Une voix l'aborda, il la cherchait du regard, cette voix... C'était la sienne !

-C'est simple. Tu es chez toi, moi.

-H.Hein ? Q.Qui est-ce que t'es ?


-Je suis toi. Regarde moi, heh. 

Un peu de lumière lui permit d'analyser son clone... Le même air de visage, les yeux fermés, bras croisés et en train de taper du pied. Il avait pourtant les cheveux bien plus courts et un sourire narquois rappelant celui d'un vrai Saiyan, ou celui d'Usaï sous l'influence de la lune, sans pour autant être transformé. 

Usaï s'approcha d'Usaï, tandis que l'autre reculait. L'un des deux était vraiment confiant, contrairement à son reflet, qui était effrayé.

-J'ai une idée, y faut qu'on fasse connaissance ! Tu n'peux pas être moi, sans être moi. J'me trompe ? Je vais te montrer mon monde !

Une lueur violette commença à envahir la salle, totalement noire, l'Usaï qui rêvait commença à se tenir la tête tant la douleur était affreuse, pendant qu'en dehors de son rêve, une sorte de vapeur de la couleur de la salle s'échappait de son corps physique. Une croix gigantesque de la couleur de cette aura se dessina, petit à petit, parties par parties, sur le solqui se déchirait et se craquelait. Dans chacune de ces images, on voyait cet Usaï étrange, en train de faire de simples actions du quotidien, par moments, on le voyait en train d'achever des ennemis, comme un autre Saiyajin, en lui envoyant de nombreuses boules d'énergie violette, on le voyait participer à un tournoi, et dévoiler une technique électrisante avec sa main droite, tout le public était étonné. On le voyait ensuite atteindre une énergie énorme, faisant même exploser quelques scooter. Mais le plus étrange dans tout cela... Un vaisseau. Très différent de celui où se trouve actuellement Usaï, soit le vaisseau de Frieza. Malgré le fait qu'il possédait quelques similitudes. A l'intérieur, un petit robot jaune couché sur une table, une femme avec des cheveux blancs, au bras d'un homme ressemblant trait pour trait à ce qu'aurait été le troisième membre d'un éventuel trio entre les Garasu, les Asuetiens et un hypothétique troisième clan. Cet homme était un épéiste aux cheveux flamboyants, il avait un air sur le visage qui montrait son apetit. 

Et puis soudain.

Cet Usaï entra en scène, il venait d'arriver en courant, et avait l'air totalement épuisé, il répétait qu'il avait vu un homme dont on ne pouvait pas entendre le nom. Lorsqu'il apperçu ce même homme aux cheveux rouges, sa colère et sa folie se démultiplièrent, tant ue son énergie fut si grande que toute la salle était illuminée par son intensité. AAAAAAAAAAAARHHHAAAAAAAAAAAA !! Notre Usaï continuait de crier, des veines étaient apparues sur son front, et son crâne. Il était à deux doigts de pleurer de douleur, c'était insupportable. Chacun de ces faux-souvenirs lui vint en tête, c'était inarrêtable ! Il criait le nom que l'autre Usaï avait prononcé, sans même comprendre pourquoi, et comprenait encore moins pourquoi il lui faisait tant de mal. Mais tout s'arrêta. 

-Alors ? C'était comment ? 

L'officier au sang-mêlé se mit à tousser, à respirer fort, et vite. C'était insupportable, il ne pourrait pas supporter ceci une seconde de plus, ou bien, il virerait à la folie. 

-Tu sais que c'est pas bien de pas répondre, surtout à des amis proches, ou à de la famille ! On a le même sang j'te signale !    D'accord... Reprend ton souffle...  Je t'ai assez montré notre passé... Mais que dirais-tu de voir notre futur ?


-No..Notre.. F.Futur ?


-Je suis sûr que tu trouveras ça intéressant !

Le sol était à nouveau séparé par cette croix violette. Usaï désirait qu'Usaï se voit, le voit. Cette fois, les visions étaient assez simple, on voyait le Usaï original se brosser les dents, sortir, et voir Aminari, endormie dans un lit. C'était un futur très proche, c'est sûrement ce qu'il va se passer après son rétablissement. Ensuite, il vit quelque chose d'autre, il se vit toujours avec Karô, de très loin, ils n'avaient que l'air de fourmis, et étaient entourés par des orbes oranges, étoilés et gigantesques, en plein dans l'espace. Ils commencèrent à briller, et cette vision s'arrêta. La prochaine était différente, et trop sujette à interprétation. C'était juste... Usaï en train de sourire. Mais ce sourire était bien étrange... C'était comme s'il était forcé. Et alors qu'il pensait le supplice déjà terminé, il compris rapidement qu'il n'avait pas assez souffert pour satisfaire son clone.

-GAAAAAAAH AAAAAAAAAAAAARGH !!! Encore endormi, le véritable Usaï criait de douleur, ce qui alarma les médecins qui le surveillaient, on l'étudia et lui injecta des substances pour le calmer... Mais avant qu'elles ne fassent effet :

Pour cette dernière vision, ce n'était qu'une image. C'était Aminari, elle était heureusement et pleine de vie, elle s'amusait à courir partout, et semblait explorer une sorte de plaine, le soleil l'illuminait totalement, il devait être environ midi. 


-E.Est-ce qu'elle a finie par aller mieux ? 


-Attend ! Tu vas voir, c'est encore mieux que ça ! Lui répondit l'autre, en riant si fort qu'il mettait sa tête en arrière, toujours les bras croisés.

-Q.Qu'est-ce que tu veux dire ?


"Attend moi Aminari !"


C'était la voix d'un Usaï, en légèrement plus grave, comme s'il était un peu plus âgé. Il courait après la guerrière, et attrapa sa main. Finalement, on pouvait voir le Saiyan dans son entièreté. 


-M.Mais c'est pas moi ! C...'.est... t..toi !

-Mais, Usaï ? Tu ne m'as pas écouté, après tout ! 


Ce Saiyan, cet Usaï, c'était le mauvais, il soulevait Aminari, qui avait le ventre légèrement arrondi, est-ce que c'était sa femme ? Est-ce qu'elle était enceinte ? Tiens, d'autres personnes arrivaient, parmis eux, il y avait Karô, et d'autres gens que l'on ne reconnaissait pas forcément. 


Une sorte d'éclair tomba.

Lorsqu'Usaï avait à nouveau sa vue, tout le monde était au sol, dans un bain de sang. Le ciel et les herbes avaient pris une tête plus grisâtre... Mais... Usaï, lui, était toujours debout. Il commença lentement à se retourner, afin que l'on puisse le voir de face, et leva le regard. Ses bras et ses habits étaient couverts d'un liquide écarlate, révélant ses récentes actions. Mais le plus effrayant était la satisfaction qu'il avait tiré de cet acte, montrée par un sourire géant.


"A qui le tour ?"


Les signes vitaux du Saiyans étaient devenus critiques, et presque toutes ses blessures s'étaient rouvertes, c'était un mystère total pour les scientifiques qui étaient enfin soulagés quand il se calma enfin. La dernière fois qu'un tel cas avait été recensé, c'était un soldat apeuré après un entretient avec l'empereur lui même. Il en est mort. Justement... En parlant de l'empereur, Karô avait obtenu ce qu'il souhaitait, un entretient, lui aussi. Mais évidemment, pas avec Frieza lui même. C'est à Sorbet qu'il posa ses questions... Comment l'empire du Démon du Froid s'était effondré, pourquoi était-t-il dans cet état. Le Paraguin n'aurait pas révélé ces informations en temps normal. Mais il savait pertinemment que dans le cas contraire, le Raven irait fouiller là où il ne fallait pas, et découvrirait peut être des informations plus critiques. En échange, il lui avait fait promettre de ne rien dire à Usaï. Cet idiot s'amuserait peut être à défier l'empereur ou à le taquiner sur cette défaite... Et il n'en sortirait pas vivant. Et puis... Cette information ne lui est simplement pas destinée. Après un long remerciement, et un rapport sur quelques événements notable, Karô s'en alla chercher la femme bronzée qui jouait avec Jérôme. Il la trouva assise contre un mur, devant un dortoir. Elle s'amusait à lancer le petit saibaiman contre un mur et à le rattraper, comme un balon.

