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 L'Appel du Malin [Rp Solo]

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Ryanne Hilaris

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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 1:20 pm


Je m'accordai quelques menues secondes pour l'étudier sur le plan physique.
Premier signe d'affranchissement avec la civilisation : elle avait renoncé à la magnifique tenue en Tisse-Rune que je lui avais construite ; à la place de ce vêtement, elle ne portait quasiment rien si ce n'était un modeste pagne, né de l'assemblage entre plusieurs feuilles de marronnier, ainsi qu'un châle couvert d'une mousse épaisse sur ses maigres épaules derrière lesquelles pendaient ses longues couettes. En plus de tout cela, sa peau avait viré au vert pâle.
Je fronçai les sourcils à son attention.


- Veux-tu bien m'expliquer ce qui te passe par la tête, Yggdrasia ?

- C'est très simple, fit une voix haut perchée dans mon dos, que je découvris appartenir à une jeune beauté tout aussi peu vêtue, différentiable avec la précédente nommée par la longue tresse rousse qui cascadait sur son épaule droite.

Sa voix, à laquelle s'ajouta une autre - non moins agréable à l'oreille - dans sa continuité :

- Ta vie contre notre liberté : tel est le marché qui nous a été proposées...

Celle-ci avait poussé au beau milieu des buissons. On ne voyait pas grand chose de son visage pâlichon en grande partie dissimulé par un rideau de lierre d'un brun automnale. Même chose pour la moitié inférieure de son corps, imperceptible à travers la végétation dévorante.
J'eus un mouvement de recul ! Le corps à peine couvert par le minimum syndical en broussaille et la tête à l'envers, une splendide jeune femme, les cheveux colonisés par un impressionnant bouquet de roses de toutes les couleurs, venait de s'introduire dans mon champ de vision. Elle était suspendue à une liane et me regardait avec des airs de chauve-souris.


- ...A nous autres, Dryades !

Une autre de ces dames fit son apparition, adossée à un arbre, les bras croisés sur sa poitrine comme si de rien était. Sous sa chevelure composée essentiellement de feuilles noires, son air paraissait plus dur que celui de ses congénères.

- Notre maître, Le Drac, et son fichu satyre, Tor'ibid, cracha-t-elle avec un certain dégoût, ne permettront aucun compromis.

Après avoir passé un autre moment à toutes les jauger du regard, je me tournai vers Yggdrasia.

- On dirait que, dans cette époque-là, tu n'as eu aucune difficulté à te faire des amies...

- Nous sommes toutes d'authentiques sœurs, me glissa « bouquet de roses » à l'oreille d'une voix langoureuse.

- Nos destin sont liés, surenchérit la miss à la capillarité faite de lierre.

- En bien comme en mal, soupira la plus revêche, celle à la tignasse ténébreuse.

La Dryade à la tresse écarta lentement ses bras décorés de jolis motifs floraux et acheva pour la troupe entière :

- Alors tu nous excuseras, lointaine cousine, mais ta silhouette beaucoup trop habillée finira tristement dans les bras du Malin !

Elles avaient beau piailler en équipe que je n'étais pas dupe : dans les pupilles de ma meilleure amie, je lisais une tristesse enfouie. Mais celle-ci, à mon grand dam, semblait cristallisée par un voile de malveillance. Si je ne parvenais pas à le lui arracher...
D'un geste évasif comme pour chasser une mouche impertinente, je repoussai les arguments de ces Nymphes.


- Je ne sais ce qu'il en est en ce qui vous concerne, Dryades, mais Yggdrasia n'est certainement pas assez stupide pour croire à la langue de bois de notre vicieux tourmenteur que vous avez appelé si sottement « maître », répondis-je avec acrimonie.

Un mot sacré avec lequel il ne faut pas rigoler - encore moins en ma présence !
Je raffermis mon regard, toujours braqué sur ma connaissance auprès de laquelle le Mal s'était semble-t-il abattu.


