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 [ZCI] D'infernales douceurs d'un côté, pour une poignante confrontation entre deux sciences de l'autre !

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Ryanne Hilaris

Ryanne Hilaris


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MessageSujet: [ZCI] D'infernales douceurs d'un côté, pour une poignante confrontation entre deux sciences de l'autre !   [ZCI] D'infernales douceurs d'un côté, pour une poignante confrontation entre deux sciences de l'autre ! Icon_minitimeSam Jan 16, 2021 4:09 pm


- C'est plutôt mignon comme endroit !

Je me trouvais au beau milieu d'une espace vallonné, d'une splendide couleur ; le violet était omniprésent sur cette terre parfumée au-dessus de laquelle flottaient indéfiniment d'énormes masses gélatineuses bariolées. On eut dit que quelqu'un avait ouvert un énorme sachet de dragées et les avait éparpillées partout dans le ciel. Un ciel aux magnifiques teintes crépusculaires !

- J'ai franchement du mal à croire que je sillonne les enfers, m'étonnai-je. Ce n'est pas du tout comme ça qu'on nous les dépeint dans les livres !

J'avais effectivement passé un nouveau deal avec ce cher et serviable Gardien Intemporel. Il était convenu que je tienne tête à une foule de démons dans un environnement tout à fait approprié à cette inévitable débauche de violence...

- Ce panorama me donne plutôt l'impression qu'un gourmand pensionnaire éprouve un envahissant besoin de diaboliser le sucre, continuai-je en m'élevant à hauteur d'un bonbon rouge comme le sang. C'est tout mou - et pas du tout collant comme on aurait tendance à le croire !

Une consistance comparable à celle d'un flan.
Je m'installai sur cet élément du décor complètement hors contexte en prenant même la liberté de croiser les mains derrière la nuque. Mes ennemis ne s'étaient toujours pas montrés. J'espérais qu'ils ne tarderaient pas si je faisais mine de me prélasser de la sorte, sans prendre la peine de dissimuler mon énergie.


- Tout ce silence, soupirai-je en m'étirant les jambes. Ce n'est pas plus mal ! Je n'ai pas payé bien cher pour profiter d'un environnement aussi attrayant que confortable. C'était même presque donné à ce prix-là~

J'ignore toujours si le fait de m'être exprimée à voix haute les avait aidé ou non à se décider mais je sentis plusieurs forces éclore çà et là. Selon le contrat et les documents associés, il était question d'une meute composée d'une cinquantaine d'adversaires corpulents.
A présent, nous n’étions plus très proche de la réalité.
Je me redressai en toute quiétude, sans une once d'empressement, et focalisai mon attention sur cette assemblée de... consommateurs de sucreries en puissance ?


- Ah ! Serait-ce là le comité d'accueil tant attendu ?

Des clones comme promis : ventrus au possible avec quatre orifices sur la panse, la peau entièrement jaune, les bras et les jambes courtauds, les oreilles pointues, l'air passablement niais et enfantin, tous équipés d'une espèce de couche d'un violet frais et de couvre-bras similaires...
Mais il ne fallait pas se fier aux apparences ! En tant qu'exemple typique, je n'allais certainement pas me laisser berner par le paraître. Chacun de ces pseudo-gamins disposait d'une puissance avoisinant le milliard. Qui plus est la nature de leur aura soulignait très bien leur caractère démoniaque.


- Un véritable congrès de petits coquins ! gloussai-je en retrouvant le plancher des vaches. Je comprends mieux l'origine de ces friandises géantes. Vous avez façonné le paysage à votre convenance, mes p'tits loups ! Vous avez tourné les Enfers en ridicule, et je ne peux que vous en féliciter. (j'esquissai un sourire espiègle.) Le Roi Emma doit s'en mordre les doigts ! Oh, comme je regrette de ne pas pouvoir voir la mine qu'il doit tirer à l'heure qu'il est~

- Janemba ! miaulèrent mes futurs compagnons de jeu. Janeeeembaaaaa !

- Ah ha ha ! Ça vous fait rire, vous aussi ? Hé ! Satanés vous ! J'admire bien volontiers le culot dont vous avez fait preuve jusqu'ici. Mais toujours est-il que j'ai déboursé quelques piécettes pour que vous me divertissiez, alors je ne vois aucune raison de ne pas en profiter pour refaire votre éducation. (J'inspirai un grand coup en écartant les bras.) Est-ce que vous êtes prêêêêêêts?!!~



- JAAAAAANEMBAAAAAAAAAAAH !!!

