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 L'Appel du Malin [Rp Solo]

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Ryanne Hilaris

Ryanne Hilaris


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MessageSujet: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMar Avr 14, 2020 7:39 pm

Noirs et rocailleux étaient les environs où s'était aventuré ce personnage entouré de mystères. L'homme en question savait parfaitement où il mettait les pieds. C'est pourquoi il marchait dans les ténèbres à un rythme soutenu, sans avoir l'air de craindre pour sa vie. Ses bottes sombres frottaient la pierre nue et poussiéreuse, l'écho de chacun de ses pas se répercutant sur les murs invisibles. Le froissement du tissu s'ajoutait à ces bruits ; il provenait principalement de la toge qu'il portait. Le vêtement ample le recouvrait de la tête aux pieds, de sorte à ce que l'on ne puisse même pas voir la ligne de ses yeux, dissimulée adroitement sous un capuchon détendu. Pleins de motifs complexes et subtils ornaient le tissu dont le sens échappait aux innombrables mécréants qui jonchent le monde.
Au bout d'un certain temps à évoluer seul, sans prononcer un seul mot dans ce contexte morne, l'intriguant personnage sentit l'atmosphère s’alourdir et un début de panique intensifier les battements de son cœur. Ce fut comme s'il avait traversé une frontière imperceptible - ça s'était manifesté comme ça, d'un coup ! C'était probablement le fruit d'un sortilège subtil. Un avertissement automatique destiné aux inconscients ou aux explorateurs un peu trop intrépides pour leur propre bien...
L'inconnu passa outre. Même s'il avait tout de même pris la peine de ralentir un peu le pas - juste au cas où son assurance froisserait la fierté de son hôte. Parce qu'après tout : il comptait bien mettre toutes les chances de son côté pour le convaincre de l'absolue nécessite de leur collaboration !

Après une période qui lui parut une éternité à marcher droit devant lui, dans une sorte de couloir où il entendait d'étranges murmures s'exprimer dans un langage ancien sans être capable dans localiser la ou les sources avec précision, l'homme à la toge déboucha dans une autre pièce, qu'il devina plus vaste grâce aux ténèbres ambiantes qui s'étaient désépaissies tout autour de lui. Sous ses pieds, la terre paraissait... moins consistante, plus meuble ? Il avait la curieuse l'impression de se tenir sur de la mousse sans pour autant risquer de s'y enfoncer.
Il se demanda vaguement s'il avait enfin su attiser la curiosité de son hôte grâce à son courage et sa détermination quand une lumière verte apparut dans les airs à une dizaine de pas de sa position. Elle n'éclairait que le strict nécessaire : à savoir les contours de la silhouette qui l'émettait - ce à la manière d'une aura.
L'homme s'arrêta et leva modérément les yeux. Suffisamment pour rester dans l'anonymat grâce à son capuchon rabattu ; juste assez pour ne rien louper du spectacle de son hôte, qui s'était enfin manifesté. Le concerné était de fort petite taille - probablement plus petit qu'un nain - et semblait  flotter dans les airs, assis dans la position du lotus. L'ombre de son crâne se terminait en pointe. C'étaient là les contours d'un couvre-chef, si on prêtait un tant soit peu attention aux légers renflements à hauteur de tempes.
L'homme vit deux nouvelles lueurs apparaître là où se trouvaient logiquement les yeux de son futur interlocuteur. Elles étaient rouges, et donc guère rassurantes. Pas plus que ne l'était cet autre éclat naissant, plus intense que les précédents, entre la commissure des lèvres du sinistre spécimen. Il avait une bouche large à faire peur dotée d'une dentition effilée !
Mais il en fallait davantage pour faire reculer cet inconnu curieusement vêtu.


- Hin, hin, hin ! Tu dois avoir les génitoires grosses comme des pastèques pour me rendre visite sans y avoir été convié, fit une voix nasillarde et mesquine. (Le sourire inquiétant s'élargit encore.) J'étais sur le point de saper ton audacieuse avancée lorsque je me suis rendu compte que tu n'étais pas venu les mains vides... Qui es-tu pour oser me faire douter, gamin ? Et que cherches-tu à obtenir auprès de ma modeste personne ?

- Le Drac n'est pas connu pour sa modestie, répliqua l’innommé dans le ton de la conversation tout en extirpant une courte lame d'une poche intérieure. Et il ne s'est pas trompé en m'accordant la possibilité de lui exposer ceci.

L'arme n'avait rien d’impressionnant si ce n'était sa couleur : elle n'en avait pas et ressemblait à un simple objet en verre à l'extrémité pointue. Néanmoins, à sa vue, le Drac s'était tu...
Momentanément.


- Voilà qui est intéressant ! Tu comptes me le laisser là et repartir, c'est ça ? (Son rire narquois, suivi par quantité d'autres tout aussi mauvais, fit écho dans la pénombre.) Il vaudrait mieux ! Qui sait quel genre - ou quel nombre! - de lame pourrait se frayer un chemin derrière ce ridicule voile de tissu que tu portes ?

Apparemment, l'hôte ne nourrissait pas les mêmes espoirs que son visiteur.
Ce dernier entendait le bruit de petites foulées rapides se propager partout autour de lui.
Il ne fit pas mine de s'y intéresser, gardant la tête aussi froide que possible dans une situation plutôt déconcertante.


- J'ai traversé bien des époques pour pouvoir mettre la main sur un artefact de ce type...

- Oooh ? fit Le Drac en signe d'intérêt plus que de moquerie.

Ça voulait aussi dire : « mais encore ? »

- Ce n'est pas le seul dont je dispose, ajouta tranquillement le sans peur. Vous devinez sans mal que je n'ai pas amené tout cet attirail en ces lieux. Cela aurait été aussi stupide qu'insultant que d'essayer de vous appâter hors de ce trou, vous en conviendrez.

- Effectivement, siffla son interlocuteur enténébré. Et maintenant peux-tu me dire pourquoi tu ne m'as pas docilement décliné ton identité, petit coquin ?

- Quel genre de fou oserait donner gratuitement son nom au Drac ?

- Intéressante réponse, jubila le nommé alors que les bruits de pas s'étaient naturellement estompés. Le Nom est synonyme de pouvoir ; tu es au moins au courant de cela ! Mais que peux-tu bien savoir d'autre à mon sujet pour faire montre d'une telle impétuosité ?

- Suffisamment de choses pour que nous puissions collaborer, vous et moi. (Il s'interrompit, agitant son regard de droite à gauche et inversement.) Ainsi que vos séides si jamais vous venez à leur trouver une utilité quelconque.

- Tu envisages donc de passer un marché avec moi, Mortel ? (Un éclair rouge traversa son regard déjà luisant.) Et qu'est-ce qui peut bien t'apporter tout cet aplomb ? s'agirait-il... de la simple perspective d’acquérir de nouveaux pouvoirs, comme en témoigne la présence de ton petit jouet transparent ?

L'homme fit non de la tête. Il savait très bien qu'il ne retirerait rien de son hôte en approuvant pareil objectif.

- J'en réclame, certes, mais les pouvoirs ne représentent rien de plus que le nerf de la guerre à venir, lui confia-t-il. Il existe en ce monde une espèce rarissime - pour ne pas dire unique - qui a su s'engager dans plusieurs affaires à travers l’histoire, à l'insu de nombreux puissants. (Il fit la grimace.) J'aspire à voir cette lignée s'éteindre ! Tout comme certains de mes confrères fraîchement renseignés qui s'intéressent un tant soit peu au domaine de la magie...

- Hmmm-hm, intervint Le Drac en faisant tourner l'une de ses mains à hauteur de visage. Charmant exposé. Très poignant. (Il émit un son proche du bâillement.) Et sinon quel rapport avec moi ?

- J'allais y venir, grinça l'inconnu. En ayant eu vent de votre légende et après avoir étudié très scrupuleusement mon sujet, je peux vous affirmer que l’actuelle héritière de la lignée dont il est question finira tôt ou tard par vous mettre des bâtons dans les roues, tout comme elle s'est déjà permis de le faire avec mes paires.

- Amusante perspective ! rugit joyeusement Le Drac en frappant dans ses mains. C'est donc la crainte qui t'as amené jusqu'à moi. La crainte que tu éprouves envers cette fameuse lignée et sa prétendue héroïne ! Comme c'est ironique... Je me suis vraisemblablement trompé sur ton compte.
 Alors sache que je ne m’associe pas avec les pleutres !


Les bruits de pas, ponctués par un flopée de ricanements sadiques, reprirent en cadence. Ils se rapprochaient dangereusement de l'homme en toge qui, heureusement pour lui, avait anticipé cette désagréable perspective.
Il restait droit et fier au moment de s'exclamer par-dessus la cacophonie des bruits de fond :


- Le problème ne vient pas seulement d'elle ! L'entourage qu'elle s'est constitué - et qui continue de s'étendre - représente un danger équivalent. Si bien qu'il nous est impossible d'agir sans que le réseau qu'elle s'est fabriqué ne réduise tous nos efforts à néant. (Des arguments insuffisant, à encore la continuité du vacarme.) Le challenge est de taille !

Les yeux du maître des lieux clignèrent à deux reprises.
Le Drac fit signe à ses larbins invisibles de se taire et de cesser de gesticuler en tout sens.


- ...Un challenge, tu dis ? (Ce mot semblait beaucoup plus paire, même s'il en montrait peu.) Mais qu'est-ce qui te fait croire que je pourrais t'aider à supprimer cette toile d'ennuis sur pattes ?

Pour la première fois depuis le début de la discussion, l'homme encapuchonné se permit l'esquisse d'un sourire.

- Votre histoire m'est suffisamment éloquente. Elle m'a appris que vous avez rivalisé de magie et de malice avec les plus célèbres des sorciers. Je pense par ailleurs que vous seriez heureux d’exprimer vos talents sur un nouveau plateau de jeu, face à un adversaire qui en vaut le détour.

Il savait aussi Le Drac très joueur. Ce monstre prenait souvent grand plaisir à relever les défis gargantuesques.
Le silence qui s'ensuivit faisait office de fenêtre de tir pour l'inconnu, qui ne mit pas longtemps à rebondir :


- Vous auriez tort de refuser. Entre mon armement exotique et les bénéfices ésotériques que vous pourrez tirer de cette collaboration, il n'y a pas à hésiter.

- Ma foi... ça donne quand même à réfléchir, rétorqua la silhouette aux contours d'un vert luisant, non sans effectivement faire mine de réfléchir en se frottant le menton. Peut-être que cet épisode pourrait briser mon ennui et soulager ma déception relative à cet univers devenu si... lassant ?

- Vous aurez de quoi vous occuper. L'époque est déjà toute désignée. (Son sourire s'accentua.) Et je sais par avance qu’elle va beaucoup vous plaire.

- Plus que l'oisiveté dans laquelle je me suis malencontreusement empêtré ?

Cette question eut le mérite de surprendre l'inconnu. Ne sachant quoi répondre, il se fit devancer par son interlocuteur hilare :

- Ha ! On ne peut pas savoir sans avoir essayé, ricana Le Drac en levant les mains vers le plafond de sa caverne, irradiant alors son antre de sa lumière d'un vert glauque. Nous allons bien voir si elle est réellement la mère de tous les vices !

C'est à cet instant que l'homme encapuchonné se rendit compte qu'il ne foulait pas de la mousse et que Le Drac lui-même ne lévitait pas au-dessus de son armée de farfadets diaboliques ; un impressionnant monticule de corps inanimés, dans divers états, occupait l'ensemble de la vaste pièce.
L'hôte et ses compagnons de chambrée rirent aux éclats.
Le visiteur se contenta de sourire en coin.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMar Avr 14, 2020 7:54 pm

Le soleil brillait fort dans le ciel sans nuage qui surplombait la modeste maison des Teritt ! Je ne m'y étais pas rendue que depuis quelques jours et pourtant l'endroit m'avait déjà manqué. L'endroit mais aussi - et surtout ! - ses habitantes. A savoir : Valéria, la plus âgée et la plus sage du coin ; Marisa, la plus énergique de toutes ; et très probablement Yggdrasia, notre Hamadryade favorite.
J'avais quelques doutes quant à la présence de la dernière mentionnée jusqu'à ce que mon lien avec cette dernière - en dehors de ma capacité de Perception - ne me souffle sa proximité. Ça et ses fidèles ouvriers, qu’elle nommait « Fils de la Nature » et qui charbonnaient dur dans les champs verdoyants.
Si le travail ne manquait pas, la main d’œuvre non plus : je remarquai depuis les airs que notre chère Yggdrasia avait gonflé ses effectifs. Sachant que ceux-ci variaient en fonction de son humeur et de ses réserves d'énergie, on pouvait s'atteindre à la retrouver particulièrement enjouée.
Je ne pouvais donc pas plus mieux tomber~

J'étais sur le point de me poser tout près de la chaumière quand des cris d'enfant me parvinrent aux oreilles. Je reconnus la voix de Marisa. Elle n'avait pas l'air d'y aller de main morte puisque à chaque fois qu'elle élevait la voix un bruit mat se faisait entendre.
Curieuse de la voir à l’œuvre dans un contexte comme celui-ci je m'empressai de la rejoindre en contournant le petit bâtiment. En chemin, j'eus droit à des saluts de la tête de la part des Fils de la Nature, la plupart d'entre-eux ayant les bras occupés par diverses charges - dont des outils. Je leur rendis leurs gestes avant de trouver la plus jeune des deux fermières, que je surpris en train de boxer un épouvantail bien rembourré.
Son attention accaparée, Marisa mit un certain temps à me remarquer. Si bien que je pus jouir tranquillement du spectacle qu'elle m'offrait avant de détecter ma présence.


- Ry' ! m'appela-t-elle en se stoppant net. Quelle surprise ! T'es repassée nous voir ? C'est chouette ! J'imagine que tu pètes la forme, tout comme moi ! (Elle n'était pas du genre à me laisser le temps de lui répondre.) Alors ? Comment tu trouves mon sparring-partner ? fit-elle en tapotant le dos gonflé de l'épouvantail qui se contentait de la regarder faire. C'est un vrai solide ! Yggdrasia a recyclé notre Vieux Charlie branlant grâce à ses pouvoirs extraordinaires. Je sais pas pourquoi mais je trouve qu'elle a vachement la pêche ces derniers temps... Ah ! surenchérit-elle en levant subitement un index devant son visage.Elle m'a fortement déconseillé de lui balancer des boules d'énergie.

- Parce qu'il risque de prendre feu ? m'avançai-je sagement.

Après un très léger moment d'hésitation, elle hocha la tête avant de la secouer vivement.

- C'est ce qu'elle m'a dit, oui. Mais je pense que ça l'embêterait de m'en construire un nouveau ! Sachant qu'elle ne veut pas que je maltraite ses travailleurs ou que je les embête d'une manière ou d'une autre « pendant qu'ils triment »...

Du bout des doigts, je me massai la pointe du menton tandis que Marisa haussa les épaules en échangeant un regard avec sa marionnette de paille et de bois.
A en croire les paroles de notre jeune rouquine, Yggdrasia avait pris l'habitude de les côtoyer, elle et sa grande sœur. Dire qu'au départ elle s'était montrée distante et sauvage avec le monde entier avant que je lui demande très gentiment de veiller sur la famille Teritt...
Elle avait drôlement mûri en fort peu de temps, l'Hamadryade réservée !
Je me demandais si j'avais une part de responsabilité dans ce changement de comportement...
N'ayant pas quitté des yeux Marisa, je revins en quête de renseignements.


- Dis-moi un peu... Yggdrasia ne vous a pas quittées depuis la fois où je lui ai confié la mission de vous protéger, Valéria et toi, pendant qu'une affaire urgente me maintenait occupée ailleurs, c'est bien ça ?

- Yep ! sourit Marisa en levant haut la main. Elle est restée fidèle au poste. J’ai comme l'impression que ça ne la dérange pas de faire des heures sup' !

Oui, en effet.. sauf qu'elle ne gagnait rien à les faire, ces heures supplémentaires.
Elle préparait sans doute quelque chose dans mon dos, la bougresse ! J'en aurais mis ma main à couper ! Pour se montrer aussi attentionnée avec Marisa et la maintenir ainsi occupée, l'Hamadryade que je connaissais s'attendait forcément à obtenir quelque chose en contrepartie. Elle ne brillait pas en négociation mais trouvait toujours le moyen de grappiller une récompense en échange d'un petit service...
Me voyant en pleine réflexion, Marisa me rappela gentiment à l'ordre :


- Qu'est-ce qui a Ryanne ? T'es dans la lune ? (Elle enchaîna aussitôt.) 'Y a quelque chose qui te tracasse ? (Elle se gonfla littéralement d'énergie.) T'es venue me chercher parce qu'il y a un méchant à rosser, c'est ça ? Ha ! J'suis toujours partante ! J'ai adoré notre dernière aventure, créfieu ! Une vraie tuerie !

Je levai les mains devant moi en signe d'apaisement. L'enthousiasme de Marisa n'avait décidément pas d'égal en ce bas monde - moi-même je faisais pâle figure à côté !

- Non, non ! Tu n'y es pas, pour une fois, souriais-je.

- C'est Yggdrasil que tu voulais voir alors ? minauda-t-elle.

- Oui et non.

- ...J'donne ma langue au chat !

- Sage décision, déclarai-je avec amusement. Tu n'aurais pas pu deviner ! Je comptais te remettre ceci~

Je lui dévoilai la paume de ma main droite. Sa curiosité titillée, Marisa, les sourcils haussés, se pencha pour mieux voir de quoi il était question.
Dans le creux de main reposait un petit carré en Tisse-Rune, large d'à peine trois centimètres. La petite fermière me regarda, l'air de ne pas comprendre, avant de tendre sa menotte et de me demander l'autorisation pour saisir ce mystérieux carré d'étoffe - toujours rien qu'avec ses magnifiques yeux bleus.
Je hochai la tête.


- Prends-le et tu verras bien !

Elle s'en empara docilement et leva le bout de tissu au-dessus de sa tête dans l'espoir d'avoir un meilleur visuel dessus, la lumière du soleil aidant...
Ce fut très rapide ! l'éclat de Tisse-Rune se mit à briller avant de s'étirer d'un seul coup. Il enveloppa Marisa des pieds au cou, absorbant sa banale robe de fermière comme un rien pour la remplacer aussitôt par une tenue inédite.
Aux côtés de ma disciple bien aimée, l'épouvantail eut un mouvement de recul.
Le vêtement qu'elle portait était de couleur brune. Plus ou moins semblable au mien dans sa forme, l’ensemble comptait une jupe prenant fin à mi-cuisses sur le devant, et s'étirant jusqu'au derrière des genoux. Une paire de bottes marrons et beiges à ourlets ocres agrémentaient le tout ; leurs extrémités s'étiraient en pointe à la manière de sabots - avec la souplesse en prime.
Au tout dernier moment, Marisa vit naître sur sa poitrine les contours solides d'un bustier à la teinte cuivrée, lui-même rattaché à une cape aux bordures jaunes qui lui laissait les épaules à nu. Deux bracelets ne tardèrent pas à se matérialiser autour des poignets de la fermière qui demeurait complètement interdite.
Elle se mit à s'examiner de long en large tandis que je louchai sur son imposante toison de feu.


- Mais qu'est-ce que...

- Belle esquisse, il n'y a pas à dire ! (Je levai un doigt vers elle avant de le faire tourner à hauteur de tête.) Mais je peux encore parfaire le tableau~

En un tournemain, les cheveux de ma très estimée apprenties furent noués en une queue de cheval scellée par un joli nœud jaune. Elle n'eut même pas le temps de protester ! A défaut de le pouvoir, soufflée par ma prestation, elle braqua son regard sur moi, ses mains s'aventurant sur sa chevelure rangée.

- Mais-mais-mais... ?!

Pour qu'elle puisse se contempler en toute sérénité j'invoquai entre mes mains, à l'aide de la courte incantation du Praesidium, un miroir mauve.
La réaction de Marisa fut mémorable ! sa bouche s'ourla en un sourire triomphant.


- Mais quel cadeau fantastique ! rugit la fermière en se tournant devant la glace. C'est classe comme fringues !

Elle le fit si vite qu'elle porta inconsciemment une grosse baffe à l'épouvantail, qui s'était lui-même perdu en contemplation sur le reflet de mon miroir. Il ne prit pas la mouche et reprit simplement sa posture initiale, vraisemblablement rodé à ce genre de malheureux traitement.
Pauvre Vieux Charlie !
Lorsque Marisa eut enfin cessé de se contorsionner devant la glace pour mieux s'admirer, je fis disparaître ma protection réfléchissante d'un mouvement de main.


- C'est sublime ! piailla la fermière. T'es vraiment la meilleure des meilleures, Ryanne !

Elle me prit dans ses bras et je me retrouvais, l'espace d'un instant, comme enserrée dans un puissant étau. Comme j'avais un bras de libre, j'en profitai pour lui tapoter gentiment la tête.

- Ta joie fait aussi mon bonheur, sœurette, gloussai-je entre deux profondes inspirations. Et maintenant si tu le veux bien, j'aimerais que tu me libères pour que je puisse aller saluer Valéria en bonne et due forme ! J'ai peut-être aussi deux-trois petites choses à lui dire.

Après m'avoir bien secouée, Marisa recula d'un bon pas et se tourna face au Vieux Charlie. Malgré le fait qu’elle se tenait de dos de mon point de vue, je savais qu'elle observait l'épouvantail animé avec du feu dans les yeux.
Ça allait être sa fête !
...Pauvre Vieux Charlie.


- Jette un coup d’œil dans sa chambre, me conseilla-t-elle en frappant du poing dans la paume de sa main. Elle y passe un temps fou ces derniers temps !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMar Avr 14, 2020 8:13 pm

- Valéria ? l'appelai-je doucement en poussant tout aussi délicatement la porte afin de ne pas déranger. Yggdrasia ?

Pas la moindre réponse.
Qu'il était étrange de constater à quel point la maison de Valéria était calme de l'intérieur ! On avait presque l'impression qu'il n'y avait pas âme qui vive.
La première pièce que je visitais ne comptait pas un grain de poussière, ce qui signifiait que l'endroit avait été nettoyé il y a peu. Les Fils de la Nature invoqués par Yggdrasia ne fréquentaient apparemment pas ces lieux ; ils avaient la porte d'entrée pour limite.
Désireuse de faire une petite surprise à Valéria et Yggdrasia, que je savais à proximité grâce à deux de mes facultés, je ne fis aucun bruit en traversant le salon et la cuisine.
Tout était à sa place, bien rangé, d'une étonnante propreté.
C'était même plus clean que lors de ma dernière visite !
Je ne m'attardai pas sur place et, après avoir coulé un dernier coup d’œil à la ronde, ouvris trèèèès doucement la porte qui menait aux appartements de Valéria.
A peine eus-je posé un pied dans la pièce et poussé la porte qu'un puissant parfum de fleur prit d'assaut mes narines pour s'infiltrer sournoisement dans mon cerveau !
Tout d'abord, je me sentis transportée, détendue... peut-être même envoûtée ? Mais ce fut bref ; je revins très vite à la réalité, posant les yeux sur une quantité plus qu'impressionnante de plantes qu'avaient envahies la pièce en poussant à des endroits insolites - sur l'armoire du fond, les étagères, la commode à côté du lit... et même la tête dudit lit, tiens !
Le courant d'air que j'avais produit en pénétrant dans la pièce avait fait voler quelques pétales de roses de différentes couleurs. La lumière qui filtrait à travers les rideaux était tamisée : je n'avais aucun mal à analyser les environs à cette heure avancée de la matinée.
Mon regard bifurqua aussitôt sur les deux formes qui se dessinaient sous les draps tirés.
J'écarquillai les yeux. J'avais trouvé Yggdrasia et Valéria, heureuses « prisonnières » d'une couche qu'elles avaient selon toute vraisemblance partagée.


- Et ben dites-donc ! soufflai-je avec un petit sourire amusé. J'en connais deux qui n'ont vraiment pas traîné.

En soulevant mollement ses paupières lourdes, Valéria roula de côté et tira les draps vers elle par inadvertance. Ses yeux se tournèrent vers moi, puis se refermèrent... avant de s'ouvrir à nouveau !
Elle eut vite fait de se redresser sur les coudes - et de réveiller sa compagne de chambre par la même occasion.


- Hrmmm ? gémit Yggdrasia, qui ne s'était pas encore rendu compte de ma présence.

- Ry-Ryanne ?! s'exclama Valéria, toute décoiffée. Qu'est-ce que tu fais ici ? Et... et pourquoi tu n'as pas... frappé avant d'entrer ?

Elle avait méchamment rougi, gênée au possible par ma découverte.
Je lui adressai un sourire réconfortant tout en levant une main, paume tournée vers elle.


