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 [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ?

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Ryanne Hilaris

Ryanne Hilaris


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MessageSujet: [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ?   [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ? Icon_minitimeDim Mar 14, 2021 12:18 pm

- Mais puisque je vous dis que cette dernière vidéo de vous a fait un tabac ! insista le Gardien Intemporel.

Après avoir fait volte-face, je croisai les bras sur ma poitrine, feignant de ne plus l'écouter que d'une seule oreille.

- J'ai dit « non » ! répondis-je pour la énième fois.

- Et pourquoi donc ? Le rôle de méchant vous va comme un gant ! Vous nous l'avez prouvé à merveille, Envoûteuse !

Il refusait d'entendre raison et cela commençait passablement à m'agacer.
Je pivotai pour me retrouver face à lui, un index sentencieux planté entre les deux orifices de son masque en bois.


- Certes, certes ! Vous avez dû tirer grand profit de ma dernière prestation à en juger par votre enthousiasme envahissant. Mais apprenez une bonne fois pour toute à quel point il est... malsain de me confier ce type de rôle !

Il écarta lentement les bras, et je devinai l'esquisse d'un petit air innocent sous ce fichu masque.

- Il ne s'agit que de jouer le jeu - rien de plus. Vos adversaire ne sont pas réels... Enfin, peut-être qu'ils le sont un peu, oui, mais ils n'ont pas de futur - pas de vie à proprement parler - vous comprenez ?

- Oui, mais vous, non, de toute évidence ! répliquai-je en crispant les doigts avant de me planter un pouce entre les clavicules. Une infime partie de mon arbre généalogique est constituée de racines démoniaques, qui tendent naturellement à toucher ma conscience, à faire bouillir mon sang ! Je peux les maîtriser grâce aux enseignements du Maître, il est vrai, notamment grâce aux différentes maîtrises des Cœurs. Néanmoins... ce n'est pas toujours évident, avouai-je en baissant momentanément les yeux sur mes bottes.

- D'accord, d'accord, je crois que je vois en vous voulez en venir, supposa mon interlocuteur, qui en vint à tenter de soulager ma conscience : Vous craignez d'être absorbée par le rôle, de vous fondre totalement dedans au point de ne plus pouvoir en sortir, c'est cela ?

- Le jeu peut avoir de dangereux revers, oui...

- Dans ce cas que diriez-vous de couper la poire en deux ?

Je haussai un sourcil.

- Expliquez-moi votre pensée.

- Vous pourriez faire pencher la balance d'un côté puis de l'autre.

Je roulai des yeux au ciel.

- J'admire votre sens de la répartie, dis-je, mais certainement pas la transparence de vos explications.

- Je vous propose d'affronter les opposés d'une même pièce, clarifia-t-il. Les gentils vous feront face, puis ce sera au tour d'un monument de méchanceté ! De cette manière, vous n'auriez rien à craindre : votre karma ne bougera pas d'un iota.

Je portai une main à mon menton, l'air songeuse quant à cette proposition pour le moins intéressante.

- Hmm... Je vois en vous voulez en venir, fis-je avec un petit sourire en coin. Cela n'aurait rien de diabolisant, il est vrai. (Je plissai les yeux, soudain en proie à la curiosité.) Par contre, en ce qui concerne l'identité de ce fameux « monument de méchanceté » ? J'imagine que vous avez déjà votre petit idée là-dessus, n'est-ce pas ?

- Bien entendu, affirma-t-il avant de me faire signe de tendre l'oreille. Écoutez plutôt ce que j'ai à vous révéler à son sujet... *psst-psst-psst*

J'écarquillai les yeux non sans m'être vivement redressée suite à un mouvement de recul.

- C'est du costaud que vous me proposez-là !

Ses yeux luisaient d'un vif amusement.

- N'est-il pas ? jubila-t-il. Trop pour vous, peut-être ? Vous savez, cela ne dérangerait pas les spectateurs de vous voir échouer...

- Mieux, ripostai-je avec une grimace, cela ferait vos affaires !

- Vous refusez le défi ? Quel dommage ! (Il cala ses mains sous ses aisselles et, les bras pliés, se mit à marcher en cercle tout en agitant les coudes.) Cot-cot-cot ?

Je le regardai faire tout en secouant la tête d'un air désapprobateur.

- J'ignore si vous en avez conscience mais une autre que moi, bien moins patiente et saine d'esprit, aurait pu vous jeter vivant dans votre brasier pour avoir faire montre d'une telle insolence.

Il s'arrêta immédiatement et me pointa d'un doigt accusateur !

- Ha ! Vous voyez bien que vous n'êtes pas méchante, dans le fond, lâcha-t-il. Allez... prouvez au monde qu'en plus d'être d'une grande bonté d'âme, vous êtes une vraie challengeuse qui a de la combativité à revendre.

Je poussai un soupir ostensible.

- Bien, fis-je en agitant la main dans un geste évasif. Je relève le gant.

- Parfait, caqueta-t-il non sans s'en frotter les mains. Accordez-moi quelques petites minutes - le temps que je façonne votre prochain terrain de jeu~

J'avais le sentiment d'avoir fait déjà un heureux.
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Ryanne Hilaris

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MessageSujet: Re: [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ?   [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ? Icon_minitimeDim Mar 14, 2021 12:49 pm

Le braiser vert avait rugi et me voilà aussitôt projetée sur Terre, au beau milieu d'une plaine aride agrémentée de pitons rocheux. L'endroit avait l'air calme. On y entendait seulement le souffle du vent, assez monotone...
A vrai dire, je reconnaissais les lieux et m'en étais déjà servie à des fins littéraires. Marisa m'y avait tenu compagnie, et il avait été difficile pour elle de ne pas profiter sportivement de cet espace.
Cette image en tête me fit sourire bien plus que la tenue que je portais.


- Ah ! j'aurais dû le voir venir, soupirai-je en me plaquant une main sur le visage.

Une armure démoniaque - voilà ce que j'avais sur le dos ! Bien qu'elle était d'une impressionnante légèreté, sa surface d'un noir métallique, rutilant, était ouverte sur un décolleté qu'il aurait sans doute beaucoup plu à Yggdrasia de porter. La tenue n'était pas indécente en soit - le haut me faisait penser à une robe garnie de fines plaques d'obsidiennes, tandis que le bas se résumait à des cuissardes à la fois sombres et éclatantes. Une beauté ténébreuse si elle en était, avec ses pétales en acier obscur qui pendaient à ma taille suffisamment bas pour me couvrir les cuisses.
Je bougeai mes membres supérieurs afin d'étudier la souplesse de mes protège-bras. Effectivement : ils ne gênaient en rien mes mouvements.


- Hum... Ce n'est peut-être pas si mal, en fin de compte !

Mais ce n'était pas une raison suffisante pour jeter des fleurs à l'élan imaginatif de notre cher metteur en scène.
Attirée par un petit quelque chose accroché à ma ceinture, je fis courir mes doigts dessus avant de choisir de l'en décrocher pour l'observer de plus près.


- Tiens, tiens... que de souvenirs !

Au bout de mes doigts, je tenais une fiole à l'aspect franchement peu engageant. Elle se mariait plutôt bien avec mon apparence du jour, à vrai dire, puisque c'était là un lègue du Maître !
Son contenu, j'y avais maintes et maintes fois goûté avec une réticence amplement justifiée.


- Peut-être que ce monde illusoire lui aura procuré quelques changements notables, qui sait ?

Du pouce, j'en fis sauter le bouchon avant d'en avaler le contenu d'une traite !
Je me ridai aussitôt.


- Euurk !... Non, pas du tout. C'est toujours aussi fort et acide.

Je m'essuyai les lèvres d'un revers de manche tout en me débarrassant de la fiole vide par-dessus mon épaule.
A cet instant, je ne m'étais pas encore rendu compte que la nature de mon Ki s'était renforcée dans le mauvais sens du terme ! Cette énergie bouillonnait sous ma peau, provoquant la brève coloration de mes vaisseaux sanguins en un noir d'encre. J'aurais franchement détesté observer mon reflet dans un miroir à pareil moment...
Ma réflexion et mon dégoût furent cependant de très courte durée, car mes adversaires choisirent ce moment pour apparaître les uns après les autres, debout et droit comme un I, au sommet des pitons rocheux.
J'en dénombrais six - tous de gabarit plus ou moins différents.
Deux d'entre-eux portaient une tenue similaire, semblable à celle dont s'équipait Goku en toute circonstances : ce fameux kimono orange et bleu. Parmi les quatre autres, je reconnus Piccolo, avec son turban, sa cape blanche aux épaulières pointues et son dogi violet. A sa droite, petit de taille avec de longs cheveux d'ébène ébouriffés, un garçon portant ses couleurs m'observait avec un semblant de peur dans les yeux. Ses voisins, visiblement moins tendus que lui, ne me disaient rien. Le plus grand des deux, en débardeur, chauve avec un troisième œil sur le front, affichait un air très sérieux. Le suivant avait une bouille de clown mais, étrangement, j'avais du mal à me fier à son petit air enfantin - à mon avis, il était plus âgé que l'enfant craintif. De surcroît, son physique prêtait à penser qu'il n'était pas un adepte du corps à corps. Sans doute le magicien de la bande ?
Quoi qu'il en fût, je n'allais pas tarder à le découvrir.


- Qu'est-ce que tu fais là, étrangeté ? s'enquit Piccolo avec cette détestable familiarité.

- Je suis ici pour vous écraser à ce que j'ai cru comprendre, répliquai-je sans ambages, avant de promener mon regard de défi sur toutes les têtes. L'un de vous souhaite-t-il déguster en premier ? Ou bien dois-je vous rentrer dans le lard tous en même temps ? Je doute fort que cela fasse grande différence de toute façon~

L'un des plus costauds - physiquement parlant, j'entends - répondit à ma provocation. Il s'agissait également du plus chevelu. Son visage comptait quelques vilaines cicatrices qui ne le rendaient pas pour autant repoussant auprès de la gent féminine, pensais-je. Il était toujours plus attirant que son camarade chauve, qui ressemblait presque à un moine si l'on mettait de côté sa tenue orange vif.