-MAIS T'ES MALADE ?!

-Mais il aime ça !  Elle avait fait la moue pour attendrir le Raven, qui ne se laissa pas manipuler. Bon sang, Usaï lui en voudrait jusqu'à la fin de sa vie si Jéjé était blessé. Karô attrapa la petite boule verte avec ses deux mains et la posa sur sa tête, ses yeux donnaient l'impression que le petit monstre était drogué, ou dans un état second. On dirait que ça va être difficile de prouver qu'il a aimé le jeu d'Aminari, qui l'amusait davantage elle, que la créature qu'elle gardait.

-Dis-moi, tu veux qu'on aille voir Usaï ?

La femme prit un long moment avant de répondre, pensant que Karô parlait au miracle vert. Elle hésita un peu sur ses mots, pas très sûre de vouloir voir le demi-Saiyajin blessé.

-O.Ouais, ça serait bien qu'il soit déjà sorti. E.Enfin, qu'il aille mieux quoi. S'il était réveillé, ça serait bien.

-J'espère qu'il dort toujours ! Cet idiot doit se reposer pour se rétablir rapidement. On va vite s'ennuyer, sans l'ambiance qu'il rapportait. Je ne vais pas te mentir, quand tu étais dans le coma, la situation était exactement pareille, nous attendions ton réveil avec impatience, et l'ambiance était... Mortelle.

Aminari ne répondit pas, elle ne fit que se lever et partit la première vers l'infimerie du vaisseau. Et elle était restée plantée devant la chambre d'Usaï... Qu'est-ce qu'il venait de se passer ?! Il y avait du sang sur le lit, ses bandages et au sol. Et plein de nouvelles données étaient analysées ! Est-ce que son problème a empiré ? Maintenant elle était inquiète, encore une preuve du génie d'Usaï. 
C'est vrai qu'il y a quelques circonstances attenuantes, comme le fait qu'il est actuellement profondément endormi. Mais face à la justice, ça ne vaut rien ! 
Au tour du second ami de demi-Raven d'être surpris par la situation. Ils se posaient de plus en plus de questions et ne pouvaient pas entrer sous peine de déranger les docteurs. Le petit saibaiman émit quelques bruits pour attirer l'attention vers lui. Il voulait sûrement aller voir son maître...

Dégoûté par la situation, le groupe retourna se promener dans les couloirs. Ils ne s'échangèrent pas un seul mot pendant presque une heure. Ce sont les baillements de Karô, qui se faisaient plus fréquents et nombreux et trahissaient son état de fatigue, qui lancèrent une discussion n'ayant aucun rapport avec Usaï.

-Hey, j'ai demandé à être dans le même dortoir qu'Usaï et toi.

-Et... Alors ?

-Ben... Je trouvais ça intéressant.

-Ouais... Nous sommes une équipe, c'est plutôt pratique d'être dans le même dortoir.

-Hihi... Une équipe.

-Tu trouves ça drôle ? Moi pas.

-C'est juste que... Ca me fait bizarre d'être dans une équipe. Je préfère être seule, habituellement.

-Demain, nous irons en mission. Toi, moi, et Jérôme. Usaï les a enchaînées pendant ton repos. Il a même fait en sorte de te fournir des soins, alors nous allons faire de même. Il faut qu'il soit fier de nous au réveil.

-Hein ? On va lui chercher des soins ?

-Je voulais dire qu'on va faire des missions, c'est tout ! Karô ferma les yeux et fronça les sourcils pour se donner un air énervé. C'était plutôt comique.

-Est-ce que vous avez recroisé Arashido ?

-Oui, Usaï et moi l'avons vu.

-Et comment va-il ? Vous l'avez puni ?

-Eh bien... Usaï l'a tué. Lui et d'autres guerriers... Enfin ça, c'est dans le rapport officiel. En réalité, nous les avons épargnés. *Enfin, surtout moi.*

-Je vois... Finalement, on est peut être pas tous des monstres dans l'armée de Frieza.

-Être sans pitié, c'est une qualité pour un soldat. C'est pour ça que je préfère la science, ça me laisse le droit d'être lâche, dès fois. Il faut que je le sois pour Usaï. Il la met trop souvent de côté, ces derniers temps. *Quoi que... Il a épargné ces Saiyans.* Mais bref... Je vais dormir, moi. Je ferais ma douche demain matin. 


-On a pas forcément tous la même définition du matin ici.

-Je reformule ! Je ferais ma douche au réveil. Contente ?

-Ouais, très contente même ! Lui cria-presque, Aminari au visage, avec son entrain habituel.

Les deux guerriers se séparèrent dans le couloir, Karô pour dormir, et Aminari pour déménager ses affaires d'un dortoir à l'autre. Elle avait eut de la chance, le soldat dont elle recevait la place était mort récemment, en mission d'infiltration. Quelle idée de se rendre sur une planète capable de brouiller des vaisseaux, avec un équipement et un corps presque totalement cybernétique. Une fois ceci fait, elle se coucha, Karô était déjà endormi, donc impossible de discuter. Elle pensa, à sa nouvelle équipe, à la santé d'Usaï et à celle de Karô. Pourquoi est-ce qu'ils se sacrifiaient pour elle ? Elle se posait tant de questions... 

-Je dois leur rendre ce qu'ils m'ont donnés... On pourrait penser qu'elle parle de cette affection, mais ce n'était pas à quoi elle pensait avec cette phrase...

C'était enfin le lendemain ! (Rires enregistrés) Karô se réveilla en se cambrant en avant, le ventre écrasé par Aminari qui lui criait aux oreilles. 

-DEBOOOUUT !!! 

-JE ME REVEILLE, C'EST BON !! D'abord surpris, il cria aussi fort qu'Aminari pour la calmer, mais il avait oublié qu'ils n'étaient pas seuls. Aussitôt, on lui cria dessus. 

-Bordel, c'est pas bientôt fini ?! Y en a qui rentrent de mission, ou qui y vont plus tard là ! 

-P.Pardon. Et d'autres rallèrent encore, ce qui se transforma rapidement en bagarre générale sans aucun sens, que l'équipe avait habilement évitée, ou presque... Karô, encore fatigué, glissa sur Jérôme qui était juste en dessous de son lit et tomba sur un autre soldat, qui à son tour tomba au sol, et décala un coup d'un autre soldat qui frappa un autre de ses camarades, et ainsi de suite, jusqu'à finalement toucher le bouton d'alarme incendie. 

-Y a un feu ?  Demanda innocemment la jeune femme, assez amusée, en faisant un "o" avec sa bouche.

-Espèce d'idiote ! C'est de ta faute si l'alarme a sonnée ! Il se releva en même temps, et se massa l'arrière de la tête. 

-Ma faute ? Je crois pas ! C'est toi qui a attaqué ce soldat et activé l'alarme ! 