- Oh ! mais c'est bien ce que j'ai fait, mentis-je solennellement, à demi : à la première porte qui m'a barrée de chemin - celle de l'entrée. Marisa m'a dit que je te trouverai ici. Elle ne m'as pas précisé dans quelle pièce. (Un autre mensonge, très léger.) J'en déduis donc qu'elle ne sait rien pour vous ! (Je tournai mon regard vers Yggdrasia.) N'est-ce pas, mon amie ?

La concernée, que je voyais maintenant dans son absolue nudité étant donné que sa partenaire l'avait accidentellement découverte dès son réveil en sursaut, poussa un grand bâillement avant de s'étirer les bras. Elle se pourlécha les lèvres avant de produire de petits bruits de bouche satisfaits. Visiblement, l'Hamadryade, fidèle à elle-même, ne partageait par la timidité de sa concubine.
En revanche, à en juger par sa silhouette, sa morphologie s'était alignée sur cette de Valéria. Plus particulièrement au niveau de son tour de poitrine, que je pouvais très difficilement reconnaître...
Tricheuse.
Je détournai les yeux de cette partir de son anatomie pour croiser son regard d'émeraude.


- Ah... ma chère Sœur des Bois, soupira joyeusement Yggdrasia en se frottant un œil du dos de la main. Ce n'était pas le premier visage que je pensais voir à mon réveil mais... je n'en suis pas déçue~ (Valéria la bouscula encore une fois.) Ouille ! Mais... quoi ? qu'est-ce qu'il y a ? s'enquit-elle en tournant la tête vers la fermière enveloppée dans sa couette jusqu'aux épaules. (Celle-ci soutint son regard.) C'n'est rien que Ryanne, voyons ! Elle ne va pas cafter ni nous en vouloir parce qu'on a passé la nuit à- Hmpppf !!!

Les mains de la grande rouquine s'étaient plaquées sur sa bouche bavarde ; l'Hamadryade se mit à gesticuler, battant des bras comme si cela allait servir à quelque chose.
Lorsqu'Yggdrasia fut calmée, Valéria, qui l'avait judicieusement foudroyée du regard, reprit avec sa voix de grande sœur moralisatrice :


- Tu n'as pas répondu à ma première question, intruse ! (Elle se racla la gorge.) Qu'est-ce qui nous vaut ta visite de si bon matin ?

- De si bon matin ? répétai-je en haussant les sourcils.

Je me déplaçai vers la seule fenêtre de la pièce d'un pas dansant, puis j'en tirai les rideaux.
La position du soleil parlait d'elle-même mais je ne voyais aucun mal à préciser :


- A titre d'information, il n'est pas loin de midi !

- Q-quoi ?! bafouilla Valéria en s'attrapant la tête en les deux mains. C'est pas vrai !

- On dirait bien que vous n'avez même pas entendu le son du coq, gloussai-je. La nuit a été très mouvementée, n'est-ce paaas ?

Valéria vira à l'écarlate. Yggdrasia, en bon contraste, se rallongea sur le dos en croisant ses bras derrière la tête, l'air épanoui. Profitant du fait que sa compagne s'était statufiée de honte, elle avoua tranquillement :

- J'ai appris beaucoup de choses plaisantes en très charmante compagnie ! (Elle tapota l'épaule de Valéria qui tressaillit à ce contact.) Ne t'inquiète pas, va ! Mes grand enfants se sont occupés de tout pendant que nous nous prélassions. Ils ont même préparé le petit déjeuner de Marisa !

Moi qui pensais qu'ils n'avaient pas accès aux locaux...

- Comment tu le sais ? s'enquit nerveusement l’aînée des Teritt. Tu dormais toi aussi, non ?

- Bien sûr ! Mais, vois-tu, mes enfants et moi sommes liés : ce qu'ils perçoivent, je le vois aussi~

Valéria plissa les yeux en serrant les draps contre sa poitrine.

- Dans ce cas, tu as bien du voir que Ryanne approchait, en déduit-elle.

J'assistais à une scène de ménage, semblait-il. Il ne manquait plus que le seau de pop-corn et une chaise pour mon propre confort.

- Oui et non, répliqua gentiment Yggdrasia. Comme je ne la considère pas comme une menace, sa présence ne m'a pas réveillée. Il en aurait été autrement si quelqu'un d'autre s'était approché de ta maison et aurait tenté d’attenter à l'intégrité de Marisa, voire à celle de ma main d’œuvre.

- Oooh ! ronchonna Valéria en se glissant hors du lit. Et ça ne te fait rien que ta meilleure amie vienne nous trouver au saut du lit, comme ça ?! Tu ne te sens pas du tout gênée ?

Yggdrasia haussa les épaules.

- Bah... Non. Pourquoi ? je devrais ? (Elle ne se laissait pas démonter malgré le regard de reproche que lui lançait son interlocutrice.) Je suis sûre que ça ne la dérange pas plus que moi ! Et puis on ne dirait pas comme ça mais c'est une sacrée coquine, la Ryanne ! Tu sais qu'elle m'a déjà embrassée ?

C'était à mon tour d'être mal à l'aise.
Je me grattai distraitement la joue en coulant un regard vers le plafond,. Il avait été conquis par le lierre. Effectivement : agitée avait été la nuit pour les deux occupantes de cette chambre ; les pouvoirs d'Yggdrasia s'étaient étendus partout dans la pièce !
Valéria me regardait, bouche-bée.


- Ce n'est arrivé qu'une seule fois, lui assurai-je. Et comme ce jour-là Yggdrasia ne m'écoutait pas, alors j'ai dû employer les grands moyens ! C'est tout. Elle n'est qu'une amie pour moi.

- Une Sœur des Bois, rectifia l'Hamadryade en levant un index.

Valéria se plaqua une main sur le visage, l'autre soutenant le rebord supérieur de son drap.

- Dans quoi est-ce que je me suis encore fourrée, moi...

- Yggdrasia, fis-je en observant l'appelée dans le blanc des yeux. Si jamais tu as ensorcelée Valéria d'une manière ou d'une autre pour en faire ta compagne d'un soir, tu ferais mieux de me l'avouer sur-le-champ ! Elle est aussi ma grande sœur d'adoption, je te figure. Ça risque de barder...

Valéria écarquilla les yeux, le souffle coupé par cette accusation.
Désormais sur la défensive, l'Hamadryade bondit du lit et se mit à secouer les mains devant elle.


- Quoi ?! Eh ! Mais non ! Qu'est-ce que tu vas imaginer là, Ryanne ?! Je n'ai pas eu recours à la magie pour séduire Valéria, nom de la Mère des Dryades ! Je le jure sur son nom et sur ma forêt qu’absolument TOUT s'est fait naturellement. (Elle échangea un regard avec la fermière, qui ne savait plus trop où se mettre après ça.) Dis quelque chose, Val' ! Dis-lui qu'on a parlé un peu, puis beaucoup, plus plus passionnément ! Je...

Yggdrasia l'observait d'un air désemparé. Valéria la contempla un long moment avant de soupirer un grand coup. Ses yeux bleus se posèrent de nouveau sur la dryade, puis voguèrent sur moi.

- Elle dit vrai, finit-elle par déclarer avec un sourire mielleux. Nous avons parlé longuement sans que ça nous paraisse être une éternité, puis... tu connais la fin ! (Subitement, de bien meilleure humeur elle frappa dans ses mains.) Bref ! Je dois aller me changer. Et toi aussi, Yggdrasia ! ajouta-t-elle en la pointant d'un doigt autoritaire. Je dois bien avoir une robe ou deux qui soit à ta taille...
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMar Avr 14, 2020 8:25 pm

- Ce ne sera pas la peine de chercher ! intervins-je à la grande surprise de Valéria.

- Elle ne va quand même pas se balader toute nue dans ma ferme ! gronda-t-elle. Tu imagines un peu l'exemple pour Marisa ?

Ce dont Yggdrasia n'avait pas l'air de se soucier, évidemment !
Je secouai la tête avant de sortir un autre morceau d'étoffe en Tisse-Rune de ma manche et de le leur mettre sous le nez.


- Ne vous méprenez pas : avec ce petit quelque chose que j'ai entre les doigts, tout le monde en ressortira content~

- C'est quoi ? s'intéressa Valéria en se voûtant un peu pour mieux voir. De la drogue ?

Je la regardai, interdite.

- Quoi ?! Bien sûr que non ! Qu'est-ce que tu vas t’imaginer ? C'est une version miniaturisée du même genre de tenue que celle que je porte, voyons ! (Je m'interrompis en regardant Valéria.) Tu ne me crois quand même pas capable de vous empoisonner, rassure-moi ?

Elle détourna les yeux en sifflotant.

- D'accord. Je vais faire comme si je n'avais rien vu ni entendu, bougonnai-je avant d'en revenir à Yggdrasia.

Un petit souci demeurait par rapport à la nouvelle forme de notre dryade. Si sa taille avait quelque peu changé et que cela ne serait pas préjudiciable pour le port de sa tenue en Tisse-Rune, il n'en allait pas de même pour sa poitrine, plus imposante et rebondie.
Satanée tricheuse !
Sur ce point il m'était impossible de faire comme si je n'avais rien vu.
Tandis que je réfléchissais aux modifications à apporter à son vêtement runique, Yggdrasia me contemplait, l'air surprise, ses fins sourcils verts arqués.
Elle écarta les bras.


- Je suis censée faire quelque chose ou bien... ?

- Rien du tout, lui assurai-je. Tâche juste de ne pas bouger. J'ai quelques gr-... petits ajustements à faire et ça devrait t'aller comme un gant.

Une tâche embêtante dans un contexte comme celui-ci, où il me fallait bien évidemment calculer les mensurations de mon sujet et dont la scruter sous tous les angles possibles...
Ce faisant, je bouillonnai intérieurement.


- Génial, souffla Valéria. Je vous laisse à vos petites affaires alors. Si vous voulez bien m'excuser...

- Ah, non ! Reste encore un peu, la priais-je. J'ai besoin de connaître ton avis.

- Ça va être encore long ? grimaça Valéria.

Je m'éloignai d'Yggdrasia de deux pas.

- C'est bon ! déclarai-je en faisant mine de me nettoyer les mains en les frottant l'une contre l'autre. Et maintenant place au spectacle~

Comme je voulais que ce soit spectaculaire et mémorable, je projetai le petit carré en Tisse-Rune sur la fille-plante ! Il y eut un éclair, ponctué par une averse d'étincelles magiques de toutes les couleurs de l'arc en ciel.
Le Tisse-Rune opéra alors, recouvrant le corps d'Yggdrasia par un voile de tissu sombre sous la forme d'une belle jupe cintrée. Noire de la taille jusqu'à la ligne des seins, la partie haute se terminait en un chemisier d'une teinte vert olive. Des motifs longilignes et quelques boutons d'un vert plus foncé décoraient l'élégant vêtement. Des chaussettes montantes - noires elles-aussi - épousaient les belles gambettes de l'Hamadryade. Enfin, une paire de bottes ténébreuses à revers et semelles d'une couleur en accord avec les cheveux d'Yggdrasia surmontait les collants.
En me tournant vers Valéria, je tendis les bras près de mon œuvre.


- Ta-daaaaaaaa ! m'époumonai-je avec fierté. Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez toutes les deux ?

Valéria manqua lâcher prise sur sa couverture, la rattrapant juste à temps pour éviter de trop en rougir. Yggdrasia avait baissé les yeux sur ses habits et s'était retroussée les manches, tout en remuant ses hanches étroites.

- C'est un peu serré, me fit-elle remarquer en glissant un doigt entre ses seins couverts. Mais dans l'ensemble je trouve que ça me va bien~ (Elle leva les yeux sur Valéria et je suivis son regard.) J'aimerais bien avoir ton avis, Val' !

Clignant amoureusement des yeux, l'Hamadryade prit la pose pour se mettre en valeur non sans gonfler vous-savez-quelle-zone (Grrrr !) avec un petit sourire charmeur à l'encontre de la fermière.
Elle ne bougeait plus d'un pouce, comme tétanisée par la vision de mon amie.


- Valéria ? l'appelai-je, un peu inquiète devant son silence. Coucou ? T'es avec nous ?

Les joues légèrement rosies, elle parut reprendre ses esprits d'un seul coup.

- Hein ? Euh... oui ! Oui, oui. (Elle déglutit discrètement.) Cette tenue te va comme un gant ! Mes robes ne te seraient pas mieux allée. Ryanne et toi avaient de quoi être fières.

Cette remarqua m'arracha un sourire.

- Voilà qui fait plaisir à entendre ! N'est-ce pas, Yggdrasia ?

Celle-ci hocha la tête, son regard fixé sur Valéria qui peinait à s'en décrocher.
Jugeant le moment adéquat, j'adressai aussitôt ma requête à l’aînée :


- Puis-je t'emprunter Marisa pour le reste de la journée, Valéria ? Je compte lui enseigner deux-trois petites choses qui risquent fort de lui être utile dans un avenir proche.

Inutile de lui préciser qu’elle était devenue ma disciple ; le moment n'était pas encore opportun. Afin que la grande sœur accepte le destin de la cadette, il fallait d'abord qu'elle la juge assez mature et compétente dans la vie de tous les jours ! Sous ma tutelle, elle aurait tout le temps de développer ses capacités et d'obtenir l'approbation totale de Valéria.
Du coup, pour l'instant, mieux valait la jouer fine et profiter d'un moment de faiblesse de sa part.


- D'accord. Mais je veux la voir revenir ici avant la tombée de la nuit.

- Ça marche ! affirmai-je avec une légère courbette. Sans faute. Je t'en fais la promesse !

- Et moi ? glissa Yggdrasia en jonglant du regard entre Valéria et moi. Tu oserais me laisser de côté, vile Envoûteuse ?

- Jamais ! certifiai-je. J'allais te le proposer aussi - ton aide étant toujours la bienvenue. Mais comme il te faut aussi l'aval de Valéria...

- Le mien ?

- Le sien ? surenchérit Yggdrasia au même moment.

De nouveau elles s'échangèrent un regard.

- Pourquoi ? firent-elles à l'unisson en se tournant vers moi.

Décidément, quel timing ! elles étaient sur la même longueur d'onde.

- Parce que rien que par sa présence ici, notre chère Hamadryade participe aux travaux dans les champs par le biais de ses Enfants, clarifiai-je. Si elle nous suit, Marisa et moi, tu risques d'avoir beaucoup de boulot pour toi toute seule, Valéria.

Celle-ci balaya ce commentaire d'un geste évasif.

- Ce ne sera pas gênant. Je n'ai pas perdu la main. Et puis j'imagine que le travail a déjà été bien avancé pendant que notre nuit s'étirait... (Elle détourna brièvement les yeux lorsqu’elle vit le sourire d'Yggdrasia s'élargir.) Bon ! Faites ce que vous avez à faire. Il faut que j'aille me préparer !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 15, 2020 5:22 pm


Yggdrasia et moi avions trouvé l'endroit parfait pour entraîner la jeune fermière pétrie de motivation ! Nous nous tenions au milieu d'une grande plaine où le vent ne soufflait que très rarement. L'horizon était parfaitement visible au loin, témoignant de la longueur vertigineuse du désert que nous avions arpenté. Un minimum de relief agrémentait les lieux, mais il ne se limitait qu'à quelques buttes éparses où de plus rares arbres avaient planté leurs racines.
En chemin, mon énergique petite sœur d'adoption et ma prodigieuse Sœur des Bois avaient discuté de leurs nouvelles tenues. Celles-ci leur plaisaient beaucoup - et c'était tant mieux, parce que j'avais dû en faire, des recherches, dans l'espoir d'obtenir pareil résultat !

Avant de nous regarder quitter sa ferme par la voie des airs, Valéria nous avait conseillé d'emporter de quoi nous remplir la panse pour plus tard. Elle n'avait pas oublié de nous fournir un panier bien garni accompagné d'une couverture de pique-nique sur laquelle tout installer le moment venu.
Sur notre infinité désertique, le Vieux Charlie comptait parmi les nôtres. Il était tout cabossé depuis que Marisa avait dialogué avec lui dans le langage des poings mais pouvait encore largement remplir son office.
Par conséquent, sous mon regard attentif et celui d'Yggdrasia, la jeune fermière continuait à s'échiner dessus.


- C'est encore un peu trop confus, Marisa, lui dis-je en m'approchant d'un pas tranquille. (Elle me regarda sans avoir l'air de comprendre où je voulais en venir.) Tes frappes manquent de précision. Aussi sont-elles bien trop amples ; tu n'arriveras à surprendre personne en bougeant de cette manière-là.

- Comment je suis censée faire alors ? (Elle réfléchit fugacement.) Je dois atomiser mon ennemi à grand coup de boules d'énergie ?

Les poings calés sur les hanches, je lui fis non de la tête.

- Tu t'épuiserais bien vite ! C'est tout sauf une stratégie à adopter. Le Ki doit être utilisé avec parcimonie - garde ce conseil à l'esprit, même dans un moment critique.

- D'accord. Mais qu'est-ce que je dois faire avec ça ? demanda-t-elle en louchant ouvertement sur ses poings levés.

- Frapper intelligemment. (Je lui fis signe de se décaler.) Écarte-toi un peu sil-te-plaît, que je te montrer ce qu'il doit vraiment en être. (Je me tordis le cou en direction d'Yggdrasia.) Fais-en sorte que ce bon Vieux Charlie supporte mes coups, tu veux bien ?

Étendue sur le flanc et la tête posée dans la paume de sa main droite, l'intéressée était confortablement installée sur la nappe à pique-nique.

- Pas de problème, me répondit-elle en levant un pouce. Ça ne t'embête pas si je l'autorise à répliquer ?

- Pas le moins du monde ! Ça ne fera qu'apporter un peu de piment à la démonstration.

- Ok ! Amuse-toi bien~

- Merci ! conclus-je en faisant face à l'épouvantail, la garde dressée.

Le Vieux Charlie aussi se mit en branle. Nous nous tournâmes au tour tandis que Marisa observait la scène sans jamais se laisser distraire par le pépiement des oiseaux ou par le maigre ronflement du vent.
Une fois à bonne portée du mannequin d’entraînement déguisé, j'exécutai une feinte d'entrée de jeu, immédiatement suivie par une pique sous le menton.
 Le Vieux Charlie, bien que dénué de système respiratoire, vacilla d'un bon pas en arrière. Il porta tout son poids sur sa jambe la plus en retrait et s'apprêta à me rendre les coups.
Je ne lui laissai pas le temps de contre-attaquer, frappant d'un coup de pied écrasant son appui le plus précieux.
L'épouvantail laissa choir un genou à terre.


- Toujours chercher à neutraliser ton adversaire de la manière la plus rapide, dis-je à Marisa sans la regarder. En faisant simple, de préférence ! Ce n'est qu'en fonction de la réussite de cette opération que tu verras si ton ennemi vaut la peine que tu lui sortes le grand jeu.

Étant à hauteur de taille, j'en profitai pour frapper le menton du Vieux Charlie d'un bon coup de genou juste après l'avoir attrapé par la nuque. Sa tête manqua exploser à l'impact, de la paille volant en tout sens.
L'épouvantail s'écrasa violemment sur le dos.


- Veille à toujours t'économiser - car on ne sait jamais : un adversaire peut en cacher un autre. Celui-ci sera prévenu de l'ampleur du danger que tu représenteras à ses yeux. (J'ajoutai en observant le Vieux Charlie se redresser : ) Ou parfois il peut s'avérer que celui que tu affrontes est un vrai dur à cuire !

Marisa eut un petit rire.
Le Vieux Charlie retrouva sa posture de combat.


- Prends soin de bien mémoriser les enchaînements, dis-je en retrouvant la mienne. Mieux vaut en avoir peu mais les maîtriser à la perfection, plutôt qu'en avoir trente-six et peiner à les reproduire quand l'opportunité se présente.

Je fis mine de ramener mon poing droit en arrière pour frapper le Vieux Charlie au visage. Celui-ci ne s'avisant pas de la lenteur suspecte de mon geste plaça ses bras de sorte à bloquer mon attaque. De cette façon, il découvrit son buste.
Je saisis cette occasion rêvée pour lui planter mon poing gauche là où se situe le foie humain. L'épouvantail se tordit d'un côté, et j’enchaînai directement par un coup de pied fouetté sur son flanc exposé. Le choc lui fit perdre encore un peu de sa substance.
Je souris d'un air malin avant de me baisser et d'infliger une balayette particulièrement sournoise à mon décérébré d'adversaire.
Quand il atterrit dos par terre dans un gros bruit de sac de frappe, je lui sautai dessus à pieds joints.


- Pour ceux qui s'attardent au sol sonne le glas, Marisa, jubilai-je. Ne commets pas cette erreur où bien tu t'en repentiras~

Je bondis de dessus la carcasse de paille et m'approchai de la jeune fermière, que j'invitais d'un geste galant à prendre ma place.

- Continue de donner du cœur à l'ouvrage lors de tes prochaines répétitions ! (Je ponctuai cet encouragement par un clin d’œil de mon cru.) Fais-moi confiance ! Tu n'en sortiras que plus grande et forte.

- Entendu ! fit Marisa, toujours aussi débordante d'énergie. A nous deux, Vieux Charlie !

En ma qualité d'observatrice, je me positionnai en retrait tandis que Marisa adoptait une posture plus ou moins similaire à la mienne. Elle comptait toutefois quelques défauts que j'eus tôt fait de lui faire remarquer.
Après quoi mon apprentie initia le combat, distribuant des frappes plus précises mais quand même un peu gauches aussi. Elle manquait d'explosivité si bien que le Vieux Charlie, qui n'avait pas quitté son mode défensif, parvint à parer les attaques avec le dos de ses bras et le dessus de ses jambes.
Les coups de pieds et coups de poings de la jeune fermière claquaient contre la surface rembourrée sans jamais arriver à la faire céder ! La frustration prit place dans la psyché de notre jeune combattante, la rendant plus vulnérable aux possibles ripostes de l'épouvantail.
Ce dernier, s'alignant sur un bon créneau, déplia son bras au moment opportun ; avec son poing droit, il cueillit Marisa en plein visage.
La jeune fille bascula en arrière en portant une main à son nez.
Le temps de s'en remettre, elle reçut un autre coup en travers du côté de sa mâchoire exposée. Les pieds de Marisa se détachèrent du sol d'un bon centimètre, puis la jeune fermière s'écrasa les fesses par terre, le cerveau en vrac.
Je fis signe à Yggdrasia de mettre son pantin en pause.


- Temps mort, lui criai-je. Temps mort !

L'Hamadryade me répondit par un « OK » en formant un cercle avec son pouce et son index ; le Vieux Charlie se retrouva les bras ballants, plus capable de se mouvoir ne serait-ce que d'un chouïa.
J'attrapai Marisa par le bras afin de l'aider à se remettre sur pied.
Elle en était encore à se masser le menton lorsque je lui fis part de mes bons conseils :


- C'est généralement la conclusion que l'on obtient lorsqu'on se jette à corps perdu sur son opposant. Tu as abandonné ta défense au bénéfice d'une agressivité irréfléchie, Marisa. Ce n'est pas comme ça que ça marche.

- J'ai pourtant appliqué ta théorie, grommela-t-elle. Il m'a collé de ces beignes ! Pas si vieux que ça, ce Charlie...

- Rien de bien méchant, lui assurai-je. Tu as été confrontée à de la paille - pas à de vraies phalanges. Je revins aussitôt sur sa première remarque : Toujours est-il que tu as frappé avec précision... sur la garde du Vieux Charlie. Qu'espérais-tu ? la faire voler en éclats, peut-être ?
Ce n'est pas de ton ressort.


- J'aurais pu le faire griller sur place avec mon Ki !

- Certes. Mais tu ne l'as pas fait. Et c'est une bonne chose ! Si ton adversaire est un humain et que tu te sens capable de le pulvériser ainsi, le feras-tu en ton âme et conscience ?

Elle me regarda, la bouche en « o », incapable de dire oui.

- C'est en le combattant normalement que tu sauras si oui ou non il te faudra le faire, Marisa. Nos ennemis ne sont pas tous diaboliques, lui expliquai-je. Certains ont tout simplement dérapé et peuvent retrouver le droit chemin si on leur en donne la possibilité. C'est pourquoi il te faut songer à neutraliser ton adversaire avant d'envisager sa destruction. Ne blesse pas ta conscience plus que de raison, ou bien c’est toi qui ressortiras perdante de cet affrontement - ceci pour le restant de tes jours. (Je lui tapotai gentiment le crâne.) Est-ce que c'est bien compris ?