- Laissez-moi faire, se proposa-t-il. Je sais très bien comment m'y prendre avec les filles dans son genre.

- Fais attention, Yamcha, le prévint son collègue qui avait le nez creux. Celle-là m'a l'air très confiante en ses capacités...

- Ne te fais pas de mouron, Krilin ! Tu sais ce que je vaux, pas vrai ? On est de la même école après tout !

- C'est bien ce qui nous inquiète, lâcha l'homme aux trois yeux.

Le dénommé Yamcha, qui avait tout l'air de se prendre pour un véritable bourreau des cœurs, ignora superbement sa remarque. Il bondit lestement de son monticule rocailleux et, arrivé à ma hauteur, adopta aussitôt une position de combat qui ressemblait vaguement à celle d'un animal.
A première vue, j'aurais dit celle du loup ?
Je penchai légèrement la tête de côté, passablement intriguée par ce choix-là. Même si je n'eus pas la bêtise d'en faire part à mon concurrent.


- A quel genre de filles faisiez-vous référence, au juste ? Si je puis me permettre, bien sûr...

Il se fendit d'un sourire niais.

- Eh bien, je voulais di-

Il avait ouvert sa garde. Je n'attendis pas pour frapper, brisant la distance qui nous séparait d'une impulsion avant de lui décocher une mandale en pleine poire ! Celle-là, il ne la vit pas arriver ; il souriait encore au moment où mon poing lui déformait la joue. Sous le choc, il vola en arrière, ne laissant derrière lui qu'une dent brisée que j'attrapai au vol.
C'était à mon tour d'esquisser un sourire - espiègle, pour le coup~




- En vérité, peu me chaut, sifflai-je. Tout ce qui m'importe, c'est de vous faire taire - à tout jamais !

Alors qu'il tentait de se rétablir après maints et douloureux rebonds, Yamcha, le canidé édenté, s'aperçut un brin tardivement que j'avais envoyé un kikoha à sa poursuite. Son visage aux yeux écarquillés, inondé de luminosité, s'étira un instant avant de disparaître derrière une explosion de faible ampleur.
Cette fois-ci, le guerrier fut plus prompte à retrouver ses appuis. Sur un genou, ceci dit.
Ce qui n'était pas très glorieux pour un tombeur !


- Tenez ! fis-je. J'ai trouvé quelque chose qui, je crois, vous appartient.

Entre mon pouce et mon index, je tenais sa dent en étau. Cette même-dent que j'installais tranquillement au milieu de ma paume avant de la projeter sur lui d'une simple pichenette ! Telle une authentique balle de fusil, l'incisive lui traversa le mollet.
Les mâchoires diablement serrées, Yamcha s'effondra sur ses deux genoux en grognant.


- Oups, j'y suis peut-être allé un peu fort pour un premier rendez-vous ?

- A-aargh... espèce de... sale garce !

- Ah ! m'exclamai-je. M'est avis que vous venez tout juste de reconsidérer votre avis sur ma personne. Comme c'est attristant ! Il semblerait que nous ne soyons guère compatible.

Je n'eus point besoin de me retourner pour voir son frère d'armes me froncer dessus à toute allure ! J'évitais son coup de poing d'un mouvement de tête latéral, après quoi je lui saisi le bras pour l'expédier au sol par-dessus mon épaule.
Sous mes pieds et sous son dos meurtri, la terre poussiéreuse s'affaissa dans un craquement sonore !
J'eus un sourire auprès de l'audacieux, que je n'avais toujours pas lâché.


- Le Kamehameha, ça vous parle comme technique ? lui demandai-je après m'être penchée comme pour adresser une courbette aux autres. (Il écarquilla les yeux en se demandant sans doute comment je pouvais être au courant de ça.) On dirait bien que oui !

D'un pied, je fis pression sur son épaule avant de tirer d'un coup sec ! Un claquement lugubre retentit, très vite suivi par un puissant cri de douleur.

- Et maintenant vous pouvez y renoncer pour toute la durée du combat, chantai-je.

Un peu plus loin du côté des pitons rocheux, quelqu'un d'autre émit un hurlement colérique ! Cette voix appartenait à celle d'un enfant. Une autre, plus autoritaire, la seconda. Elle sonnait également comme un avertissement :

- Attends, Gohan ! N'y va pas !

Elle appartenait au Namek.
Mon attention bascula sur son petit compagnon, visiblement très impulsif. Il aurait mieux fait d'écouter son maître, parce que je n'eus besoin que d'un geste pour interrompre sa course en l'enfermant dans une bulle télékinétique !
Telle une éponge, elle absorba parfaitement bien les chocs répétés du petit corps contre ses parois internes.
Je tendis un index au ciel, ordonnant implicitement à mon ouvrage transparent de monter au ciel. Ce que fit immédiatement la bulle sous le regard alarmé de Piccolo.


- Fait chier !

Il entreprit de faire exploser la prison d'un kikoha, mais je m'opposai entre ces deux éléments, expédiant d'un revers le second sur son auteur. Celui-ci poussa un deuxième juron avant de sauter de son perchoir qui ne fut plus que ruines fumantes.
Le Namek eut l'air surpris de me retrouver juste au-dessus de lui, les mains levées en une manchette prête à s'abattre telle la lame d'une guillotine.


- Au moins depuis l'espace il ne risquera plus d'entendre vos jurons !

Frappé en plein sommet du crâne, Piccolo fit le chemin inverse, aspergeant les alentours des débris rocheux que son crash des plus violent avait arraché à la poussière ambiante.

- C'est mauvais, fit une voix grave à proximité. Chaozu, immobilise-la avec ta magie !

C'est le grand chauve qui venait de lui donner cet ordre avant de décoller vers les cieux. Probablement dans l'optique de rattraper ma « sphère de transport » improvisée.
Je n’envisageais pas de le laisser faire, toutefois je fus stoppée dans mon élan par la désagréable démonstration du court-sur-pattes à face de clown. Les mains pointées dans ma direction, il recourrait à son curieux pouvoir et, bien qu'il ne fut pas suffisant pour me bloquer complètement, ce don insolite m'affligeait d'une nausée assez contraignante.


- Hmnnn... Bas-les-pattes ! Je vous accorderai un petit peu de mon temps plus tard.

Je portai deux doigts à mon front avant de disparaître comme un courant d'air ! Et puisque je m'étais servi de l'esprit du garçon emprisonné comme d'une balise, j'apparus en un battement de cils sur la bulle, assise en tailleur, les yeux braqués sur l'homme aux trois yeux.
Celui-ci freina de toute urgence, les paupières écartées en grand !


- M-mais qu- ?

- Oui ? Je peux faire quelque chose pour vous aider, peut-être ?

Je n'avais nullement l'intention de l'écouter prononcer son souhait ; je poussai sur mes mains en prenant appui sur la bulle, effectuant une brève acrobatie, les jambes en l'air, pour abattre tout aussi promptement mon talon sur l’inopportun !
Même en m'opposant ses avant-bras, Tenshinhan fut propulsé en arrière. Pour ma plus grande joie, il percuta son ami clownesque, l'emportant dans son sillage.


- Pareil à un chien dans un jeu de quille ! exultai-je.

Quand soudain, un vif éclat dans mon champ de vision périphérique attira mon attention. D'un mouvement brusque de la tête, j'aperçus une boule d'énergie foncer sur moi, mais suivant une trajectoire chaotique - comme si quelqu'un parmi mon entourage hostile veillait à ce que je ne puisse pas la lire. Cette supposition me força un sourire.

- Mais quel travail d'amateur !

Juste avant de focaliser toute mon attention sur cet objet dynamique, je traçai d'un doigt expert la Rune Thurisaz dans la paume de ma main droite pour ensuite taper une unique fois dans mes mains, histoire d'en propager la puissance magique à travers mes bras. Semblables à des vaisseaux sanguins injectés de poisons, de petits éclairs ramifiés d'un violet sombre couraient sous ma peau.
J'en eus des frissons dans tout le corps !
Mais la sphère, elle, menaçait toujours de me percuter...


- Allez ! fis-je en positionnant mes mains de sorte à relever le défi que le projectile représenté à mes yeux. Viens voir tante Ryanne~

Je n'avais droit qu'à un seul essai - il fut le bon ! Mes doigts se refermèrent sur le kikoha en plein vol comme s'il était question d'une balle de volley.
Son propriétaire en eut sans doute le souffle coupé, car il avait beau tenter de la déloger - je la sentais remuer en tout sens ! - que je refusais catégoriquement de la lâcher. Après quelques secondes, elle finit par s'immobiliser.


- M-mon Sokidan ! s'exclama l'intéressé, que je découvris être Yamcha. Elle l'a capté ?!

J'étirai un sourire qui eut le don d'accroître sa stupéfaction.

- Rien de bien compliqué, dis-je, Voyez comme je peux faire pis !



J'aurais pu annihiler cette boule d'énergie, l'étouffer entre mes mains aussi facilement qu'on éteint la flamme d'une bougie. Mais ce n'était pas prévu au programme : j'avais plutôt décidé de surjouer en me fendant d'un grand rire hystérique ! Et alors que j'écartais les mains, je fis naître par-dessus le « Sokidan » un Sattelès dans lequel le premier astre se fondit entièrement. Cette union inattendue donna lieu à un Super Sattelès autrement plus imposant que la sphère originelle !
J'avais probablement l'air terrifiante, les bras largement écartés derrière mon chef d’œuvre mortel et le visage éclairé par une lumière lugubre.


- C-c'est hallucinant ! manqua s'étouffer l’ancien propriétaire de cette magnifique boule de Ki.

- Et pourtant seul ce qui existe peut vous nuire, sifflai-je. Constatez-le par vous-même !

D'un geste de poussé, j'envoyai le Super Sattelès percuter Yamcha ! Celui-ci n'eut même pas le temps de crier au loup : la sphère violette l'avala tout cru sous les yeux écarquillés de son ami dépourvu de nez.
Choisissant d'épargner le paysage d'une formidable explosion, je serrai mes poings tendus. Le Super Sattelès se volatilisa dans l'instant, ne laissant derrière lui qu'un vide inquiétant.