-INDIRECTEMENT SEULEMENT !! On rassembla tous les membres de cette partie du vaisseau de Frieza, heureusement, l'empereur ne pouvait pas entendre cette alarme, tant le vaisseau était énorme, il aurait sûrement fait une descente, sinon... Après un interrogatoire assez court, on se rendit compte que ce n'était qu'un accident, mais tout le monde serait puni. Tandis qu'Aminari restait de bonne humeur, voir avait l'air moqueuse, Karô était assez énervé. Sans aucun mots, il se prépara et fit une douche comme il l'avait dit hier, puis se dirigea à la cafétéria sans attendre sa coéquipière. Le temps devenait de plus en plus longs, sans Usaï. Dès qu'un des membres de l'équipe disparaissait, ce silence revenait. C'est vraiment... Mauvais signe. Est-ce que faire une mission sans Usaï est une bonne idée ? Ils risquent de se blesser, et de créer un cercle vicieux. De toute façon, c'était trop tard. Le Raven était rapidement rejoint par la brune, ils terminèrent leur déjeuner rapidement pour se préparer à partir en mission. Les deux mirent une armure et un scooter basique, Aminari avait attachée ses cheveux et mit un habit différent de celui joint à l'armure, pour son bas. C'était un habit en toile, plutôt qu'une combinaison ou un collant.

Pendant ce temps, à l'infirmerie, Usaï prenait peu à peu conscience de sa situation... Il ne pouvait toujours rien voir, mais il entendait beaucoup mieux. Les "bips" des machines qui analysaient son corps commençaient à l'énerver... Il essaya de se détendre, d'oublier sa situation, voir même de méditer. Mais...

Karô et Aminari étaient tous les deux en navette, vers une planète où ils devraient réquisitionner des ressources importantes, servant à fabriquer un petit élément servant lui même à la fabrication des Scooters. Habitée par un peuple assez faible aussi bien technologiquement que physiquement, on pourrait les comparer à des humains en plein moyen-âge. Au niveau de leur apparence physique, ils ont une peau rose et rugueuse, ainsi que des cornes au niveau du menton qui partent vers le bas. Karô fût le premier à atterrir, et en pleine ville. Ils avaient été avertis de l'arrivée de deux guerriers de Frieza. Ce peuple avait été soumis par une équipe si faible que même l'intello du groupe pourrait s'occuper d'eux tout seul. Aminari arriva environ vingt minutes après lui. Heureusement, la mission était simple, ils se dirigeaient vers des sortes de grandes casernes, pour récupérer des cargaisons de différents matériaux, le seul problème, c'était qu'ils avaient oublié Jérôme au dortoir. Cet oubli leur donna envie de se dépêcher, et quelques idiots en profitèrent. Un général d'une armée de cette planète pensa qu'en leur tendant une embuscade, il pourrait se débarrasser de ces deux soldats de l'empereur du mal. Evidemment, sans aucun mal, Karô les trouva. Il leur demanda d'abord de se retirer et de les laisser partir. Mais têtu comme ils sont, ils conservèrent leur position. Alors que l'homme à la cicatrice comptait juste s'enfuir, la brune en décida autrement, et déploya son énergie pour débusquer les embusqueurs. Afin de l'empêcher de faire des bêtises, Karô préféra s'occuper du combat, et tenta de les paralyser plutôt que de les blesser ou les tuer. Dès que ce problème arriva aux oreilles d'autres guerriers du peuple, ou de l'état, il fut mal interprété, et prit comme une attaque de la part des Démons du froid. 
Désormais, cela sera un peu plus difficile de se retenir... Quitte à être mal vu.

Alors que contenir les ennemis devenait de plus en plus difficile et que le stratège songeait à fuir, des personnes arrivèrent de nul part et s'interposèrent. Deux d'entre elles avaient révélés leur nom, plus ou moins volontairement, Pesto et Elwen. Elles ne semblaient sûrement pas venir de cette planète. Plusieurs explications sont possibles, elles peuvent être des mercenaires, ou des rebelles venus intercepter la réception des matériaux, des ennemis de l'empire du Froid, tout simplement. Hum... En analysant un peu leurs paroles, ce n'était sûrement pas le cas. C'était peut être juste des gens en vacances, mais Karô sentait qu'il y avait quelque chose d'étrange chez eux, une présence écrasante. Un combat serait très sûrement une mauvaise idée et s'ensuivrait pas une défaite du côté des soldats. L'intello prit la parole, il ne voulait pas que les indigènes déforment la vérité, ou qu'Aminari s'en occupe et provoque une catastrophe.

-Ahem, bonsoir. Je me nomme Karô, et je suis un soldat de l'armée de Frieza. Nous avons été envoyé pour prendre nos dus, nous avons établi un axe commercial avec cette planète depuis déjà de nombreuses années, et nous avons simplement récupéré une cargaison servant à fabriquer certains équipements, tel que l'appareil de traduction que j'utilise pour vous parler actuellement. Des soldats de l'armée du dirigeant de cette planète ont cru malin de nous tendre une embuscade pour nous empêcher de repartir. Naturellement, nous nous sommes défendus, et c'est comme ça que ces combats ont éclatés. D'autres les ont rejoints en pensant que c'est nous qui avons déclaré l'attaque, alors que si nous avions voulu attaquer, nous l'aurions fait bien plus tôt, nous aurions ainsi pu faire beaucoup plus de dégâts en se fatiguant beaucoup moins.


-Dégagez, vous nous empêcher de continuer notre combat ! Ce ne sont pas vos problèmes ! Un général était en train de crier sur Pesto et Penne, qui empêchait les deux camps de combattre. Il n'avait pas réagit à ce qu'avait dit Karô, car il ne faisait pas attention à ses paroles.

Le balafré s'étira un peu et se tourna vers son amie qui soufflait, fatiguée par les assauts ennemis. Il se tourna à nouveau vers les guerrières et recommença à parler.

-Tout ce que nous voulons, c'est repartir sain et sauf, avec notre cargaison. Ce peuple pense que nous les exploitons, alors qu'ils ne se rendent pas compte de tout ce que l'armée de Frieza leur offre. La plupart des gens d'ici ne seraient même pas logés ou nourris, si nous n'étions pas là. Et tout ce que nous voulons en échange, ce sont des pierres dont ils ne savent même pas se servir.

Il tourna les yeux vers Elwen qui soignait les blessés, et remarqua qu'Aminari se dirigeait vers elle. Quelle idiote, est-ce qu'elle va l'attaquer ?!

-L..Laissez-moi vous aider. Je ne suis peut être pas aussi douée que vous, mais je suis aussi capable de soigner les gens.  La bronzée venait de s'accroupir près d'un soldat ennemi, et plaça ses deux mains au dessus de lui. Une lueur verdâtre s'en échappa et les blessures du blessé commencèrent à se refermer. Juste à côté, Karô était devenu pensif, il n'avait jamais vu son amie utiliser cette capacité auparavant, même s'ils ne se connaissent que depuis peu.

-*Pourquoi est-ce qu'elle n'a pas fait ça avec Usaï ? Peut-être qu'elle voulait que ce pouvoir reste secret... Si elle l'utilise uniquement pour faire bonne impression auprès des autres, c'est une génie.*

Mais... L'attention avait été relâchée trop rapidement, l'une des personnes qu'Elwen venait de soigner se leva et décocha une flèche qui toucha Aminari dans les côtés. Elle tomba sur le côté, et arrêta de prodiguer ses soins, qui étaient déjà presque finis. Elle perdit connaissance à cause du choc, sa garde étant relâchée lors de l'utilisation de son pouvoir de soin.

-Enfoiré !! Elle était en train de soigner les tiens ! L'as de carreau serrait son poing et les dents, il savait qu'attaquer cet homme ferait très mauvaise impression auprès des trois femmes qui venaient d'arriver. Vous voyez ?! C'est pour ça que je voulais juste repartir ! Il avança vers son amie qui était au sol et la tourna sur le côté. On dirait que la blessure n'est pas très grave, je devrais pouvoir régler ça tout seul... Il arracha la flèche et cautérisa la plaie en utilisant son propre pouvoir. Désolé, Aminari, ça va un peu faire mal, mais le but premier du feu d'Iblis n'est pas de soigner... Il porta ensuite sa camarade et se tourna à nouveau vers Pesto, qu'il considérait comme la chef du groupe, sans trop savoir pourquoi. Je sais que c'est un peu déplacé, mais j'aimerais vous demander votre aide. Mon amie est blessée, et nous ne pouvons pas continuer notre livraison si je suis seul...               Il se gratta l'arrière de la tête et soupira. Vous pouvez évidemment refuser, hein. Je reporterais juste mon boulot à une autre fois. Et puis, je dois vous avouer que je vous trouve plutôt intéressantes, toutes les trois.