- L'idée est flippante. (Elle pencha légèrement la tête de côté, un peu contrariée.) Mais alors... comment dois-je m'y prendre pour neutraliser mon adversaire ?

- En l'usant ! Tu le frappes, lui, et pas sa garde. Contourne-la. Trompe sa vigilance ! Fais-lui croire que tu vas l'attaquer à cet endroit-là, lui proposai-je en lui touchant la joue droite, alors que tu vas t'en prendre à cette zone-ci, déclarai-je en pointant du pouce son diaphragme. De cette façon, tu lui couperas la respiration avant de lui envoyer la pâtée !

- Ça me paraît bien compliqué, grimaça-t-elle. Mais je vais m'appliquer à faire tout ce que tu m'as dit ! Je sais qu'au bout d'un moment, tout ça va bien finir par rentrer !

- C'est le bon état d'esprit, souriais-je en m'éloignant de la zone d'entraînement de quelques pas. Maintenant montre-moi toute l'étendue de ta motivation, jeune apprentie ! Voyons voir ce que les Teritt ont dans le ventre~

L'intéressée frappa du poing dans la paume de sa main, déterminée à donner toujours plus de valeur à son patronyme.
C'est elle qui héla Yggdrasia en lui demandant d'une voix forte :


- Rebranche Charlie, que je lui montre de quel bois j'me chauffe !


Dernière édition par Ryanne Hilaris le Ven Déc 11, 2020 4:43 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 15, 2020 5:37 pm


Et la voici repartie !
Yggdrasia ayant obéi à la consigne de notre remarquable fermière pleine de vie ; le Vieux Charlie s'était remis en mouvement, prêt à encaisser et à riposter comme un vrai automate.
Les mains en porte-voix, je profitai de ce léger temps mort pour apporter un dernier conseil à Marisa avant qu'elle ne relance les hostilités :


- Sois prudente, Marisa ! l'encourageai-je. Et souviens-toi de ce que tu as vécu à la Tour Karine ! Tu as toutes les cartes en main pour renverser ton adversaire ; il n'est pas aussi leste que l'Ermite.

- Ouais ! rugit-elle avec un sourire carnassier. Tu fais bien de me le rappeler ! Ça m'donne encore plus de peps !

Elle avait l'air bien partie pour martyriser le Vieux Charlie !
Les poings levés, Marisa s'approcha de lui d'un pas rapide et, à ma grande surprise, frappa de bas en haut. Son poing frôla le buste de l'épouvantail avant de s'écraser contre sa mâchoire artificielle. L'impact souleva brutalement la tête de l'effigie, qui se rétablit suffisamment vite pour distribuer un crochet du droit à notre jeune fermière inexpérimentée !
Peut-être pas tant que ça finalement : elle eut le réflexe de placer son autre bras en opposition. Le coup ne fit que la bousculer sur le côté. Marisa usa de son jeu de jambes pour retrouver son équilibre et frapper dans le flanc gauche du Vieux Charlie avant de se glisser sous son aisselle, puis d'enchaîner par un coup de genou au niveau des reins.
C'était beau à voir mais malheureusement insuffisant dans la pratique : les coups n'étaient pas assez appuyés.


- Avec la hanche, Marisa ! lui criai-je en me claquant la zone concernée. C'est de là que ça doit venir ! Sans sa rotation tu n'auras aucune puissance !

Mes paroles la déconcentrèrent. Elle me décrocha un regard du coin de l’œil et se reçut le coude de son sparring-partner en travers de la joue quand il voulut se retourner.
Du fait de son poids plume, la petite Teritt tomba à la renverse. Son épaule s'enfonça dans l'herbe drue, lui épargnant de gros dégâts de chute.
Elle se mit à pester, perdant de son temps alors qu'elle aurait eu trois fois le temps de se relever.


- Cesse de te fustiger inutilement et redresse-toi ! lui hurlai-je à nouveau.

Je remarquai alors quelque chose d'étrange dans l'attitude du Vieux Charlie.
Lentement, il avait incliné la tête vers Marisa et levé son énorme pied - le droit - pour le lui abattre dessus. Ma disciple dut croiser ses bras sur sa poitrine afin d'éviter le pire.
Le Vieux Charlie n'était pas décidé à la laisser filer ; Marisa grognait sous l'effort.
Mon attention bascula immédiatement sur Yggdrasia.


- A quoi est-ce que tu joues ? la sermonnai-je. Pourquoi l'épouvantail est-il aussi agressif tout à coup ?

- Je n'en sais rien, répondit l'Hamadryade en s'asseyant sur son séant.

Elle contracta les traits de son visage, m'invitant à penser qu'elle essayait d'accroître son contrôle sur le Vieux Charlie... voire peut-être de le récupérer suite à une tout aussi possible défaillance technique.
Entretemps, Marisa parvint à éviter de se faire écraser en roulant plusieurs fois sur le côté.
Le Vieux Charlie s'était arrêté un court instant, puis avait repris son offensive en essayant d'infliger un lourd penalty à la jeune fermière.
Celle-ci se le reçut dans l'épaule alors qu'elle reculait. Elle vrilla sur elle-même avant de se rattraper sur un pied face à son assaillant.


- Hé ! Ry' ! s'exclama-t-elle, les yeux rivés sur le colosse de paille. 'Y a un truc qui cloche avec le pantin d'Yggdrasia !

Le Vieux Charlie s'étant penché dans l'espoir de l'agripper, Marisa roula entre ses jambes et se glissa dans son dos. Ce faisant, elle trébucha en cours de route.
Lorsqu'il tourna la tête pour obtenir un visuel sur ma disciple, je vis que les yeux de l'épouvantail, d'ordinaire sombres et creusés, brillaient d'un éclat rouge suintant la menace !


- Frappe ! intimai-je à la cadette. Le derrière de ses genoux ! Vas-y maintenant !

La jeune fermière poussa un cri et, sans même avoir besoin de se contorsionner, balança une jambe en arrière. De cette façon, elle força le pantin de paille à ployer. Elle eut vite fait de faire de même avec l'autre genou, gagnant ainsi un temps précieux dont elle se servit pour se remettre debout.

- Excellent ! la félicitai-je. Maintenant que tu as su quitter le sol, il faut que tu recules, Marisa ! Après ça, tu pourras-

Contre toute attente, le Vieux Charlie se cambra et poussa un horrible grondement en direction du ciel !
Marisa, qui se trouvait tout près de l'épouvantail, dut se couvrir les oreilles.
Une fois la vague sonore passée, elle s'écria :


- Depuis quand le Vieux Charlie est capable de crier comme ça ?! Et depuis quand il a une bouche, créfieu !?

L'épouvantail fut pris de spasmes. Il baissa soudainement sa grosse tête, puis nous lança un regard meurtrier par-dessus son épaule droite.
Entretemps Yggdrasia m'avait rejointe.


- Il a complètement échappé à mon contrôle ! geignit-elle. Cette saleté de recyclé m'a trahie !

Le Vieux Charlie eut un rire caquetant. Il plia l'un de ses bras au bout duquel Yggdrasia et moi vîmes des serpes jaillir comme des ongles rétractables !
Nos yeux s'écarquillèrent en conséquence.
Yggdrasia porta une main à sa bouche.
D'un puissant revers, la sinistre effigie propulsa ses lames courbes sur Marisa.
J'intervins juste à temps, usant pour cela de ma Télékinésie Zélodienne ; les projectiles se figèrent en l'air à deux centimètres seulement de la jeune fermière.


- Comment il a fait ça ?! se surprit Yggdrasia. Je ne lui ai jamais donné l'option « tranchoir » !

- Ni celle du regard satanique, surenchéris-je en m'approchant de Marisa, qui louchait sur les serpes, choquée.

Elle n'avait sans doute même pas eu le temps de voir sa vie défiler devant ses yeux.
Je relâchai mon emprise sur les outils malsains.
Yggdrasia eut la sagesse de plonger ses bras dans le sol et d'y propager des racines qui se jetèrent sur le Vieux Charlie à des fins carcérales !


- Ne perds pas le nord, Marisa, lui soufflai-je. Garde les yeux rivés sur l'ennemi. (Je déposai une main sur son épaule.) Je vais prendre le relais, si tu le veux bien...

Elle se dégagea aussitôt.

- Non ! gronda-t-elle soudain.

Je clignai des yeux, la main immobile.
Marisa secoua la tête et m'adressa un regard de regret.


- Désolée, fit-elle. Je voulais dire : « non ! Laisse-moi m'occuper de lui, s'il-te-plait. »

A cet instant son regard était si profond que je sentais qu'il y avait vraiment quelque chose d'important derrière, comme une requête ou une promesse non-dite. Nous regardâmes le Vieux Charlie se débattre parmi les racines mouvantes. Il se battait comme un beau diable ! Marisa semblait avoir de la peine pour cet épouvantail.

- Yggdasia ne le contrôle plus, lui avouai-je. Il est dangereux et très agressif. Et pourtant tu me demandes de te laisser seule face à lui ?

- Pas seule, rétorqua-t-elle. Tu me conseilleras. Et puis...

- Et puis quoi ?

- C'est à moi de le détruire, décida-t-elle.

- Pourquoi ?

- Parce que je le lui dois bien. (Son regard brillait de mélancolie.) A l'époque de quand j’étais malade, il s'est toujours tenu au milieu de notre champ, droit et fier, quelque soit la saison. Je le voyais depuis la fenêtre de ma chambre lorsque j'étais alitée, incapable de me lever... (Elle poussa un soupir contrit.) Nous avions ce point en commun : l'immobilité. J'en avais fait mon compagnon d'infortune ; un ami avec lequel je ne pouvais pas discuter. Un ami muet... mais un ami qui partageait le même sort que moi, au fil des saisons, et qui ne se plaignait jamais.

J'appliquai de nouveau ma main sur l'épaule de la jeune fermière. Ce coup-ci, elle n'avait pas pour but de la faire reculer ou de la protéger ; chargée malgré tout de bienveillance, je l'avais posée là uniquement dans l'intention d'encourager mon apprentie à aller de l'avant.

- Tu souhaites le libérer de son triste sort, si je comprends bien ?

Elle hocha la tête, ses fins sourcils roux se rejoignant presque tant elle les avait froncés.
Je lui tapotai l'épaule avant de la relâcher. Les mains dans le dos, je me tins à l'écart.


- Soit. Tu as mon feu vert. (Je levai toutefois un index professoral à son attention.) Surveille la ligne de ses épaules ; profite de ton petit gabarit ; oublie les parades et privilégie les esquives.

- Roger !

- Ah ! fis-je au tout dernier moment. Et je t'autorise à utiliser ton Ki. Quand tu m'entendras crier « feu ! » : n'hésite pas une seule seconde ! On est OK ?

- On est OK !

Ça tombait bien : le Vieux Charlie eut un sursaut de puissance et déchira ses entraves sous les yeux hallucinés de notre très serviable Nymphe des bois.

- Rah ! Il est parvenu à se libérer, ce maudit tas de chaume !

- A toi de jouer, Marisa~


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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 15, 2020 5:49 pm

- En avant ! s'écria la guerrière des champs en courant à la rencontre du Vieux Charlie.

L'épouvantail poussa un rugissement sonore et fondit lui aussi sur la jeune fermière.
Il était plus lent et avait déjà préparé son attaque ; Marisa eut donc tout le loisir d'anticiper son coup de la corde à linge, qu'elle évita en glissant sur les genoux.
Elle freina de cette manière et fit volte-face avant de se propulser dans le dos de l'épouvantail puis de d'étendre ses jambes.
Le Vieux Charlie bascula en avant, manquant tomber. Au lieu de ça, voyant Marisa le prendre d'assaut en traître, il entreprit d'interrompre sa course en dépliant sa jambe en plein centre de sa trajectoire.


- Vole !

Attentive à mes consignes, la cadette décolla ses pieds du sol et débuta son ascension. Quand elle arriva juste au-dessus du dos de Charlie, à environ trois mètres de hauteur, je lui criai :

- Feu ! Maintenant !

Tendant une main droit devant elle, la jeune fermière se concentra et déploya une sphère de Ki plus ou moins ronde. Elle en avait déjà créée auparavant, mais jamais sans bénéficier du soutien de la Caladbolg et de la combinaison en Tisse-Rune. Le résultat était assez satisfaisant à en juger par l'explosion qui retentit à même le dos du Vieux Charlie !
Celui-ci se remit à hurler au ciel, ses bras jetés en arrière à la manière d'un primate en proie à une colère sourde.
Il plia l'un de ses bras rembourrés, et ce geste me parut on ne peut plus familier...


- Au sol ! Sur-le-champ !

La grimace aux lèvres, Marisa s'empressa de m'écouter. Le Vieux Charlie tira ses odieuses serpes pile à l'endroit où s'était trouvée la rouquine une demi-seconde plus tôt. Elle se perdirent dans le lointain et la fermière, indemne, retomba sur ses pieds, les jambes fléchies.
Elle repartit à l'attaque avant même que les yeux écarlates de l'épouvantail ne bifurquent dans sa direction.


- Yaaaaaaaaah ! Prends ça, mon vieux !

Tout en criant, la guerrière en devenir bondit et dessina une large courbe avec son poing. C’était une frappe particulièrement audacieuse, mais les risques étaient minimes dans la mesure où elle était parvenue à prendre son adversaire de vitesse.
Ce dernier se prit la mandale du siècle et s'écrasa sur le flanc comme un vieux sac !
Je voyais là une occasion en or de clore cette affaire.


- Feu ! repris-je. Trois fois ! Bam, bam, bam !

Peu importait la zone touchée.
Marisa, qui n’avait pas quitté des yeux l'épouvantail renversé, ouvrit sa main droite et balança la sauce ! Les trois projectiles étincelants de tailles diverses s'écrasèrent sur leur cible, la touchant à la jambe, au bras puis à la tête dans un déluge de paille. Dans l'herbe, c'était un vrai fouillis !
Cette maltraitance ne plut pas au Vieux Charlie qui se releva tant bien que mal ; le bras encore fumant, la moitié de sa caboche carbonisée, sa jambe gauche à moitié flambée...
Il se mit alors à pousser un grognement guttural, son bras intact comme saisit de spasmes.
En analysant le morceau, j'invitai Marisa à la plus grande prudence.


- Recule, lui conseillai-je. Profites-en pour reprendre un peu de souffle. Le Vieux Charlie te prépare un mauvais coup...

Décidément, je ne croyais pas si bien dire !
La main gauche de l'épouvantail se disloqua, accouchant d'une lame de scie circulaire méchamment dentelée !
J'esquissai une grimace à la vue de cet engin de mort.
Le monstre de chaume se catapulta sur mon apprentie, de la haine plein les yeux !
Ses pas étaient lourds mais il ne tarda pas à amener sa grosse carcasse auprès de Marisa, qu'il entreprit d'élaguer avec fureur.


- Whoow ! E-esquive !

La situation était tendue !
Marisa gesticulait dans tous les sens et parvenait de justesse à éviter le passage de la lame vrombissante. Sans avoir expérimenté la chose avec Maître Karine, jamais n'aurait-elle pu effectuer autant d'esquives d'affilée et s'en tirer en un seul morceau !
Mais il était urgent pour elle de contre-attaquer - et elle le savait très bien.
Passant son cerveau en mode reptilien, elle se donna l'impulsion nécessaire et frappa la jambe endommagée de son assaillant. Le membre artificiel céda, puis ploya. Le Vieux Charlie chut sur le côté et, dans une ultime tentative, frappa à l'oblique avec sa scie !
Marisa faillit se faire avoir ; elle bondit en retrait, les dents de métal chantantes passant à deux millimètres de la pointe de son nez et de sa cuisse gauche.
A cet instant, son cœur devait battre à cent à l'heure !
D'ailleurs, en parlant de ça, il y avait quelque chose de curieux chez cette enfant...
Durant tout le combat, ses longs cheveux roux attachés en queue de cheval s'étaient mis à ondoyer dans son dos. Ils n'avaient pas toujours suivi ses mouvements et ne s'étaient jamais reposés, comme si le vent ne les avait jamais quittés alors qu'il n'en était rien puisqu'il ne soufflait quasiment pas en cet endroit.
Il y avait ça mais aussi l'éclat, d'abord discret mais de plus en plus intense, qui s'était manifesté au niveau de son bustier, tout près de son cœur...
C'était comme si un feu s'était allumé à cet endroit précis, et qu'il n'avait cessé de croître au fur et à mesure que la jeune fermière affrontait son vieil ami corrompu !
Celui-ci observait Marisa depuis sa position bancale, son faciès diabolique agité de spasmes, sa bouche s'ouvrant et se fermant sur les ténèbres de son crâne vide.


- L'heure est venue pour nous de tourner la page, Charlie...

Se disant, Marisa adopta une posture un peu plus ramassée. Puis son corps - non plus seulement son cœur ! - dégagea une intense chaleur !
Ce n'était pas à proprement parlé une aura ; ça ressemblait davantage à de la vapeur rouge, que la jeune fermière exhalait aussi par la bouche sans en avoir pleinement conscience.
Elle poussa un cri et se jeta sur le Vieux Charlie ! L'épouvantail blessé leva son outil pour l'intercepter d'un grand coup droit. Mais Marisa, comme transcendée, déplaça son poing de sorte à faucher l'articulation brachiale du bras armé, qui se fit trancher comme un épi de maïs.
Le membre s'égara dans l'herbe tandis que le poing mystique de la jeune fermière continua son bout de chemin, percutant la tête de l'effigie et la lui arrachant comme feu la scie circulaire.
Le corps démembré du Vieux Charlie fut secoué, puis s'écroula aux pieds de la jeune combattante au cœur flamboyant.
Yggdrasia et moi fixions son dos sans rien trop comprendre ce qui venait de se produire juste sous nos yeux....
Nous échangeâmes un regard avant d'en revenir à la rouquine.
Son corps et ses habits avaient cessé de chauffer.


- ...Qu'est-ce qu’elle vient de nous faire, à l'instant ? s'interrogea Yggdrasia. On aurait dit qu'elle avait recourt à une sorte d'énergie... insolite ?

- Je dois bien t'avouer que je n'en sais pas plus que toi, bafouillai-je. Et que je n'en suis pas moins surprise ! (Je clignai des yeux en reculant la tête.) Son coup à littéralement traversé la garde du Vieux Charlie ! Et moi qui lui avait suggéré de la contourner... J'ai presque l'air stupide maintenant, gloussai-je nerveusement en me passante une main sur la nuque. C'était prodigieux !

Marisa n'était vraisemblablement pas d'humeur à fêter sa victoire ; elle contemplait passivement les restes de son ami.
Je taquinai Yggdrasia du coude pour l'inviter à applaudir quand quelqu'un d'extérieur à notre cercle se mit à le faire à notre place.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 15, 2020 6:01 pm

Les mains étrangères appartenaient à une drôle de créature ! Nous dûmes lever les yeux pour espérer la contempler puisqu’elle lévitait tranquillement dans les airs, assise dans la position du lotus, avec une canne posée en travers des genoux.
Elle était petite, de la taille d'un enfant ! Vert de peau, l'étrangeté portait une tenue archaïque qui semblait tout droit sortie du moyen-âge. Elle comportait un chapeau pointu, dissimulant une courte chevelure d'un blanc chenu ; une tunique marron à manches longues et à trois boutons ; une ceinture en cuir, dotée d'un gros ceinturon en bronze ; des braies - marrons elles-aussi - ; et enfin une paire de poulaines.
L'être entouré de mystères nous observait avec ses petits yeux rouges qui semblaient briller de malice. Son visage de gobelin était plissé, creusé par de nombreuses rides.


- Très impressionnante, la demoiselle ! s'exclama le nouveau venu. Vraiment très impressionnante. Pour être honnête, je ne l'aurais jamais cru capable de se débarrasser de ma marionnette ! On dirait bien qu'elle dispose de talents cachés, cette petite...

C'était donc lui le responsable. Quelque chose chez lui me disait qu'il ne fallait absolument pas le prendre à la légère ; le pouvoir qu'il avait exercé sur le Vieux Charlie témoignait de son potentiel magique. Pour parvenir à manipuler aussi aisément une invocation d'Yggdrasia, cela signifiait qu'il n'en manquait pas, de dons mystiques.

- Hé ! le héla l'Hamadryade en agitant le poing. Alors comme ça c'est toi qui m'a piqué le contrôle de notre épouvantail ?! On peut savoir pour qui tu te prends ? Descends de là tout de suite, que je t'apprenne les bonnes manières !

Je posai une main sur l'épaule de la Nymphe.
Elle était vexée de s'être ainsi fait doubler par un inconnu, mais moi je trouvais cela suspect que ce dernier aie choisi de se manifester maintenant plutôt que pendant notre confrontation avec le Vieux Charlie dont il avait pris possession.
Était-il retenu par la prise de ses commandes ou bien... avait-il cherché à nous jauger depuis sa cachette ?
J'étais étonnée de ne pas l'avoir senti, que ce fût sa présence ou même la magie à laquelle il avait eu recours.


- Reste calme, Yggdrasia, lui conseillai-je. Essayons d'abord de comprendre à qui nous avons affaire...

- Peu importe ! se révolta ma meilleure amie en chassant ma main d'un haussement d'épaules. Je me fiche de savoir ce qu'il est ou ce qu'il veut : je veux simplement lui fourrer une de mes racines dans le fondement pour lui faire passer l'idée de me tourner en ridicule ! Ensuite peut-être nous parlerons.

Je trouvais la punition un peu extrême, tout de même !
Le sourire que lui adressait notre interlocuteur était vicieux, pour ne pas dire carrément obscène.


- Et ça me parle de bonnes manières ! chanta-t-il. Enfin... tu es une dryade, pas vrai ? Ça ne me surprend guère - en tout cas bien moins que les habits que tu portes ; les Nymphes dans ton genre n'ont pas pour habitude de se cacher sous une couche de tissu.

- Ha ! Alors ça c'est la meilleure ! jubila la concernée. Voilà que ça parle de ma nature ! Mais moi au moins je ne me suis pas planquée pendant que je jouais avec un pantin qui ne m'appartenait pas.

- Ouais ! surenchérit Marisa en pointant l'entité volante d'un doigt accusateur. Par ta faute, j'ai dû détruire mon ami de longue date !

- Je pourrais facilement le remettre sur pied.

La jeune fermière eut franchement l'air surprise par cette proposition.

- ...Quoi ? C'est vrai ?!

- Bien sûr, sourit-il en toute aménité. (Une expression bienveillante qui ne tarda pas à s'évaporer, remplacée par un masque de méchanceté aux dents pointues.) Mais je ne le ferai pas.

- Oh ! poussa Marisa en gonflant les joues, ses petits poings serrés à hauteur de cuisses. Méchant !

En un éclair, Yggdrasia s'était tournée dans ma direction, une main tendue vers ma disciple.

- Ah ! Tu vois ? Même ta précieuse disciple a envie de le cogner !

Je poussai un soupir ostensible.
Il était déjà fort compliqué de refréner les ardeurs d'Yggdrasia, alors si en plus l'énergique Marisa y mettait son grain de sel elle-aussi...


- Bon ! fis-je avec force agacement dans la voix. Et si vous arrêtez de tourner autour du pot et que vous nous dévoiliez votre identité, monsieur le Grinch ?

- Le Drac, articula-t-il. C'est comme ça que les bonnes gens m'appellent depuis la nuit des temps.

- Très bien, le coupai-je en veillant à bien garder un œil sur mes alliées renfrognées. On avance ! Même si je n'ai jamais entendu parler de vous.

Cette remarque le fit grimacer presque imperceptiblement - signe qu'il accordait beaucoup d'importance à ce titre plus qu'à son prénom non-dit.
Le chemin que j'avais emprunté m'avait tout l'air d'être le bon, alors pourquoi pas continuer sur cette voie ?~


- Qu'est-ce qui vous a poussé à agir contre nous et à vous montrer ensuite ?

Le Drac commençait à se balancer dans les airs tel un pendule, comme s'il ne tenait plus en place.

- Oooh, ouiiii ! gémit-il. Ce délicieux parfum de magie qui t'entoure... si distingué ! Tu es bien celle que m'a décrit l'autre couard. Il n'a peut-être pas tout faux, finalement !

Tiens donc ! Alors comme ça il avait un complice ? ou peut-être un larbin, étant donné qu'il le qualifiait si gentiment de couard...

- Vous avez l'air de bien vous amuser ! remarquai-je en feignant l'intérêt, sourcils arqués. Est-ce pour cela que vous nous êtes apparu ? Quelqu'un vous a renseigné sur mon compte et vous avez vu en moi une bonne occasion de vous divertir !

- C'est un peu tiré par les cheveux, non ? fit Marisa en me jetant un regard mitigé.