- Y-Yamcha... ?!

- Envol- pouf ! dis-je en levant un pouce vers le ciel. Un peu comme le petit rêveur prisonnier de sa bulle~

Qu'on ne voyait plus d'ailleurs ! Et ce n'était pas faute d'avoir un ciel bleu.
Le dénommé Krilin était paralysé.
J'entendis un bref éboulement en contrebas. Celui qui émergeait des décombres n'était autre que Piccolo. Réduits en lambeaux, la cape du Namek ainsi que son couvre-chef ne ressemblaient plus à rien. Du sang violet perlait de son crâne que la pierre avait sans doute égratigné lors du crash.


- Saleté ! pesta-t-il. Tu ne vas pas t'en tirer comme ça, sorcière !

- J'attends de voir ce que vous avez à me proposer.

- Tu n'auras pas patienter à longtemps, intervint Tenshinhan en reculant les coudes, bien campé sur ses appuis. Nuuuuaah !

Je haussai les sourcils en voyant quelque chose remuer dans son dos, au niveau de ses omoplates. Contre toute attendre, deux bras neufs en émergèrent !
Je me frottai machinalement les yeux. Il ne pouvait nullement s'agir d'une illusion quelconque.


- Alors vous, vous êtes vraiment un drôle de spécimen ! m'exclamai-je.

- Yaaaaah !!

L'assaut fut double : à ma gauche, Tenshinhan, et à ma droite, Piccolo ! Trois paires de bras menaçaient de me bastonner à mort mais je ne perdis pas mes moyens pour autant. A lui seul, mon Maître valait bien ces deux guerriers. De plus, je me plaisais dans les airs - pour esquiver, les options ne manquent jamais. D'ailleurs je m'y pris si bien que mes assaillants, manifestement guère habitués à combattre ensemble, trouvèrent le moyen de s'échanger un mauvais coup.
J'en profitai pour les chasser tous les deux d'un balayage !
J'aurais aimé poursuivre la contre-attaque mais l'ennui c'est qu'ils disposaient d'un soutien magique : leur psychokinésiste à tête de clown.
Celui-ci me stoppa net, tuant mon projet dans l’œuf.


- Ce bal est réservé exclusivement aux grandes personnes, grommelai-je. Et il vous manque quelques centimètres pour y être convié !

J'en fus passablement irritée, oui ! De la main gauche, je chassai le sortilège dont j'étais la cible ; de la main droite, je lui rendis là pareil. Quand soudain, le magicien émit une sorte de couinement avant d'imploser !
Bouche-bée, je regardai mes doigts, l'endroit où s'était tenu mon adversaire - maintenant réduit en d'innombrables petits morceaux sanguinolents - puis encore mes doigts...
Une main levée derrière la tête, j'esquissai une vilaine grimace.


- Aïe ! je crois que j'y suis allé un petit peu trop fort avec lui...

- C-CHAOZUUU !!!

Naturellement, cela avait mis en rogne l'homme aux trois yeux !
Faisant fi de l'avertissement oral du Namek, Tenshinhan me pointa de ses quatre index et, dans un cri de rage, propulsa quatre rayons aussi lumineux que le soleil ! Je dus me contorsionner et tourner sur moi-même éviter cette salve mortelle.


- Quitte à y laisser la vie, je vais moi-même mettre un terme à la tienne !

Ses bras pliés couverts de veines, le vengeur fou concentra toute son énergie entres ses mains avant de former un triangle entre ses pouces et ses autres doigts tendus. Je me trouvais dans son collimateur quand il commença à hurler quelque chose qui ressemblait fort à l'annonce d'une technique.
Pas question de le laisser finir !


- Gratia ! le coupai-je.

Dans l'incompréhension la plus totale, le corps couvert de symboles cabalistiques, il se figea d'un bloc ! Je saisis cette opportunité à nul autre pareil pour le rejoindre d'une impulsion, une main prête à frapper.

- Discidium !

Ma vitesse me permit de le dépasser et de me retrouver dans son dos en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire ! Ainsi, lorsque la paralysie eut cessé d'opérer sur lui, Tenshinhan comptait déjà un bel orifice en plein milieu du front, à la place de son troisième œil crevé où le sang s'échappait à gros bouillons.
Je me tournai à demi vers le défunt en chute libre, un index auréolé d'une fine gangue de Ki. Grâce au Discidium, sa force de pénétration s'était démultipliée !
En outre...


- Cette malformation tient autant du point fort que du point faible, dis-je avec l'ombre d'un sourire. La région frontale s'en retrouve grandement fragilisée.

Après avoir dépassé Piccolo, le corps de Tenshinhan s'écrasa lourdement dans la poussière.
Notre ami Namek ne savait plus quoi dire ; il se contentait de garder les poings et les mâchoires serrées, les yeux braqués sur moi.
En guise d'invitation à renouveler son offensive, je lui adressai un signe en pliant ce même doigt qui avait occis son compagnon d'infortune.


- Que cet « accident » ne vous empêche pas d'y aller à fond, insistai-je. Venez donc - je vous promets une fin rapide !
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Ryanne Hilaris

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MessageSujet: Re: [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ?   [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ? Icon_minitimeDim Mar 14, 2021 1:13 pm

J'eus alors une drôle de sensation. Je choisis de m'y fier. Et à raison : plus loin, le guerrier sans nez avait levé un bras au-dessus duquel tournait un large disque d'énergie !
A peine avais-je tourné la tête dans sa direction que je le vis, animé par l'énergie du désespoir, me lancer son projectile exotique.


- Tu ne feras plus de victime ! vociféra-t-il, des larmes plein les yeux. Attrape donc ça !

- Navrée de briser vos songes mais...



Je passai sous le projectile mortel puis, toujours armée de mon aiguille de Ki autrement plus affûtée qu'un pic à glace, je le rattrapai vivement en y appliquant ma pointe en son centre.
Ici, comme avec un ballon de basket posé sur l'index, tout était question d'équilibre et de précision !


- J'ai plus d'un tour dans mon sac~

Mon tour réussi, ce « Kienzan » comme l'avait appelé Krilin, était devenu mien~
Je posai pied à terre et, tout en gardant un œil sur Piccolo, je tendis une main à l'adresse de mon homologue chauve. Il était déjà sous le choc d'avoir perdu son atout au point de tituber en arrière, alors je ne fis qu'accroître son désespoir en invoquant les pouvoirs de la Pierre Philosophale pour coincer ses chevilles dans la terre sèche. Déséquilibré, il s'effondra sur mains et fesses.


- Agaah... !

- Dépêtre-toi de là, imbécile ! lui cria Piccolo juste avant qu'il ne soit trop tard.

Maiiiis malheureusement Krilin n'en fit rien...
D'une rotation de poignet, je lui renvoyai sobrement son attaque fétiche. Au lieu de découper la distance qui nous séparait en fendant l'air à l'horizontal, le disque partit à la verticale ; il passa à travers son créateur en coup de vent non sans déclencher derrière-lui une froide effusion de sang !
Lentement mais sûrement, feu mon adversaire s'était ouvert en deux dans un horrible bruit de succion. Chaque morceau de sa personne s'était étalé côté face. Au milieu, tout autour de la fine rainure créée par le passage du disque, une énorme mare de sang s'étirait dans un silence morbide...
Je me détournai de ce spectacle peur ragoûtant pour en revenir paisiblement au dernier survivant.


- Merde... Mais qui diable es-tu ?!

Je m'inclinai dans une courbette flagorneuse.

- Ryanne Hilaris, me nommai-je. Et aujourd'hui, à défaut d'être votre alliée, je serai votre pire cauchemar~

Sentant la menace dans ma voix, il eut un brusque mouvement de recul. Néanmoins, il n'allait pas l'air presser de s'enfuir - sans doute s'en savait-il incapable ?
Quoi qu'il en fût, son état d'âme ne m'empêcha pas de tracer la Rune Ferhu et de m'enfermer dans une véritable fournaise ! Dedans, sans pour autant me brûler la peau, j'invoquai une bonne poignée de Sattelès. A peine apparus, mes astres fétiches rencontrèrent les rubans de feu primordial qui, pareilles à une toile d'araignée, s'enroulèrent dessus jusqu'à les gorger de leur chaleur destructrice. Pour ne pas qu'ils explosent bêtement, je dus les stabiliser à grand renfort de prélèvements, via mon ongle de Ki (le Discidium encore actif) que les pouvoirs de la Rune avaient « contaminé » et qui, pour le coup, me servait autant de catalyseur que de baguette de direction.


- Voici venue l'heure du feu d'artifices ! Brûlez pour moi, mes belles~

D'un mouvement de main, je les envoyais à la rencontre du Namek. Impeccablement encerclé par mes messagers incandescents, le pauvre bougre s'efforçait de suivre des yeux ce ballet infernal ! Il eut à peine fait un pas en avant que les sphères flamboyantes s'étaient ruées sur lui. Le choc entre elles fit s'élever une impressionnante colonne de flammes violettes ! Piccolo disparut au beau milieu de celle-ci, ne laissant rien derrière lui à l'instar du tristement oublié Yamcha.
Après quoi, afin d'éviter que mon feu magique ne dévorasse la Terre entière, je fis tout le nécessaire pour le faire disparaître - à savoir, le traçage de la Rune Ferhu Inversée. Finalement, les flammes réintégrèrent ma personne.
J'étais fin prête pour la suite - juste dans les temps pour accueillir le sauveur de la Terre, Goku lui-même ! Il descendit des cieux comme une flèche, avec un petit quelque chose entre les mains.
Ce garçon que j'avais pratiquement envoyé sur orbite. Il s'était évanoui en chemin, bien sûr. Ce qui équivaut à une simple victoire par KO.
Une veine saillante à la tempe, le saiyan passa les environs en revue. Ses yeux achoppèrent sur les corps - plus ou moins reconnaissables pour certains - de mes derniers adversaires. Il avait du mal à conserver son sang-froid.
Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir...