Karô resta méfiant, d'autres soldats pourraient intervenir n'importe quand. Et la nuit s'approchait dangereusement, elle n'est pas très longue à cette période, sur cette planète, mais c'est l'occasion idéale pour une autre attaque surprise. Il commença à réfléchir à que faire, et se demanda même ce qu'aurait fait Usaï. Hum... Probablement foncé dans le tas, et exterminé tous les soldats, puis combattu les trois nouvelles arrivantes. L'avantage de ne pas avoir de cerveau, c'est qu'on a pas besoin de se poser autant de questions.

Le général de plus tôt fit un pas en avant, après les paroles de Pesto, il avait l'air plus énervé que sévère. Et comme ils ne sentaient pas l'énergie, ou une quelconque présence, ils crurent bon de la considérer comme faible. Il commença un petit discours, presque pour tenter de l'intimider.

-Comment osez-vous intervenir ainsi dans nos conflits ?! Et vous donnez ainsi une telle prestance. Une femme au combat est une hérésie. Retournez à votre place, c'est-à-dire faire le pain pour nos guerriers ! Si vous êtes de passage, reprenez le donc, ce ne sont pas deux gringalets qui vont nous occire, nous la plus puissante armée de : (Nom de planète imprononçable pour un être normal.).

Quand il avait parlé de gringalets, il tourna son regard vers Aminari et Karô, qui n'avaient que l'air d'être de simples adolescents, si on retirait leur équipement militaire, et leur force nettement supérieure à des gens normaux. Pourtant, ils lui avaient prouvé que les apparences sont trompeuses, mais il avait déjà oublié cette leçon en traitant ainsi Pesto. L'intello prit la parole, lui aussi voulait comprendre pourquoi ils étaient agressés.

-Quand nous sommes venus voir vos supérieurs, un peu plus tôt, ils ne semblaient pas avoir d'objection à terminer cet accord et à nous laisser nous en aller avec nos ressources. Est-ce que c'est un complot, ou une initiative prise par vous-même ?

Un long silence s'installa, on pouvait même entendre le vent, et les plaintes de quelques soldats blessés, voir mourants, qui réclamaient des soins. Karô soutint le regard du dirigeant adverse. Il avait à peu près deviné la situation, c'est juste un malentendu, un idiot qui a cru bon de gérer la situation seul, en pensant que ceux qui s'en occupaient ne savaient pas le faire. Il avait juste sous-estimés les responsabilités et les conséquences d'un tel acte. Maintenant, son chef l'exécutera sûrement, s'il apprend la nouvelle, par peur de s'attirer la fureur de l'empereur Frieza. Le soldat de Frieza se tourna ensuite vers Pesto.

-C'est sûr que nous les traitons mal. Même si nous étions pacifistes, nous irions à l'encontre de leurs idéaux, et les forcerons à faire ce que nous voulons. C'est pas ce que j'appelle : "bien traiter". Mais... Il haussa les épaules. Ce sont les conséquences d'une défaite, d'une défaite comme eux l'ont connue. Frieza est peut-être mauvais, et un tyran. Mais il est juste. Ce n'est pas lui qui gère tout son empire, il possède des conseillers. Alors... Forcément, certaines personnes peuvent ne pas l'apprécier. Moi, par exemple, il m'a accueilli moi et un ami alors que nous étions perdus et affamés.

-Silence ! Cette discussion n'a même pas lieu d'être, votre parole n'aura plus aucune valeur, quand vous serez morts !

Le général fit signe avec son arme, et ses guerriers reprirent le combat, ceux encore debout en tout cas. Karô se contentait d'esquiver, tout en gardant son amie dans ses bras. Il jeta un coup d'oeil un peu plus loin et... Certains d'entre eux se mirent à attaquer Pesto, Penne et Elwen ! Comme ils essayaient de s'approcher par-derrière, Karô voulu les avertir.

-Pesto, attention derrière toi !

Il pouvait se permettre d'utiliser son prénom, maintenant qu'ils étaient dans le même pétrin. Il s'envola, pas très haut, mais assez pour esquiver quelques attaques. Mais ils se mirent à utiliser des flèches et autres projectiles. Comme il ne pouvait pas se défendre, il se tourna pour tout encaisser avec son dos, et protéger Aminari.

Karô ferma les yeux et soupira. "Merde." Avec ce qu'il avait dit, même si c'était sincère, c'était bien trop sujet à interprétation. Au moins, le général idiot avait attiré les foudres du général, ce qui laissait assez de temps à l'intello pour trouver une solution.
Et justement, la plupart des soldats continuaient d'attaquer, et se faisaient éclater. Tandis que Pesto s'était envolée avec le macho, après avoir dispersée une grande partie de ses ennemis à l'aide d'un Kïaï. Le chef des soldats gardait sa fierté, et ne la ravalait en aucun cas.

-Un cessez le feu ?! Une fois qu'un combat a commencé, on le finit ! Et ça m'étonnerait qu'une femme soit capable de me forcer à faire le pain. C'est pas un peu de vent et le fait de flotter en l'air qui va me surprendre ! Si moi, le grand Ardonyx est incapable de vous blesser, je préfère encore mourir, quitte à emmener mon peuple avec moi !

Karô s'énerva à son tour devant ces paroles, et tua accidentellement quelques soldats en leur envoyant des boules d'énergie dessus. Il retira quatre flèches plantées dans ses épaules et son dos, le reste lui étaient in-atteignables.

-Enfoiré, t'as déjà blessé mon amie, ça te suffit pas ? J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi con et têtu, à part peut être Usaï....

Du côté d'Elwen, quelques soldats réticents à engager le combat tentèrent de s'échapper, ou de convaincre les ennemis de leur innocence dans cette affaire.

-Pitié, ne nous tuez pas, nous nous devons de suivre les ordres, pour ne pas mourir ! Si nous étions libre de nos choix, nous aurions déjà rejoint l'armée de Frieza, ce n'est pas lui le problème, mais nos supérieurs sur cette même planète !

-Silence ! Soldats, je vous ordonne de continuer le combat, quitte à y laisser votre vie. La fierté passe avant tout !

Evidemment, il n'acceptait pas la chance que lui laissait Pesto. A la place... Un petit reflet était perceptible au centre de son armure, il serra le poing et... Une sorte de lance très aiguisée et dont suintait un liquide de couleur grise transperça le ventre de la terrienne.

-MOUAHAHAHA ! Cette lance était enduite du plus puissant poison qu'on peut trouver ici. Normalement uniquement trouvable sous forme de cristal, si on le synthétise et qu'on l'inocule à un démon, il meurt dans les prochaines heures, alors chez une femme ! Le seul antidote est dans les mains de l'empire de Freezer, et vous ne comptez sûrement pas coopérer avec lui ! Tu ne vas pas tarder à ressentir les effets et à t'évanouir, normalement, tu devrais sentir ta douloureuse et lente mort.

Les yeux de Karô se vidèrent. Etrangement, il se sentait en colère, alors qu'il ne connaissait même pas cette femme. Evidemment, ce n'était pas à cause de cette femme, mais de cet homme, qui lui rappelait un très mauvais souvenir... Alors qu'il n'était encore que tout petit, il perdit sa soeur de cette façon, à cause d'un gradé irresponsable et arrogant, qui les attaqua. Il regarda Aminari, qui rouvrit les yeux et regarda la catastrophe. Il redescendit au sol et la posa. Puis leurs regards à tous se posèrent sur le général, et sur Pesto. Oula... Une grande énergie venait d'apparaître.