- Bien au contraire ! exulta Le Drac en frappant énergiquement dans ses mains avant de s'emparer à la volée de sa canne qui était sur le point de glisser de ses petites jambes croisées. La fille aux cheveux mauves a vu juste ! Je suis un grand joueur. Et, par-dessus tout, j'adore les défis !

- Génial, soupira Yggdrasia en me glissant un regard blasé, sa bouche légèrement de travers. Voilà qu'un nouveau taré s'est entiché de la déjà trop aimée Ryanne Hilaris !

- En tant que partenaire de jeu, ajoutai-je avec un fin sourire. Précisons-le ! Ça pourrait être sujet à la controverse.

J'entendis le sifflement caractéristique du Ki filer en direction du fameux Drac. Le petit malin l'esquiva en se fendant d'une simple pirouette et riva ses prunelles de sang sur la jeune fermière pour qui l'audace ne semblait pas beaucoup lui plaire...
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 15, 2020 6:13 pm

Enjoy the show!~:

- Marisa ! l'appelai-je sur un ton de reproche. Je n'ai pas dit « feu » !

Les mains levées, la jeune fermière me regarda comme une gamine prise sur le fait.

- Marisa, répéta l'ersatz de gobelin. Jeune fermière en galère. Tu mériterais une grosse tape sur le derrière ! Toutefois, comme je sais que tu vas chercher à t'y soustraire, je vais m'appliquer à te trouver un châtiment un petit peu plus exemplaire.

La voix du Drac, chantante et bourrée d'entrain, résonna sur la plaine en même temps qu'il agitait sa canne à la manière d'une chef d'orchestre. La dernière syllabe prononcée fut ponctuée par un coup de tonnerre ! A en juger par l’absence de nuages, ce son était d'origine magique.
Le Drac fusillait du regard la fermière - si bien que celle-ci, sous le poids de ce regard inflexible et insistant, se sentit comme écrasée.
Marisa eut un hoquet. Elle se crispa puis, contre toute attente, parut rétrécir au lavage pour finir par devenir pas plus grande qu'une main.
J'ouvris la bouche, proprement stupéfiée.


- Comment ?!

En un éclair, Le Drac, tout ricanant, fut sur la nouvelle lilliputienne qu'il saisit au vol avant que ne lui prenne l'idée de se dissimuler dans l'herbe au moment de toucher terre.
Ma disciple se débattait dans son poing ; le sourire aux lèvres, Le Drac l'exhibait comme un trophée !
L'heure n'était pourtant plus à la rigolade après ce qu'il avait osé faire à ma disciple.
Yggdrasia fut la première à réagir : elle plongea un bras dans le sol et invoqua des racines sous les pieds du vilain diablotin ! Celui-ci s'envola de nouveau, échappant de peu au cocon d'appendices noueux.


- Yggdrasia ! prononça le fuyard dans un élan d'hilarité. Pour toi, je remarque que le bois fait loi ! Ça me laisse pantois - surtout quand tu aboies. Alors rends-moi service et résigne-toi. De tes pouvoirs, jamais tu n'obtiendras pourboire !

Un nouveau coup de tonnerre impossible retentit.
Yggdrasia serrait les dents. Son bras suivait le mouvement de fuite du Drac. Elle espérait sans doute que ses extensions sylvestres parviendraient à le rattraper. Sauf qu'elles n'en firent rien ; au lieu de cela, elles flétrirent puis moururent en moins de temps qu'il ne fallait pour le chanter.
Après ça je vis le visage d'Yggdrasia se décomposer.
Soudain elle baissa la tête.


- ...Mais ?

Elle regarda sa main qui, pour une raison absurde et non-dite, s’effeuillait !
Heureux comme un petit fou, Le Drac jubilait copieusement face à ce spectacle insolite.
Plus important encore : il tenait toujours Marisa miniaturisée !


- Ouh ! soufflai-je avec hargne. Cette fois-ci, ça va barder !

- Ryanne ! rugit le Drac en me pointant vivement du bout de sa canne.

Oh que non !
Je m'apprêtais à interrompre son prochain chant quand je sentis quelque chose m'enserrer le ventre, les poignets et les chevilles. C'étaient des racines identiques à celles qu'avait invoqué Yggdrasia !
Le Drac avait profité de ce contretemps pour continuer à pousser la chansonnette :


- Comme tu t'en doutes, ton équipe est en déroute ! Mais quelle guigne ! Ce que ça me chagrine ! (Son sourire était si large qu'il s'étirait d'une oreille à l'autre.) L'état de Marisa est source de tracas, et je vois que - pas de pot - ton amie à la peau de salade est en émoi. Ça me rend malade ! Pourvu que ça ne soit pas contagieux, ça ne saurait faire des envieux~

Énième coup de tonnerre mystifiant !
Je fis littéralement sauter les liens qui me retenaient ! Puis, entourée de Ki, je bondis sur mon savant ennemi. Celui-ci l'avait bien compris : sa présumée « maladie » m'avait touchée.
En plein milieu du chemin, j'éternuai si fort que je fus projetée en arrière. Le hasard voulut qu'Yggdrasia, en proie à de très sérieuses démangeaisons, fut sur la voie ; nous entrèrent en collision sous le regard pervers de notre tourmenteur.
Il n'en avait vraisemblablement pas terminé avec ses incantations malsaines, car il surenchérit tout de suite avec un autre chant :


- Ryanne ! reprit-il. Tu te pavanes. Tu crânes... quelle impéritie ! Mais avec ton Ki, tu te dédies. Celui-ci m'évoque l'ennui ! Puisqu'il en est ainsi, tout simplement je le révoque. Alors, en avant : avale ce calmant et tu m'en diras tant~

Quatrième fracas céleste ! Mais sans conséquence apparente chez moi cette fois-ci sinon un très léger vertige ?
Je me rétablis avant de constater beaucoup d'agitation à mes pieds.
Yggdrasia n'en tenant plus à force de se gratter en vain ; elle avait commencé à s'arracher l'épiderme ! Je dus lui saisir les poignets pour l'empêcher de s’écorcher vive.
De la sève - beaucoup de sève - ruisselait le long de ses avant-bras. Si les manches de sa tenue en Tisse-Rune n'étaient pas retroussées, l'Hamadryade les aurait sans doute déchirées pour mieux se défaire de son impitoyable gêne.


- Reprends-toi, Yggdrasia ! lui intimai-je alors qu’elle s'était mise à hurler. Tu vas te tuer à force !

A force de gesticuler, ma douloureuse amie trouva l'espace pour glisser ses bottes entre mon ventre et elle. S'ensuivit un double coup de pieds qui me catapulta en arrière !
J'atterris sur le dos, trois mètres plus loin.
Elle ne manquait décidément pas de puissance dans ses jambes, la torturée !
Lorsque je levai les yeux sur Le Drac juste après m'être relevée, une vive lumière m'agressa la rétine ! Je dus fermer un œil et entrebâiller l'autre le temps de m'habituer à cette terrible clarté qui provenait vraisemblablement des contours éthérés d'une sorte de portail magique.
Le Drac se tenait dans son encadrement, Marisa encore et toujours prisonnière de son poing. Je la voyais ouvrir la bouche mais elle était bien trop petite pour que je l'entende correctement.
Cette vision était déchirante !


- Cela n'aura pas été bien difficile de vous diviser, constata Le Drac avec un rictus malsain. Je n'ai vraiment pas de quoi en être fier - et pourtant je le suis quand même ! Ah ha ha ! Qu'est-ce qu'on se marre, dis donc !

Je tendis la main dans l'espoir de le stopper grâce à mes pouvoirs télékinétiques mais un puissant éternuement m'empêcha de mener mon action. J'avais les sinus remplis ! le nez incroyablement lourd alors que je venais tout juste d'en dégager les voies.
Saleté de sortilège !


- Drac ! criai-je en craignant le pire. Attends ! R-rends-moi, Marisa !

- Oooh ? fit-il en remuant la tête de façon comique, ses sourcils entrecroisés pour se donner l'air faussement attristé. Tu veux la récupérer ? Alors tu sais ce qu'il te reste à faire, mon enfant~ (Il avait déjà introduit la moitié de sa substance dans le portail, et me faisait signe avec l'autre moitié de le suivre à travers.) Rassure-toi, petite Mortelle : la partie ne fait que commencer ! Nous n'en sommes qu'à l'introduction.
Viens donc me battre sur mon terrain de jeu si tu souhaites que tes désirs deviennent réalité~ Mais fais vite : l'heure de la fermeture approche à grand pas !


Dernière édition par Ryanne Hilaris le Ven Déc 11, 2020 4:52 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 15, 2020 6:23 pm

Il s'était volatilisé par cette maudite faille mais, fort heureusement, cette dernière demeurait encore place ! Néanmoins, à en juger par son état - effets de lumière chaotiques, instabilité notable au niveau de ses contours - il y avait de fortes probabilités que le portail ne cesse de fonctionner dans la minute.
Je n'avais pas le temps d'hésiter ni même de trouver solution ailleurs : il me fallait foncer à travers cette fichue entrée qui ne m'inspirait aucunement confiance, et plonger tête la première dans le jeu diabolique que m'avait préparé cet insupportable manipulateur chantant !
Je me rendis compte, en entendant Yggdrasia gémir dans mon dos, que mon amie avait cessé de se labourer la peau avec ses ongles. Le sortilège dont elle a fait l'objet s'était apparemment dissipé une fois Le Drac hors de sa portée.
Enfin une bonne nouvelle !
Ceci dit je me demandais, après m'être penchée sur elle, si ce serait vraiment une bonne idée de l'embarquer dans cette histoire avec moi...
Comme si elle avait lu dans mes pensées rien qu'en croisant mon regard, l'Hamadryade me saisit par le col de ma tunique, m'attirant tout près de son visage aux traits fatigués.


- Je... Je t'interdis de m'abandonner ici ! grommela-t-elle.

A regret, j'attrapai son poignet.

- Il le faut pourtant si je veux pouvoir retrouver Marisa.

Jetant un bref coup d’œil en direction du portail, Yggdrasia se redressa aussi vite qu'elle le pouvait dans son état.
Elle avait lâché mon col et me regardait droit dans les yeux.


- Je viens avec toi, décida-t-elle avec fermeté. Ne compte pas sur moi pour expliquer à Valéria qu'on a laissé un gringalet à la peau verte nous piquer sa frangine après qui l'ait miniaturisée ! Nous rentrerons ensemble, ou nous... (Elle fut pris d'une quinte de toux.) ...périrons ensemble. Vu ?!

Difficile de lui répondre par la négative ; son regard trahissait sa détermination, et il m'était impossible de lui tourner le dos.
Je hochai la tête.


- Très bien, dis-je. Parole de Sœur des Bois.

Je passai l'un de ses bras par-dessus mes épaules avant d'entreprendre de me diriger vers le portail de moins en moins luminescent.

- Parole de Sœur des Bois, confirma Yggdrasia. On ne va pas laisser... cette enflure de kidnappeur s'en tirer à bon compte !

Nous fîmes quelques pas supplémentaires avant qu'une voix désincarnée me hurle dans la tête un grand « STOP ! ».
Je sursautai sur place, manquant choir avec une Yggdrasia sur l'épaule.
Cette voix, reconnaissable entre mille, appartenait à la Kaïoshin du Temps !
Yggdrasia ne l'entendait pas ; elle ne savait pas trop quoi penser de mon immobilité.


- Qu'est-ce que tu fais ? Le portail va se fermer ! me pressa-t-elle.

Je glissai un index en travers de mes lèvres avant d'agiter ma main du côté de mon oreille, histoire de lui dire que j'avais un... appel de nature télépathique urgent.

- Il ne faut surtout pas que tu entres là-dedans ! me commanda Chronoa, ce qui me fit grimacer d'autant plus fort. Tu ne pourras peut-être pas en revenir ! Qui sait ce qui se cache derrière ? à quelle époque tu risques d'atterrir ?
Réfléchis un peu avant d'agir ! Cette erreur pourrait te coûter ch-


- Le temps me manque pour ça ! répliquai-je sans lui laisser le temps de finir. Je ne PEUX PAS laisser Marisa entre les mains du malin ! Peu importe le prix à payer : il faut que j'aille la chercher ! Plus qu'une amie, elle fait partie de la famille...

Il y eut un bref moment de silence, ponctué par un pas que je fis dans la direction interdite.

- Tu t'apprêtes à faire un saut dans le temps, Ryanne ! Et je détecte plusieurs anomalies dans cet espace. Nul ne peut prévoir ce qui va se passer quand tu seras de l'autre côté ! Tes actions pourraient encore changer le cours de l'histoire ! Tu serais prête à encourir le risque que cela se produise ?

- Et comment ! Si cela peut me permettre de rapatrier ma protégée, croyez-moi, je le suis. Et vous aurez beau dire et beau faire que vous ne pourrez pas m'empêcher d'agir ! Ma décision est prise. Aussi claire que celle que vient de prendre Yggdrasia par rapport à ce voyage en territoire inconnu !

Nous nous échangeâmes un regard entendu - hors de question de battre en retraite !
L'ennemi nous invitait sur son terrain de jeu ? Et alors ! nous allons le battre à son propre jeu et lui faire ravaler son arrogance ! Foi d'Hilaris !


- Je ne suis pas sûre de pouvoir vous retrouver, me prévint la Kaïoshin. Je ne sais même pas sur quelle planète vous atterrirez !

- Je suppose que vous ne savez pas non plus si nous pourrons réintégrer la Terre à cette époque, j'imagine ?

- Absolument rien ne me le garantit.

- Vous soulevez plus de questions que vous fournissez de réponses, lui fis-je remarquer. Soit ! Advienne que pourra. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour nous localiser le moment venu et nous ramener ici lorsque tout sera réglé. Dans le cas où vous n'y parveniez pas... Sollicitez le soutien de Pan, la Kami de Zélod ! D'ici là, ne lui en touchez pas mot - ça me fera une petite histoire à lui raconter si jamais nos craintes s'avèrent exagérées~

- U-Une petite minute ! bafouilla Chronoa. Ce n'est pas un plan B, ça !

- Ah ! Je constate que notre temps de communication réglementaire est expiréééé, claironnai-je en m'approchant à grands pas de la faille clignotante. Allez ! Au petit bonheur la chance, comme on dit !

Jetant mon capuchon sur ma tête, j'empruntai le portail en compagnie d'Yggdrasia !
Une explosion de couleurs brouilla ma vision, puis se fut le noir complet.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeDim Avr 19, 2020 8:03 pm


- Il est à moi !

La hache de Brognÿ décrivit un violent arc de cercle et s'abattit sur un diablotin, le coupant en deux à l'oblique. Le sang de la créature éclaboussa le bouclier qui lui faisait face, soulevé par un guerrier en armure complète. Celui-ci eut tout juste le temps de lever sa protection dans l'axe de la frêle abomination.
Tout grimaçant, Laurenas toisa son barbare d'équipier avec un dégoût manifeste.


- Ah ! Mais c'est pas vrai ! râla-t-il en jetant un coup d’œil au cadavre à ses pieds, puis à son bouclier souillé avant d'en revenir à la source de son désagrément. Tu pourrais pas faire ça proprement, pour une fois ?! Si encore c'était la première fois que tu t'en prenais à ma proie... Bon sang !

Le sol de la forêt était recouvert de monceaux de cadavres ; tous appartenaient à la même espèce indésirable : le Diantlin. Une sorte de petit démon pernicieux à la peau rougeâtre et au crâne surmonté de ramures noires, connu autant pour ses farces de très mauvais goût que pour ses tendances à s'en prendre aux plus faibles. Pour une raison encore inconnue, il y avait dernièrement une recrudescence de ces êtres diaboliques.
Brognÿ, cet homme à l'allure aussi bestiale que prêtait à penser les diverses fourrures qu'il portait sur les épaules et le dos, sourit de toutes ses dents à son compagnon guerrier avant de poser l'une de ses énormes paluches sur son épaule la plus proche.


- Te fais pas d'bile, mon gaillard ! rugit-il avec force, ses yeux grands ouverts comme ceux d'un possédé. Les environs sont déjà souillés par la présence de ces larves. Par conséquent : on a plus b'soin d'se retenir vu qu'ils ont déjà tout sali !

Afin de ponctuer ses charmants propos, le colosse écrasa sa botte sur le crâne déjà fendu d'un Diantlin mort.
Laurenas, l'épée encore au poing, sur le point de vomir, porta le dos de son gantelet à sa bouche et réprima un haut-le-cœur.


- Notre vaillant chevalier fait encore sa chochotte ? demanda Ralarth, le sourire aux lèvres. Ça ne m'étonne pas du bonhomme, tiens !

En terme de force, ce pugiliste n'avait rien à envier à son collègue à la hache. Pourtant moins imposant, il n'en demeurait pas moins musclé ! Peut-être un peu moins bourru que Brognÿ, le combattant aux gantelets de fer mystique prenait tout de même un fin plaisir à rivaliser d'orgueil avec lui. Aussi s'amusait-il souvent aux dépends du bon Laurenas.
Bref : il formait la paire avec son homologue taillé comme un  bûcheron !


- Pas un pour rattraper l'autre, grommela ledit chevalier alors que le second enquiquineur lui tapotait l'épaule opposée. Vous êtes véritablement agaçants, tous les deux. Mais est-ce que vous vous en êtes rendu compte au moins une fois tout au long de votre fichu existence ?

Ralarth poussa un « oooh ! » indigné avant de retirer prestement sa main de son épaule comme s'il s'était brûlé.

- Dis-donc ! s'exclama-t-il. Mais c'est qu'il est hargneux, le bougre ! Alors qu'il devrait se réjouir de notre victoire, voilà qu'il nous fait son sermon...

Non loin du trio, une jeune femme au regard sombre et sérieux examinait les dépouilles avec grande attention. Elle s'appelait Nostell et, tout comme les guerriers ici-présents, endossait le rôle de mercenaire - et également d'éclaireur. A l'aise dans les bois, la fascinante archère avait appris à ne jamais baisser sa garde comme ses compagnons avaient trop souvent tendance à le faire en territoire contesté...

- Plus un ne respire, confirma-t-elle. Restez prudents tout de même. Un arbre peut en cacher un autre.

Elle porta son regard sur une femme de son groupe vêtue d'une robe de cérémonie noire et blanche, et lui fit signe du menton.
Prénommée Vefa, l'intéressée aux longs cheveux auburn hocha la tête, croisant aussitôt ses poignets cerclés d'imposants bracelets sur sa généreuse poitrine au milieu de laquelle pendait un curieux médaillon. De cette façon, elle entrait en communication avec les esprits alentour et définissait si oui ou non présence maléfique il y avait.
La réponse fut :


- Non. Je ne ressens rien d'alarmant.

Nostell avait toute confiance en ses capacités. Les deux avaient déjà travaillé ensemble par le passé, et renouveler cette expérience ne les dérangeaient pas du tout.
La seule qui, dans le coin, ne se semblait pas trop se trouver dans son élément se tenait un peu à l'écart du groupe. Habillée comme une prêtresse - et pour cause : elle en était une parmi les plus brillantes ! - Nérènie psalmodiait une prière à l'égard des défaits mais aussi des bois. Elle croyait ferme en la résurrection et aux mauvais esprits susceptibles de hanter ces lieux si on ne prêtait pas un peu attention au respect des morts.
Une fois chose faite, elle s'enquit de sa voix douce :


- Pas de blessé à déplorer ?

- Si ! intervint Ralarth qui s'approcha aussitôt du joli bout de femme pieuse. Mon grand cœur saigne à l'idée que le noble Laurenas ne m'apprécie point ! Je crains qu'il aie fort besoin de tes soins, belle Nérènie~

La citée, tout sourires, lui adressa un regard pétri de bienveillance.

- Vous m'en voyez navrée, brave guerrier, mais il m'est impossible de soigner ce genre de maux, dit-elle en se tournant vers le chevalier. A moins que ce soit du très-aimé Laurenas dont vous voulez parler ? (Mitigée, elle porta un doigt à ses lèvres.) Il m'a tout l'air bien portant.

Déçu par ce retournement de situation, Ralarth fit la grimace en portant une main à son visage.
Brognÿ émit un rire gras à en faire trembler la frondaison des arbres les plus costauds de ces bois quand les deux derniers du groupe se joignirent aux réjouissances de la victoire.


- Ah-ha ! Mon pauvre Ralarth, surenchérit avec une note théâtrale la dernière fille du groupe aux allures de danseuse. Incapable de draguer sans qu'on ne l'envoie balader juste après ! Pour une fois que tu ne prends pas une gifle ; on pourrait presque croire qu'il y a du progrès~

Cette créature particulièrement taquine portait le nom de Vianna.
Assez petite de taille, très jolie et énergique, outre sa tenue singulière la jeune femme avait de longs cheveux atypiques d'un violet pâle. Elle était douée pour cacher ses émotions derrière une joie exhaustive, si bien que tout le monde n'y voyait que du feu la plupart du temps. En dehors de ses plaisanteries douteuses, deux choses lui tenaient grandement à cœur : la danse et la magie ! Elle ne se séparait jamais de son chakram - son arme de prédilection qu'elle utilisait justement dans ces deux domaines.


- Les plaisanteries les plus courtes sont souvent les meilleures, intervint son compagnon de route aux cheveux aussi blanc que neige. Y ajouter votre grain de sel ne fera sûrement pas évoluer cette « discussion ». Pas dans le bon sens, J'entends.

Sa taille dépassait à peine celle de la précédente nommée ! Pourtant de lui se dégageait une certaine aura que ses yeux d'or rehaussaient calmement. Habillé très sobrement en simple tenue de voyage, le prestant garçon portait un grimoire à la ceinture. Dans une sacoche en baudrier de cuir, il transportait également quelques effets personnels, compartimentés par rapport à ceux de madame.
Vianna lui lança un regard chargé de reproches.


- A la bonne heure ! réagit Laurenas. Vous voilà enfin, tous les deux. On peut savoir où vous étiez pendant qu'on faisait tout le boulot ?

La fille aux cheveux violets leva la main, toute joyeuse.

- Je flânais, répliqua-t-elle avant d'ajouter en désignant du doigt son accompagnateur : Et Dathryth était un peu trop occupé à me chercher. (Les poings sur les hanches, elle continua méchamment : ) En fait, j'étais au petit coin, imbécile ! T'en as d'autres, des questions aussi stupides que toi ?

Agrippé d'une main à sa hache, Brognÿ éclata d'un nouveau rire sonore en se frappant la panse de sa main libre.

- Pfah ah ah ah ! J'adore cette gamine : à chaque fois qu’elle ouvre la bouche, elle fait un vrai carnage !

- Hé ! s'insurgea Vianna, l'air mécontent. Tu sais ce qu'elle pense de toi, la gamine ?

- Nan. Mais j'suis bien curieux de l'savoir ! claironna la brute.

Tous les regards s’étaient tournés vers eux.
Surtout sur Vianna, en fait...
Elle parut perdre un peu de son aplomb.


- Eh bieeeen, fit-elle, hésitante sous le poids d'autant de paires d'yeux. (Elle se fendit d'un gracieuse petite courbette, tout en légèreté.) Elle pense que ta force nous fait honneur à tous, ours d'homme, mais qu'il ne faut pas que le poids de ta hache descende jusqu’à tes chevilles sous peine qu'elles finissent par prendre la circonférence d'un melon.

Un silence.
Les aventuriers s'échangèrent un regard.
Brognÿ poussa un troisième rire qui cette fois-ci fit s'envoler une impressionnante nuée de corbeaux.
Un phénomène qui n'échappa pas à la vigilance de Nostell...


- J'adore les melons, dit-il en encadrant du regard les appas de Vefa, qui était bien trop occupée pour le remarquer faire.

La Ritualiste coula un regard à son alliée en qui elle avait le plus confiance : Nostell, l'archère.

- Nord-Nord-Est, annonça-t-elle subitement. Il y a du mouvement.

- Je passe devant, déclara l'éclaireuse avant de bondir dans les fourrés colorés.

Le reste de la troupe suivit le pas.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeDim Avr 19, 2020 8:19 pm

Tout autour de nous deux s'étalait une forêt comme on nous la décrit dans les contes : absolument féerique !
Les arbres étaient immenses ; leurs troncs d'une couleur atypique, violet par-ci et rouge par-là. La frondaison n'en démordait pas de ce côté-là ; elle chatoyait d'une large gamme de teintes, passant du noir à des couleurs bien plus claires. L'herbe sous nos pieds, guère entretenue, était grasse, parsemée de fleurs splendides sous toutes les tailles possibles.
Il se détachait de cet environnement verdoyant un parfum de magie !
J'étais en train de me demander si nous nous trouvions encore sur Terre lorsque je sentis Yggdrasia s'affaler sur mon épaule.