- Pourquoi ?

- Pour le sport, répondis-je d'emblée.

- Et tu avais vraiment besoin d'en arriver-là... de tous les tuer ?!

- Pas spécialement. Mais si je leur avais demandé de fuir à toutes jambes, vous pensez sérieusement qu'il m'auraient écoutée ?

Il ne répondit rien, se contentant de me regarder en chien de faïence.

- Soyons honnêtes : à leur place, vous n'y auriez même pas songé. (Je remuai les doigts dans sa direction comme pour chasser une mouche.) Par égard pour votre sauvetage, je vais vous laisser déposer votre progéniture en lieu sûr. Mais tâchez de ne pas traîner. J'aimerais me mesurer à vous ici, d'égal à égal. Cela m'embêterait d'avoir à venir vous chercher.

- Je te rassure, monstre, cracha-t-il. Tu n'auras pas à le faire !

Conformément à mes bons conseils, il se retira provisoirement du champ de bataille, son enfant entre les bras.
Je poussai un soupir en le voyant disparaître à travers la voie des airs.


- Je ne me facilite vraiment pas la vie, dis-je dans un filet de voix. Comme il est compliqué d'être mauvaise tout en restant optimiste !

Néanmoins, il m'était impossible de dire que je ne m'étais point amusée avec les autres guerriers. Quand bien même évoluais-je en pleine illusion, je trouvais cela inquiétant d'être capable d'occire mes ennemis sans hésitation aucune, avec autant de panache. J’espérais que, dans un contexte différent, je ne me serais point laissée absorbée par les événements ou par mes folles émotions...
Mon introspection fut de courte durée : Goku eut vite fait de revenir à moi, volant à toute berzingue, enveloppée dans la flamme de son aura bleutée... qui, d'un coup d'un seul, bascula rouge vif !


- Ah ?

Sans réduire son allure, il contourna une montagne et me fonça dessus, le poing en première ligne ! Je me décalai juste à temps pour éviter cette charge aérienne. Une courte détonation retentit dans mon dos, m'annonçant un danger proche ; dessinant une nouvelle boucle, le saiyan avait brusquement changé de trajectoire afin de renouveler son assaut !

- Whow ! Quelle fougue !

Impossible de me dévier une seconde fois : j'utilisai mes mains pour bloquer les offensives virulentes de notre héros. Il essayait visiblement de me noyer sous les coups, et il y serait sans doute parvenu si je n'avais pas focalisé mon entière attention sur ses faits et gestes, soutenue en grande partie par la Cœur de pierre. Grâce à cela, je ne me laissais point éblouir par son aura écarlate, ni même perturber par ses cris d'indignation.

- Tu vas payer pour ce que tu leurs as fait !

C'était pourtant le jeu - dommage que je n'eus pas le temps de lui en faire la remarque !
Me voyant rivaliser avec sa vitesse, notre brillant combattant poussa encore plus loin dans l'effort ; son aura s’intensifia, s'agitant comme un brasier ventilé. L'instant d'après, je reçus un coup de pied entre les omoplates suivi d'une lourde frappe au ventre ! Ce dernier impact m'expédia en arrière avec le cœur au bord des lèvres.
Heureusement que je parvins à stopper ma course folle contre un pilon rocheux, appuyée dessus à la verticale.
Je grimaçai en me malaxant la ceinture abdominale.


- Mazette ! Mais c'est qu'il est déchaîné, le bougre.

Il s'était permis une courte pause, sans doute pour évaluer les dégâts. Auquel cas il n'en fut guère satisfait, car il enchaîna sur un troisième assaut ! Son départ fissura la roche, expulsant poussière et débris dans son sillage.
J'eus le réflexe d'ouvrir les mains à hauteur de visage et de hurler :


- Taiyoken !

L'ennui lorsque l'on regarde quelqu'un avec une telle animosité, c'est que cet adversaire-là peut vous en faire voir de toutes les couleurs ! Dans le cas présent, je lui fis voir la vie en violet à ce bon Goku~
Le flash résultant le força à réviser ses priorités.
Ainsi, pendant que le saiyan se frottait vigoureusement les paupières, je basculais tranquillement dans le Cœur de Glace. La flamme de mon Ki m'engloutit dans un formidable tourbillon d'énergie mauveâtre, et les symboles cabalistiques propres à ma métamorphose apparurent à la surface de ma peau. Mais ce n'était pas tout : puisque je venais d'avoir un bel aperçu de la force de mon opposant, il était on ne peut plus normal que je lui rende là pareil, non ?
Voilà pourquoi j'enclenchais la Transcendance Runique à base des pouvoirs frigorifiques de la Rune Isa ! De cette façon, je convertis implicitement une bonne partie de mes capacités physiques en magie pure. Cela eut pour effet de modifier l'aspect de mon aura, qui se rapprochait plus du blizzard que du brasier que l'on avait l'habitude de voir.




- Je vais me faire un plaisir de refroidir vos ardeurs, guerrier ! m'écriai-je en écartant les bras.

Des éclairs de givre découlèrent de ce mouvement, répandant leur froid à travers tout le champ de bataille. On eût alors dit que la plaine montagneuse s'était transformée en banquise tant le paysage avait blanchi ! Une brume commençait à s'élever, allant en s'épaississant...
Goku, qui s'était visiblement remis de sa cécité, dut retrouver la terre ferme. Malgré la présence de son aura, il avait du mal à maîtriser ses tremblements, conséquences logiques d'un froid mordant. Dans mon cas, la pratique du Tumo me préservait du changement climatique. J'avais récupéré l'avantage, et de loin !
Je souris en m'avisant de son air contrarié.


- Un petit peu d'exercice supplémentaire, ça ne peut pas vous faire grand mal, dis-je en me fondant doucement dans le blizzard. Mais la question étant : combien de temps supporterez-vous cette nouvelle épreuve, hm ?~

- Arrête de tourner autour du pot et viens te battre !

- Vous êtes fort, c'est indéniable, répliquai-je avec un certain déférence. En revanche, la ruse n'est pas votre tasse de thé.

Il entreprit de mettre un terme à cette petite discussion en se frayant un chemin à travers le voile brumeux mais son poing, au lieu de m'atteindre, ne rencontra que de l'air glacé. J'accueillis cette tentative désuète par un rire moqueur. Il était utile de tendre l'oreille dans l'espoir d'en trouver la source, car les échos de ma voix étaient trompeur au sein de ce climat polaire.

- Vos amis vous manquent déjà ? gloussai-je. N'ayez crainte : j'ai largement de quoi les remplacer !

Suite à mes incantations, la neige et la glace qui recouvraient la pierre donnèrent naissance à quelques élémentaires de ma conception.
Ils ressemblaient plus ou moins bien à feu mes adversaires, et ce au grand désespoir de mon opposant qui ne savait plus où donner de la tête.


- Cela dit, repris-je, bien à l'abri de son regard. Vous constaterez qu'ils ne sont pas plus solides que vos véritables compagnons !

L'un de mes bonhommes de neige à l'effigie de Krilin se jeta sur Goku ! Le saiyan lui décrocha la tête des épaules d'un violent revers. Hélas, il n'était pas aussi simple de venir à bout de mes marionnettes ; le défenseur de la Terre en fit les frais, repoussé par un coup de pied qui l'expédia dans les bras d'une copie glacial de son ami Namek ! Goku s'en dépêtra d'une projection, puis pulvérisa Krilin d'un coup de poing véhément. Ce faisant, il piétina le corps de Piccolo, aspergeant ses bottes et ses jambes d'une eau glacée.

- Qu'est-ce que... ?!

Sa stupéfaction m'arracha un sourire.
Ce bras dont il s'était servi pour frapper, une couche de givre en bloquait les articulations. Puis ce fut à l'ombre réfrigérante de Tenshinhan de faire son apparition ! Le golem à quatre bras traversa la garde du héros, l'atteignant en pleine poitrine. Goku en eut le souffle coupé. Il n'avait toujours pas libéré son bras et ses jambes du givre parasitaire quand une réplique de Chaozu, son petit ami à silhouette de leprechaun, se scotcha à son dos pour y exploser dans une gerbe de glace !
Pour faire honneur à la mémoire de l'authentique Tenshinhan, je poussai ma froide création à attaquer à corps perdu ! Goku encaissa son enchaînement avant de récupérer un peu d'aplomb. Il se rebiffa, délestant son adversaire de deux de ses bras. Mais c'était sans compter l'intervention sauvage du dernier de la troupe : Yamcha ! L'élémentaire chevelu jaillit du blizzard et se battit comme un beau diable, si bien qu'il griffa Goku en plus d'offrir à son allié Tenshinhan une nouvelle opportunité pour frapper ! L'index tendu de ce dernier produisit un jet glacé, agrémentant le torse du saiyan d'une balafre fumante ! Son sang se congela instantanément.
Poussé dans ses derniers retranchements, Son Goku déploya son énergie à son maximum ! Cette suractivité mit à mal la glace qui recouvrait le sol, mais sûrement pas celle que j'avais dispersé dans l'air. Dans son état, le saiyan n'était pas assez puissant pour dissiper le blizzard. Il ne parvint qu'à exterminer mes jouets. Cela au prix de ce qui lui restait de stamina.


- J-je suis mal, reconnut-il dans un murmure qu'il pensait que je n'entendrais probablement pas.

Il se fourvoyait en beauté : avec la Transcendance Runique dont je m'étais affublée, plus grand-chose ne pouvait m'échapper !
Je refis mon apparition, mon armure démoniaque à l'apparence plus sinistre encore avec toutes ces stalactites de glace qui en garnissaient chaque once.


- Quel dommage ! lâchai-je en bonne dramaturge. Vos courageux mais non moins suicidaires amis ont drainé vos forces tant et si bien qu'il ne vous est même plus possible de recourir au Kamehaméha... Comment diable allez-vous vous tirer de ce mauvais pas, mon brave ?
En toute sincérité, je suis curieuse de l'apprendre !