Une bonne poignée d'entre-eux s'étaient mis à rouler autour de moi.

- Et jeeeeeee prends ça pour un ouiiiiiiiii !

Et Blam ! d'emblée, un coup de pied sur le plus proche de la fratrie. Le malheureux vola aussi loin que faire se peut avant de se désagréger proprement, en plein vol. Ses compères ne le remarquèrent pas tout de suite. Leur naïveté et leur temps de réaction me permirent de m'en prendre au suivant. Cette claque retentissante contre son impressionnante bedaine la lui creva comme s'il s'agissait d'une vulgaire baudruche. Cette fois-ci, le bruit de décompression interpella le reste de la meute, qui cessa aussitôt de se comporter stupidement en roue de voiture pour se jeter sur moi à bras ouverts.
Je fis sourdre mon aura si violemment autour de moi qu'elle repoussa mes prétendants !
Nimbée d'un majestueux feu d'artifices aux nuances violacées, j'eus droit à de fortes exclamations de surprise mais également d'admiration. Une réaction incongrue, certes, mais qui faisait mes affaires~

- A nous de nous éclater au sens propre du terme, joyeuse bande de gras-double !

J'exécutai une pirouette et détendis la jambe. Ma troisième cible tenta d'absorber le choc - sans grand succès, puisqu'elle explosa elle-aussi. Je projetai le dos de mon poing droit vers son voisin qui disparut de manière similaire. Ces deux détonations consécutives poussèrent les autres à se reculer vivement et à me canarder de boules d'énergie !
D'un simple geste à la volée, j'érigeai une barrière issue de mon Praesidium. L'écran de magie, composé d’un enchevêtrement d'alvéoles mauveâtres, éparpilla cette pluie de projectiles. Une poignée de ceux-là se perdit dans les cieux, quant à l'autre elle fit des ravages parmi les rangs ennemis. J'entendis plusieurs suppôts bedonnants couiner leur nom une ultime fois avant que survienne l'explosion fatidique.


- Aujourd'hui, chers amis, la bonne maison Hilaris vous consent des ristournes exceptionnelles ! m'esclaffai-je. Alors approchez-donc ! Ne faites pas les timides et servez-vous à qui mieux mieux~

Ils prirent mon invitation au pied de la lettre et redoublèrent d'efforts pour m'atteindre, avec toujours ce sourire de nigaud placardé sur leur visage rondouillard. Leurs petites mains, grossières et baladeuses, menaçaient de m'attraper par les cheveux, de s'accrocher à mes membres pourtant vivifiés par la flamme de mon aura, de m'immobiliser pour mieux me gaver de coups ! Sauf que je bougeais en permanence - ils pouvaient me toucher ou m'effleurer mais certainement pas m'agripper.
 J'en vins très vite à leur briser les doigts et à leur tailler le cuir en profondeur, équipée comme je l'étais avec cette fine lame de Ki, autrement plus tranchante qu'un scalpel, comme extension meurtrière de mon index et de mon majeur collés.
De la chair rompue de mes adversaires vomissait quantité d'ichor !
Mais cette vision, cette réalité, était loin de décourager cette meute de clones.
Je virevoltais parmi elle, dansant, frappant et tailladant avec entrain si bien que ses membres s’ingénièrent à me rendre la tâche plus compliquée en creusant des failles spatio-temporelles à même l'air.


- Oh, les chenapans ! sifflai-je avec fascination avant de sourire de plus belle. N'ouvrez pas une porte que vous ne pourriez fermer.

Tous ceux qui cherchaient à me fuir à travers ces issues de secours se virent pourchasser - et rattraper ! - par de minuscules Satellès dont la puissance n'avait absolument rien à voir avec la taille. Les multiples déflagrations m'agressèrent les tympans. La gêne occasionnée permit à deux clones particulièrement audacieux, placés en embuscade, de faucher mes appuis.
Je basculai en arrière.
Un autre membre du club des vils opportunistes me sauta dessus à pieds joints, sur le ventre, avec une telle force que je sentis le sol se fendre sous moi !


- Ougfh !

Il venait de vider mes poumons de leur air, oui. Ces nains rondelets ne manquaient décidément pas de force dans les pattes !
Très vite, je me retrouvai avec toute une tripotée de « Janemba » vociférant sur le dos...
Ils pesaient leur poids, les bougres !