- Hé ! poussai-je. Tu te sens bien, Yggdrasia ?

Elle n'en avait vraiment pas l'air. Bien moins que moi, en tout cas ! J'étais vraisemblablement parvenue à surmonter mon mal des transports magiques à force de recourir au Shunkan Ido, mais je doutais que mon amie ici présente fût sujette à ce même-mal. Je ne m'imaginais pas non plus le lui avoir transmis.
Le souci se trouvait ailleurs... Mais où ?
Je soupirai en soutenant le poids de mon alliée. J'aurais peut-être mieux fait de la laisser de l'autre côté de ce maudit portail...
L'Hamadryade fit l'effort de se tenir sur ses jambes malgré le fait qu'elle oscillait légèrement.


- C-ça va aller... C'est la première fois que je traverse un fichu portail, ronchonna-t-elle avant de couler un regard autour d'elle et d'écarquiller les yeux. C'est quoi cet endroit merveilleux ?

- Je me posais la même question, soufflai-je, armée de mon sourire spécial découverte. On avance ?

Derrière nous, la faille invoquée par Le Drac disparut dans un sifflement étouffé.
Yggdrasia l'avait remarqué.


- On va avoir du mal à rebrousser chemin.

Tu l'as dit bouffie !
Mais à peine eut-on fait un pas en avant sur cette jolie parcelle fleurie que nous entendîmes la végétation alentour bruisser. Le vent n'y était pour rien : l'endroit était abrité sous les arbres et il ne risquait pas de s'y infiltrer.
Il y avait donc quelque chose d'autre dans les parages - et j'avais beau tenter de capter ces présences mystérieuse que mon sixième sens jusqu'alors infaillible demeurait en sommeil.


- Yggdrasia..., lui murmurai-je comme un avertissement.

Elle zieutait dans tous les sens et me fit signe de la main qu'elle avait bien compris où je voulais en venir. Je hochai la tête avant d'imiter mon amie.
Un autre bruit, plus vif et concis, attira notre attention ; nous nous tournâmes aussitôt dans sa direction.
Il n'y avait rien.
C'est à ce moment précis qu'une masse sombre et poilue jaillit des fourrés, mais pas là où nous l'avions escompté !
Je n'eus pas le temps de détailler du regard cette créature chimérique : elle galopait si vite que nous dûmes nous dévier dans la seconde.
Du fait de son état, Yggdrasia eut moins de chance que moi. Elle trébucha et s'écrasa sur le flanc alors que notre agresseur faisait déjà demi-tour.
Ce coup-ci, j'eus l'occasion de voir un visage hirsute surmonté de cornes enroulées sur elles-mêmes - exactement comme celles d'un bélier - avant d'encaisser une charge de l'épaule qui me fit valser en arrière. Je me rétablis aussi vite que possible mais la bête humanoïde était déjà sur Yggdrasia.
A l'aide d'un coup de sabot, ma nymphe d'amie fut retournée comme une crêpe. Encore toute suffocante, elle finit hissée, impuissante, par-dessus l'épaule de notre agresseur qui m'adressa un sourire mesquin.


- Celle-ci, je l'embarque ! déclara-t-il avant de prodiguer une grosse tape sur les fesses de son trophée.

- Hors de question, grondai-je. Vous n'irez nulle part !

La paralysie étant ce qu'il y avait de mieux à infliger dans pareille situation, je tendis la main dans l'espoir d'utiliser ma Télékinésie Zélodienne.
L'herbe fut étirée par un puissant courant d'air jusqu'à ce que mon onde psychique s'annule inexplicablement au contact de ma cible. Il y eut bien un petit jeu de lumière mais hormis ce curieux phénomène... ?
La créature que je reconnus être un satyre baissa les yeux sur un médaillon accroché autour de son cou et agita un doigt à mon attention.


- Tss-tss-tss ! fit-il avec moquerie. Tu peux toujours essayer, ma p'tite biche, mais ça ne marchera pas. (Aussitôt après m'avoir narguée, il colla deux doigts à sa tempe et les écarta vivement en signe d'au revoir.) A la revoyure ! On n'sait jamais : peut-être reviendrais-je te prendre si tu survis à ce qui va suivre~

Il fit volte-face, direction les fourrés.
Je ne comptais pas le laisser s'en tirer à si bon compte !
Reculant mon bras droit, je m'apprêtais à l'atomiser avec un Satelles lorsqu'une fripouille sortie de nulle part me bondit dessus. C'était une sorte de créature située à mi-chemin entre le lutin, le gobelin et le cerf si on se fiait à la présence de ses ramures. La chose avait profité de mon inattention pour ramper discrètement vers moi, bien camouflée dans l’herbe drue !
A défaut de lui incinérer les gencives avec mon Ki - qui n'avait pas voulu sortir, bon sang ! - je le punis d'un coup de coude en travers de la mâchoire.
Le monstre lâcha prise et s'écrasa à mes pieds.
J'entendis la voix d'Yggdrasia depuis les confins des bois :


- RYAAANNE, AU SECOURS ! (suivi aussitôt par: ) TOUT MAIS PAS UN SATYRE ! NOOOOOOOooo[...] ooon !!

- Yggdrasia ! l'appelai-je en tendant la main en désespoir de cause. Yggd-... ?!

Un autre trouble-fête s'était agrippé à ma cheville, histoire de m'empêcher d'aller à la rescousse de ma meilleure amie.
Pour la première fois depuis longtemps je sentis la colère monter en moi !
Le Drac nous avait tendu une embuscade. Il était parvenu à enlever Yggdrasia, et donc à nous diviser. Courroucée, je baissai les yeux sur le petit chenapan collé à mes basques.
Son faciès ingrat me rappelait celui de notre premier tourmenteur - le kidnappeur de Marisa !
Je le soulevai de terre d'un mouvement de jambe, si vite que ses doigts glissèrent le long de ma botte. Puis je le rattrapai au vol d'un coup du tranchant de la main au niveau des vertèbres, que je sentis craquer. Il tomba raide mort en même temps que d'autres de ses semblables me fonçaient dessus.
Ils étaient bien six au bas mot - pour le moment parce que dans les buissons, ça furetait.
Je m'esquivai tout en frappant du plat du poing ; Les ersatz de gobelin me loupèrent, et j'en profitai pour administrer un violent coup de pied dans le centre de gravité de celui que j'avais frappé vers le bas. Il entra en collision avec l'un de ses congénères ; les deux allèrent s'écraser contre un arbre avec une telle violence qu'il en fut secoué jusqu'à ses racines !
Parmi les quatre petits démons restants, il y en eut un qui commit l'erreur de me ceinturer.


- Hey !

Ses saletés de ramures me grattaient le dos !
C'était très désagréable.
Je lui saisis les poignets en tout hâte avant de sentir l'environnement autour de moi s'assombrir subitement.
En levant les yeux, je vis un de ces monstres se jeter sur moi, un drôle de poignard à la lame transparente prisonnière de son poing.
Je rompis d'office la prise de mon premier assaillant avant de l'envoyer, à l'aide d'une fulgurante rotation du bassin, s'écraser contre son semblable armé. Il y eut un bruit sourd avant que les deux corps ne s'affalent dans l'herbe, totalement inertes.
Les deux dernier larrons entreprirent de m'embrocher sur leurs extensions de bois. En une impulsion, je bondis au-dessus d'eux ; ils se rencontrèrent pour une joute improvisée, ponctuée par le choc entre leurs maudites défenses en bois. Emmêlés dans leur stupidité, je pris plaisir à les assommer en y mettant tout mon poids. Les mauvais bougres se retrouvèrent la tête coincée dans la terre comme des autruches. Autant vous dire qu'ils ne firent pas long feu !
Je me frappai les mains l'une contre l'autre. Mon capuchon n'était pas tombé de mon front malgré ma dernière acrobatie - merci la magie du Tisse-Rune !
Il y avait quand même un peu de souci à se faire avec l'enlèvement d'Yggdrasia.


- Je me suis fait avoir comme un bleu, grognai-je. 'Pas le temps de m'en plaindre : il faut que je retrouve ce Satyre et que je lui colle une bonne raclée bien méritée pour avoir osé poser les doigts sur mon amie !

Et pour l'avoir fessée, surtout.
Pour qui se prenait-il, celui-là ?!
J'enjambai feu mes adversaires quand je vis d'autre crapules à la peau rouge jaillir des buissons en ricanant. Ils tombaient terriblement mal : je n'étais clairement pas d'humeur à me joindre à leur hilarité.


- Encore, soufflai-je en secouant la tête, profondément las. Mais ce ne sera pas un jeu sans fin, croyez- moi !

La partie était d'ores et déjà terminée.
Je tirai mon épée au clair. Brandie avec habileté, le métal de la Caladbolg se mit à produire sa mélodie funèbre, ajoutant à l'herbe foulée la peinture sombre qui coulait dans les veines de mes ennemis.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeDim Avr 19, 2020 8:35 pm

Une nuée de corbeaux passait bruyamment au-dessus des arbres quand ma lame trouva le chemin d'un diablotin persistant.
Il m'évacua un râle au visage avant que je le repousse et qu'il s'affale dans l'herbe, mort.


- Ouf, exhalai-je en me passant un revers de manche sur le front. C'était le dernier !

A vrai dire, ils n'avaient pas fait long feu. Le tranchant de la Caladbolg gouttait dans l'herbe, preuve que je n'y étais pas allée de main-morte avec mes diables d'opposants. Pas un n'avait pris la fuite, préférant trépasser sous mes coups plutôt que de me tourner le dos dans l'espoir de trouver refuge dans les bois. J'aurais pu faire montre de clémence s'ils ne s'étaient pas montré aussi agressifs !
Malheureusement, ça n'avait point été le cas...
La forêt avait pris une teinte lugubre. Tous ces corps étalés çà et là autour de moi lui avaient ôté son petit côté féerique...
Je m'étais enfoncée dans le Cœur de pierre afin de couvrir mon esprit de cette vision peu ragoûtante et de passer complètement outre. J'avais perdu suffisamment de temps comme ça ; maintenant que le champ était libre, il fallait que je me lance sur la piste laissée par le Satyre !
Après avoir nettoyé et rengainé la Caladbolg, je baissai les yeux sur les empreintes de sabot.


- Tu ne m'échapperas pas, mon coco.

Mais il y avait aussi autre chose par terre. Une lame courte. Un poignard. Celui à la lame transparente qu'avait brandi l'un de feu mes agresseurs.
Je le ramassai pour mieux l'étudier quand soudain...


- Pas un geste ! m'ordonna une voix féminine mais ferme.

Ma capacité de Perception était définitivement HS.
Je levai les yeux. Une archère me tenait en joue, une flèche encochée sur son arc long. Habillée d'une courte veste verte au-dessus d'un vêtement plus sombre ouvert sur un léger décolleté, elle portait accrochée à sa ceinture un carquois rempli de traits.
Je m'abstins de tout mouvement, surprise d'avoir affaire à une humaine en chair et en os.


- Plaît-il ?

Sans jamais me quitter des yeux, la jeune femme aux cheveux courts et coiffés sur le côté de façon rebelle eut un mouvement de tête à l'encontre d'une alliée à elle.
Splendide avec ses longs cheveux auburn dans sa une robe noire et blanche, la concernée se glissa prudemment dans le dos de l'archère.
Très brièvement, les deux s'échangèrent quelques mots que je ne pouvais pas entendre de là où je me tenais.
Je m'impatientais et ne me gênais pas pour leur faire remarquer :


- Baissez votre arme, dis-je en levant ma main non-armée. Je ne vous veux aucun m-

Apparemment, ce fut le geste de trop : la corde se détendit et la flèche partit !
J'avais anticipé cette probabilité durant le petit échange de mon agresseuse ; la Télékinésie Zélodienne fit son office, immobilisant le trait dans l'air à deux doigts de mon épaule droite.
Je fronçai les sourcils.


- Il semble que vous ayez la décoche facile. (J'assombris mon regard dà l'aide d'un sévère froncement de sourcils.) Voilà qui est contraignant...

Avisant l'archère piocher une nouvelle flèche dans son carquois, je fis tourner la mienne de sorte à ce qu'elle fut pointée dans sa direction.
Si elle voulait jouer aux fléchettes, elle allait être servie !
Derrière la beauté ténébreuse, son alliée mage, les mains jointes sur sa poitrine, psalmodiait quelque chose tout en me conservant dans sa ligne de mire.
Je sentis comme un trouble dans mon esprit, mais ce ne fut que l'espace d'un tout petit instant. Je secouai la tête, lisant en outre de la stupéfaction sur le visage de ma concurrente.
J'ignorais tout de son action mais force était de constater qu'elle n'avait pas eu l'effet escompté.


- Ça suffit avec les messes-basses ?

Ma flèche fut la première à filer ! J'avais pris pour cible la main d'arc de l'archère quand une silhouette caparaçonnée, tout juste sortie des sous-bois, leva son bouclier rutilant sur la trajectoire de mon projectile.
Il se brisa net contre la lourde protection !
L'homme en armure ressemblait à s'y méprendre à un chevalier. En plus de son bouclier, il tenait dans sa main droite une épée de noble apparence.
Cette forêt n'abritait pas que des monstres, visiblement.


- Merci, Laurenas, lui avait soufflé l'archère. Méfie-toi. Qui que ce soit, cette personne dispose de facultés mentales hors du commun.

Je n'aimais pas beaucoup la tournure prise par les événements. Le trio me regardait en chien de faïence comme si c'était moi la méchante !
L’atmosphère était lourde ; le combat inévitable.


- Bon sang... mais dans quoi ai-je mis les pieds ? soupirai-je.

- On verra bien si elle pourra encore les utiliser une fois la tête en vrac ! hurla le chevalier. En garde, la bruixa !

Je roulai des yeux au ciel avant de satisfaire mon zélé d'adversaire en levant les poings.
Pourquoi faut-il toujours que je passe pour une sorcière ? était-ce à cause de mon accoutrement ? ou de mon aura, peut-être ?
Le chevalier chargea, portant un coup descendant en diagonale. Je l'évitai d'un pas latéral. Il surenchérit aussitôt par un revers de bouclier qui me passa au-dessus de la tête pile au moment où je m'étais baissée dans l'intention d'enchaîner sur-le-champ.
La paume de ma main se fraya un chemin jusqu'à son menton, le heurtant suffisamment fort pour provoquer une douleur aux cervicales et décoiffer le guerrier de son heaume, qui tomba dans l'herbe. Emporté par le poids de son armure, Laurenas chut sur les fesses, son cerveau encore secoué par mon contre.
J'eus pleine vue sur l'archère, qui avait eu tout le loisir d'encocher sa flèche et de bander son arc.
Ça commençait à devenir lassant !
Ni une ni deux je me servis des épaules du chevalier comme d'un marche-pied avant de me catapulter dans les airs. Voler m'était présentement impossible - sans doute un vilain tour du Drac ? - mais j'avais pris suffisamment de hauteur pour éviter de me recevoir le projectile en pleine tête.
La flèche siffla du côté de mon oreille droite, manquant érafler ma joie, avant de se perdre dans la cime des arbres.
J'atterris face à l'archère, qui glissa subrepticement la main dans son dos pour en extirper une dague.
Ça tombait bien étant donné que moi aussi j'en avais une !
Ma lame transparente tinta contre la sienne jusqu'à ce que - chose surprenante ! - elle me saute littéralement des mains.
Cette fille maniait sa lame courte avec une dextérité affolante - bien mieux que moi !
Elle entreprit de me poignarder quand je ramenai un bras en avant afin de dévier son coup et saisir son poignet dans la foulée.


- Mes condoléances pour votre arc, dis-je en dessinant rapidement un motif dans l'herbe avec le bout d'une botte.

- Pardon ?

Une fois chose faite, je la repoussai d'un coup de pied frontal de sorte à ce qu'elle aille heurter sa coéquipière en robe.
Sa dague lui échappa des mains - vengeance !


- Humpf ! grommela l'archère, qui n'avait pas pour autant renoncé à ses appuis contrairement à sa seconde.

Furieuse, elle s'empara de son arc et d'une flèche, qu'elle ne mit qu'une demi-seconde à encocher.
C'est à cet instant que la corde de son arc céda dans un bruit sec !
La flèche partit dans la mauvaise direction et se perdit dans les fourrés.


- Mais quand as-tu... ?!

- Ah-ha ! Mystère ! dis-je en remuant les doigts comme pour jouer au fantôme.

Je n'avais pas besoin d'avoir des yeux dans le dos pour deviner les intentions du dénommé Laurenas. Il s'apprêtait à m'abattre son bouclier sur la nuque quand il mit le pied à l'endroit qu'il ne fallait pas !
Résultat des courses : ma Rune Berkano s'activa, déployant quantité de racines qui le soulevèrent du sol et l’immobilisèrent à trois bon mètres de hauteur.


- Par tous les Dieux ! s'exclama le chevalier apeuré. D'où sortent ces maudits serpents de bois ?!!

Pas de ma manche, cette fois-ci !
J'aurais esquissé un grand sourire si le Cœur de pierre n'avait pas été actif à cet instant précis.
Je levai une main vers l'archère qui s'était mise à reculer, un bras protecteur dressé devant sa coéquipière. C'était noble de sa part mais je ne comptais pas m'en prendre à la mystificatrice - ses pouvoirs n'avaient aucun effet sur moi, apparemment.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeDim Avr 19, 2020 8:49 pm


- Détendez-vous. Je ne suis pas votre ennemie...

Elle haussa les sourcils, interloquée. Les muscles de ses épaules parurent se relâcher un peu quand un cri barbare retentit à mes oreilles !
Ma tentative de négociation prit fin dès l'instant où je vis un ours d'homme faire irruption sur notre modeste champ de bataille, une lourde hache entre ses énormes mains. Il était grand et balèze sous ces multiples couches de fourrures qui lui encombraient les épaules, le torse et les jambes.
Alors que j'étais bien partie pour utiliser ma Télékinésie Zélodienne sur l'archère, je dus revoir mes priorités : bien campée sur ma position, je portai la main à ma hanche et empoignai vivement la poignée de la Caladbolg.
A peine eut-elle quitté son fourreau que son tranchant violet crissa contre le long manche de la hache. Mes talons s'enfoncèrent dans la terre mais je supportais plutôt bien la charge.
J'avais reculé sur un mètre avant de m'arrêter, un sourire de forcenée aux lèvres.


- Ma parole ! mais c'est que vous arrivez au compte-goutte.

- Renonce, sorcière ! me cracha-t-il au visage. Avant que je ne te casse en deux comme une vulgaire brindille !

- Très bien. C'est vous qui l'avez voulu !

Je cessai subitement de lui opposer ma force tout en esquissant un léger pas de côté. Le robuste personnage, emporté par son élan, se déséquilibra tout seul. En chemin, je lui fis un croche-pied non sans presser deux de mes doigts contre sa nuque afin d'y diffuser une infime onde de magie propre à mes pouvoirs hérités d'Elwen, la Zélodienne.
Nul besoin de couler un regard par-dessus mon épaule : j'entendis son imposante masse se vautrer dans l'herbe.
J'observai l'archère qui n'en croyait pas ses yeux.


- Alors, c'est bon ? On peut discuter maintenant ?

- Discuter ? intervint une voix nouvelle - celle d'un autre homme - au timbre héroïque. Après ce que tu viens de faire subir à mes camarades ? Ha !

Je me retournai.
Rien qu'à sa tenue, je compris tout de suite à quel genre de bonhomme j'avais affaire.
L'individu en question était plutôt beau gosse, bien coiffé, avec un sourire de tombeur. Pour tout haut, il portait une simple veste en cuir largement ouverte sur une poitrine d'athlète. Ses mains étaient équipées de deux gantelets fondus dans un métal qui m'était inconnu.
L’apollon de service les fit s'entrechoquer comme des pierres.


- L'heure est venue pour le héros du groupe d'entrer en scène ! Et bien que tu sois une fille, il ne va pas y aller de main morte.

- Évidemment ! répliquai-je. Bien à l'abri dans son coin tandis que ses collègues se démenaient, notre héros autoproclamé s'est rendu compte que cette fille n'était pas n'importe qui - qu'elle savait un peu se battre. Par conséquent, il espère maintenant récupérer tous les lauriers en la couchant d'un seul coup de poing !
Je me montre ?


- T'as vu juste, poulette ! (Il s'approchait de moi d'un pas dansant, les poings levés à hauteur de son visage et les coudes repliés.)
En garde, l'encapuchonnée ! Tu vas prendre la raclée de ta vie~

- Quel beau parleur, dis-je en rengainant ma lame avant de lui faire signe de la main. Je suis déjà en garde. Qu'est-ce que vous attendez ?

Tout à coup, il se jeta sur moi avec une grande vélocité !
J'avais à faire à un boxer : il n'utilisait que les poings, son jeu de jambe ne lui servant qu'à se déplacer et à remuer les hanches. Je devais malgré tout reconnaître qu'il frappait bien, même si aucun de ses coups ne m'atteignait.
Notre duel ne dura que quelques secondes, alors autant vous en détailler que la fin.
Alors que mon adversaire avait ramené son bras en arrière, l'un de ses gantelets s'était subitement mis à briller de façon inquiétante, comme s'il s'était entièrement chargé à force de brasser de l'air. En voyant ce phénomène, je compris qu'il ne me serait plus possible de lui opposer ma garde. Par conséquent, j'avais pris les devants.
Quoi de mieux placé qu'un bon coup de genou dans les parties pour refroidir pareil macho ?
La bouche en cœur, notre vaillant combattant s'écroula d'abord sur les genoux, puis ensuite sur le flanc. Il avait porté les mains à ses bijoux de famille, et ne sortait de sa bouche rien de plus qu'un sifflement de douleur.


- C-C'est pas.... du jeu ! couina-t-il, son visage rouge tout contracté.

Je haussai les épaules.

- Vous étiez le seul à considérer cela comme tel, lui reprochai-je passivement.

Il n'était plus en position de m'importuner.
Dans mon dos, j'entendis alors de petites foulées précipitées. L'archère en était l'auteur. Elle avait dégainé une autre lame avec l'intention pernicieuse de me la loger entre les omoplates pendant que j'étais occupée avec l'autre zouave.
 En premier lieu, je fis un écart afin d'éviter de me faire poignarder, puis je recourus à mon expérience militaire pour lui infliger une projection digne de ce nom !
L'archère me passa par-dessus les épaules et se rétama violemment dans l'herbe. Afin de la désarmer plus facilement, je lui infligeai une clef de bras tout en lui rendant la respiration difficile, une genou appuyé juste-au-dessus de son plexus solaire.

- Combien de fois vais-je devoir vous le répéter : je-ne-suis-pas-ven-ue-i-ci-pour-me-battre-a-vec-vous !

- A-Ah oui ? gémit ma prisonnière. Alors dans ce cas... comment expliques-tu cette odeur maléfique... qui te colle à la peau ?

Je clignai des yeux, abasourdie.
Mais de quoi voulait-elle parler, au juste ?
Était-il question de la nature de mon Ki - un brin troublante il fallait bien l'avouer ?
C'était plus qu'improbable : mes adversaires n'étaient pas en mesure de le sentir puisqu'il était à fortiori entravé par je-ne-savais-quelle-sorcellerie-de-très-mauvais-goût.
Il y avait donc autre chose - mais quoi ?


- Ne gâche... pas ta salive, me dit-elle. Il te reste... trois d'entre-nous à « convaincre ».

- Nostell ! l'appela la magicienne qui était restée en retrait, paralysée par son impuissance.

- N-Ne bouge pas, lui commanda l'archère avant de me défier du regard avec un sourire provocant. Bonne chance. Tu en auras plus que besoin.

La petite voix dans ma tête me disait que ça n'allait pas être de tout repos.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeDim Avr 19, 2020 9:09 pm

- Ça pour une surprise ! s'exclama une nouvelle tête. Vous êtes fait rétamer en un temps record, on dirait. Bravo ! Du très grand art, vraiment !

Je levai les yeux sur la demoiselle. Ils s'arrondirent aussitôt à la vue non pas de sa tenue dans le genre légère mais plutôt de ses longs cheveux d'un violet pâle.
Je ressentis soudain comme une très étrange impression de déjà vu...
La jeune femme s'empara d'un chakram qu'elle avait décroché de son dos à ma simple vue.
A ses côtés l'accompagnait un homme tout aussi curieux qu'elle.
Il était habillé avec des vêtements en cuir souple, idéals pour se mouvoir en toute tranquillité. Lui tenait un grimoire ouvert dans une main, ainsi qu'une plume de corbeau dans l'autre.
Ses yeux jaunes me rappelaient ceux du Maître, à l'instar de ses cheveux blancs quasi-identiques.
Mais où diable avais-je mis les pieds, à la fin ?!