Penser que seul le général avait été touché par cette attaque aurait été une erreur. Juste derrière lui, qui était toujours en l'air, se trouvait une montagne, qui ne sera plus qu'une colline à la forme étrange à présent. Des éclairs tombaient et brûlaient certains soldats imprudents qui gardaient leurs pièces de métal, qui ne pouvaient pas vraiment faire office de protection, et encore moins d'armure, au vu des ennemis qu'ils ont combattus. Même sur le vaisseau de Frieza qui gravitait autour de la planète en attendant sa livraison, des Scooters explosaient, et devaient être désactivés de toute urgence. Même le détecteur parfait du vaisseau avait eut du mal à analyser la puissance de l'attaque qui aurait atteint un niveau de puissance de 90 000 000 ! Même l'empereur devrait se donner du mal, pour atteindre une telle puissance. Cela ferait un ennemi potentiel ! Karô et Aminari l'observait, tout tremblants et bouche bée.

-Bordel c'est quoi cette... Même Usaï n'est pas aussi fort !!

-O.Ouais c'est... Je sais pas trop, mais à vu d'oeil, ça doit être au moins cent fois plus fort qu'Usaï !

Finalement, quasiment tous les soldats purent disparaître, Elwen se calma un petit peu et alla auprès de son amie. Elle tenta de la soigner, en vain. Elle tenta de la réveiller, et de l'appeler, en vain. Karô s'approcha d'elles et commença à réfléchir. Il y aurait un antidote, chez Frieza ? Grâce à ses privilèges de gradé, il pourrait sûrement convaincre Sorbet de l'aider pour cette affaire, il lui devait bien ça ! Et justement, Penne vint jusqu'à lui, et lui demanda de l'aide sur ce point.

-Ne vous inquiétez pas, je comptais vous proposer ce remède. Heh, je crois que notre livraison sera un peu retardée.

-Pourquoi dès qu'on part en mission, ça tourne mal ?! C'est rageant !

-T'es maudite, c'est pour ça, heh.

-Je pense juste que c'est parce que t'es pas doué, et que tu gâches tout ce que je fais ! Elle lui tira la langue comme une gamine, avant de se rappeler qu'ils avaient de la compagnie.

-Sur ce, euh... Elwen, et madame. Prenez Pesto et suivez nous, on va utiliser notre vaisseau de livraison pour rentrer à la base.

-Je pense que vous savez voler, on va se dépêcher un peu. On a peu de temps. Karô ! Si tu peux déjà demander pour cet antidote d'ici, hésite pas !

-Bah ouais, mais ça capte pas bien ici !

-VOOOOOOLE !!!

-MAIS JE VOLE, LA !!!

-TU VOLES PAS ASSEZ VITE !!!

Karô prit appuie sur le sol et s'envola, en criant, ne sachant quoi répondre. Il traversa quelques nuages, et jeta un coup d'oeil derrière lui pour voir s'il était suivi. En quelques minutes, il arriva près de leur vaisseau, et appuya sur un bouton de son scooter. L'arrière du vaisseau s'ouvrit, il aurait du accueillir la cargaison, mais dans le cas présent, il accueillera Elwen et ses amies. Aminari se posa à côté de son camarade, en attendant les autres arriver.

-Installez-vous derrière, je vais déjà démarrer.

Karô se plaça à l'avant, et démarra dès qu'Aminari entra à côté de lui. Une fois les trois femmes installées, il décolla vers le vaisseau principal de l'empereur du mal.

-Alors euh... Vous êtes de passage ? Et, vous m'dame, c'est quoi votre nom ? Je connais Elwen, et Pesto, mais pas le votre ! Et d'où est-ce que vous tirez une aussi grande puissance ? Et comment vous faites pour soigner, et tout ça ? Il se prit un coup de poing sur la tête, qui arrêta ses questions incessantes.

-Idiot, t'as pas vu leur état ? Tu leur poseras des questions quand elles iront mieux !

-Bordel, t'es pas bien ?! Je conduis, là !

Jusqu'à la fin du voyage, il arrêta de parler avec les autres. Il tenta juste de contacter Sorbet, pour le prévenir de la situation. Aminari tenta elle aussi de poser une question.

-Sans vouloir être trop indiscrète, vous vous connaissez depuis longtemps ? Vous semblez beaucoup tenir à cette "Pesto"...

La conduite était relativement calme, sauf quand l'homme à la cicatrice tentait d'esquiver avec classe les quelques météores qui barraient leur chemin. Mais il se rappela qu'il y avait une "blessée" à bord, alors il tenta de conduire encore plus calmement, jusqu'à enfin arriver. Il entra par le haut du vaisseau et arriva dans une sorte de baie, où reposaient d'autres véhicules de livraison. Il descendit en premier et fit signe aux autres de suivre.

-Bref. On a deux options, attendre Sorbet, ou aller à l'infirmerie.

Penne semblait juste vouloir se dépêcher, attendre Sorbet serait trop long. A la place :

-L'option la plus rapide, hein ? Aminari, part vers l'infirmerie en volant. Je vais télécharger la carte sur mon Scooter et on va prendre le chemin le plus court, à pieds.  Toi tu dois prévenir les médecins, et tout ça.

-J'y vais, bonne chance à vous quatre ! 

Aminari vola à ras du sol, pour se déplacer plus vite, tandis que Karô appuyait encore sur quelques boutons pour avoir la carte du vaisseau. Il se tourna vers un un soldat non loin et lui fit signe de s'approcher. Il lui expliqua rapidement la situation et il amena un brancard, sur lequel on installa Pesto. Karô prit les devants et se dirigea vers l'infirmerie en empruntant divers couloirs, et en espérant être suivi par les femmes. Finalement, il y arriva. Là bas, on pourrait voir quelques blessés sur des lits, et quelques salles dédiées aux élites ou aux plus blessés, tel qu'Usaï qui était dans l'une d'entre elle. Aminari leur fit signe de venir dans une de ces salles. Karô discuta un peu avec le docteur qui s'occupait de cette salle.

-On aurait besoin d'un anti-poison. Sur la planète Frieza 31, une de nos alliée a été empoisonnée.

-On me l'a déjà dit, installez-la sur ce lit, et laissez moi m'occuper de tout !

-Penne, Elwen, vous savez quoi faire.

L'intello sorti de la pièce et se posa sur une chaise. Aminari le rejoint, et jeta un coup d'oeil sur la pièce dédiée au Saiyan.

-Tu veux voir comment il va ?

-On peut rien te cacher...

-C'est bon, je m'occupe des filles.

-Merci Karô !

La jeune femme se leva et retira son armure, elle entra pour voir Usaï, qui était toujours en plutôt mauvais état.

-... Q..

-C'est moi, Usaï. Te fatigue pas plus, idiot...

-...

Toujours incapable de parler, Usaï essaya de se relever, mais retomba aussitôt. Karô avait ordonné qu'on n'utilise pas de seringues de soin pour qu'il aille mieux. Il devait apprendre de cette leçon, afin de faire plus attention et d'apprendre à se contrôler.


-Aujourd'hui, on a croisé des guerrières bizarres. Je suis sûr qu'elles t'auraient intéressées. Elles sont très soudées ! A cause d'une erreur de notre part, l'une d'entre elles a été blessée. Héhé, je suis vraiment une incapable, pas vrai ?

-Ne dis pas ça.

Karô soupira, il avait sacrément envie de voir son ami, mais il devait laisser Aminari discuter avec lui. Il jeta un coup d'oeil vers Elwen, et se senti encore plus inutile. Incapable de rassurer les gens... Mais au moins, il avait pu aider à sauver une personne. Puis soudain, il eu une idée.