- Ah, les... malotrus !

Pas question de crouler sous le nombre : je me servis de ma main miraculeusement libre pour tracer la Rune du Feu Primordial. De son symbole actif jaillit des langues de flammes violettes qui, telles des boa constricteurs, s'enroulèrent sur mes assaillants jusqu'à entraîner leur combustion totale !
Débarrassée même des plus entêtants, je me relevai d'un bond, ma magie flamboyante toujours en main. Les flammes se mêlaient à mon aura, s'en abreuvaient dans un rugissement implorant tandis que chaque entité qui osait ne serait-ce que les effleurer se voyait immanquablement dévorée avec panache.


- Qui souffle sur le feu à des étincelles dans les yeux... et pas que !

J'agitai les doigts, contrôlant mes serpents incandescents comme de simples marionnettes, leur intimant de se goinfrer sur le dos de leurs victimes qui n'apprenaient décidément rien de leurs erreurs. Il n'y eut aucune contre-attaque ; mon hydre de flammes primordiales était bien trop enquiquinant pour leur en donner l'opportunité. Quant à moi, malgré ce brasier surnaturel qui m'entourait, j'arrivais à récupérer un peu de souffle...
J'attendis de voir le cinquantième et dernier démon me présenter sa bouille grimaçante. A ce moment-là, alors que les dépouilles de son entourage disparaissaient à jamais, je transférai l'intégralité des flux de pouvoir de la Rune Ferhu dans ma main droite que je conservais grande ouverte.


- Toute fuite est illusoire, mon p'tit bonhomme !

- Janeeeeeeeem-

Sans plus attendre, je lui fonçai dessus en une impulsion ! L'instant d'après, je me tenais dos au corps sans tête du démon.

- baaargh ?

La voix provenait de tout près. Mon regard descendit machinalement sur ma main brûlante. Elle s'était refermée sur le front de la créature boursouflée. A seulement quelques pas derrière moi, le reste de sa masse décapitée s'écrasa par terre et disparut comme poussière au vent.
Je n'eus même pas à secouer les doigts : les cendres, devenus microscopiques, s'évaporèrent eux-aussi du creux de ma main chauffée à blanc.


- Que dois-je en déduire sinon que les bons conseil n'entrent pas dans la tête d'un obstiné ?

La voix du Gardien Intemporel, désincarnée, retentit alors le champ de bataille :

- La horde a été laminée. Les boules de lard ne sont plus ! L'Envoûteuse remporte cette manche... et la modeste récompense qui lui est associée, bien entendu.

- Beeeeurk ! fit la voix de Marisa, qui était manifestement tout excitée. Elle lui a carrément arraché la tête !... Hé, j't'avais pas dit qu'elle ne ferait qu'une bouchée de ces crétins tout pataud ?

- Silence, gamine ! grogna-t-il. Tu ne vois pas que je travaille, là ? Et éloigne-toi de mon brasier, par tous les diables ! Tu souffres de myopie ou quoi ? Retourne à ta place, et fissa ! Allez, ouste, l'enquiquineuse...

Ils avaient l'air de bien s'amuser, tous les deux - presque autant que moi avec feu mes adversaires !
J'entendis Marisa protester vaillamment avant que l'ordre ne fusse enfin rétablie côté spectateurs.


- Aheum, reprit l'organisateur masqué. Il va me falloir coupé ça au montage... Bref ! Tiens-toi bien, magicienne : je te projette dans l'arène suivante.
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Ryanne Hilaris

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MessageSujet: Re: [ZCI] D'infernales douceurs d'un côté, pour une poignante confrontation entre deux sciences de l'autre !   [ZCI] D'infernales douceurs d'un côté, pour une poignante confrontation entre deux sciences de l'autre ! Icon_minitimeSam Jan 16, 2021 4:40 pm

Le monde autour de moi perdit brusquement de sa substance. Les couleurs se mélangèrent, s'anéantirent entre-elles. Je manquai perdre l'équilibre au milieu de cet incompréhensible vortex. Je fus à deux doigts d'en attraper la nausée quand, fort heureusement, ce manège brouillon donna naissance à un tout nouvel environnement qui, cette fois-ci, m'était diablement familier.
La Terre !
Je reconnus sa civilisation à ses bâtiments uniques - aux formes arrondies et cylindriques -, à son ciel bleu, à ses voies goudronnées et à ses larges trottoirs qui les jouxtaient.
Seulement, il y avait un hic avec ce panorama urbain.
L'asphalte était fendu par un réseau de fissures - voire carrément éventré à certains endroits. Une bouche à incendie vomissait de l'eau en geyser. Les véhicules, pour la plupart, étaient renversés. Des corps humains gisaient çà et là, complètement inanimés...
Plus loin, dans un parc, l'herbe avait rougi.