- Ne les blâme pas pour si peu, veux-tu ? fit le compagnon de la belle jeune femme. On ne sait que très peu de choses des pouvoirs de l'ennemi.

- Et pourtant vous voilà encore en retard ! leur reprochait Laurenas, toujours entrain de batailler avec ses entraves noueuses. Aide-moi avec ces fichus racines, Dathryth, que je puisse vous prêter main forte face à cette diablesse !

- Je trouve cela fort curieux qu'elle se soit contentée de t'immobiliser, dit-il en fronçant les sourcils à mon attention. Alors que je suis convaincu qu'elle aurait pu t'infliger bien pire que ça.

Ralarth, encore souffrant et pour cause, rampait avec force difficulté.

- J-je confirme... E-elle m'a explosé les valseuses, cette timbrée !

- C'est que tu as dû lui faire des avances qui ne lui ont pas plu ! jubila la fine demoiselle qui semblait détenir l'apanage de la moquerie à elle seule.

- Je vais avoir un peu de travail, se manifesta une dernière fille.

Celle-ci ressemblait à une prêtresse - en tout cas, elle était équipée comme telle, avec son bâton de cérémonie et tout le tintouin religieux. Son joli visage d'ange était encadré par de longs cheveux aussi clairs et brillants que de l'or.
Voyant qu'elle s'était avancée, le dénommé Dathryth lui barra le chemin d'un bras levé.


- N'encoure pas de risques inutiles. Le combat est loin d'être terminé.

- Oui mais...

- Il a raison, affirmai-je à regret. Mais il pourrait s'achever rapidement si on daignait m'écouter un peu...

- Bien sûr ! intervint la plus survoltée du groupe. Quelle chouette idée que de laisser s'exprimer une magicienne capable d'en toucher mot aux racines ! Ha ! C'est ça, oui ! Compte-là dessus, ma belle.

J'évacuai un soupir lourd de sens.
Il allait encore falloir en venir aux mains dans l'espoir de se faire ensuite comprendre...
Je levai le pied et, d'un geste, fit glisser l'archère sur au moins cinq mètres d'étendue herbeuse grâce au don que m'avait légué Elwen. La dénommée Nostell trouva refuge entre les jambes de son amie Vefa, qui perdit l'équilibre et lui tomba dessus.


- Vous m'excuserez mais je suis pressée par le temps !

- Tu ne crois pas si bien dire, murmura le lettré en inscrivant sereinement quelque chose dans son grimoire.

L'instant d'après, des particules de lumière filtraient à travers ma tenue, emportées par un flux invisible qui les dirigeaient droit vers l'ouvrage mystique. Je les vis prendre la forme de lettres avant de l'intégrer.
Je compris alors que je n'avais pas à faire à n'importe quel type d'adversaire : celui-ci recourait à la magie à travers des livres !


- Vous...

Il absorbait ma magie, oui !
Je serrai les mâchoires, remontée par l'utilisation d'un art aussi dévoyé.


- Vous allez lâcher cette plume ! m'emportai-je, sentant que le Cœur de pierre s'était aussitôt dissipé.

Je fondis sur lui dans l'intention de lui arracher son accessoire quand quelque chose d'autre de tout aussi urgent accapara mon attention  ; la fine poussière de magie qui fuyait par tous les pores de ma peau avait changé de direction et freinait maintenant mes mouvements, entourant mes articulations sous une apparence poudreuse.
C'était l’œuvre de la fille aux cheveux violets !
Cela se voyait de part le motif qu'elle avait tracé à même l'air.
Une Rune. La Rune Isa - symbole de la Glace et du Statisme !
La surprise était de taille ! Et comme je n'étais pas en position d'utiliser Ferhu au risque d'incendier cette magnifique forêt et tous ses occupants, je dus revoir mes plans et me rabattre prestement sur la Rune Berkano.
Je le fis avec la main, cette fois-ci. D'où l'étonnement de ma froide homologue, qui avait écarquillé les yeux en voyant la végétation alentour croître pour les prendre d'assaut, elle et son collaborateur de malheur !
Ce dernier avait dû trouver le temps d'inscrire un nouveau sortilège sur son grimoire car des répliques volantes et spectrales de ce même ouvrage apparurent en un clin d’œil.
L'écrivain avait l'habitude de travailler avec la Runiste et inversement, puisque cette dernière appliqua vivement un index sur la page qu'il lui avait tendue. Dès l’instant où le doigt toucha la papier, les livres se recouvrirent d'une épaisse couche de givre. Et cette même glace, remarquai-je pendant que j'accourrais avec une frustrante lenteur, affectait la nature révoltée au point de la forcer à se rétracter.
Ainsi avais-je perdu mon premier pari.


- Hung... Rien n'est encore perdu !

Je tendis la main. La manche de ma Tenue en Tisse-Rune, s'allongeant comme un élastique, s'enroula tel un boa constrictor tout autour du poignet du garçon aux cheveux blancs.
Dès lors : plus possible pour lui d'écrire !
Il baissa les yeux sur sa main, à peine surpris par mon geste, puis ramena son regard sur moi.


- D'accord. Et après ?

La magie continuait de me quitter et cela suffisait à le mettre en confiance.
Mais je n'en avais pas terminé avec lui ! Ni avec sa collègue, qui leva son chakram pour l'abattre sur ma manche.


- Caladbolg !

Poussée autant par mon éclat de voix que par un ordre mental, l'épée habitée jaillit de mon fourreau comme une flèche.
Avec sa garde cornue, la Caladbolg claqua contre la chakram, l'arrachant des mains à sa propriétaire ! Elle s'enfonça dans une grosse branche en hauteur, produisant un bruit mat, emportant l'arme circulaire jusqu'à sa destination sylvestre. La fille aux cheveux violets pouvait toujours sauter pour la décrocher : elle était bloquée dans l'arbre~


- Une épée démoniaque ! s'écria la prêtresse avec horreur tout en portant une main à sa bouche.

Elle se signa d'emblée.
La propriétaire du chakram émit un grognement avant d'essayer d’accélérer l'effet de son entrave sur ma personne - au niveau de mes articulations, les anneaux de glace s'étaient dangereusement densifiés. Il y en avait même un qui s'était formé au niveau de mon cou !
Pour respirer, cela commençait à devenir un peu contraignant...
Sujette à quelques engourdissements de mauvais augure, je grimaçai brièvement.
Je projetai mon autre manche sur la Runiste. Elle se baissa pour l'éviter et réussit son coup. Malgré tout, mon appendice en Tisse-Rune revint à moi et, sur le chemin du retour, trouva le bras droit de la demoiselle.
Je tenais maintenant cet embêtant duo à ma merci !
L'ennui, c'est que c'était réciproque : ma magie continuait de s'en aller et les liens de givre, eux, se resserraient.


- Vous ne m'aurez pas aussi facilement, souris-je.

Un bras de fer allait se jouer entre nous trois !
Eux s'échinaient à me siphonner ma magie et à me priver de mouvements tandis que moi je faisais de nouveau usage de ma Télékinésie Zélodienne, mais de façon bien plus subtile ; appliquée à la gorge, elle asphyxierait mes adversaires - et sans air, plus de sortilèges !
Sauf que, dans toute cette histoire, j'avais omis un détail essentiel : nous n'étions pas seuls.
Dans mon dos, hors de portée et bien à l'abri, la Ritualiste affectait ma concentration avec un sort de son cru, intervention signée de sa main que je compris aussitôt à cause de vertiges de nature mystique.
Elle avait retenté sa chance et, sans la protection que me conférais le Cœur de pierre, elle était gagnante !
Ceci dit, je n'avais toujours pas relâché mes deux proies. Je les trouvais bien pâles - on se demande bien pourquoi !


- Céder... ne fait pas partie de mon vocabulaire, grognai-je.

- C-C'est ballot, parvint à expectorer la Runiste. Du mien... non plus !

Nous nous observions en chien de faïence.
Son compagnon au grimoire économisait son souffle, lui, au moins !
Derrière-lui, la prêtresse s'était mis à incanter. Une aura féerique, dorée et magnifique à regarder l'enveloppait. Je me sentis soudain non pas fatiguée mais apaisée. Tous les muscles de mon corps se détendirent, enclins au repos plutôt qu'à l'effort.
C'était là une magie envoûtante à caractère non-offensif.
Pas désagréable, certes, mais bigrement malvenue !
Cette fille l'utilisait avec une telle intelligence que j'éprouvais un mal fou à lui résister !


- Aaah... Bon sang ! gémis-je, de plus en plus molle. Voilà qui est... très finement joué...

Je ne pouvais m'en prendre ni à la prêtresse ni à la Ritualiste. J'avais les mains occupées autant que mon esprit !
Lentement mais sûrement, la victoire me filait entre les doigts...
D'ailleurs, elle m'échappa plus vite que prévu : je ressentis un choc au niveau de l’occiput.
J'ai beau avoir la tête solide qu'il m'était tout à fait impossible de résister à un coup pareil ! Je ne vis pas le visage de mon agresseur avant de m'effondrer comme une masse, mais c'était sans doute le fait de l'archère qui avait décidément bien choisi son moment pour me rendre les coups.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeLun Avr 20, 2020 7:07 pm

- C'était un sacré morceau, fit Nostell, l'archère non moins douée avec des dagues aux poings.

L'intrigante jeune femme encapuchonnée reposait par terre, hors d'état de nuire. Il leur avait fallu des efforts, à ce groupe, pour parvenir à lui faire ne serait-ce que perdre connaissance !
Vianna, qui contemplait son ex-adversaire endormie en se dégageant de la manche enroulée autour de son cou, leva les yeux sur l'éclaireuse.


- Je ne te le fais pas dire ! croassa la Runiste. Elle nous a donné du fil à retordre, avec ses satanés pouvoirs...

Elle l'avait vue utiliser une Rune peu banale - celle associée au symbole du Bouleau - et le simple fait qu'il s'agissait bel et bien d'un motif magique connu par les seuls initiés rendait sa manipulatrice trèèèèès suspecte.
Mais qui était donc cette jeune femme ?
Vianna aurait bien voulu lui permettre de s’identifier, mais son équipe ignorait les risques qu'ils auraient encourus en la laissant librement s'exprimer. C'est généralement l'ennui avec les praticiennes des arts ésotériques : on ne sait jamais de quoi ils sont réellement capables.
Parfois, un seul mot peut faire pencher la balance de leur côté.
Après avoir refermé les pages de son ouvrage mystique, Dathryth s'était approché de Nostell pendant que la Runiste méditait sur le compte de son homologue inconsciente.
Il tendit la main à l'archère.


- Permettez que j'y jette un coup d’œil ?

Sachant très bien qu'elle avait à faire à quelqu'un de très cultivé, elle comprit exactement l'objet de sa requête et lui confia la lame transparente qu'elle avait utilisé pour en assommer la sorcière avec le manche.
Fermant un œil comme pour mieux voir de l'autre qu'il avait plissé, Dathryth étudiait le dangereux accessoire quand la voix de Laurenas les rappela tous à l'ordre :


- J'aimerais bien qu'on me libère ! ronchonna-t-il. Ces fichues racines ne vont pas se volatiliser toutes seules, bon sang !

- Laissez faire la spécialiste ! intervint Vianna. Avec ma Rune, ça ne prendra qu'un instant~

D'un pas gracieux, elle alla s'en occuper tranquillement, sans se presser, en prenant le temps d’imprimer sur sa rétine l'image du guerrier en armure prisonnier d'entraves noueuses.
Pour en arriver à un tel résultat rien qu'avec une Rune-piège, cette magicienne ne manquait pas de puissance magique !
Afin de geler puis de briser les liens solides, Vianna traça son symbole fétiche à même le bois.
Pendant le processus, Ralarth qui était parvenu à se relever, une main encore pressée contre ses douloureux bijoux de famille, l'avait rejointe. Il grimaçait, son visage humide de sueur.
C'était tout à fait compréhensible.


- Cette fille du Diable m'a broyé les valseuses, gémit-il en prenant appui sur l'épaule de la Runiste qui lui prêtait à peine attention. Elle frappe plus fort que Brognÿ ! C-c'est pas croyable d'avoir autant de force dans ses gambettes aussi bien courbées.

Tout en finissant de répandre sa glace et la fragilité qui va avec, Vianna chassa la main du pugiliste et lui glissa un doigt sentencieux sous le nez.

- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, gros imbécile ! Voilà ce qui se passe quand on s'expose stupidement à l'ennemi sans avoir vu de quoi il est capable.

Elle coula un regard autour d'elle parmi l’herbe grasse souillée de sang. Les cadavres de Diantlins pullulaient, et avec eux reposait le corps d'un Brognÿ assommé - ou endormi.
Cette fille au sombre capuchon et à la tenue extensible avait vraisemblablement fait un carnage parmi les mauvais habitants de la forêt !
Était-elle vraiment responsable de tout ce barouf ?
Mais dans ce cas pourquoi s'en était-elle pris à ses alliés maléfiques ?
Il y avait quelque chose qui ne collait pas dans cette histoire...
Ralarth, les sourcils à demi-croisés, émit un son de pure contrariété.


- Tu mâches jamais tes mots, toi, hein ! geignit-il. Tu sais, c'est vraiment pas facile de jouer le héros tous les jours... (Il souffrait encore et cela se voyait rien qu'à la façon qu'il avait de se tenir.) Je r'viens tout de suite : 'faut que j'aille évacuer le mal !

Il se tourna vers les buissons les plus proches et se mit en mouvement avec une démarche chaloupée. Avant qu'il ne fut hors de portée d'elle, Vianna lui infligea une petite tape autoritaire dans le dos et, la main en porte-voix, lui cria bien « gentiment » :

- Va faire ça DANS les buissons, et pas DEVANT - merci !

Tel un enfant vexé, Ralarth, bougon, l'imita sur le chemin des pissotières avant de disparaître docilement DANS les buissons.
Entre-temps, Laurenas, achevant de détruire les racines gelées de sa prison, parvint à s'en dépêtrer.
Il frissonnait.


- Je vous en dois une.

- On s'en doit tous une, le corrigea Vianna. C'est comme ça que ça fonctionne dans une équipe à ce que je sache, non ?

- Vous parlez d'or, dame Vianna. Si seulement tous les membres de cette équipe pensaient comme vous, regrettait-il en lançant un regard acerbe dans le sillage de Ralarth.

- Cesse de m’appeler « dame », veux-tu ? fit-elle en lui retirant un peu givre de givre qu'il avait sur la joue. Maintenant va t'échauffer un peu ; mon froid t'as quelque peu atteint, on dirait.

- J'aurai suffisamment chaud comme ça lorsque je devrais me coltiner ce gros tas de muscles et de fourrures sur le dos pendant le trajet du retour, soupira-t-il en baissant les yeux sur Brognÿ. En attendant, j’aimerais savoir : qu'est-ce que vous comptez faire de cette manipulatrice de racines ?

- Ça, on va le savoir tout de suite...

Véfa et Nérènie lui faisaient déjà signe de les rejoindre.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeLun Avr 20, 2020 7:28 pm


Dathryth rangeait la lame courte exotique dans un compartiment de sa sacoche de voyage quand Vianna répondit à l'appel de leurs alliées.
Il fit un signe de tête à la Runiste en direction de son homologue étendue dans l'herbe.


- La lame dont s'est servi Nostell pour la contraindre au silence, commença-t-il, est constituée d'un matériau rare - très rare. De la Scellenite, pour être exact. On n'en trouve très peu dans le monde depuis que nos ancêtres mages en ont épuisé les gisements connus. Sachant qu'il n'y en a jamais existé dans cette forêt, je commence à me poser tout un tas de questions sur cette fille...

Vianna, les bras croisés sur sa poitrine, pencha légèrement la tête de côté. Elle baissa le regard sur leur adversaire défaite.

- Pas terrible comme nouvelle, j'imagine. Mais qui nous dit que cette arme lui appartient bel et bien ?

- Comment ça ? s'intéressa Nostell.

- Une magicienne - Runiste de surcroît - qui se servirait d'une outil de cet acabit ? Pour quoi faire ? A ma connaissance, ce type d'arme n'a pas été banni pour rien. Elle a très bien pu le confisquer à quelque d'autre, non ?

- Tu penses à ces Diantlins ? intervint Véfa, la Ritualiste qui s'y connaissait en mauvais esprits. Hypothèse surprenante ! Mais qui aurait dans l'idée de confier une telle arme à pareilles créatures ?

Vianna haussa les épaules.

- Peut-être l'ont-ils volée eux-aussi à un mage sans scrupule avant d'essayer de s'en prendre à cette fille et d'échouer dans leur folle entreprise ?

Désireuse de croire en la bonté en chaque être humain, Nérènie, satisfaite par cette théorie, hocha vigoureusement la tête.

- Cela expliquerait le mort de tous ces monstres, surenchérit-elle, et le comportement étrange de notre prétendue ennemie.

Vianna leva les yeux sur la prêtresse avant de faire courir son regard sur le visage de ses autres alliés.

- Vous l'avez remarqué, vous aussi ? s'enquit-elle, suspicieuse.

- Bien qu'elle n'avait pas l'air à cent pourcents de ses capacités, elle aurait pu nous tordre le cou avec son emprise télékinétique au lieu de chercher à nous étouffer, lui fit remarquer Dathryth. Je commence à me dire que les intentions de cette Runiste n'étaient peut-être pas aussi mauvaises qu'on le soupçonnait...

- Elle se disait pressée. Qu'elle ne voulait pas nous combattre, ajouta Véfa.

- En effet, dit Nérènie. Mais il y a quelque chose d'anormal chez cette fille. Plus je la regarde, plus ce sentiment me travaille. Je ne saurais l'expliquer avec précision. (Elle déglutit.) Toutefois, je me dois aussi d'attirer votre attention sur autre chose...

Elle leva ses magnifiques yeux bleu et tout le monde suivit la trajectoire de son regard. Il pointait sur la Caladbolg. La lame mauve à la garde cornue n'avait pas quitté la branche dans laquelle elle s'était logée. Au-dessus de son manche, le visage surréaliste à l'expression impassible fixait le vide. Aussi l'arme conservait prisonnier le chakram de Vianna.

- Ah ! fit la concernée. J'ai bien failli l'oublier, celui-là !

Elle s'avança dans l'espoir de récupérer son bien quand les yeux de la Caladbolg s'allumèrent comme des lampes !
Nérènie et Vianna firent un bond en arrière.


- Whooow ! s'écria la Runiste en ayant vivement reculé la main.

- Cette épée est maudite ! gémit la prêtresse, les mains nouées sur son sceptre.

- Tu nous l'as déjà dit, répliqua stoïquement Dathryth en baissant les yeux sur la propriétaire de l'arme. Vous devinez maintenant la raison pour laquelle je n'ai pas daigné posé le doigt sur notre curieuse Runiste ?

- Elle t'en aurait empêché, supposa Nostell, naturellement plus prudente que ses semblables.

- Exact. (Il tourna la tête vers Véfa.) Nous allons avoir besoin de tes dons sensoriels. Sans quoi il nous sera impossible de rapatrier cette fille au village pour l'interroger.

- Qu'est-ce que tu me suggères de faire, au juste ? demanda la Ritualiste, sceptique.

- Tu sais entrer en communication avec les esprits, je me trompe ? Il y en a un enfermé dans cette lame ! Je souhaite que tu inities le dialogue avec lui.

- Très bien. Mais c'est risqué. Et si jamais je le vexe, tu y as pensé ?

- Bien sûr, affirma le littéraire. L'épée s'en prendra certainement à toi.

- Voilà qui est rassurant ! On commence quand ? s'enquit-elle avec force ironie.

Que Dathryth ne capta pas, ou qu'il ignora tout bonnement.

- Tout de suite. Avec le soutien de Nérènie. (Il coula un regard en coin à cette dernière.) Te sens-tu capable de la protéger en cas de coup dur ?

- C'est justement pour ça que je suis ici, avec vous tous, répondit la prêtresse avec assurance.

- Parfait, conclut-il avant d'en venir à sa plus grande connaissance : Vianna, nous allons aussi avoir besoin de ta participation. J'espère que tu n'as pas froid aux yeux ?

- Hé ! fit-elle en bombant le torse. Tu me connais bien, depuis l'temps ! (Une lueur maligne passa dans ses prunelles couleur améthyste.) Alors vas-y, accouche ! Je suis tout ouïe~
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Ryanne Hilaris

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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeLun Avr 20, 2020 7:42 pm

Véfa prit une grande inspiration puis, l'air déterminé, annonça à la cantonade :

- Je me lance !

La Ritualiste avait agrippé son médaillon des deux mains qu'un vent mystique commençait déjà à souffler autour de sa silhouette. Il ne caressait qu'elle, transportant sa conscience dans un univers qu'elle était la seule capable de voir, ou plutôt de rejoindre sans risquer d'y rester coincée à jamais.
Elle ferma les yeux...

...Puis les rouvrit sur une dimension astrale. Elle était plongée dans une sorte de brouillard violâtre et, en l'absence de mouvement, se sentit obligée de faire le premier pas. La Ritualiste ne voyait même pas où elle mettait les pieds avec toute cette purée de poids. En revanche, elle marchait bel et bien sur quelque chose de solide - ou du moins en avait-elle l’impression, l'illusion...
L'exploratrice spirituelle interrompit son avancée au moment où elle entraperçut un éclat rouge percer à travers à travers la brume épaisse. Cette dernière parut s'écarter, comme tirée sur les côtés par une force invisible, dévoilant alors un imposant visage métallique dénué d'expression.
Pourtant, ses globes oculaires rougeoyant, eux, respiraient le danger à plein nez !


- Esprit de l'épée, commença la Ritualiste, je suis ici pour parler !

- Vraiment ? articulèrent subitement les lèvres de la grosse face statufiée en empruntant une voix fantomatique. Et de quoi voudriez-vous me « parler », étrangère ?

- Je m’appelle Véfa, reprit-elle poliment. En ma qualité de Ritualiste, je suis-

- J'ai parfaitement connaissance de votre fonction, la coupa la voix de l'épée. Dans le cas contraire, je vous aurais traité comme une intruse avant de vous bouter hors d'ici.

Le ton était clairement intimidant. L'esprit qui habitait cette épée avait l'air de disposer de toutes les cartes en main pour l’éjecter de son espace comme un rien !
Dans le doute, Vefa préférait ne pas souligner sa vexation. Elle avait une mission, et elle était disposée à la mener à bien.
Pour cela, il lui fallait déjà gagner un peu de temps puis...


- Je n'ignore rien de ce qu'il se passe au-dehors, surenchérit le visage à peine animé comme s'il avait lu dans ses pensées. Mettons donc les choses au clair : je ne laisserai aucun d'entre-vous poser le doigt sur celle que j'ai jugée digne de me brandir. Tenez-vous-le pour le dit, parce que je ne le répéterai pas deux fois.

Ça avait le mérite d'être clair, en effet !
Impossible de tourner autour du pot avec cet esprit quasi omniscient, alors autant y aller franc jeu. Véfa faisait tout pour ne pas paraître plus petite qu'elle ne l'était déjà face à cette impressionnante figure de golem.


- Si elle n'a rien à se reprocher, nous ne sommes pas prêts de lui nuire, sachez-le. Nous nourrissons simplement l'espoir qu'elle nous éclairasse sur l'identité de notre ennemi ! Car voyez-vous : les habitants de la forêt s'agitent. Ils semblent tous avoir basculé dans la folie et-

- Les maux qui frappent ce monde ne me concernent pas, l'interrompit une nouvelle fois cette même voix. C'est à ma Maîtresse seule de décider si oui ou non il lui est nécessaire d'y remédier. Vos mots n'ont que peu de valeur à mes yeux. Et, jusqu’ici, vous n'avez pas fait grand cas de ceux proférés par ma bénéficiaire.

C’était décidément pas gagner pour la Ritualiste.
Celle-ci mit un petit moment à se construire une plaidoirie dans l'intention d'adoucir ne serait-ce qu'un peu le froid qui régnait dans cette dimension.


- Il semblerait que le hasard ait voulu que votre Maîtresse et notre groupe se soient rencontrés dans une situation particulièrement tendue... Un contexte défavorable, où la méprise s’est propagée comme une traînée de poudre dans le cœur de tout un chacun.

- Uniquement dans le vôtre, la corrigea la fameuse voix. Celui de mon élue n'en a jamais souffert. Les membres de votre équipe n'ont fait qu'obéir à leurs plus bas instincts par ressentiment pour leur ennemi non identifié. La hâte est un mauvais guide.

- Je... euh... ne peux pas vraiment le nier, bafouilla Véfa. Nous sommes certainement dans l'erreur...

- Vous l'êtes plongés jusqu'au cou.