- Louées soient les liens qui vous unissent, toi et tes semblables. Mais si tu tiens vraiment à tes nouvelles Sœurs, Yggdrasia, tu les prieras de ne pas intervenir dans ce qui va suivre et de se retourner contre le Malin. (Je lui souris sombrement.) Je vois à tes yeux que tu ne me laisseras pas partir, et je ne compte pas non plus me laisser faire - comme tu le sais déjà. Par conséquent, à défaut de pouvoir résoudre ce problème avec de simples mots, nous allons devoir nous mesurer l'une contre l'autre. Ai-je vu juste ?

- Cela m'ennuie de devoir le reconnaître...

Ses collègues émirent de vives protestations qu'elle se contenta d'ignorer pour le moment.
J'accaparais toute son attention - et ça, c'était déjà un bon présage !


- J'espère que tu n'as pas oublié Marisa et Valéria, ma tendre amie, parce qu'il n'est pas question que ton histoire avec cette dernière s'achève sur une note désastreuse. J'ai promis de lui ramener sa petite sœur en un seul morceau, et c'est justement ce que je vais faire... avec toi à mes côtés ! dis-je en fermant simultanément les poings.

- Tes promesses humaines ne valent rien en comparaison de notre liberté future ! s'insurgea « bouquet de roses » qui m'avait tout l'air d'être la plus expressive d'entre toutes. Nous ne permettrons pas que notre nouvelle sœur combatte seule !

Avec souplesse, elle descendit de son perchoir filiforme et se mit à concentrer une éblouissante quantité d'énergie entre ses doigts graciles.

- Goûte à l'infinie puissance enfantée par notre solidarité !

Sans que ni elle ni ses sœurs ne puissent voir ne serait-ce que l'esquisse de mon geste, je traçai la Rune Ferhu - Feu Primordial - sous leur nez. En suspension dans l'air, le symbole magique s'embrassa instantanément, menaçant de consumer le moindre élément à sa portée. Une lumière mauve et mortelle dansait sous les yeux écarquillés de l'audacieuse Dryade.
Je l'avais pointée du doigt derrière le fameux motif runique qui nous séparait de trois bon pas.


- Je te déconseille très fortement de jouer à ce jeu-là avec moi, Dryade. (Prévenante, je fis couler mon regard sur chaque Sœur.) Ceci sera mon seul et unique avertissement. J'espère que je me suis bien fait comprendre ?

Intimidées par mon feu mystique, elles déglutirent de conserve - une réponse somme toute valable. Yggdrasia seule n'avait pas fait mine de bouger. Probablement parce qu'elle ne me connaissait que trop bien, qu'elle savait que je ne suis pas du genre à incinérer mon entourage à la première offense.

- Bien ! fis-je en frappant du poing dans ma main opposée. Es-tu prête à ce que je te remettre les idées en place, Yggdrasia ?

- J'ai dû faire un choix, rétorqua-t-elle. Et pour le bien-être de mes sœurs, je vais l'assumer jusqu'au bout. Parole de Dryade !

Je ne l'espérais pas pour elle.
Les bras levés et le menton légèrement incliné, elle se mit aussitôt en garde.
Mon but n'était sûrement pas de la détruire - c'était même complètement hors de question ! Expulser ce mal qui neutralisait son bon sens faisait partie de mes priorités la concernant. Quant à ses congénères aliénées, j'allais devoir me montrer très persuasive avec elles...
Mais chaque chose en son temps.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 1:31 pm

C'était peine perdue. Le satyre évoluait dans son environnement de prédilection. Pour lui, la végétation ambiante ne représentait pas un obstacle. Ses deux poursuivants n'étaient pas capable de le rattraper alors même qu'il transportait sous une de ses aisselles la pauvre Véfa - la réduire au silence eut été une vraie partie de plaisir !
En vil joueur, Tor'ibid raccourcit ses foulées afin de réduire la distance qui le séparait de ces deux guignols qui se prenaient pour des aventuriers chevronnés. De là où il était, le satyre les entendait à peine lui hurler de s'arrêter et de leur rendre leur compagnonne.
Il eut un sourire narquois.
Ces imbéciles ne se doutaient de rien !
Ses puissants sabots cessèrent de fouler l'herbe au fur et à mesure qu'ils approchaient de lui à proximité d'un espace où les arbres se montraient moins envahissants, où l'herbe laissait un petit peu plus de place à la terre humide.
Non content de les avoir appâtés jusqu'ici comme de vulgaires charognards, Tor'ibid ne daigna même pas se tourner vers eux lorsqu'ils parvinrent enfin à le rejoindre ; il leur présentait son dos et la moitié droite de son visage, fendue par un demi-sourire teinté de malice.
Hors d'haleine, l'espèce de barbare serrait dans ses énormes paluches son horrible outil de bûcheron - Tor'ibid le détestait rien que pour le port de cette arme disgracieuse.