- Là, on se croirait vraiment en Enfer, commentai-je d'une voix vide d'émotion.

Je m'étais immédiatement plongée dans le Cœur de pierre.
Je savais mes adversaires parfaitement inhumains - ce grâce à la description que m'en avait fait le Gardien Intemporel - mais le spectacle que ces monstres à face humaine m'offraient avait largement de quoi soulever l'estomac des plus impressionnables.
Je braquai justement mon regard sur ce fameux duo. « C-19 » et « C-20 » se trouvaient là, debout au milieu d'un carrefour ravagé par leurs mains immondes. Ils portaient chacun un costume plus ou moins identique si ce n'étaient les couleurs et la forme de leur couvre-chef. Le plus corpulent, pâle comme de la porcelaine, me lorgnait de son petit air sournois tandis que son compère, à la blanche chevelure et à l'âge avancé, m'observait sans sourciller.




- Son Goku n'a toujours pas fait son apparition, remarqua-t-il, et toi tu n'es pas présente pas dans notre base de données. Je commence à m'ennuyer ferme. (Il se tourna vers son compagnon de jeu et eut un léger mouvement de tête.) Assez joué avec la populace. Débarrasse-nous en rapidement, puis allons voir ailleurs.

Le rondouillard tendit la main et me décocha une boule d'énergie vrombissante. Je la chassai d'une simple gifle en revers. La sphère d'énergie explosa dans les airs. Elle ne suscita aucun étonnement chez l'adversité. Le plus vieux n'avait fait qu'étirer un mince sourire en coin.

- Intéressante trouvaille.

- Vous ne pensez pas si bien dire, lâchai-je. Ni vous ni votre vilain compagnon ne quitterez cette ville en un seul morceau, je vous le garantis. Le prix des atrocités que vous avez commises en ces lieux, continuai-je en promenant mon regard sur les cadavres éparpillés un peu partout dans la ville, ne va pas vous coûter qu'un seul de vos membres.

- Une simple humaine ne peut rien contre nous, argua le fameux Docteur. Tes menaces sont aussi vides que les dépouilles des habitants de cette ville le sont devenues par nos soins.

- La rumeur vous prétend nanti d'un intellect hors du commun, grinçai-je, mais j'en viens à déplorer que votre cerveau n'est pas plus riche que celui d'un vieil homme malade. Les idées qui en découlent sont miasmatiques ; contraires à la vie, elles multiplient les morts et empestent la malveillance.

- Tu traites justement de ce qui te fait défaut, misérable gamine. Tu ne sais rien de nous, alors nous allons y remédier comme il se doit de l'être. C19 ! fit-il à l'attention de son camarade de jeu macabre. Implante la terreur dans son petit esprit étriqué. Je tiens à la voir se tordre de douleur avant qu'elle ne pousse son ultime soupir.

L'appelé fondit sur moi à la manière d'une torpille : la tête en première ligne !
Sa vitesse avait de quoi surprendre, mais mes yeux étaient habitués à bien pire que cela. Les pieds bien ancrés au sol, j'interceptai le lourd projectile en le bloquant de ma seule main gauche. Le cyborg s'était immobilisé à près d'un mètre du sol, à l'horizontal, aussi raide qu'une planche.


- Je vous annonce votre première erreur : celle d'avoir cru voir en moi une « simple humaine ».

D'un formidable coup de pied, je catapultai ce C19 vers les hauteurs ! Le vilain bougre en perdit son chapeau. Je le suivis d'une impulsion autrement plus terrible que celle qui l'avait amené auprès de moi, accélérant la destruction de l'asphalte à mon départ. Le visage bouffi du robot pâlichon rencontra mon talon. Il fit alors le chemin inverse en traversant la route délabrée à la fin de sa course.

- Mes félicitations, dis-je avec force sarcasme. Vous êtes presque parvenus à me faire jaillir hors de mes gongs. (J'eus un sourire narquois à l’intention du donneur d'ordre.) Malheureusement pour vous, cela fait bien longtemps que je ne me laisse plus influencer par ce type d'émotions.