- ...Mais nous pouvons toujours nous rattraper si vous nous en donnez les moyens !

- Je vous ai déjà aidés - d'une certaine manière.

- Que voulez-vous dire par là ? s'enquit la Ritualiste, sincèrement étonnée par ce qu'elle venait d'entendre.

- En évitant de désobéir à ma Maîtresse, clarifia le visage métallique. Je vous ai tous épargnés à son instar. Si son intention avait été de vous oblitérer jusqu'au dernier, elle l'aurait fait sans sourciller. Mais force est de constater qu'elle n'était pas en mesure de vous soumettre sans avoir à recourir à la force létale. Alors rendez-vous service, vous et vos coéquipiers, en prenant compte de tout ce que je viens de vous révéler. (Les yeux de la statue de métal se mirent à briller furieusement.) Accordez-lui la paix sinon, cette fois-ci, je n'hésiterai pas à aller à l'encontre de ses ordres.
Fin de la conversation.


- A-Attendez ! Nous ne pouvons pas la laisser ici, à la merci de la fau-
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeLun Avr 20, 2020 8:02 pm

Tout alla très vite : Véfa réintégra son corps et fut repoussée sur Nérènie, qui se trouvait juste derrière elle afin de la couvrir en cas de danger immédiat. Elle avait dû lâcher son sceptre pour la réceptionner en même temps que le fit Nostell, située à l’épaule opposée de l'occultiste.

- Ça va ? s'inquiéta aussitôt l'éclaireuse. Que s'est-il passé ?

- E-Elle m'a repoussée, gémit Véfa. Elle ne nous veut aucun mal mais nous interdit formellement de toucher à sa propriétaire. Je n'ai pas su la persuader que nos intentions sont bonnes...

- Dans ce cas, je me dévoue ! déclara le vaillant Laurenas, qui s'approcha aussitôt de la magicienne évanouie.

- Non ! s'écria Véfa. Surtout pas !

Mais il était déjà trop tard.
Le chevalier fléchit sur ses jambes et se pencha dans l'intention de retourner Ryanne sur le dos ; la Caladbolg réagit au quart de tour, quittant son carcan sylvestre pour se projeter sur lui ! Afin de préserver la vie de son coéquipier, Dathryth dut sacrifier son grimoire en le glissant sur la trajectoire de l'épée ensorcelée. Le choc fut si violent qu'il expédia le duo - Laurenas en premier ligne - dans les buissons !


- Argh !

Cette plainte provenait de la gorge du guerrier en armure. Datrhyth, lui, ne s'était pas encore remis de son crash. Un peu de sang s'écoulait de son cuir chevelu.

- Laurenas ! l'appela Nérènie, paniquée.

Voyant la lame voler dans la direction de Vianna - celle-ci étant pour cause la plus proche de Ryanne - la prêtresse se hâta de ramasser son sceptre puis de matérialiser une barrière de protection dorée autour d'elles.
L'épée maudite la pénétra jusqu'à la garde, mais les cornes qui composaient cette partie de sa structure ne lui permettaient pas d'aller plus loin. Une chance parce qu'il s'en était fallu d'un cheveu pour que le visage de la prêtresse lui fasse office de sanglant fourreau, la pointe s'étant immobilisée à seulement deux centimètres de son front !
Nérènie était sur le cul, littéralement.
Elle louchait sur l'extrémité agitée de la Caladbolg.


- Je le tiens ! triompha Vianna en parlant de l’authentique fourreau de l'épée qu'elle venait de soustraire à la ceinture de son homologue.

- C-C'est encore trop tôt pour se réjouiiiir ! paniqua Nérènie.

D'un geste vif et expert, son alliée traça la Rune Isa - une ligne parfaitement droite d'un bleu glacial - sur toute la longueur du fourreau avant de bousculer la prêtresse d'un coup d'épaule. De cette façon, elle prit sa place.
Ceci dit, le bouclier de lumière disparut au même moment, et la Caladbolg reprit sa funeste course.
Vianna, qui n'avait pas encore glissé le fourreau dans l'axe de l'épée, aurait sans doute péri si Dathryth n'était pas apparu du côté du manche de la lame mystique pour justement l'empoigner et la tirer vers lui.


- Dathryth ! se réjouit la Runiste en apercevant le visage contracté de l'appelé. Que ferais-je sans toi ?

- Ce que tu fais toujours dans les moments les moins opportuns, grogna le scribe alors que la lame se débattait violemment entre ses doigts. Palabrer !

- Oh, toi ! tu ne perds rien pour attendre, ronchonna son équipière.

Vexée, elle mit deux fois moins de temps à recouvrir arme et fourreau avec sa glace. La Caladbolg se figea, prisonnière de son étui.
Dès qu'il fut sûr que l'affaire était dans la poche, Datrhyth lâcha prise sur le manche de l'épée... sans toutefois y parvenir. Il sentit comme un froid monter le long de ses mains.
Les sourcils froncés, il jeta un coup d’œil à ses doigts et constata qu'ils étaient gelés.
Non, en fait : ces bras étaient tous deux gelés jusqu'au coude.
Il leva les yeux sur une Vianna hilare.


- Ha-Ha-Ha. Comme c'est amusant...

- Ah ha ha ! Bien sûr que ça l'est ! Ah ! Si seulement tu pouvais voir ta tête, mon pauvre !

- Hilarant. Vraiment, soupira Dathryth en levant les yeux au ciel avant d'ajouter dans sa barbe : Qu'est-ce qui m'a pris de la secourir ?

- Tu as dit quelque chose ?

- Non, rien.

Nérènie, Laurenas, Véfa et Nostell s'étaient regroupés autour du duo.

- Vous vous en êtes plutôt bien sorti ! les félicita le chevalier.

- Pas grâce à toi, le houspilla Véfa en lui jetant un regard en coin bourré de fiel. Tu n'en as fait qu'à ta tête ! Exactement comme les deux autres mâles de l'équipe - sans vouloir t'offenser, Dathryth.

Choqué par cette déclaration, Laurenas la regarda avec de grands yeux.

- Tu oses me comparer à ces butors ?!

- Et pas qu'un peu, répliqua-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine, la bouche de travers en signe de mécontentement.

- En parlant de tête...

Par le biais de ses pouvoirs curatifs, la prêtresse se hâta de soigner le littéraire sans même lui demander son avis au préalable. Étrangement, les soins apportés le firent plus souffrir qu'autre chose.
Sceptique, elle se vit contrainte d'interrompre les soins.


- Je ne comprends pas...

C'était la première fois qu'elle tentait de guérir cet homme en particulier, et c'était la première fois que sa magie ne semblait pas œuvrer pour le bien du patient.

- Ne t'en fais pas, la rassura Dathryth en prenant bien soin de reculer d'un grand pas. Ce sont des choses qui arrivent.

- Mais je...

- Stop ! lâcha-t-il, sapant du même coup la bonne ambiance instaurée par la réussite de leur opération.

Un bruit de feuillage froissé attira l'attention du groupe. Ils tournèrent la tête comme un seul homme et dévisagèrent Ralarth, qui accusa un léger mouvement de recul devant l'intensité de ces cinq paires d'yeux braqués sur lui.

- Euh... Je dérange, c'est ça ? fit-il avec une petite moue gaffeuse. Ç'a était un petit peu plus long que prévu mais je suis de nouveau d'attaque ! On en est où ? (Il se décala pour mieux voir et aperçut la magicienne étalée par terre. Un autre coup d’œil sur ses alliés - notamment sur Dathryth - lui apprit que tout était rentré dans l'ordre.) On dirait bien que vous avez géré, les amis ! Bon, maintenant, ça va être l'heure de dégag-

- Un instant, l'arrêta Dathryth de sa voix la plus autoritaire.

Laurenas passa entre lui et Ralarth, une expression énigmatique placardée sur son visage.

- Je m'en vais ramasser Brognÿ, se justifia-t-il.

Le pugiliste, qui n'y prêta pas attention, étouffa malgré tout un juron en sachant ce qui l'attendait.
Il se recomposa un air de vainqueur - c'est-à-dire avec un faux sourire qui courait d'une oreille à l'autre - demanda :


- Plaît-il ?

D'un mouvement de pouce par-dessus son épaule, Dathryth lui indiqua leur précieuse trouvaille.

- Ne fais pas semblant, veux-tu ? l'accusa-t-il. Nous avons besoin d'une paire de bras solides pour la transporter jusqu'au village. Brognÿ n'étant pas apte à le faire, c'est à toi de t'y coller.

- Quoi ? Moi ? Porter la briseuse de parties ? C'est une blague ?!

Nostell, Vianna et Véfa le fusillant du regard, il dut revenir sur ses propos sans plus tarder :

- Urrh... Bon. OK ! C'est d'accord ! se résigna-t-il. Je m'occupe de ce petit monstre.

- Je préfère ça, grogna la Runiste.

- Moi aussi, surenchérit Véfa.

- Je vous rejoins là-dessus, ajouta Nostell.

- Quelle plaie ! râla Ralarth une fois qu'il se crût hors de portée de voix du trio.

- Pardon ? firent-elles en chœur.

Il écarta les bras, l'air aussi innocent que possible.

- Non, rien !

Son sort était scellé.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMar Avr 21, 2020 8:30 pm

Enlevée par un foutu Satyre, Yggdrasia vivait son pire cauchemar de Dryade. Elle avait beau se débattre, jetée en travers de l'épaule du monstre à pattes de chèvre, que rien n'y faisait ! Et ses pouvoirs qui ne voulaient pas se réveiller... cette poisse !
La faute à cette ordure de Drac, assurément !
Yggdrasia n'aurait jamais cru qu'un transfert à travers un pauvre portail débile lui en coûterait autant - ça et peut-être aussi le sortilège qu'il lui avait balancée juste avant qu'elle ne l'emprunte.
La situation était merdique. Elle n'avait pas physiquement les pieds et poings liés mais c'était tout comme.


- Mais laisse-moi partir, bon sang ! s'écriait la kidnappée à l'oreille de son tourmenteur qui ne cessait de courir à travers les bois. Laaaaaache-mooooiiiiii, je te diiiiiiiiis !

Agacé par sa voix de crécelle, le Satyre enroula son bras autour de sa taille et la transporta comme un gros sac.
Yggdrasia se sentit son humiliation pousser comme un pissenlit.


- Non mais t'es pas bien ?! s'indigna la nymphe, rouge de colère. Et jusqu'où comptes-tu me trimbaler comme ça, espèce de porc ?! En l'absence de réponse, elle insista : Tu pourrais me répondre au lieu de souffler comme un vieux phoque à l'agonie !

Elle se sentit soudain secouée dans tous les sens !
Le Satyre faisait exprès de la traiter de la sorte ; plus elle s'exprimait avec cette insolence qui la caractérisait tant, plus le confort de son transport se faisait rare.
Autant vous dire qu'elle n'était plus très bien lotie au bout d'une poignée de secondes seulement.


- Je... je crois que j'vais vomir, croassa Yggdrasia.

- Arrête ton char ! grogna le Satyre. Les Dryades ne le peuvent pas.

- Ha ! Et là, tu me réponds, hein ! s'énerva la nymphe. Hgggnnnnnnn !!!

Elle était en train de devenir folle !
Pour ne pas emprunter le chemin de non retour, Ygddrasia se mit à penser très fort à Valéria et Ryanne. Ces deux-là lui manquaient terriblement mais s'imaginer de nouveau en leur compagnie lui permettait de tenir bon...
Plus ou moins.
Le Satyre parut ralentir - non, il avait bel et bien changer son allure. Et maintenant, il courait à petites foulées. Yggdrasia remarqua que la forêt se désépaississait, que l'espace entre les arbres et les buissons était plus large.
Ils pénétrèrent dans une sorte de clairière au milieu de laquelle trônait des ruines vieilles comme le monde ainsi qu'une poignée de troncs renversés, couverts de mousse. Non loin, Yggdrasia sentit la présence d'un point d'eau. Un lac, très certainement. Peut-être plus grand que celui de sa forêt ! Elle ne pouvait pas en être sûre faute de visuel...
Yggdrasia se contorsionna sous l’aisselle poilue du Satyre et se tordit le cou pour mieux voir.
Ses yeux s'arrondirent de stupeur quand ils croisèrent ceux du Drac en personne !
Le petit malin se tenait tranquillement le cul posé sur les vestiges d'un arbre, sa petite canne noueuse à la main, l'autre demeurant fermée et aussi compacte qu'une pierre.
Son sourire dégoûta Yggdrasia, qui se rembrunit aussitôt.
Elle le pointa du doigt tout en agitant vivement les pieds !


- Le Drac ! cracha-t-elle comme une insulte. Tu ne paies rien pour attendre ! Attends une minute le temps que je me libère, et tu vas voir ce que tu vas... Aouch !

Le Satyre qui la tenait fermement venait de lui claquer la tête d'une bonne grosse taloche ! Ses mains, aussi larges que des battoirs, étaient faites pour infliger de monumentales fessées.

- Silence, femelle ! lui imposa-t-il avec un sourire sadique. Tu auras tout le temps de crier plus tard. Lorsque je te prendrai comme je l'ai déjà fait à maintes reprises avec tes délicieuses congénères !

Le visage tourné en direction du Satyre, Yggdrasia parut profondément horrifiée.

- Pardon ! T-Tu as fait quoi... avec qui ?!

Elle avait dû mal entendre, c'est pas possible !
Le rire caquetant du Drac lui parvint aux oreilles alors qu'elle essayait encore de comprendre la menace proférée par le Satyre qui lui pendait au nez... ou à un endroit plus délicat de son anatomie.


- Oh ! Je constate que tu es finalement parvenu à séparer notre esclave des bois de sa mystificatrice d'amie ! Excellent travail, Tor'ibid. ( Voyant le sourire confiant du Satyre s'étirer, il ajouta aussitôt : ) Bien que tu aies su tirer avantage de cette situation favorable à laquelle j'ai moi-même énormément contribué.

Yggdrasia s'en doutait déjà mais elle manqua quand même s'étouffer en l'écoutant avouer et, qui plus est, s'attribuer tous les mérites de cet enlèvement.
Le feu lui monta aux joues.


- Un grand merci à vous, Le Drac, pour m'avoir accordé cette chance de vous prêter main-forte dans votre projet, fit le Satyre en se fendant d'une légère courbette.

- Ta-ta-ta ! répliqua Le Drac en agitant un doigt professoral devant son vieux visage. Pas « projet » ; Ce n'est ni plus ni moins qu'une grande partie d'échec dans laquelle tu n'es qu'un pion parmi tant d'autres.

Le sourire jusqu'aux oreilles, il ouvrit la main et souleva sous les yeux de tous son premier trophée qu'il avait obtenu dans la journée : Marisa !

- Pour tout te dire, mon grand, tu as moins de valeur à mes yeux que cette toute petite fille ! Ne trouves-tu pas cela insultant ? Regarde ! On dirait presque une petite poupée~

Il n'avait vraisemblablement aucun respect pour ses hommes.

- Je... Si vous le dites, c'est que c'est sans doute vrai, Le Drac. Je ne suis personne pour espérer vous contredire sinon votre humble serviteur...

- Yggdrasia !? hurla Marisa en forçant copieusement sur ses cordes vocales microscopiques dans l'espoir de se faire entendre. Toi aussi tu t'es fait avoir ?! R-Ryanne n'est pas avec toi ?! Écoute-moi ! Il faut à tout prix que t-

- Coupé ! ricana le malin en séquestrant la jeune fermière dans son poing.

- Ma-Marisa ! l'appela la nymphe, désemparée, avant de braquer son regard furieux sur Le Drac. Rends-lui sa taille initiale sur-le-champ, sale demi-portion !

- Ah oui ? la nargua son interlocuteur démoniaque. Sinon quoi ? Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir me faire dans ta position ridicule ? Je t'ai muselée, tu t'en souviens ? Je n'ai rien à craindre de ta petite personne qui n'est symboliquement pas plus grande que mon physique actuel.

- Grrr !... Ryanne nous retrouvera et te labourera le postérieur à coups de pied, raclure de sorcier !

Le concerné éclata d'un rire maléfique. Ce faisant, il se tenait le ventre comme si la blague qu'il venait d'entendre était exceptionnellement drôle !
Mais sa crise prit fin aussi soudainement qu’elle était apparue.
Lorsque Le Drac détendit ses petites jambes de freluquet dans l'intention de poser pied à terre, elles s'étirèrent dans un craquement morbide sur une longueur impressionnante. On aurait presque dit des perches ! Sous les yeux arrondis de son entourage, le démon fit de même avec ses bras, puis tout le reste de son corps. Ses vêtements, eux, s’étaient agrandis comme par magie.


- Il ne faut jamais se fier aux apparences, ma chère, lui conseilla Le Drac en se penchant vers elle.

Cette transformation subite lui avait coupé le souffle. Le Drac fut satisfait de la voir déglutir ; lire la peur dans les yeux et le long de la gorge de son vis-à-vis a toujours le même effet sur lui.
Yggdrasia baissa les yeux, écrasée par le poids de son regard derrière lequel dansaient les flammes d'un enfer dans lequel elle ne brûlait pas d'envie de s'aventurer.
Le Drac se mit à loucher sur Tor'ibid, qu'il vit réprimer un frisson de pure peur.


- Tu peux disposer, Satyre. Ta récompense t'attend dans les ruines la-bas, dit-il en tendant un doigt crochu vers la grande entrée à demi-écroulée des ruines. Une Dryade dans la fleur de l'âge s'y tient. Je préfère que tu laisses libre court à tes bas instincts à l'abri des regards plutôt que sous le nez de ma vilaine marmaille. J'ose espérer que tu n'y voies aucun inconvénient ?

Malgré ses craintes manifestes face à l'autorité du Drac, Tor'ibid semblait surpris.

- C'est que... je pensais que vous me laisseriez m'amuser avec celle-là, bafouilla-t-il en parlant d'Yggdrasia.

- Q-Quoi ?! s'étrangla Yggdrasia, choquée. Attendez une seconde ! Vous... vous détenez une des miennes en otage ?!

Alors ce fourbe de Satyre n'avait rien exagéré en lui disant tout à l'heure qu'il avait déjà profité des appas de ses semblables ?!
Enragée, Yggdrasia se débattait comme un beau diable !


- Hé là ! rouspéta Tor'ibid en lui écrasant sa main sur le postérieur si violemment quand faillit lui échapper et s'écraser sur le sol face la première. (De son autre main, il la saisit tout aussi durement par le menton comme un pécheur attrape le cou de sa prise récalcitrante.) Si tu te rebiffes encore, femelle, je vais te... !

Le poing levé, il s'interrompit, les yeux ronds comme des soucoupes, la bouche en « o ». Puis il porta vivement sa grosse paluche à son entrejambe.

- Tu ne lui feras rien sans mon aval et tu le sais bien, sourit Le Drac en agitant un doigt obscène à hauteur de visage. Qu'y a-t-il de pire pour un Satyre que de dire adieu à sa virilité et de basculer dans l'impuissance au sens propre du terme ?

- A-absolument rien, gémit Tor'ibid, qui n'était visiblement pas dans de meilleures conditions que sa captive. Je... je vous demande pardon ! Ç-ça ne se reproduira plus, je vous le garantis !

- Ce serait assurément très dommageable pour ta personne, oui. (Il baissa les yeux sur Yggdrasia.) Quant à toi, il va falloir que tu répondes de tes actes ! Relâche-la, Tor'ibid. Et prends le temps de savourer ta récompense avant qu'elle ne te file entre les doigts.

Laissant choir Yggdrasia sur le sol poussiéreux tel un encombrant, le Satyre se hâta de rejoindre l'entrée des ruines où l'attendait une Dryade tout ce qu'il y a de plus soumise. La pauvre créature avait le regard vide et cette vision, au lieu d'éveiller la colère d'Yggdrasia, acheva de lui détruire le moral.
La nymphe n'eut même pas le courage de se relever alors même qu'elle en avait les moyens que Le Drac, maintenant haut de près de deux bon mètres, s'était approché d'elle en affichant son sourire le plus vicieux.
Du bout des doigts il saisit Yggdrasia par le col de sa tenue en Tisse-Rune et la souleva de terre comme si elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume.


- Comme tu as probablement dû le remarquer, j'ai la main mise sur ces bois ainsi que sur tous ses occupants, petite fleur stupide ! Autant te le dire tout de suite : mon coffre à jouet est rempli de merveilles en tout genre. Et toi, fit-il en abandonnant sa canne pour sortir un éclat de pierre pointu et translucide du revers de sa veste, tu en fais bel et bien partie ! Ceci dit, tu auras droit à un traitement particulier tandis que mes pions se chargeront de ta plus grande amie à la langue bien pendue.

L'Hamadryade ne se sentait plus la force de répliquer. Elle avait la gorge sèche et le corps lourd malgré ce brillant soleil qui lui souriait haut dans le ciel et les belles fleurs qui entouraient les ruines.
Le désespoir s’était abattu sur ses épaules comme une chape de plomb.


- Grâce à cet éclat de Scellenite, je vais dupliquer tes prodigieux pouvoirs et les offrir à l'un de mes collaborateurs plus méritant. Cela risque de piquer un peu - j'espère que tu ne m'en voudras pas?~ (En l'absence de réaction d'Yggdrasia, tout excité il reprit d'une voix guillerette : ) Allez ! on commence tout de suite~

Il la poignarda avec sa pierre. Un éclair de douleur traversa le corps d'Yggdrasia !
Elle se mit à hurler à pleins poumons.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 22, 2020 8:51 pm

Aux alentours de midi, le groupe d'aventuriers avait rejoint le village qui, en réalité, n'était autre qu'un ancien petit hameau transformé en fort de part les murs en pierre vertigineux qui le ceinturaient.
C'était comme une place forte perdue au milieu de la forêt !
Même les habitants avaient oublié la raison de sa construction. Pour autant, il devait probablement s'agir d'un lieu clef utilisé naguère dans un conflit bien trop vieux pour que quiconque en ait conservé un souvenir marquant...
En effet, aujourd'hui l'endroit n'abritait que très peu de gens d'armes. Les voyageurs de ce genre-là n'y faisaient que très rarement une escale - la plupart du temps pour se réapprovisionner dans l'optique de reprendre la route dès le lendemain.
Il avait fallu du temps aux autorités compétentes de Fort Falinn pour avertir les hautes instances qu'une recrudescence soudaine des créatures malfaisantes avait lieu dans les bois, devenus par conséquent bien plus qu’inhospitaliers qu'ils ne l'étaient avant.
Aucun des messagers envoyés n'était revenu au village, mais on supposait que l'un d'entre eux au moins était parvenu à bon port étant donné la venue de Dathryth et ses comparses.

La tête pensante de l'équipe avait jugé bon d'interroger leur intrigante prise du jour avant de songer à la présenter stupidement - ou à tort - au maire de Fort Falinn.
Dathryth n'était pas sûr à cent pourcents de sa culpabilité, même si plusieurs détails chez cette fille aux cheveux mauves portaient à croire qu'elle avait quelque chose à voir, de près ou de loin, avec les événements récents... Par ailleurs, il n'était pas à exclure que cette magicienne - une Runiste, qui plus est ! - travaille en équipe et/ou dans son propre intérêt.
L'interrogatoire était de mise pendant que la grande majorité de ses coéquipiers s'occupaient de leurs petites affaires aux quatre coins du village.
Il aurait bien voulu compter sur les talents de Nostell mais cette dernière avait un arc à réparer et une dague à acheter. Ralarth, Laurenas et Brognÿ veillaient sur Nérènie - même s'il serait plus juste de dire que la prêtresse veillait à ce que deux de ses accompagnateurs ne s'enivrent pas trop au grand dam du chevalier. Les quatre derniers cités ne se trouvaient pas bien loin de toute façon : ils s'accordaient un peu de repos à l'étage d'en-dessous, non loin du comptoir de la seule taverne du coin faisant également office d'auberge.
Vianna et Véfa travaillaient dans la même pièce que Dathryth.
Après une scrupuleuse analyse, il s'était avéré que la présumée trouble-fête récupérée dans les bois possédait une incroyable réserve magique placée sous entrave. Deux types d'énergies circulaient en elle avec une lenteur suspecte. Et l'une d'elle, comme verrouillée par un procédé magique extrêmement complexe, était imperméable à toute tentative d'examen.
Une question de plus à poser à la demoiselle aux vêtements mystiques !
Dathryth vérifia une dernière fois la toile de sortilèges dans laquelle la Ritualiste, la Runiste et lui-même l'avaient engluée avant de se tourner vers ses collaboratrices.
Assise par terre aux pieds du lit, Véfa en avait terminé avec ses propres préparatifs ; elle patientait sagement, à contrario de Vianna qui s'était jetée sur ce même lit, ses grands yeux d'améthyste explorant pour la énième fois les symboles cabalistiques gravés le long du fourreau gelé dans lequel était prisonnière l'épée maudite.