-Elwen, est-ce que t'es médecin ? Non ? C'est ce que je me disais, t'as pas besoin de t'en vouloir pour ne pas avoir pu soigner quelqu'un, t'es une guerrière, non ? A la place, devient forte et protège la pour plus tard.

Eh bien... Il tourna la tête, un peu gêné. Il venait de se rendre compte que c'était très osé, pour une personne qu'il ne connaissait même pas. Et si elle était vraiment médecin ?! Héhé, ça serait si gênant qu'il en mourrait. 

-Penne, c'est ça ? Je me demandais... Est-ce que vous pourriez plus me parler de ces rumeurs, qui racontent que Frieza serait un tyran ? Je pense qu'on devrait un peu plus discuter de cela. Vous faites parti d'une résistance ou un truc du genre ? Une guerre, ça serait vraiment con, surtout si on peut l'éviter par les mots. De toute façon, en tant qu'homme, et non en tant que soldat de l'armée de Frieza, je serais toujours prêt à vous aider, si besoin.


Il ferma les yeux et croisa les épaules, il tapa du pied en restant assis, histoire de passer le temps. Du côté d'Usaï et Aminari, depuis ses derniers mots d'il y a un peu plus tôt, il n'avait plus parlé. Et la femme n'avait plus osée dire quoi que ce soit. Le temps devenait de plus en plus long, et un scientifique sorti enfin de la salle de Pesto.

-Elle devrait tenir bon. Par contre, il va falloir attendre quelques jours pour qu'elle puisse être à nouveau en pleine possession de ses capacités. Dès ce soir, elle devrait pouvoir se réveiller.

Soudain, quelqu'un d'autre arriva auprès du petit groupe. Pour être plus exact, c'était deux personnes, un Saiyan qui avait le corps couvert de bandages, et même autour des yeux, et une alien ressemblant à une humaine. Usaï se sentait capable de se lever, et était trop intrigué par la situation.

-Yo.

-Bordel, j'ai demandé à ce qu'on utilise pas les seringues pour que tu restes au lit, espèce d'idiot.

-Je gère, je gère. J'ai juste un peu de mal à percevoir les environs... 

En effet, il s'appuyait sur sa camarade, et était guidé par elle. Elle était souriante, et rassurée, pour l'état de Pesto, et pour celui d'Usaï. Seulement, son odeur commençait à être... Envahissante.

-Hey, j'vais me changer. Je pense pas qu'on va continuer cette mission pour l'instant. Elle peut attendre de toute façon, non ?

-Je pense que je peux régler ça. Au pire du pire, j'enverrais une équipe de stagiaire faire notre boulot ! Il fit un pouce levé avec un sourire ironique.

-Karô... Qui sont les gens ici ?

-Euh... Et bien, celle qui a la présence la plus forte se nomme Elwen, tu remarqueras qu'on dirait presque une bête, et pas que dans son apparence, héhé... Celle qui a une présence effacée et un ki faible, et qui est en soin, c'est Pesto. Et celle qui a une présence étrange et un ki imperceptible, c'est Penne.

-Je vois...

Le balafré s'avança vers son ami, et le pris par l'épaule. Aminari changea de salle pour se changer, et faire une douche, elle revint environ trente minutes plus tard, dans une tenue différente, ressemblant presque à un dogi qu'on peut porter dans un dojo. En revanche, elle ne possédait aucun signe. Cette tenue commença à rappeler quelque chose à Karô et le fit se tendre un peu. Usaï le remarqua, ses sens s'étaient beaucoup affutés durant ces jours-ci, c'en était même devenu horrible, de toujours entendre les mêmes sons. Même d'ici, il pouvait entendre goutte par goutte la machine qui extrayait le poison dans le sang de Pesto, et lui administrait l'antidote.

-Est-ce qu'on peut changer d'endroit, les gars ?

-Eh ben... Elwen, Penne, on compte aller manger, ça vous va ? Ca serait cool si vous pouviez venir, je crois que vous allez au moins devoir passer la nuit ici, de toute façon. En revanche Usaï, tu vas devoir prendre un repas équilibré, à cause de tes blessures.

-Je m'en fous, j'ai juste la dalle.

Il se décala pour être libre de Karô, et sorti de la salle. Il se concentra et chercha la cantine à l'odeur. Alors qu'il marchait dans les couloirs, il entendit quelques sous-fifres en train de discuter, à quelques mètres d'ici. Assez pour qu'ils ne le remarquent pas, en tout cas.

-Eh, t'as entendu ça Frayz ? L'officier Usaï se serait fait déglingué à sa dernière mission, il serait toujours en soins...

-Bah, ça m'étonne pas, y vaut rien face à Bokcho ! Et t'as vu son saibaiman ? Il est vachement flippant...

-Ouais, la dernière fois que je l'ai croisé, il s'est collé à mon visage, et j'ai cru qu'il allait m'étouffer. 

Une discussion plutôt banale, vu leur propre odeur, ils revenaient du réfectoire. Sans même qu'ils ne le voient, le Saiyan couvert de bandage passa entre eux pour aller jusqu'à sa destination. Karô et Aminari y allèrent, pour le rattraper. Une fois à l'intérieur, ils cherchèrent une grande table pour s'installer avec les voyageuses. La nourriture d'aujourd'hui... Un poisson de la planète Frieza 8, et une salade faite avec des plantes de Frieza 13. En tout cas, pour Usaï ça serait ça. Pour une fois, il ne mange pas beaucoup, contrairement à d'habitude. Il était au fond de la pièce, tout seul et n'attendait pas spécialement ses camarades, qui le rejoignirent un peu plus tard, alors qu'il avait déjà entamé son repas.

Le silence du repas devenait gênant. Quelques soldats jetaient des coups d'oeil vers la table de l'officier blessé. Le voir déjà en dehors du lit était surprenant, et avec une telle compagnie... Malgré cela, les bruits commençaient à l'énerver, à beaucoup l'énerver.

-Karô, parle. Je sais pas de quoi parler, mais trouve un truc.

-Eh ben... T'es de très mauvaise humeur, toi.

-J'ai mal partout, heh.

-Ouais, je sais, j'étais là, tu veux que je te racontes un peu tes conneries qui t'ont amenées à être dans cet état ? 

-Tout ce dont j'me rappelle, c'est que j'ai explosé des connards. Puis j'ai regardé la lune et après je ne me rappelle de rien. A part d'un rugissement, j'crois.

-C'est normal, ce n'est pas la première fois que ça arrive. Quand tu regardes la lune... Tu te transforme, littéralement. Tu deviens un singe géant, et ta puissance est démultipliée !

-Ca n'explique pas les pertes de mémoires. 

-Justement, tu deviens incontrôlable une fois transformé. Les pertes de mémoire doivent être un effet secondaire. Mais peut-être qu'à force de t'entraîner, tu pourrais te maîtriser dans cette forme...


-Est-ce que tous les Saiyans peuvent faire ça ? C'est notre seule façon d'augmenter notre puissance, on a qu'une transformation ?

Karô se mit à transpirer, il avait promis de ne pas parler du Super Saiyan à Usaï, qui sais ce que cet idiot pourrait faire en ayant cette information en tête ? 

-Euh... Je crois bien que oui.

-Ca va pas ?

-Je suis juste un peu fatigué, ha ha.

-J'vous ai pas dis, mais Bokcho est plutôt sympa, en vrai.  J'étais en mission avec lui sur une planète où l'atmosphère brûlerait n'importe quel être vivant normal, on devait protéger l'empereur en utilisant des prototypes pour résister à cette planète. En fait, c'était la maison d'ancien rivaux de l'empire. Après avoir tenté une attaque, ils ont été exterminés et leur planète a été utilisée comme... Comme déchèterie, en fait.

-C'est glauque...