Il ne rougeoyait déjà plus ; son aura ayant retrouvé sa couleur d'origine. Il était resté en garde, bien sûr, mais ce n'était là qu'une façade : le héros de la terre n'était plus en état de combattre. Il refusait simplement de s'avouer vaincu.
Je comptais bien lui apporter mon aide.


- Laissez-moi vous présenter mes plus chères alliées du moment, continuai-je en agitant les mains. Hidari et Migi, saluez notre héros comme il se doit !

Aussitôt dit, deux énormes poings de glace jaillirent du blizzard ! Il en crevèrent le voile blanc des deux côtés du guerrier, et leurs doigts se refermèrent sur lui avec une force titanesque. Si cette attaque bilatérale n'acheva pas mon adversaire, elle eut le mérite de lui briser les os du corps comme en témoigna ce craquement sourd que j'entendis.
Le saiyan hurlera à s'en déchirer les cordes vocales !
Je fis mine de me curer les oreilles, les traits plissés par une gêne purement fictive.


- Vous n'aurez pas fait long feu, finis-je par lui siffler. En même temps, votre stratégie ne rivalisait pas avec la mienne sur la durée. Totalement irréfléchie, elle se voulait expéditive face à un adversaire qui a plus d'un tour dans son sac ! (Je hochai la tête pour moi-même.) Les jeux sont faits. Et c'était même couru d'avance, j'ai envie de dire.

Comme mes poings géants gardaient le saiyan prisonnier à près de trois coudées du sol, je claquai des doigts pour qu'ils redescendent au rez-de-chaussée. Ils s'abattirent au milieu du givre, absorbant les secousses qui traversèrent les os endommagés du héros. Un dernier cri lui échappa, plus sourd encore que le précédent, avant que je décide de m'approcher de sa source pour mettre un terme à ses souffrances : d'une bonne baffe, je décapitai Goku !
Derrière moi, mes poings de glace s'effritèrent, puis éclatèrent au sol dans une averse de flocons. Le corps du saiyan s'effondra comme une poupée de chiffon mais sa tête coupée, elle, me resta dans les mains. Je la portais comme un trophée, fascinée par cette expression de douleur figée qui la composait.


- J'y lis autant de souffrance que de désespoir ! Une image horrifiante. On jurerait que cette tête a vu le Diable en personne alors que non : elle n'a fait que poser les yeux sur celle qui lui a déjà tenu tête~

Notre combat s'achevait donc sur cette belle note théâtrale ! Je m'étais extraite du cœur de Glace tout spécialement pour l'énoncer. Ma Transcendance Runique prit fin, et mon aura brumeuse aussi. Avec elle, le blizzard qui lui était lié cessa aussi de souffler.
Mais mon environnement, autrefois aride, comptait encore un peu de glace et de neige sur ses pitons rocheux. Le soleil ne tarderait pas à en avoir raison : ses rayons éclaboussaient les environs, leur conférant une atmosphère de paix en parfait contraste avec les dépouilles ravagées de feu mes adversaires.
Un poing calé sur la hanche, je soufflai par le nez.


- Le mal est de plume, le bien est de plomb.

Et maintenant, à croire ce défi que m'avait proposé le Graine Intemporel, il ne me restait plus qu'à me confronter à ce « Monument de Méchanceté ».
Un combat qu'il me tardait de mener ! J'avais fait en sorte d'économiser mes forces, et je pensais vraiment ne pas avoir à le regretter.
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Ryanne Hilaris

Ryanne Hilaris


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MessageSujet: Re: [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ?   [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ? Icon_minitimeDim Mar 14, 2021 1:32 pm



C'est alors que je me rendis compte d'une nouvelle présence - toute proche. Elle était apparue comme ça, d'un coup, sans raison apparente. En tournant la tête, j'eus une vue d'ensemble sur un homme bien plus grand que moi, bien charpenté, avec de longs cheveux noirs qui lui tombait sur la nuque. Il n'avait pas l'air sauvage à en juger par les accessoires en or qu'il portait à la ceinture, au front, aux bras, autour de son cou ainsi que sur sa solide poitrine dénudée. Par-dessus son pantalon blanc que des pans d'une épaisse et somptueuse soie rouge recouvraient jusqu'aux genoux, ses bottes ne brillaient pas moins.
J'avais du mal à cerner cet individu. D'autant plus qu'il ne me fixait pas moi mais plutôt cette tête coupée que je tenais à bout de bras...


- ...Kaka...rotto ?

Je haussai un sourcil intrigué et, en portant une main à mon oreille, fis comme si j'avais mal entendu ce qu'il venait de dire.

- Pardon ?

- Cette tête, répondit-il à voix basse, c'est celle de... Kakarotto ?

Bien qu'il ne laissait rien transparaître, je descellais comme une légère touche d'amertume dans le fond de sa voix. Ce sentiment ciblait-il le défunt décapité, ou bien m'était-elle destinée ?
Conscient que le débit de parole de mon interlocuteur n'avait rien d'impressionnant, je me permis une courte réflexion à ce sujet.
Tout d'abord, ce mot qui revenait le plus souvent me disait vaguement quelque chose. Oui, je l'avais déjà entendu quelque part, dans une autre bouche que la sienne, au cours de l'une de mes aventures sur Terre...
Mon regard passa du visage figé de Son Goku à celui, de moins en moins stoïque, du grand bonhomme anonyme.
Un autre visage, presque semblable en tout point à celui du premier, me revint en tête.
J'eus alors l'illumination !


- Ah, j'y suis ! clamai-je en frappant du poing sur ma paume. Ce nom, c'est Baddack qui me l'avait énoncé pour la première fois ! Celui de son fils qu'il cherchait - autrement nommé Son Goku par les terriens.

- Son... Goku ?

Je hochai la tête avant de me mettre en mouvement comme pour faire les cent pas - avec l'impatience en moins.

- C'est exact ! affirmai-je en brandissant bien haut la tête du concerné. Son Goku et Kakarotto sont la même personne. Mais je suis au regret de vous annoncer, ajoutai-je en secouant mon trophée, qu'il n'en reste plus qu'un morceau~

- ...Tu l'as tué ? Toi ?

- En effet. Pourquoi ? Vous avez des réserves à ce sujet ?

- Quoi ?

- Vous ne m'en pensiez pas capable ? reformulai-je.

Il fronça le nez.

- Kakarotto est mort.

Décidément ! Notre étrange ami mettait beaucoup de temps à comprendre les choses, y compris les plus simples.
Je baissai mon bras porteur.


- Vous feriez un excellent enquêteur, soupirai-je. Et maintenant ? Qu'allez-vous faire ? le venger ?

- J'aurais préféré le tuer de mes propres mains, déclara-t-il, modérément contrarié.

Ce type n'allait vraiment pas bien ! Chez lui, quelque chose coinçait sur un point de vue émotionnel. Pas une once d'empathie ; rien qu'un tout petit peu de gêne en se tenant debout face à quelqu'un qui transporte la tête tranchée d'un héros.
Je clignai des yeux.


- Ah ! Alors c'est comme ça que ça marche ? je vous ai simplement grillé la politesse ?

- Tu m'ennuies, grinça-t-il.

Les poings serrés le long de ses flancs, il fit volte-face et entreprit de me laisser là en plan !

- Hé ! Minute, papillon.

Il s'arrêta. Par-dessus son épaule, il me coula un regard dénué d’émotion.

- Avant que vous vous en alliez, j'aimerais savoir à qui j'ai affaire.

- Mon nom est Broly, dit-il.

- Très bien, Broly ! repris-je avec le sourire. Permettez que je me présente sommairement : je me nomme Ryanne Hilaris - une Envoûteuse de formation. (Je changeai de ton, y ajoutant une once de défi.) Je sens que vous dissimulez un grand pouvoir derrière votre air sombre... que direz-vous de m'en faire une petite démonstration ?

Il marqua un temps d'hésitation avant de lâcher :

- A quoi bon ?

- Dois-je vous rappeler que je vous ai devancé en tuant votre cible ? Croyez-moi quand je vous dis que cela a été une vraie partie de plaisir !

- Mort, il ne m'intéresse plus.

- Mais moi je cours toujours, roucoulai-je. Et je peux me montrer bien plus agaçante que votre crush. Ce qui signifie que vous risquez fort de m'avoir dans les pattes. Pendant longtemps. Très longtemps !

- Humpf.

Il ne parut guère s'en soucier, préférant reprendre son chemin comme si je n'existais pas.
J'évacuai un profond soupir.


- Bon, vous l'aurez voulu... (Je pris une grande respiration, un bras ramené un bras ramené en arrière...) RÉFLEXE !

Puis je lui balançai la tête de son ennemi juré... en pleine tête, oui !
Irrité, Broly se retourna d'un coup sec, baissant les yeux sur mon projectile de fortune avant d'abattre une botte vindicative dessus. La tête de kakarotto explosa comme un fruit trop mûr !
Les bras croisés sur ma poitrine, je l'observai avec un franc amusement.


- J'ai connu bien plus intimidant que ça, gloussai-je, et autrement plus dégourdi.



- Grrr ! (A son tour de jouer à la ba-balle, mais cette fois-ci en générant un kikoha verdâtre qu'il me balança à la figure.) Oaaaaaah !!

- Ha ! Amateur~

Je me débarrassai de son explosif d'un simple revers de main. Il me picota légèrement les phalanges avant de disparaître dans les cieux, qu'il illumina d'un feu vert en y mourant.
Plutôt pas mal, comme détonation !
Mais je n'allais pas revenir sur mes dires pour autant.
Du bout des doigts, je lui fis signe d'approcher.


- Amenez-vous, triste benêt ! J'ai de quoi ravir votre palais~

Il me fonça dessus en beuglant. Les coudes repliés contre son tronc, la garde... grande ouverte ?

- Vous n'avez vraiment pas inventé l'eau chaude, dis-je en me déviant de côté avant de lui administrer une frappe rapide en pleine mâchoire puis une autre, successive et militaire, au niveau des reins.