- Tu nous en diras tant, jubila le vieux briscard.

Son second quitta le gouffre béant à la vitesse de l'éclair ! J'évitai de nouveau son attaque avant d'entreprendre de le punir d'un direct mais il disparut pile à cet instant, puis réapparut dans mon dos. Il tendit le bras, la paume grande ouverte et ne rencontra que le vide ; je m'étais décalée pour mieux me rebiffer en lui balançant un revers du poing. Une nouvelle marque s'ajouta à son faciès ingrat, juste à côté de celle du renfoncement généré par mon dernier coup de pied.
Peu désireuse de lui accorder un instant de répit après avoir lamentablement échoué à me prendre en traître, mes poings s'exprimèrent à la place de ma langue, répandant leurs ondes de choc à travers son horrible silhouette grassouillette.
On eût dit que le pauvre cyborg était pris de convulsions tant il accusait les coups ! Même pour un spécimen dans son genre, cette averse musclée ne pouvait pas le laisser indifférent. Malgré tout, il trouva l'occasion de me placer un coup - un seul - en travers du plexus, suffisamment appuyé pour me faire basculer en arrière. Nullement découragée par la contre-attaque, je tirai profit de l'inertie en administrant, dans la foulée et du bout du pied, une frappe ascendante juste sous le menton. Bousculé du côté d'un grand immeuble en forme de cylindre, le cyborg reprit de la hauteur ! Je le poursuivis en détalant à la verticale, mes vives foulées résonnant contre la paroi vitrée.
Dans ma main droite chatoyait la flamme mystique propre à mon Ki.


- Les chiens morts ne mordent plus. Prenez donc ça !

Un Satellès, bien rond et puissant juste comme il fallait ! De quoi éliminer la menace sans avoir à réduire en poussière une ville suffisamment endommagée. Enfin... ça, c'était sans compter sur la faculté spéciale de mon opposant cybernétique.
Il s'était servi de ses mains d'une manière peu orthodoxe, car il n'y eut aucune résistance entre lui et mon projectile énergétique ; ce dernier ayant étrangement disparu, comme happé par un orifice présent dans ses paumes exposées.


- Tiens ? fis-je, modérément surprise. "Monsieur" serait apparemment doté d'un dispositif d’absorption d'énergie ? Voilà qui est inattendu - et très innovateur !

L'ennemi souriait, content de lui-même.
Il n'en demeurait pas moins salement amoché suite à mon dernier enchaînement. Mais peut-être s'imaginait-il trop résistant pour succomber à la simple accumulation de mes frappes ?
Quel optimisme ! En voilà un qui ne manquait pas d'audace !
Galvanisée par l'usage de son va-tout, la machine à forme pratiquement humaine déploya son aura. Les vitres éclatèrent sous mes pieds. C19 en profita à sa manière : il me gratifia de deux rayons oculaires qui, à défaut de m'atteindre, traversèrent l'immeuble comme s'il s'était agi d'une motte de beurre !


- Sacrées mirettes que vous avez là.

D'un bond, j'émergeai des éclats de verre. Je fondis si vite sur l'être robotique qu'il en écarquilla les yeux de surprise. Avec une vrille, je lui répondis par un coup de pied fouetté en pleine mâchoire ! Je la sentis céder avant que son triste propriétaire ne s'écrase violemment contre un mur. Il essaya de s'en arracher - malgré sa nouvelle blessure au visage.
Cela me laissa le temps de tracer la Rune Isa, à même l'air, juste entre nous.
En la rencontrant à la volée, mon poing droit s'infusa de son pouvoir frigorifiant. Frappé en pleine tempe, l'ignoble cyborg retrouva sa position initiale : c'est-à-dire dans ce renfoncement qu'il avait creusé avec sa silhouette rondouillarde.


- Vous qui ne jurez que par vos fonctionnalités, je suis curieuse de voir si ces dernières feront éternellement l'affaire ?

Comme vexé, il essaya de recourir une nouvelle fois à sa fantastique technique oculaire.
Mais - ô coup du sooort ! - aucun laser ne jaillit de ses yeux artificiels.
J'eus un sourire de renarde.


- Quoi ? Ne me dites pas qu'elles font l'objet d'une panne soudaine ? Oh, mais quelle mauvaise surprise ! (Nouveau sourire, un petit peu plus accentué ceci dit.) Heureusement qu'il vous reste vos mains, me diriez-vous !