-Tu l'as dis. Là bas, on y a senti une énergie gigantesque qui a même fait exploser mon scooter. Je crois que les chiffres enregistrés dans le rapport étaient d'environ cent millions. J'me demande si c'était l'empereur... J'en doute un peu. On m'a dit que sa puissance était énorme, et que récemment il avait découvert une nouvelle forme encore plus puissante. Heh, même si ce ne sont que des rumeurs, il est déjà trop puissant. Même en utilisant toutes mes forces, je ne lui arrive pas à la cheville...

-Il doit sûrement avoir un point faible...

-Bah, vu son apparence un peu robotique, il doit sûrement pouvoir être détruit en partie de cette manière. Avec une surcharge, j'sais pas.

-La technologie qui compose l'empereur est bien plus compliquée que ça, mais j'peux pas en parler, c'est confidentiel, héhé.

Usaï commença à se balancer sur sa chaise, il avait une main sur la table, pour ne pas tomber.

-Fait gaffe, t'es déjà en mauvais état, tu vas te re-péter un os.

Karô jeta un coup d'oeil à Elwen, qui semblait toujours déprimée. Juste pour la consoler un peu, il attrapa un cookie sur une table voisine, et le donna à la Zélodienne, avec un sourire amical.

-Karô, j'en veux un aussi !

-Hein? De quoi ?

-Tais-toi Aminari ! C'était juste un cadeau pour Elwen, pour euh... "Compenser" le fait que son amie soit malade.

-Tu lui as donné quoi ?!

-Un cookie.

-J'veux aussi un cookie !

-CHOCOLAAAT !!!

-Débrouillez-vous, j'en ai plus !

Finalement, petit à petit, la bonne ambiance habituelle revint, malgré le fait qu'Usaï était aveugle. Karô faisait un maximum d'efforts pour que Penne et Elwen se sentent bien. Alors jusqu'à la fin du repas, il trouva des sujets de discussion. La plupart concernaient juste des missions ou des ragots de soldats. Mais au bout d'un moment, on entendit une petite sonnerie s'échapper de son Détecteur.

-Je suis désolé, je dois y aller. On a besoin de moi en salle des contrôles.

-Bonne chance. Tarde pas trop hein. Et si tu croises Jérôme, garde le avec toi.

Le vaisseau de Frieza avait maintenant deux intruses à bord, amenées d'urgence par l'officier Usaï qui avait jugé bon de les sauver toutes les deux. La sécurité n'a pas intercepté le duo blessé, sûrement à cause du grade du sang Sang-Mêlé au sein de l'armée, mais ce détail n'avait pas échappé à Sorbet, le scientifique en chef de tout le vaisseau. Occupé à perfectionner des prototypes de drones d'espionnage, son pad lui avait envoyé une notice, comme quoi deux êtres inconnus étaient entrés, certes, avec une permission, mais qui n'étaient pas recensés dans les registres du personnel dévoué à l'empereur. Légèrement curieux qu'aucune alarme n'ait sonnée, le Paragouin se contenta de braquer ses yeux vides d'expressions sur les caméras; Il y avait donc une humaine et...un animal?

-Qu'est-ce que c'est que ça?

En regardant de plus près, Sorbet découvrit qu'il s'agissait d'un humanoïde possédant des traits animaux et... bon sang qu'elle était mignonne!!! O.O 

Spoiler:

Le coeur de Sorbet faillit lui sortir de la poitrine, tellement qu'il en perdit pied pour se vautrer sur le plancher telle un maladroit qui se casse la figure en glissant sur une pente glacée. Faisant bouger ses petites pattes de manière chaotique et désordonnée, il se dit qu'à présent, une seule chose comptait: Rencontrer cette soyeuse et magnifique créature!!!!!! Vite, à la Paragouin mobile!...Bon d'accord, Sorbet ne possédait pas ce genre de véhicule, mais peu importe, l'amour n'attend pas !!!!


Sortant de l'atelier en courant en essayant de ne pas se tuer au passage...enfin, en courant..autant que faire se peut, disons. Alors comme je disais: en courant, Sorbet manqua de foncer dans tout ce qui se trouvait sur son chemin;Gardes de sécurité, drones de nettoyage, un mur, une porte, bref..Pour ne pas arranger les choses, le Paragouin ne cessait de regarder les caméras sur son pad et comme le destin le veut, il finit par foncer sur un chariot conduit par un drone. L'accident fit bien plus de bruit que nécessaire et le coureur en chef à ses heures perdues finit le tout en préparant un rendez-vous en tête à tête entre son bec et le plancher.



-Gngngngn!!!


Se débattant tel un poisson rouge hors de l'eau, Sorbet réussit à s'extirper de sa fâcheuse position sous les yeux quelque peu découragés de l'empereur en personne qui venait tout juste de sortir de la salle des commandes. La situation était tellement bizarre et gênante qu'il préféra ne rien dire et passer son chemin, tout simplement. Bravo, il venait de perdre en crédibilité, c'est malin! Mais qu'à cela ne tienne, il était maintenant en face des quartiers communs de l'équipage. Il prit une légère inspiration et entra. Quelques secondes de recherches furent suffisante pour trouver la magnificence qu'il cherchait. Évidement, pour ne pas passer pour un pervers, il garda son calme avec son...air habituel?


-Ah, Usaï, content que tu sois rentré, tu me feras ton rapport et...ooh?


C'était le moment!! Sorbet s'approcha d'Elwen et ignora complètement le reste du multivers.


-Tiens, bonjour, je ne t'ai jamais vue ici, tu es nouvelle?

Spoiler:

Usaï avait rapidement terminé de manger, après le départ de son ami. Il ne restait que pour attendre les autres, et parce que dans son état il aurait du mal à se déplacer tout seul. Et c'est finalement la Zélodienne qui brisa le silence !

- Hé... Usaï, c'est ça ? T'as dit que tu te transformais en singe géant... pourquoi tu te transformes en singe géant et pas en Super Saiyan ? Tu sais, avec les cheveux blonds et tout.

-Suu..per... Saiyan ? Ce nom est ridicule. Avec les cheveux blonds ? Je croyais que tous les Saiyans avaient les cheveux noirs... C'est bizarre, t'en a déjà vu un de Super Saiyan ? Peut-être que Bokcho sais c'que c'est... Et puis, j'fais pas exprès de me transformer en singe géant, quand ça m'arrive !

Il arrêta de se balancer, et retira le bandage autour de ses yeux.

-Qu'est-ce que tu fais, idiot ?

-Je veux voir si j'peux voir.

-Bien sûr que non ! Ca fait pas si longtemps que t'es entré en soin, arrête de faire l'idiot !

-Tu sais ce qui est drôle ? C'est que je suis un supérieur de Karô. Donc je peux annuler ses ordres. J'ai demandé à ce qu'on me soigne en utilisant une seringue. A faible dose, certes. Mais assez pour que je me sente assez mieux pour voir. J'ai... besoin de voir.

Il avait les paupières fermées, et il les releva très lentement, ses yeux ne voyaient rien, il attendit un peu, pour s'habituer à la lumière, et finalement... La première chose qu'il pu voir, depuis son dernier cauchemars, c'était Elwen. C'est drôle, il l'imaginait un peu différemment, peut être plus proche de l'animal que de l'homme. Mais une seule chose n'avait pas changée de son imaginaire. Elle avait vraiment l'air puissante. Ce n'est pas quelque chose que n'importe qui percevrait tout de suite, mais son Ki était sacrément fort, quoi que en grande partie masqué. Il tourna son regard vers Penne. Une personne vraiment... Etrange.

-Vous savez vous battre... J'me trompe ?

-Non, Usaï !

-Est-ce que ça vous dirais un petit combat, histoire de digérer ? Pas sérieusement, hein. Après tout, on a pas envie de plus se blesser.

Et puis soudain, Sorbet arriva. Il aborda d'abord Usaï, puis ignora même sa réponse pour aller v ers Elwen. 