Ce bref enchaînement le fit grimacer mais pas chanceler. En outre, nullement découragé par la douleur perçue, Broly essaya de m'assommer d'un revers du poing. Je me baissai, l'évitant dans l'instant. Puis je repris la contre-attaque avec un direct au foi. Cette fois-ci, le guerrier recula sous le choc, les lèvres retroussées et le souffle bestial. Sa défaillance m'offrit une autre occasion de m'élancer : je bondis à hauteur de son visage, vrillant sur moi-même avant de détendre la jambe. Bousculé de côté, Broly perdit un de ses appuis. Il se rattrapa très vite, me laissant tout juste le temps de lui infliger un deuxième coup de pied en travers de l'épaule droite.

- J'aurais au moins eu la décence de vous prévenir : la dégustation ne fait que commencer !

Alors que je le croyais un peu plus endommagée que ça, il trouva la force de m'attraper le tibia.

- Hum ? Quoi ? vous en voulez encore ?

Avec sa prise, impossible d'utiliser mon jeu de jambes. Raison pour laquelle j'invoquai un Sattelès, le lui balançant d'un vif mouvement de main. Le petit astre violet pénétra dans sa bouche, qu'il avait ouverte en grand au pire moment possible. Une explosion eut lieu, produisant un nuage de fumée là où aurait dû se trouver la partie supérieure de son corps, que l'on ne voyait plus à travers toute cette poussière opaque...

- Il suffisait de le demander !

Entre-temps, je pus libérer ma jambe de la serre de mon adversaire.
Avec suffisamment de recul, je fus tout de même étonnée de ne pas le voir s'écraser par terre comme un arbre mort. Quelque chose clochait chez ce gaillard-là, et je mentirais en vous soutenant que cela ne m'inquiétait point.
D'ailleurs, j'eus comme un frisson de mauvais augure...
La fumée se dispersa alors, révélant un visage intact, froissé par un voile haineux.


- Euh... Vraiment d'enfer, votre dentition !

Avant même que je ne puisse bouger un membre, le guerrier referma une main puissante sur ma tête. Et il avait une de ces poignes, celui-là !
Ce fieffé cinglé me tirait les cheveux - ces mêmes cheveux dont j'étais si fière...


- H-hiii ! Aïe ! Ouille ! Lâchez-ça ! Espèce de... de goujat !!

D'un tranchant de la main renforcé par le Discidium, je parvins à m'extraire de sa poigne diabolique ! Ma lame de Ki dessina une belle ligne de feu sur son épiderme - à défaut de le lui avoir déchiré net. Néanmoins, je fus outrée de voir quelques-uns de mes cheveux mauves glisser de ses doigts lorsqu'il les eut écarté.
Broly me toisait de haut, avec un rictus méchant.


- Et ça vous fait rire, en plus ?!

Une vision proprement révoltante !
Assez pour me donne envie de lui enseigner les bonnes manières à travers une autre de mes techniques : le Praesidium sous sa forme de gantelet. Mon poing droit en fut équipé et, ci-tôt fait, je le lui projetai en plein thorax !
Sous nos pieds, la terre craquela dans un bruit sec puis vola en éclats ! Frappé de plein fouet, Broly recula sur plusieurs mètres. Il avait positionné ses bras en croix de sorte à encaisser le plus gros des dégâts avec ses brassards en or. Ceux-là tombèrent en morceau, dévoilant une peau profondément irritée.
Notre monument de méchanceté n'a pas usurpé son titre, constatais-je.
Je pliai légèrement les bras et serrai les poings, concentrant mon énergie afin de me plonger dans le Cœur d'Améthyste - mon deuxième stade de transformation qui m'octroyait cheveux blancs et pupilles ambrées. Tout autour de moi, la flamme de mon aura, chargé de nuances de violet, remuait avec panache.
J'étais fin prête à bastonner à mort ce dément de Broly !
Du moins, c’était ce que je m'étais imaginée avant de le voir se contracter d'un seul bloc et de faire exploser son aura. Ses cheveux noirs, remarquai-je, virèrent au blond en plus de s'être hérissés.
D'un avant-bras plié, je dus me protéger les yeux des bourrasques produites par sa soudaine métamorphose en super saiyan.


- Je vois, fis-je, toute grimaçante, alors que je me vis contrainte d'aligner les effets du Cœur de Glace sur ceux de l'Améthyste. On ne plaisante plus, apparemment !
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MessageSujet: Re: [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ?   [ZCI] Les Bons, le Mauvais et... l'entre-deux ? Icon_minitimeDim Mar 14, 2021 2:50 pm

Et, comme escompté, le monstre aux cheveux en pointe chargea de nouveau !
Je savais qu'il frapperait bien plus fort que précédemment. C'est pourquoi j'invoquai aussitôt le Praesidium ! Un globe parfait, aussi lisse que du verre, composé d'un robuste assemblage d'alvéoles d'un violet transparent, m'avala. Le poing de Broly s'abattit dessus, nous ébranlant ma protection et moi. Cela ne fut guère suffisant à ses yeux car il balança son autre poing dessus, et ainsi de suite jusqu’à qu'un réseau de fissures se dessine à sa surface !
J'observais attentivement les mouvements de mon assaillants quant ma barrière finit par se rompre dans un bruit de cassure. En parant cet énième coup de poing du guerrier blond, je fus repoussée en arrière, emportant avec moi, contre mon dos, un bon morceau de ma protection brisée.
Broly jubilait. Il était dans le bon état d'esprit pour poursuivre son assaut. Mais il ignorait ce qui lui pendait au nez : on ne brise pas mes barrières sans en subir les conséquences !


- Quand on casse, on paye !

Avec le mot magique - Testa - les débris du Praesidium, qui s'étaient soulevés de terre, attaquèrent la brute comme autant d'abeilles dans un essaim. La plupart de mes tessons connurent une fin tragique sans même infliger une éraflure au guerrier, mais les plus gros morceaux, eux, firent exception et dessinèrent quelques lignes de feu sur le cuir de ses bras à défaut d'atteindre son visage.

- Zuaaaah !!

Néanmoins, il eut un autre sursaut de puissance. Une barrière plus ou moins semblable à la mienne apparut autour de sa silhouette, repoussant et désintégrant mes éclats virulents du même coup.
Ceci dit, contrairement à Broly, je m'y étais attendue - et maintenant, les bras pliés le long du corps, il avait sa garde grande ouverte ! Une fois son écran d'un vert luminescent échu, je n'eus aucun mal à lui porter quelques coups. J'étais suffisamment puissante et rapide pour faire figure de challenge. Je découvris par ailleurs que malgré son incroyable débit d'énergie, Broly ne brillait pas autant en attaque qu'en défense. A vrai dire, il se battait comme une brute entièrement dépendante de sa puissance hors norme. Je l'avais donc extirpé de sa zone de confort, si bien qu'il était contraint de parer malhabilement mes coups ou de les encaisser le plus souvent comme faire se peut.
A la fin de mon enchaînement, je pivotai sur un pied, bondis en l'air puis lui balançai un violent coup de tatane en travers du cou ! Broly recula de plus belle - presque au point de vaciller.
Il me regardait maintenant avec une haine palpable, presque aussi intense que celle qu'il vouait à mon précédent adversaire, Goku.


- Alors ? fis-je avec un sourire énervant et un clin nd'oeil qui ne l'était pas moins. Je vous ennuie toujours autant ?



Soudain son expression changea du tout au tout ! L'espace d'un instant, je crus qu'il allait littéralement exploser ; une quantité astronomique d'énergie irradiait de son être, qui fut également parcouru de violents spasmes. Je vis les pupilles de Broly éclater, puis se fondre dans la blancheur de ses yeux écarquillés. Au-dessus d'eux, l'accessoire en métal jaune qui bandait son front se déchira comme de la vielle tôle. Sa masse capillaire, d'un jaune éclatant, passa au vert pomme.
Mais ce qui fut le plus impressionnant chez le guerrier, c'était de voir ses muscles gagner en volume ! Tout son corps parut gonfler, comme si on avait soufflé à s'en vider les poumons dans chacun de ses membres. Il en devint hypertrophié et se dressait-là, au beau milieu d'une véritable tempête d'énergie, immobile comme une statue !
Je m'étais bien entendu éloigner du spécimen de foire pour assister à son impressionnante métamorphose - il n'était pas question de me prendre une seule décharge d'énergie, vu comment celles-là avaient transformé le paysage.
De ma neige, il n'en restait plus un flocon ! Le ciel s'était assombri, comme sur une force obscure était à l’œuvre dans cette dimension hors du temps. Quant à la roche, celle-ci était rongée de partout. Le Ki de Broly avait fait des ravages et provoqué la chute de nombreux pitons rocheux. En somme, c'est sur des monticules de décombres que nous étions sur le point de continuer ce duel légendaire !

- Un « monument de méchanceté » qu'il disait... Hm ! Je comprends mieux maintenant.

L'aura de Broly s'étant stabilisé, il m'était de nouveau possible d'attaquer. Je ne me fis pas prier pour prendre les devants en joignant les deux mains au-dessus de ma tête. J'y concentrai ainsi une bonne quantité de Ki, lui octroyant la forme du longue lame pourpre - celle propre au Magnus Discidium !
Une technique capable de trancher absolument n'importe quoi. Une fois prête, j'en testai le potentiel de destruction sur ce maudit colosse aux cheveux verts. Il me suffit d'abaisser les mains pour projeter un énorme slash d'énergie dans sa direction ! Le vacarme qui s'ensuivit équivalait au moins à celui qui l'avait précédé. Au passage de mon attaque, le sol s'était fendu en deux sur une longue distance ! On entendait encore les débris glisser dans ce gouffre sans fond quand Broly, que la poussière avait dissimulé jusqu'ici, apparut, à priori intact, les pieds au-dessus du vide...


- Quoi ?!

Mon premier espoir en le voyant aussi bien portant fut de croire en une esquive de dernière seconde. Mais cela ne concordait pas avec sa façon de se battre, et moins encore avec celle de sa position actuelle.
Broly n'avait pas fait mine d'éviter mon attaque : il l'avait encaissée de plein fouet, et sans sourciller !


- A-ahurissant !