D'un mouvement de hanche, je ramenai ma main enchantée vers l'arrière. Une dose conséquente de Ki mauve brillait par-delà le contour de mes doigts. Deux énergies bien différentes bataillaient ! Je mis un terme à cette dualité stérile en serrant le poing, psychologiquement soutenue par le Compartimentage de l'esprit qui, en l’occurrence, m’octroyait la possibilité de fusionner puissance runique et énergie combative en une seule attaque.
Des symboles cabalistiques d'un bleu glacé tourbillonnaient autour de mes doigts luminescents.


- Requinquez-vous avec ça !

Dans un élan de pure générosité, j'écartai les doigts ; une effarante quantité de Ki mauveâtre s'arracha à la paume de me main, éclaboussant les alentours de sa puissante lumière. L'étau de symboles mystiques veillait à ce que ce déluge d'énergies mêlées ne s'éparpille tous azimuts - il en délimitait scrupuleusement la zone d'effet, de sorte à ce que l'audacieux défenseur puisse faire barrage de ses mains et de leurs facultés absorbantes.
La machine poussa un cri de joie en sentant l'énergie de mon attaque traverser ses bras, se diffuser dans son corps gonflé...


- Ciel ! Ce que vous êtes gourmand, pour un androïde.

Après dix bonnes secondes de gavage, j'interrompis le festin. Pour ce faire, rien de plus simple : j'avais fermé le poing. Le courageux C19 riait à gorge déployée.
Il ne s'était encore rendu compte de rien, le bougre ! Ni de ces volutes glacées qui s’échappaient de sa grosse carcasse, ni de celles qu'il expulsait d'entre ses lèvres pulpeuses à chacune de ses expirations.
J'écartai les bras.


- Et bien ? qu'attendez-vous pour répliquer ? Avec tout ce que je viens de vous céder, vous avez largement de quoi travailler !

Je lui tendais presque la joue.
Ce ne fut que lorsqu'il fit mine de s'avancer dans les airs que mon adversaire comprit l'étendue de sa bêtise : il ne pouvait pas se mouvoir correctement ; une couche de givre, en pleine expansion, dévorante à la manière d'une gangrène, obstruait ses articulations et attaquait ses membres artificiels.
Plus que la surprise, c'était la peur que je lisais sur le visage de C19.


- Il vous en aura fallu du temps pour comprendre, gloussai-je. (Je levai la main dans son axe.) Cet axiome vous dit-il quelque chose : « Celui qui mange l'estomac plein, creuse sa tombe avec ses dents » ?

Je serrai lentement les doigts. Sous cette pression télékinétique que j'exerçais dessus, le corps de mon opposant se fendilla. C19 poussa un cri de terreur ! Il essaya de faire volte-face mais, en se dévissant à la hâte, perdit la moitié inférieure de sa substance. Les deux parties de sa personne churent dans le vide. D'une ultime pression, je les fis exploser dans une pluie de flocons.

- Comme quoi la gourmandise tue plus de gens que les poings. (Je pivotai sur mes talons.) Bien ! A nous deux, le docteur fou... hm ?



A peine m'étais-je retournée que je vis, du coin de l’œil, une lueur de mauvais augure briller en contrebas. L'instant d'après, une vague d'énergie diffuse menaçait de m'engloutir ! A défaut d'esquiver ce faisceau destructeur, j'eus le réflexe de conjurer une protection magique imperméable. Je perçus, à travers les entremêlement d'alvéoles quasi transparentes, le flux d'énergie glisser dessus et se perdre dans le décor... ou presque ?
La clarté ambiante chuta d'un seul coup !
Une ombre s'était abattue sur moi, gigantesque et inquiétante...
Elle appartenait à ce building, que mon duel avec le premier cyborg avait endommagé.


- C'est plutôt bien pensé de sa part, je l'admets.

Mais il n'était pas au bout de ses surprises, le vilain !
J'étendis ma protection de sorte à me retrouver enfermée globe parfait. La partie supérieure du bâtiment s'écrasa tout contre, puis passa au travers sans lui infliger trop de dommages. Le fameux Docteur Géro fit son apparition avant même que la poussière ne fût retombée. Ses mains, dotées du même dispositif que feu son compagnon robot, traversèrent ma barrière comme un gruyère et, telles des serres d'aigle, se refermèrent sur moi !