- Nous allons pouvoir débuter cet entretien sous haute sécurité, déclara le littéraire en projetant son regard sur Vianna. Si tu veux bien cesser de tripoter cet engin de mort et le glisser sous le lit bien à l'abri d'un regard en particulier, nous t'en serions gréée, Véfa et moi.

- A quoi bon ? répliqua Vianna avec une moue capricieuse. Avec tout ce qu'on lui a mis sur les épaules, je serais très étonnée de la voir courir après son épée !

- On ne sait rien de son fonctionnement, contre-attaque Véfa. Il n'est pas à exclure qu'elle parvienne à trouver un moyen détourné pour s'en emparer. Cette épée considère cette fille comme sa « Maîtresse ». Elles semblent étroitement liées, alors mieux vaut ne pas prendre de risques s'il nous est possible de les éviter. (Elle parcourut la pièce du regard, avisant une commode à côté du lit, une armoire à deux pas, et un gros coffre doté d'une serrure.) Range-la plutôt là-dedans.

- J'aurais dû y penser, regretta Datrhyth en secouant modérément la tête. Fais-donc, Vianna. Enferme-la à doubles tours - tu me confieras la clef, au passage.

- La confiance règne par ici, bougonna la miss, qui finit malgré tout par obéir aux recommandations sensées de ses alliés.

Une fois chose faite, elle ne prit pas la peine de faire un détour près du littéraire :

- Tiens ! Attrape, monsieur je-sais-tout !

Elle lui lança carrément la clef. Ou du moins essaya de le viser car cette dernière, malgré les réflexes de Dathryth, atterrit sur le crâne de la captive.
Celle-ci se réveilla dans un léger sursaut.


- Im-imbécile ! lâcha-t-il en s'empressant de récupérer la clef et de la dissimuler dans un revers de sa veste.

- Et ne me remercie pas surtout... pff ! Ingrat.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 22, 2020 9:06 pm


La première chose que je vis en ouvrant les yeux fut cet homme qui avait de faux airs avec le Maître. Les mâchoires contractées, il lançait un regard chargé de reproches à la jeune femme aux longs cheveux d'un violet pâle. Entre ces deux-là était installée une autre en tailleur. Je reconnus en elle la jeune femme aux cheveux auburn - celle qui m'avait gênée durant notre combat en usant de ses pouvoirs mentaux.
Elle me fixait avec de magnifiques yeux vert qui n'avaient rien à envier à ceux d'Yggdrasia.
Yggdrasia...
Yggdrasia !
Tout me revint en mémoire : l'enlèvement de Marisa, suivi par celui de ma meilleure amie, et enfin l'assaut au compte-goutte de cette équipe de prétendus héros !
Je me rendis compte alors qu'il m'était impossible de bouger ni les bras ni les jambes malgré l'absence notable d'entraves physiques. En revanche, niveau magique, ils n'y étaient pas allés de main-morte : tout un tas de lettres glacées gravitaient autour de ma personne - comme si elles avaient été mises sur orbite.
Ah ! Et je n'avais plus mon épée à la ceinture.
Je fis de mon mieux pour ne pas afficher mon mécontentement tout de suite. Au moins respirais-je encore. C'était déjà ça de préservé !
Je ne m'attendais pas à ce que ma survie fût gratuite, aussi décidai-je naturellement de prendre les devants :


- J'ai l'intime conviction que vous avez une ou deux petites questions à me poser, je me trompe ?

- Non, répondit calmement l'homme en tenue de voyage qui avait l'air d'être le plus sérieux du groupe. Mais avant ça il va falloir que l'on mettre deux-trois petites choses au clair.

- Je suis curieuse de savoir lesquelles !

Il tourna la tête vers la fille en toge blanche et noire.

- Véfa ? Je te laisse ce plaisir.

Un plaisir ? Quel plaisir ?
J'arquai un sourcil chargé d'interrogations.


- Je m'en charge, fit-elle sans me quitter des yeux un seul instant. Tu as dû certainement t'en rendre compte, magicienne, mais tu te tiens pieds et poings liés face à nous trois...

- En effet - magiquement parlant, en tout cas ! C'est pourquoi je n'ai pas pensé au mot « thé » en voyant vos visages.

- Ne m’interromps pas, s'il-te-plaît, me coupa-t-elle plus poliment que je l'aurais cru possible. Outre ton immobilité, les sortilèges dont tu fais l'objet ont deux effets bien différents. A commencer par le gel de ta magie par principe runique...

- D'où ce froid glacial que je ressens jusqu'au plus profond de mes entrailles ? C'est drôlement pratique pour vous ! On dirait bien qu'il me sera impossible de retarder l'inévitable en vous implorant de m'installer sur le trône pour faire mes besoins.

- Ohé, l'autre, hé ! intervint mon homologue en tenue de danseuse non sans me pointer du doigt. Elle parle de faire ses besoins sur un trône ! Ha ! Si jamais la Royauté entendait ça... Sacré culot qu’elle a, cette petite !

La « Royauté » ?
Intéressant !
Entre ma venue dans cette forêt plus dense que la normale, l'apparition d'un Satyre après l'embuscade de diablotins à ramures, l'intervention de combattants en tenue médiévale, je commençais à peu près à situer cette époque sur ma frise chronologique...


- Peut-être que le terme « latrines » aurait plus de sens pour vous ? proposai-je avec un amusement feint.

- Ha ! Voilà qu’elle en rajoute ! s'exclama la Runiste en se claquant la cuisse du plat de la main. Rien ne l'arrête ! Je crois que je commence à bien l'aimer, celle-la.

- Vianna ! Ça suffit, toutes les deux ! nous rabroua la dénommée Véfa. Un peu de sérieux, que diable ! Nous ne sommes pas ici pour parler de l'endroit où vous posez vos crottes, non mais !

Consternée par la tournure de cette conversation, l'homme aux cheveux blanc poussa un soupir ostensible.
J'en profitai pour étudier plus en avant les liens qui me retenaient prisonnière.
A en juger par la couleur des lettres et par le froid qui me nouait les tripes, la Rune Isa était bel et bien à l’œuvre. Comble de la malchance : je n'avais pas pris le temps d'apprendre à utiliser ce fichu symbole et ses dérivés.
Autrement dit : j'étais dans de beaux draps !
Il ne m'était pas possible de tracer la Rune Ferhu, d'autant plus que je doutais fort de pouvoir contenir son pouvoir destructeur le moment venu...


- Où en étais-je déjà... ? demanda la Ritualiste en s'efforçant d'ignorer celle à qui j'avais tapé dans l’œil.

- Le deuxième effet de ses entraves, lui rappela son collègue qui avait croisé les bras sur sa poitrine, l'air impatient.

- Merci, dit-elle avant de me pointer d'un doigt autoritaire. Pas un mot !

Je hochai docilement la tête ; le temps m'était compté. Surtout celui d'Yggdrasia, à vrai dire !

- Bien, reprit sagement l'occultiste. Sujette à cette entrave multifonction tu seras donc contrainte de répondre à toutes nos questions en évitant de tourner autour du pot et en te gardant de tout mensonge. En produire un te vaudra une décharge. Les prochaines gagneront en intensité, jusqu'à ce que...

- Je passe de vie à trépas, terminai-je pour elle. Promis : je serai sage comme une image !

...Pas de décharge ?
J'étais tout à fait honnête, après tout !


- Parfait ! claironnai-je avant de promener mon regard sur chaque visage. On commence quand ?

- Dathryth, fit Véfa en coulant un regard à l’intéressé.

Il déplia les bras et prit place juste en face de moi, l'air foncièrement déterminé.

- C'est moi qui pose les questions. Alors tâche de me prêter une oreille attentive et d'y répondre convenablement. Je ne tolérerai pas l'inverse - tiens-le toi pour le dit.

Dans sa façon de s'exprimer, j'avais vraiment l'impression d'entendre le Maître. Sa voix n'était peut-être pas aussi grave que la sienne mais on s'en rapprochait un petit peu...
Pas question d'abandonner mon sourire pour autant.


- C'est vous le patron !

Que serait une Hilaris sans son sourire de vainqueur ?
Je vous le demande solennellement !~
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 22, 2020 9:24 pm

- Commençons par le plus simple : quel est ton nom ?

- Ryanne, répondis-je. Ryanne Hilaris.

Si ça ne débutait pas fort niveau interrogation, ça l'était bien davantage du côté de mon auditoire !
En l’occurrence, Vianna et Dathryth s'étaient échangé un regard de surprise. Ce qui signifiait sans doute qu'ils avaient déjà entendu mon nom quelque part.
Dathryth reprit aussitôt son air imperturbable quand il s'adressa à son autre collègue.


- Es-tu bien sûre que ton sort de vérité fonctionne ?

- Bien sûr ! Pourquoi ?

- Hmm... J'aimerais en avoir la preuve, murmura-t-il avant de me lancer un regard méfiant et de m'annoncer : Avant de t'interroger, nous avons jugé bon de détruire ta lame. Elle s'est montrée très agressive avec certains membres de notre équipe. Me croirais-tu si je te disais que nous n'avions pas eu le choix ?

- Bien sûr ! Vous m'avez tout l'air d'être un bon samaritaaaaai-IiIiIiiIinNNnnNnN !

Visiblement, ce sort de vérité ne tolérait pas l'ironie ! Je sentis que mes cheveux s'étaient dressés sur ma tête avant de retrouver leur position originelle.
Cette saleté de magie fonctionnait du tonnerre !
Le dénommé Dathryth avait l'air satisfait, en tout cas.
Je secouai vivement la tête pour me remettre les idées en place. Je n'aurais peut-être pas du faire exprès de lui répondre de cette manière-là...
Vianna était en pleine crise de rire quand son allié lui pria très respectueusement de la mettre en veilleuse.


- Vous pouvez me redemandez comment je m’appelle si le cœur vous en dit, lui proposai-je, certaine d'avoir juste.

- Passons ! grogna-t-il. D'où proviens-tu ?

- D'un portail, répondis-je sobrement. Il m'a vomie dans votre forêt, mon amie dryade et moi.

- Tu es amie avec une dryade ? s'enquit Vianna, les yeux ronds comme des soucoupes. Elles ne sont pourtant pas réputées pour avoir ce genre de relation avec les humains.

- Les vôtres, peut-être ! Mais la mienne est d'un tout autre genre : elle a été fabriquée par une intrigante organisation. C'est un organisme génétiquement modifié - même si j'imagine que ça ne veut pas dire grand-chose pour vous.

- J'en ai compris les grandes lignes, reprit Dathryth. Pourquoi cette « dryade » n'était-elle pas avec toi lorsque nous t'avons rencontrée ?

- Combattue serait un terme bien plus appropriIiiIiIiiiIéEéEéEée-euh... Ouahw !

Celle-là je ne l'avais vraiment pas vue venir !
Sacrée décharge ! Plus longue et forte que la précédente.
C'est comme ça qu'on apprend de ses erreurs... dans la douleur.


- Quand je t'ai dit de ne pas tourner autour du pot, soupira Véfa en levant les yeux au plafond. Sois claire et concise.

J'avais presque peur de l'ouvrir maintenant !
Ce sort de vérité tenait davantage de la torture que de l'interrogatoire.


- J'attends, me relança Dathryth sans une once d'empathie.

- S-si elle n'était pas avec moi... quand je vous ai vus, grimaçai-je, c'est pour la simple et bonne raison qu'un Satyre l'a enlevée. Ce bougre cavalait trop vite pour moi, et j'ai été retenue par des espèces de diables en modèle réduit.

- Des Diantlins, sourit Vianna. Tout le monde les appelle comme ça ! Pas un ignore leur nom. Comment cela se fait-il que tu ne le saches pas ? Tu m'as pourtant l'air d'être quelqu'un de très instruite !

- Excellente question pour une fois, la félicita son compagnon. Répond-lui.

Là on évoluait sur une pente glissante...
Chronoa m'avait bien dit de faire attention à ce que j'allais faire après avoir pénétré ce maudit portail. Si jamais j'en disais trop sur mes origines, il y avait un risque que cela ait un impact sur le futur comme ça avait été le cas dans le passé de Pan - en bien, pour le coup (ouf, hein!).
J'allais devoir la jouer serré.


- Je n'ai jamais feuilleté d'ouvrage à leur sujet. Et, aussi absurde que cela puisse vous paraître, je n'en ai jamais croisé dans le monde d'où je viens ! (je levai immédiatement le doigt.) M'autorisez vous une petite parenthèse ? C'est extrêmement important !

- Petite, acquiesça Véfa.

Je la regardai avec des yeux de chat, l'air implorant.

- Formulez la question, je vous prie - je n'ai pas envie de me prendre un autre coup de jus !

Vianna pouffa de rire. Ce qui n'était pas bienvenu dans la mesure où cela avait le don d'agacer son entourage.

- Soit ! accepta Véfa en balançant sa main en un geste évasif. Peux-tu nous faire part de cette PETITE parenthèse, s'il-te-plaît ?

- Merci ! Alors avant que vous ne me demandiez davantage d'informations sur mon monde, je dois vous prévenir qu'il y a des chances qu'elles nous portent préjudice à tous d'une façon ou d'une autre dans le futur. Réfléchissez-y à deux fois avant de vous y risquer - et ne voyez pas cela comme une menace, car ce n'en est pas du tout une !

Une fois chose dite, j'attendis patiemment le verdict du sort qui m'accablait.
En l'absence de décharge, mes interlocuteurs se regardèrent entre-eux - brièvement ! - avant que le chef du trio ne me relance sur un terrain plus dégagé :


- Pourquoi avoir traversé ce portail ?

- Parce que la vie de ma disciple est en jeu.

- Mais encore ?

- Elle a été enlevée par Le Drac avant qu'Yggdrasia, mon amie dryade, le soit également ici.

- Le Drac ?! s'enthousiasma Vianna en bondissant sur ses pieds tel un ressort. Le malin qui s'assied sur le ventre des gens pendant leur sommeil autant pour leur voler leurs pouvoirs que pour les étouffer ? Noooooooon, tu rigoles !

- C'est censé être une légende de campagne, médita Véfa le regard baissé, visiblement aussi choquée que Dathryth.

- ...Un mythe, oui. Et pourtant, cette fille n'a pas subi de décharge. Invraisemblable, mais vrai !

On aurait dit que je venais de lâcher une bombe dans la pièce rien qu'en prononçant le nom du malin.
C'est alors que je me souvins de notre conversation avec ce dernier, et notamment de cette phrase-ci : « Le Drac, c'est comme ça que les bonnes gens m'appellent depuis la nuit des temps. »
J'avais donc bel et bien atterri au moyen-âge !
N'étant guère interrogée dans l'instant, Je me mis à réfléchir plus intensément jusqu'à me souvenir de ceci : « Tu es bien celle que m'a décrit l'autre couard [...] »
Je relevai la tête d'un seul coup.


- Je dois aussi vous prévenir d'une chose très importante !

- Quoi donc ? s'enquit le cerveau de l'équipe.

- Le Drac a un complice. Je ne sais pas de qui il peut s’agir ou même ce qu'il me reproche, mais c'est par son biais que votre malin en est venu à se rapprocher de moi à des fins m-

Quand soudain, il y eut une explosion, puis des cris affolés !
Comme j'étais bloquée dans ma position assise, je ne voyais rien hormis le ciel azuré depuis la seule fenêtre de la pièce mais une chose était sûre : à en juger par le vacarme, il y avait beaucoup d'agitation au dehors.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 22, 2020 9:37 pm

Je sentis le plancher vibrer sous mes genoux. Quelqu'un cavalait dans l’établissement. Quelqu'un de lourd, ou quelqu'un d'accompagné - voire peut-être même les deux. Tous les regards convergèrent vers la porte, qu'on ouvrit en trombe !
Véfa s'était redressée d'un bond ; Vianna serrait son chakram, prête à le balancer sur le premier ennemi qu'elle verrait entrer dans la pièce ; Dathryth eut un mouvement familier qu'il interrompit en cours de route.
L'homme aux gantelets de combat fut le premier à franchir le palier de la porte.


- Ralarth ? réagit le littéraire. Qu'est-ce qui se passe en bas ?

- Ça chauffe ! s'exclama le pugiliste, hors d'haleine. On nous attaque ! Je veux dire : la ville entière est attaquée !

- Génial, lâcha Vianna avec agacement. Pile au moment où ça devenait intéressant ! Qui nous attaque ? Les habitants de la forêt ?

- Ça m'en a tout l'air, grogna Brognÿ, visible au-dessus de Ralarth parce qu'il faisait au moins une tête de plus que lui. Sauf que certaines de ces satanées bestioles ont des ailes ! On va avoir besoin de vous pour les ramener sur terre.

- Où est passée Nérénie ? s'enquit Véfa.

- Dehors, l'informa Ralarth. Dès qu'elle a entendu un cri, elle a foncé ! Laurenas n'a pas traîné, lui aussi. On est monté vous prévenir et-

- Tch ! L'un de vous deux aurait dû les suivre, le coupa Dathryth avant de se tourner en direction de Véfa et Vianna : Allez leur prêter main forte !

- Compris ! firent-elles en chœur.

Comme si elle sentait le regard de Dathryth peser sur ses épaules, Vianna s'arrêta en cours de route pour le dévisager à son tour avant de me regarder moi, puis de revenir à lui et de demander :

- Et toi ? Tu comptes continuer de l'interroger avec tout ce qui se passe dehors ?

- Je m'étais fait la même réflexion, commentai-je.

- Oui, répondit-il laconiquement. Je te lègue le commandement de l'équipe. Essayez d'en finir avant que je vous rejoigne.

- Mais...

Nouvelle détonation à l'extérieur, ponctuée par d'autres hurlements plus appuyés que les précédents !
Véfa posa une main rassurante sur l'épaule de la Runiste.


- Laisse ! Il t'a confiée la responsabilité du groupe. Nous n'avons pas le temps de bavasser !

- Hum, fit Vianna après un léger moment d'hésitation. OK ! Commençons déjà par trouver Nostell. Ne nous dispersons p- (Elle entendit les deux autres descendre les escaliers quatre à quatre et poussa un grognement!) Aaah, les fieffés crétins ! Ils se sont enfuis dès qu'ils ont compris que j'ai été promue cheffe !

Les deux magiciennes disparurent par la porte qu'elles firent claquer dans l'élan.
Cette escouade me faisait un peu peur...
S'ils se battaient contre les envahisseurs comme il s'étaient battus contre moi, je m'attendais au pire !
Dathryth plongea sons regard dans le mien, plus sérieux que jamais.
Comment allait-il réagir maintenant que nous étions seuls dans la pièce ?


- Normalement, dis-je avec un très léger sourire, c'est maintenant que vous devriez vous décider à me libérer.

- Normalement, répéta-t-il sans émotion aucune. L'ennui c’est qu'il n'y a pas grand-chose de « normal » chez toi, Ryanne Hilaris - si je me souviens bien de ton nom exact.

Il commençait légèrement à m'angoisser, ce bonhomme.

- Vous avez bonne mémoire ! Vous vous rappelez sûrement que je n'ai pas pris de décharge en répondant à votre première question sur mon identité, n'est-ce pas ?

En parlant de ça... Il n'y en eu pas ici non plus ? Chouette alors !
Je ne lui laissai pas l'occasion de reprendre la parole :


- J'ai vu votre réaction en l'entendant ; j'ai lu de la surprise dans vos yeux et ceux de votre coéquipière en tenue légère.

- Qui est ton Contractant ? éluda-t-il en s'accroupissant face à moi, un soupçon de menace logé dans ses prunelles.

J'avais déjà entendu ce mot quelque part. Il ne m'était pas étranger...
Je dus fouiller dans ma mémoire pour mettre le doigt dessus.
C'était le Djiin ! Le démon avec lequel Blackwind avait conclu un pacte ! Il avait employé ce mot-là - un mot guère répandu, très peu connu par le genre... humain.
Je sentis tout à coup comme un froid s'installer dans la pièce.
Là, il n'y avait plus moyen de sourire - même pour une fieffée Hilaris.
Il fallait que je lui réponde au risque de me prendre un énième coup de bourre.


- Le Maître, vous voulez dire ?

A quoi bon essayer de le lui cacher ? Plusieurs époques les séparaient ! Où était donc le risque dans cette divulgation ?

- Arenthor, finis-je par déclarer. C'est comme ça qu'il se fait appeler par chez nous.

Dathryth demeura stoïque. Si ce nom avait éveillé quelque chose en lui, il savait très bien le dissimuler !
Je penchai légèrement la tête de côté - au moins ce petit mouvement ne m'était pas interdit.


- Êtes-vous... Non, attendez... (J'écarquillai les yeux alors que les pièces du puzzle commençaient tout juste à s’imbriquer les unes dans les autres.) Vous n'êtes tout de même pas... ?!

Fouillant dans le revers de sa veste, Dathryth sortit une dague à la lame aussi transparente que du cristal. Je déglutis en le voyant la faire tourner entre ses doigts avant de les refermer subitement dessus comme on tient un poignard.
Quel sort me réservait-il ?
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] Icon_minitimeMer Avr 22, 2020 9:43 pm

- Reconnais-tu cette lame, Envoûteuse ? me demanda-t-il tranquillement.

Je hochai la tête, les yeux rivés sur l'outil en question.

- C'est celle que j'ai arrachée des mains d'un Diantlin. Mais j'ignore dans quel matériau elle a été forgée... Qu'est-ce que vous comptez faire avec ?

Me trancher la gorge ? m’éventrer pour une agonie plus lente et douloureuse ? ou bien me l'enfoncer dans le cœur ?
Je n'étais pas du tout rassurée par sa mine...
Il y eut un blanc sonore. Pas tout à fait « blanc » dans la mesure où ça bataillait à l'extérieur mais disons que ça ne parlait pas beaucoup dans la pièce.


- Rien, dit-il en la rangeant d'un geste expert. Du moins rien qui puisse te regarder.

Il se releva après avoir évacué un profond soupir.

- Cette lame est en Scellenite, m'avoua-t-il. Très efficace contre les mages - en particulier les Runistes, ou ceux qui leur sont liés de près ou de loin. Une seule blessure et elle se nourrit des pouvoirs de la victime. (Il baissa ses yeux étranges sur moi.) Elle ne les vole pas : elle les duplique. Mais seuls les initiés peuvent réellement en tirer profit. Comme celui qu'on appelle Le Drac, probablement.

- Ou l'un de ses alliés potentiels, dis-je en plissant les yeux à son attention. Qu'est-ce qui m'empêche de croire que vous n'êtes pas un agent double ?

- Le simple fait que tu respires encore et tu te trouves en état de m'accuser.

Il plongea une seconde fois la main à l'intérieur de sa tunique, cette fois-ci pour en sortir... mon petit carnet occulte !
…Oh ! ce fourbe me l'avait piqué.
Il n'avait sans doute pas eu le temps de le feuilleter. Peut-être même n'en avait-il pas touché un mot de son existence à ses petits camarades ?


- Avant que l'on ne parvienne à te transporter dans cette chambre, ton épée s’est mesurée à nous. Au cours de ce combat, elle a pour ainsi dire détruit mon grimoire. Je suppose que tu ne verras aucun inconvénient à ce que je t'emprunte celui-ci en guise de dédommagements ?

- Et puis quoi encoooOOoOoOorrRRrrrRrrRrRr-Eeeuargh !

Je m'écrasai sur le plancher face la première.
Oh, Ciel ! Quelle douleur ! Cette décharge fut autrement plus violente que les précédentes - comme promis par Véfa - à tel point que j'avais l'impression qu'une main étrangère avait enfoncé une louche dans mon cerveau avant de se mettre à touiller furieusement.
Dathryth sourit machinalement.
Il n'ignorait sans doute pas que la prochaine décharge pourrait m'être fatale.


- Je prends ça pour un oui.

Il jeta un bref coup d’œil dans MON carnet avant de le refermer et de faire volte-face, direction la porte.
De mon côté j'avais enfin recouvré mes esprits. Juste à temps pour lui glisser ceci :


- Je... Je pourrais vous aider... si vous... vous m'en donniez la possi... possibi...lité, balbutiai-je.

Il fit tourner la poignée de la porte.

- Dans ton état ? Tu n'irais pas bien loin, se persuada-t-il en secouant la tête. Sans compter cette malédiction qui pèse sur tes épaules. Une malédiction à laquelle je ne peux malheureusement rien faire. (Il poussa la porte.) Reste ici bien sagement. Je reviendrai te chercher lorsque tout sera fini.

Puis il disparut derrière la porte.
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L'Appel du Malin [Rp Solo]

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