Comme un gamin fier de sa bêtise, le colosse se fendit d'un vilain petit sourire.

- C'est tout ? me railla Broly avant d’éclater d'un rire infamant et de hurler : Dans ce cas, contemple la puissance d'un démon !

Mon adversaire avait beau être massif, il n'en demeurait pas moins un sacré missile ! J'eus beau avoir esquivé sa charge qu'il parvint tout de même à me rattraper. Je vis l'affreuse circonférence de son biceps en gros plan avant qu'il ne s'écrase contre ma gorge, me catapultant dans les airs en catastrophe ! Mon manque d'oxygène fit ses affaires car Broly, en parfait berserk, me poursuivit et m'enfonça son genou entre les côtes sans que je puisse rien n'y faire. J'eus l'horrible impression d'être sur le point de vomir un de mes organes quand, pareil à un coup de marteau sur la tête, les mains jointes du monstre s'abattirent sur moi !
Si je n'eus guère le temps de me voir chuter, je sentis néanmoins les éboulis m'égratigner le visage au moment de les traverser.
La tête à l'envers, plantée dans le sol comme un piquet, je n'étais pourtant pas au bout de mon supplice ; Broly eût vite fait de m'arracher à mon berceau en me soulevant par la cheville.
Il souriait toujours, de ce même sourire hideux, pour ne pas dire démoniaque...


- On fait la sieste, insecte ?

Je n'étais pas belle à voir, avec mon armure endommagée, mon estomac tout retourné, mon corps lourd comme du plomb et ma tête frappée d'une violente migraine.

- A-Aïe, gémis-je avant de me racler la gorge et de cracher à ses pieds un glaviot de sang. Pas du tout... j'étais simplement entrain de-

Il ne souhaitait vraisemblablement pas m'écouter geindre : son poing droit, énorme et fracassant, rencontra mon abdomen que mon armure sombre recouvrait encore - plus pour longtemps, parce qu'elle explosa à cet endroit précis, manquant me traverser le ventre dans une projection de débris métalliques.
Une nouvelle montée de sang jaillit d'entre mes lèvres en même temps qu'un grognement revanchard.


- E-espèce de... brute immonde !

Toujours la tête à l'envers, je me balançai au bout de son bras dans l'espoir d'atteindre son ignoble trogne avec un Sattelès ! Mais Broly anticipa mon mouvement et, du plat de sa botte, intercepta mon astre, qui s'arracha à mes doigts pris de fourmillements, pour aller exploser un peu plus loin.
Broly considéra un moment la détonation colorée avant de revenir vers moi, le visage fermé.


- Tu es aussi faible que les autres, lâcha-t-il.

La titan eut un mouvement de bras. De nouveau, je vis le ciel et la terre s'inverser avant de m'écraser lourdement contre cette dernière ! Je n'eus pas honte de crier - la douleur était bien réelle après tout. Puis je sentis l'air siffler à mes oreilles et la pierre craquer de tous les côtés au contact de mon corps meurtri quand Broly en eut apparemment marre de me supporter, ce au point de renoncer à son étreinte sur ma cheville et de me balancer au loin, à travers la caillasse.
Une erreur qu'il venait de commettre, parce que je n'avais pas dit mon dernier mot - oh que non !
Alors que je fournissais certains efforts dans le simple optique de me redresser, je renonçai à l’association du Cœur de Glace et du Cœur d'Améthyste pour atteindre l'Evilution.
Dès cet instant, je sentis les battements de mon corps s'accélérer ainsi qu'une joie malsaine s'éveiller en moi. Une douleur sourde mais brève me transperça les tempes, marquant la poussée de mes cornes qui, aussitôt sorties, s'étaient enroulées sur elles-mêmes juste au-dessus de mes oreilles.
En adoptant cette forme semi-démoniaque, j'avais beau avoir servi de sac de frappe que je n'en demeurais pas moins fraîche pour continuer à me battre !
J'avais encore un genou à terre alors que j'entendais déjà dans mon dos la pierre craquer sous les bottes de Broly, qui s'approchait d'un pas tranquille.


- Je ne t'ai pas encore demandé de mourir, dit-il, avec un certain sadisme.

Il s'arrêta à ma hauteur. J'entendis le sifflement caractéristique du Ki du côté de mon oreille droite avant qu'il ne reprenne sur le même ton :

- Mais peut-être bien qu'il serait temps ?

D'un coup, je braquai mes yeux vairons - un jaune et un vert - sur lui. Nos regards se croisèrent. Je ne lus rien d'autre que de la cruauté dans le sien. Ce fou se croyait si invincible qu'il n'avait pas encore remarqué le moindre changement chez moi.

- Tu as perdu ta langue ? jubila-t-il. Maintenant c'est au tour de ta misérable vie !

Il s'apprêta à m'abattre son Kikoha sur le sommet du crâne quand, d'une impulsion mentale, la Télékinésie Zélodienne aidant, je le forçai à écarter les doigts. Sa boule d'énergie verdâtre lui échappa, filant par-delà les cieux pour aller s'éteindre dans l'espace. Lorsque cela arriva - assez vite - il y eut un flash verts suffisamment puissant pour déteindre sur la couleur naturelle de l'atmosphère terrestre.

- La partie ne fait que commencer, monstre, souris-je.

Broly se renfrogna. Je disparus sous ses yeux blancs pour apparaître dans son dos, les pieds en avant !

- Vous avez cassé suffisamment de sucre sur mon dos ! exultai-je, plus excitée que jamais.

Je détendis les jambes comme deux ressorts, frappant le géant si fort qu'il plongea tête la première dans la roche éparse !

- A moi de vous rendre là pareil, saleté d'anomalie sur-protéinée !



Je m'élevai dans les airs et, tout en reculant, je me fis un malin plaisir de noyer Broly sous les Sattelès ! Je n'avais pas trouvé mieux pour épargner cette version de la Terre sur laquelle nous combattions. Une autre de mes techniques à base de Ki aurait sans doute eu raison du monde. Une explosion de cette envergure pourrait certainement m'annihiler en même temps que mon adversaire, mais je préférais éviter pareil scénario.
Ma victoire serait totale, sans aucune contrepartie !
Seulement, je n'imaginais pas venir à bout de mon adversaire aussi facilement. Je pouvais lui balancer autant de mes astres que possible que cela n'y changerait rien ; le mastodonte restait une machine de guerre qu'aucune attaque classique ne pouvait mettre à mal.
Voilà pourquoi j'interrompis le bombardement.
Je ne voyais plus Broly, aussi en profitais-je pour activer une nouvelle Transcendance Runique. Celle-ci reposait sur le tracé du symbole du Géant et du Fort, j'ai nommé Thurisaz. Dans le cas présent, elle me permettait surtout de passer outre les défenses du berserk.
A partir du moment où la connexion fut établie, un puissant courant traversa l'ensemble de mes membres ! Un simple coup d’œil sur mes bras et je vis que le tracé de mes muscles, plus marqués qu'à l'origine. Oh, ils n'étaient clairement pas aussi imposants et laids que ceux de Broly, mais j'avais maintenant de quoi lui infliger de sérieux dégâts !
De petits arcs électriques crépitaient le long de ma silhouette, parmi les papillons énergétiques pourpre qui remuaient à travers la flamme intense de mon aura.
Pour plus de stabilité, je me concentrai un instant pour condenser l'ensemble de ces éléments dans un même flux - plus fluide, moins virulent. Si Broly se focalisait entièrement sur la puissance brute, moi j'avais une petite préférence pour la souplesse et les offensives fulgurantes.
À Celles-ci s'ajoutaient bien sûr mes tours de magie, délicats mais non moins mortels~
Un craquement sonore attira mon attention. Il provenait d'en bas, là où venait d'émerger Broly. Le fou n'avait pas l'air très engageant, et pour cause : il s'était mis à hurler d'un coup, déployant aussitôt une quantité d'énergie si grande qu'elle en devint éblouissante même pour mes yeux de démone !


- Hmm... Voilà qui est inattendu, dis-je sur le ton de la réflexion. On dirait bien que les batteries de ce monstre sont inépuisables ! Ce n'est sûrement pas en jouant la montre que j'obtiendrais l'ascendant dessus. Il va me falloir jouer carte sur table avec lui... (Je claquai des doigts.) Et ça me donne justement une idée~

Joindre l'utile à l'agréable - difficile de trouver mieux !
J'avais déjà un plan bien en tête avant de me plonger, pour la seconde fois dans ce combat, dans le Cœur de Glace. A vue de nez, je me trouvais un cran supérieur à mon opposant. Mais si jamais je me traînais pour mettre à exécution mon plan, le rapport de forces finirait irrémédiablement par basculer du mauvais côté...
Je secouai la tête.


- Les longs repas font les courtes vies, sifflai-je. Alors passons sans plus tarder au désert !