- Tu es parvenue à vaincre C19, déclara-t-il. C'est chose surprenante, mais je vais me remettre de cette regrettable perte en te vidant de tes forces ! (Il eut un mauvais sourire.) Ce sera plus qu'il n'en faut pour me venger de Son Goku !

Il avait beau dire, ce prétendu génie ne m'avait pas totalement immobilisée.

- Pour vous présenter devant lui, il vous faudra déjà me survivre !

Mes réserves d'énergie fondaient comme neige au soleil, certes, mais cet aliéné en ignorait les profondeurs ! C'est pourquoi je passai directement à mon deuxième stade de transformation - le Cœur d'Améthyste.
Par la force, je brisai son étreinte de sangsue avant de lui ficher un coup de genou dans le ventre. L'infâme Géro se plia en deux. Cette position peu enviable m'incita à lui infliger un coup de coude au niveau de la nuque. Le Docteur repartit par là où il était venu. Je le suivis dans une détonation, le bourrant, pendant sa chute vertigineuse, d'un grêle de coups de poings qu'il ne fut pas en mesure de bloquer.


- Qu'y a t-il ? Vous sentiriez-vous lésé sans pouvoir compter sur votre précieuse base de données ? Alors laissez-moi vous la remplir à grand renfort de coups de poing !

Nous finîmes par retrouver le bitume de la route. Malgré les chocs répétés, mon ennemi, réduit à se tenir sur quatre pattes, bondit comme un crapaud dans l'espoir de se tenir à bonne distance de moi.
Debout et droite comme un « i », je le fixais avec un délicieux soupçon de condescendance.


- Étrangement, vous ne me paraissez plus aussi confiant, pouffai-je. Votre langue a cessé de remuer. Peut-être en ai-je abîmé les rouages pendant la descente ? Bien dire faire rire, bien faire fait taire~

- Sale morveuse... tu penses savoir à qui tu t'adresses ?!

- Oui, je viens de le découvrir avec notre dernier échange, affirmai-je en prenant le temps de tracer une autre Rune, cette fois-ci à même la peau. Malgré votre remarquable intelligence mécanique, vous n'êtes qu'une relique incapable de reconnaître sa défaite alors même qu'elle lui saute aux yeux. Ces yeux-là, qui sont resté braqués sur le dénommé « Son Goku » au point de s'y perdre à jamais. Sur cet homme qui, à ce que j'ai cru comprendre, vous a infligé la rouste du siècle !

- Ne te moque pas de moiiiiiiiiiii !!!

Frappé en plein cœur ? Plutôt ironique, pour un corps mécanique !
Il avait tout donné, autant avec ses yeux qu'avec ses mains grandes ouvertes ; de l'énergie en jaillissait comme un geyser - mais à l'horizontal.
J'avais bien fait d'opter pour le tracé de la Rune Thurisaz. Épaulée par le Symbole du Fort, je n'eus qu'à tendre le bras et à écarter les doigts. L'attaque du Docteur Géro, pourtant aussi spectaculaire que puissante, n'en traversa point le barrage !
Lorsque l'orage fut passé, j'eus pleine vue sur cet énorme sillon fumant, immonde cicatrice de bitume arraché, qui nous séparait l'un de l'autre.
Je baissai la main tout en douceur, ravie de constater par-dessus celle-ci ce somptueux mélange de désespoir et d'incrédulité qui maquillait les traits fripés du génie diabolique.


- Pour avoir implanté un tel pouvoir de destruction dans votre corps modifié, je ne peux qu'admirer votre talent créatif, avouai-je de bon cœur. Mais je suis au regret de vous annoncer que vous êtes tombé sur un os de taille, parce qu’aujourd’hui vous opposez votre technologie de pointe à une magie ancestrale.

Mon interlocuteur avait déjà commencé à reculer. Pourtant, il était déjà trop tard !
J'abattis mon pied au sol. L'écho des pouvoirs de la Pierre Philosophale s'y propagèrent, piégeant les appuis de Géro dans l'asphalte. Du même coup, j’élargissais mon influence sur mon environnement de sorte à lui soutirer deux gros blocs de la même composante. D'un geste, je les propulsai sur l'entravé, qui se défendit comme un beau diable à grand renfort de rayons.
Les éviter ne fut pour moi qu'une formalité. Suite à quoi le Docteur eut droit à un traitement des plus musclé ! Je lui tournai autour à vitesse grand V, endommageant l’œuvre de mauvais goût qu'était sa silhouette à travers un enchaînement punitif. Le cyborg avait beau se protéger que mes frappes contournaient sans peine sa piètre défense. Et les rares fois où il essayait de répliquer, je frappais plus fort encore !
Le dernier coup qu'il accusa en travers de son horrible trogne fut lancé avec le pied. J'avais porté tout mon poids sur une main et, en vrillant, j'avais levé la jambe de façon à lui faucher la joue. Résultat des courses : le choc résultant fut si violent qu'il l'avait arraché à son support.
Le fier C20 s'écrasa sur le flanc comme un arbre mort. De petits arcs électriques couraient le long de son corps secoué par de petits mouvements saccadés.