-Ouais, en fait, c'est Karô qui est revenu de mission avec ces deux là. Y en a une autre à l'infirmerie. Moi j'étais blessé, mais... J'ai donné mon accord.

Le Saiyan décala sa tête sur le côté pour observer le Paraguin, qui semblait perturbé...

Du côté de Karô, tout se passait bien. On l'avait appelé pour remplacer un autre homme qui avait fait un malaise. Cela ne le dérangeait pas tant que ça, même s'il aurait préféré rester avec Usaï, Aminari et les deux voyageuses.

Ah là là...sa voix...SA VOIX!! En plus d'être mignonne, sa façon de s'exprimer le faisait fondre et lui donnait envie de la protéger, comme ça, pour aucune raison. Un peu plus et il allait avancer l'une de ses ventouses vers elle, mais...non! Sorbet n'était pas comme ça! Un peu excessif, tête en l'air et indubitablement séduisant, mais pas pervers, ça jamais!! D'ailleurs...comment se fait-t-ils qu'elles aient aidé les soldats sur la planète? Normalement, les races venant de ce secteur n'ont rien à avoir avec les trois intruses qui sont maintenant dans le vaisseau...voilà qui était intéressant. Penchant aussi la tête sur le côté, Sorbet sortie une galette de céréales et commença à la manger. Il faut dire qu'il ne mangeait que très peu, ces temps-ci.

-Merci d'avoir donné un coup de main à nos hommes...d'ailleurs, comment vous nommez-vous? Et aussi...que faisiez-vous là? C'est dangereux par ici et vos espèce ne font pas partie de celles qui sont répertoriées ici, et j'en sais quelque chose. Pour ce qui est de l'humaine empoisonnée, c'est toute une surprise, je les croyais restreints sur la planète...terre, si je me rappelle bien. D'ailleurs...ça ne vous dérange pas si je vous fais passer un léger test médical à vous deux? Histoire de savoir si vous n'êtes pas porteuses d'un virus inconnu quelconque? Question de sécurité. Ça ne durera que quelque minutes, avec notre technologie.

Sincèrement, Sorbet n'avait aucune malice en tête, mais il fallait quand même qu'il fasse son devoir; Il n'avait pas le choix. D'autant plus qu'il venait de remarquer que la donzelle qui accompagnait sa future dulcinée n'était pas contente. La jalousie, peut-être? Il finit par se tourner vers Usaï pour ENFIN remarquer son état.

-Bon sang!! Officier Usaï, vous êtes blessé!! Comment cela vous est-t-il arrivé? O^O

Sorbet parlait au groupe d'Elwen, et étrangement, il avait l'air encore plus froid que d'habitude, est-ce qu'il ne cautionnait pas l'arrivée d'inconnus ? Oula, Usaï se doutait qu'il allait être puni, sérieusement... Sorbet avait l'air si énervé. A chaque fois que son regard croisait celui de l'officier, il sentait un frisson si fort qu'il pourrait presque rappeler la prestance de l'empereur. Et alors qu'Usaï était plongé dans ce genre de pensées, le Paraguin remarqua enfin son état et lui fit la remarque, tout en lui demandant ce qui lui était arrivé.

-AH EUH OUI HEIN QUOI ?! Ahem. Pardon, je me suis un peu emporté. Eh bien... Lors de ma dernière mission, j'ai croisé des ennemis particulièrement puissant, est-ce que vous vous rappelez de cet infiltré dans notre armée ? J'ai parlé de lui dans un ancien rapport. Eh bien je l'ai trouvé et je devais l'exécuter durant cette mission, mais il était bien accompagné. Comme je n'avais pas d'autres options, je me suis transformé en utilisant un simulateur de pleine lune, et j'ai perdu le contrôle de moi même. Finalement, Karô s'est allié à eux pour me mettre k.o, et il s'est occupé de les achever tout seul. Mais du coup, j'étais en très mauvais état, héhé.

Il se gratta l'arrière de la tête, très gêné. Il avança vers Elwen et lui chuchota quelques mots.

-Je crois qu'il a un problème avec toi, fait gaffe. 

A l'extérieur, le scientifique semblait presque bouillonner de rage, et ses yeux inexpressifs pourraient glacer quiconque, tandis qu'à l'intérieur, en réalité, c'était une tempête d'amour. La vision des choses d'Usaï était terrifiante, il recula sa tête après son chuchotement et attendit la réponse d'Elwen. Est-ce qu'elle comptait accéder à sa requête de visite médicale ? Dans le cas contraire, elle sera probablement jetée du vaisseau, c'est quasiment sûr que c'est ce qu'espère le subordonnée de Freezer, pourquoi aurait-t'il fait cette proposition, dans le cas contraire ? Il est vrai que c'est son boulot, mais...

L'état d'Usaï était quelque peu préoccupante, et Sorbet hésitait. Devait-t-il l'envoyer dans la cuve de régénération? Devait-t-il faire une ordonnance médicale et conseiller le repos? Non, c'était un Saïyajin, cette option était invalider. Réfléchissons, réfléchissons...

-hm......

Bon, les blessures de l'officier semblaient pas trop graves, mais est-ce qu'il avait subit des dégâts internes qui pourraient s'avérer dangereux plus tard? Plusieurs baragouinement plus tard: Lui aussi passerait au scanner, comme les deux autres. Sorbet pourrait alors donner un diagnostique plus précis. Bon! C'est décidé! Revenant vers les trois autres, le Paragouin fouilla dans son sac pour s'emparer d'un bidule technologique munis de divers instruments et de ce qui s'apparentait à une caméra. Il fixait Penne, qui allait être la première.

-Bon, ne bougez pas, cela pourrait amoindrir l'efficacité du scanner.

Soudain, la caméra commença à bouger et à fixer la Shinjin pour ensuite s'allumer et projeter une lumière infrarouge qui commença à examiner tout le corps de sa patiente. De nombreuses analyses démarrèrent et diverses informations ainsi que diverses erreurs aussi, s'affichaient à présent sur le Pad du scientifique qui commençait à être plutôt intéressé et confus par les résultats. Veuillez noter que son expression faciale reste toutefois la même, en toute circonstance. Il tourna ensuite la tête vers Elwen.

-Bien, à votre tour maintenant. Ne bougez pas.

Le processus s'enclencha de nouveau et cette fois, plusieurs données furent trouvés, notamment la race d'Elwen et la planète qui l'abritait: Zelod. Apparemment, l'empire des Cold ne s'en est pas préoccupé, car la valeur de la planète était trop basse et la population fut jugée inapte à faire partie de l'armée, c'est pourquoi l'empire ne s'est jamais montré. Lorsque les analyses furent terminées, Sorbet commença la procédure pour Usaï également.

-Bonne nouvelle, vous semblez être en bonne santé. J'espère que je ne vous ai pas trop incommodées. D'ailleurs hum...cherchez-vous du travail? Il n'y a aucune discrimination sexuelle ici, les femmes sont aussi utiles que les hommes.

Leur puissance était vraiment au dessus de tout ce que Sorbet avait pu imaginer, alors pourquoi pas? Entretemps, il vérifia l'analyse d'Usaï et fit une légère grimace. Certes, il n'avait rien de cassé, mais ses blessures actuelles pourraient le gêner dans une future mission et dans le pire des cas, s'ouvrir ou s'infecter. Le choix fut donc très évident.

-Officier Usaï, vous devrez passer quelque heures dans la cuve de régénération. Vos blessures ne sont pas mortelles, mais elles sont bien présentes. Je ne peux pas vous laisser prendre le moindre risque. Voici une ordonnance médicale; Vous irez présenter ça à l'infirmerie quand nos invitées seront parties, c'est compris?

Il se tourna de nouveau vers les filles.

-J'ai vérifié les disponibilités de notre empereur et il est libre en ce moment. Si vous désirez le rencontrer...