Avant de descendre à la rencontre de Broly, je traçai du bout du doigt un autre motif sur le dos de mon poing droit. Me voyant venir, le titan aux cheveux verts, pas très original à cette occasion, agita les bras l'un après l'autre dans l'espoir de me voir exploser parmi ses boules d'énergie.
J'étais suffisamment rapide pour les éviter, rongeant la distance qui me séparait de ma cible avec des déplacements en zigzag. Dans mon sillage, une traînée de flammes violâtres s'étirait et ondulait comme un serpent !
Broly me perdit de vue - quoi que plus normal puisque je m'étais glissée dans son dos le temps d'un battement de cils. Profitant de son immobilité, je le frappai derrière les genoux si fort qu'il se vit contraint de les plier. Notre géant énervé entreprit de répliquer en me fauchant d'un revers, mais là encore il me rata ; j'avais bondi par-dessus son bras pour me retrouver perchée sur ses épaules à la manière d'une chouette. Avant que mon piédestal ne se défasse de ma personne, je lui enfonçai dans l'oreille deux doigts gorgés de Feu Primordial !
Cette fois-ci, mon attaque pernicieuse fit mouche. Elle arracha un cri de douleur au mastodonte avant qu'il ne m'attrape par le col de mon armure et ne me projette au loin.
J'interrompis mon envolée à mi-chemin, juste au cas où Broly aurait eu dans l'idée de me foncer dessus comme il le faisait si bien. Mais en braquant mon regard sur lui, je m'aperçus que les flammes primordiales qui lui dévoraient déjà le quart du visage accaparaient toute son attention.
Broly se griffait la tempe dans l'espoir de les éteindre ; en vain : elles eurent tôt fait de s'attaquer à ses doigts. Alors, bien embêté par ce phénomène qu'il ne comprenait pas, il se mit à hurler comme un sourd !
Ses yeux de fou se posèrent sur moi.
J'allais sans doute passer un sale quart d'heures, pensai-je en le voyant décoller.
Même si mon feu le consumait, le guerrier légendaire n'en demeurait pas moins dangereux. A vrai dire, c'était même pire puisque mes flammes le rendaient beaucoup plus agressif.
Décidément fou de rage, Broly s'était jeté sur moi à corps perdu !
Tout au long de cette course poursuite, je feintais pour échapper à sa poigne et à ses coups, puis je répliquais vive comme l'éclair en évitant soigneusement de frapper deux fois au même endroit. La raison était simple : partout où mon poing droit le touchait, le feu primordial se répandait ; je n'avais pas de temps à perdre à m'occuper des flammes qui auraient le malheur de lécher ma peau par accident.
L'ennui avec tout ça, c'est que la haine qu'éprouvait Broly à mon égard n'avait de cesse de croître - et avec elle, sa puissance.


- Mais quel entêté, celui-là !

D'une bonne gifle, il voulut m'arracher la tête ! Je me jetai en arrière pour l'éviter tout en le frappant d'un coup de pied ascendant, frôlant de justesse les flammes qui grignotaient la commissure droite de ses lèvres.
Cette frappe au menton lui fit voir trente-six chandelles, et je saisis cette occasion en or pour tracer les deux dernières Runes que je connaissais sur cette même-main qui portait le symbole de Ferhu.
Côte-à-côte, Isa et Berkano chatoyaient sous la lumière pourpre et verte que produisait Broly, la torche humaine !
De son œil unique - l'autre était étouffé par les flammes -, il me gardait dans sa ligne de mire. En agitant les pieds et les poings, il menaçait de me réduire en purée. Le saiyan frappait comme un possédé ; il ne se fatiguait pas et ne brûlait plus que d'une seule envie : m'écraser comme feu son rival.
Mais il n'en était pas question !
Entre deux de ses assauts féroces, j'ouvris subitement le poing que j'avais fermé, libérant une poussière glaciale si fine qu'elle s'infiltra à travers l'aura agitée du berserk. Son œil valide en accusa le passage ; Broly perdit momentanément l'usage de sa vue.
Par réflexe, il baissa la tête et porta la main à cette partie de son visage que les flammes n'avaient pas encore engloutie.


- Qui souffle sur le feu à des étincelles dans les yeux !

C'était l’opportunité que j'attendais !
Entre les doigts de ma main couverte des Runes, un petit pois apparut ; il ne fallait pas se fier à son aspect, car il contenait un sortilège puissant, résultat de la collaboration entre plusieurs symboles magiques ayant traversé les âges. Il en émanait quelque volutes d'une fumée que le Diable lui-même aurait trouvé désagréable.
Je ne serais jamais parvenue à créer une arme pareille sans avoir appris de mes erreurs avec Yggdrasia.


- Considère-la comme un hommage, mon amie.

Je frappai Broly juste entre les clavicules - un endroit que ses muscles gonflés à l'extrême ne protégeaient point. Il hoqueta de dégoût au moment-même où cette fameuse graine que je venais de créer trouva logis en lui.

- En vous souhaitant un bon appétit ! jubilai-je.

Toujours aussi bestial, Broly m'expulsa d'un coup de pied frontal ! Je fis une pirouette, me rattrapai tour à tour sur les mains et les pieds, avant d'interrompre ma course pour guetter mon œuvre.
Sauf que le berserk eut une nouvelle crise ! Sa puissance éclata de plus belle. Broly propagea cette énergie destructrice tous azimuts, retournant la terre, faisant trembler les cieux eux-mêmes par sa seule présence. Le monde entier menaçait de s'effondrer sous le revers de sa contrariété quand quelque chose se produisit.
L'aura de Broly se mit d'abord à clignoter de façon anarchique, illuminant les alentours tel un grand néon en voie de perdition. Puis il y eut soudain ce silence étrange et inconvenant, ponctué par le roulement de quelques pierres et les halètements d'un Broly de plus en plus confus.
Le guerrier de légende avait blêmi et commençait sérieusement à trembler.
Son regard fou – son œil exorbité à moitié gelé - se braqua soudain sur moi.


- Q-Qu'est-ce... hh... que tu m'as... FAIIIT ?!!

Souriant en coin, je m'étais contenté de hausser les épaules.

- Ce sera une première, dis-je, et je suis curieuse d'en avoir un aperçu !



A peine eus-je terminé ma phrase que l'halo de lumière verte entourant Broly s’était éclipsé au même titre que les flammes primordiales dont il était nimbées. Quand soudain le colosse baissa les yeux sur son poitrail et se mit à s'écorcher la peau avec les ongles, juste là où une lueur d'un violet pâle commençait lentement à éclore.
Je plissai les yeux et vis, au cœur de cette lumière inquiétante, entre les doigts crispés du géant, des racines noueuses se tortiller comme des tentacules !


- Eurk ! Je pensais faire ça bien mais là... je classerais volontiers cette technique parmi les arts interdits, déglutis-je.

Broly leva sa main droite pour la contempler avec incrédulité. Tout comme la chair entre ses clavicules, ses extrémités se couvraient d'écorce - à moins qu'elles devenaient le bois lui-même, sans préavis ? Le guerrier de légende voulut pousser un hurlement vengeur mais, étrangement, aucun son ne sortit de sa gorge.
Le changement avait-il déjà opéré sur ses cordes vocales ?
J'observais la scène, proprement subjuguée. J'avais employé trois Runes pour parvenir à lui infliger pareil maléfice - sans compter ma Transcendance Runique, qui reposait sur l'utilisation de Thurisaz.
Le résultat était bluffant !
En désespoir de cause, Broly voulut faire un pas dans ma direction mais il s'aperçut - tout comme moi, à vrai dire - que ses pieds étaient littéralement enracinés. Emporté dans son élan, il s'effondra sur les genoux, le visage luisant de sueur... Non, ce n'était plus de la sueur mais quelque chose de bien plus épais... de la sève ?
Je clignai des yeux, à la fois écœurée et fascinée.
Une autre sentence horrible à ajouter à mes victoires, pensai-je.
Il fallait toujours que je finisse le travail d'une façon bien à moi, parfois sans même en avoir conscience... du moins jusqu'à ce que l'irrémédiable en vienne à se produire.
La dernière chose qui devint bois chez ce pauvre Broly fut son visage ahuri. Il s'était fossilisé sur un cri, les mâchoires largement écartées et les traits étirés au maximum. L'arbre parasite, que nourrissait involontairement le guerrier par le biais de son énergie infinie, continua à s'élever ! Entre-temps, son tronc absorba entièrement la silhouette, noueuse et rigidifiée, du mastodonte, s'élargissant pour n'en laisser visible que le faciès.
Je dus lever les yeux et poser une main en visière sur mon front pour en suivre la pousse.


- Mais jusqu'où va-t-il grimper comme ça ?

La réponse est : jusqu'aux cieux !
Une fois parvenues là-haut, au-delà de la ligne de condensation, les branches tordues se garnissaient de bourgeons, qui finirent par donner naissance à de larges feuilles aussi brillantes que des pierres précieuses. Elles avaient naturellement adopté la teinte de mon Ki - le violet - et se multipliaient à une vitesse effarante !


- Hmm... Il serait peut-être grand temps que j'intervienne, non ?

Sous mes pieds et au-delà, le sol, véritable terrain accidenté, s'était déformé de partout - les racines monstrueuses ne lui rendaient pas la vie facile, non !
Nonobstant les tremblement de terre, je bondis jusqu'au tronc de l'arbre afin d’entrer en contact avec lui et, avec toute la concentration et l'énergie dont je disposais, fis tout mon possible pour ralentir sa croissance faramineuse.
Étant donné l'ampleur de cet édifice naturel, je ne fus pas étonnée d'y laisser mes Runes, ma Transcendance Runique et ma transformation. Mais, à l'instar d'une Hamadryade liée à son arbre de vie, j'avais toujours un certain contrôle sur celui que j'avais créé à partir de l'enveloppe de Broly.
Psychiquement éreintée, je m'adossai contre l'arbre avant de me laisser glisser contre son écorce, finissant accroupie parmi ses innombrables racines.


- Joindre l’utile à l'agréable, soupirai-je en levant un dernière fois les yeux sur les branches interminables de ma création sylvestre. Dans sa fin perverse, notre Monument de Méchanceté, en plus de m'avoir bien divertie, s'est rendu utile auprès de la Terre en en devenant l'arbre monde lui-même. (J'en tapotai affectueusement l'écorce.) Toi qui n'est apparu ici que par esprit de vengeance, te voilà maintenant lié à ce monde pour l'éternité.

J'eus un sourire ironique en pensant à ma meilleure et - hélas! - défunte amie.

- Une pénitence pour toi, un hommage pour Yggdrasia. (Je fis une courte pause, en proie à une interrogation.) Quel nom pourrais-je te donner ? Hmm... laisse-moi le temps de réfléchir, fis-je en me frottant la pointe du menton avant de brandir un index haut et fort. Yggdroly ! Cela te conviendrait-il ? Ah ha ha ! Plutôt étrange...
Allez ! Va pour ce nom-là~


Et c'est ainsi que cette folle histoire prit fin. Avec le début d'une nouvelle ère où les héros de la Z-Team n'existaient plus que dans les rêves, remplacés physiquement par un arbre gigantesque qui, je l’espérais, apporterait un peu plus de gaieté et de beauté à ce monde rongé par la convoitise.
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