- Une petite maintenance s'impose - ainsi qu'une bonne révision, lançai-je. Mais vous n'aurez le droit ni à l'une ni à l'autre.

- C-Comment... peux-tu me... ?

- Surpasser ? hasardai-je. Avec de l'entraînement intensif et beaucoup d'études dans un domaine qui vous est totalement étranger. (Je lui lançai un regard assassin alors qu'il était en train de se redresser.) Vous avez assez vécu, monstre à face humaine. Il est plus que temps de mettre un terme à ce supplice qu'est votre vie régie par la haine et la rancune.

- N-non ! Noooon ! A-attends !

Il avait beau se débattre que rien n'y changeait. La main tendue, j'exerçai une telle pression télékinétique sur lui qui lui était impossible de se défendre autrement qu'en bafouillant des inepties.

- Vous vous êtes montré bien moins divertissant que votre séide obèse, lui crachai-je à la figure.

Ma main gauche contenait toujours le pouvoir de la Rune du Fort. Je le frappai avec, juste au niveau du cœur. Elle ressortit de l'autre côté, couverte d'huile, mais sans organe battant entre les doigts.
Géro s'effondra sur les fesses, bouche-bée.


- Je m'en étais douté, dis-je. La seule pièce d'origine que vous avez conservé, c'est votre cerveau. Mais celui-ci s'est tellement avili qu'il en a perdu son caractère humain... Je vais vous en débarrasser. Dites-lui adieu.

- Arrête ! Arrêt-

J'interrompis sa crise d'hystérie d'un frappe avec le pouce, juste entre ses deux yeux révulsés. L'onde de choc, concentrée dans son crâne, traversa le bocal contenant le fameux organe ; le liquide dans lequel il marmitait s'était mis à bouillir...
Je me détournai du condamné.


- Le bateau du pervers doit nécessairement sombrer.

Je claquai des doigts. Dans mon dos retentit une explosion de verre aussitôt précédée par le « boum » d'un corps qui s'affale sans retenue.

- Elle... Elle a récidivé, commenta le Gardien Intemporel, toujours de sa voix désincarnée. Le plus grand génie diabolique de la planète Terre en a perdu ses neurones !

- Beeuuuh... Cette fois-ci, Ry' lui aura carrément fait sauté la cervelle, observa Marisa, prête à vomir. M'enfin... de tout ce que j'ai vu, ce méchant l'a amplement mérité !

Les poings calés sur les hanches, je levai le nez au ciel.

- Bien sûr ! Je choisis toujours mes proies avec discernement. Les âmes les plus mauvaises ont droit à un traitement proportionnel à leurs méfaits. Tout mal commis est un malheur suspendu, que je me permets de leur rendre en échange d'une coquette somme... n'est-ce pas, Gardien Intemporel ?~

- Je n'ai qu'une parole, me rassura-t-il. Ta récompense en pièces sonnantes et trébuchantes t'attend au coin de mon feu. Laisse-moi juste le temps de te ramener au bercail.

- Parfait ! Mais ne traînez pas trop, sinon vous me devrez un petit supplément.

- Ce n'est pas inscrit dans le contrat !

- Non, dis-je. Mais je peux toujours, à distance, ajouter cette ligne en petits caractères. La magie ça a du bon, vous savez ?

- Mouais... tout dépend de ce que l'on en fait, Envoûteuse !

- Effectivement. Alors concentrez-vous et mettez-vous au travail avant que mes doigts ne se mettent à remuer tout seuls.

- C-c'est chose faite !

Aussitôt dit le flash tant attendu voilà ma vision, et je sentis ma personne transportée au-delà du terrain de cette triste et décrépite parodie de la Terre.
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[ZCI] D'infernales douceurs d'un côté, pour une poignante confrontation entre deux sciences de l'autre !

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