- C'est ici que s'achève ta course folle, le bouc, grogna le colosse.

Comme pour soutenir les paroles véhémentes de son allié de poids, le pugiliste, l'air furieux, entrechoqua ses poings renforcés l'un contre l'autre.

- Vous êtes d'une lenteur effarante, les traînards. J'aurais pourtant cru que vous voler cette brebis vous aurait fait pousser des ailes ! Quelle déception. (Son sourire horrible s'accentua.) Mais est-ce bien surprenant de la part de pauvres êtres humains tout juste bon à se faire mener en bateau ?

Le beau gosse à l'écharpe nouée autour de sa bouche en avait suffisamment entendu ; rugissant sa haine et sa frustration, il se propulsa sur son adversaire à la garde baissée.
Néanmoins, lorsqu'il entreprit d'abattre ses poings dessus, Ralarth perçut au tout dernier moment un mouvement vif, parfaitement inhumain, dans son champ de vision périphérique. Puis ce fut comme si un bélier lui avait rentré dedans de tout son saoul : un choc terrible le secoua jusqu'à la racine de ses cheveux, l'envoyant s'écraser durement contre un arbre dont les plus petites feuilles furent parcourues par des secousses trois secondes durant.
Le pugiliste s'effondra au pied du chêne, suffoquant, la tête basse entre ses genoux pliés.
Lorsqu'il leva les yeux sur ce second adversaire inattendu, ils s'écarquillèrent sous le coup d'une profonde stupéfaction.
Brognÿ lui-même faillit en laisser tomber sa hache.


- L-Laurenas ? souffla-t-il, incrédule. Par les Dieux ! Qu'ont-ils fait de toi ?

Le satyre eut un rire caquetant.
Il devait bien reconnaître que la dernière recrue Dryade disposait d'un certain talent artistique. Elle avait fait de ce chevalier aux velléités vengeresses une splendide marionnette !
Entre les jointures de son armure rutilante affleuraient toutes sortes de fleurs et de plantes ligneuses, le tout croissait à partir de sa chair à moitié putréfiée et de son sang corrompu. De la mousse recouvrait une partie de son visage ravagé par l'invasion végétale. Autour de cette zone profanée, de grosses veines d'un vert sinistre pulsaient.
Laurenas arborait une expression de rage à peine contenue. Sous son plastron, sa cage thoracique enflait et se dégonflait à un rythme alarmant. Le regard braqué sur Brognÿ, il avait les mains crispées sur la poignée de son bouclier et celle de son épée, tout deux couverts de terre.


- Une aberration dans toute son horreur ! répondit Tor'ibid avec emphase. (Il claqua des doigts à l'attention du chevalier infecté.) Je te confie ces deux erreurs de la nature. Fais-les souffrir un maximum en l'honneur de notre maître - que les échos de leurs cris d'agonie retentissent jusqu'aux ruines voisines !

Aussitôt cette consigne énoncée, le satyre reprit son chemin comme si de rien était.
Brognÿ s'accrocha à son outil de mort et s’avança de plusieurs foulées menaçantes.


- Sa-salaud ! beugla Brognÿ. Tu n'iras nulle part !!!

Mais, comme prévu, Laurenas lui coupa la route.
Ce n'était plus du tout le même combattant : malgré le poids de l'acier qui pesait sur ses épaules, le chevalier était d'une impressionnante célérité ! Sans compter ses réflexes foudroyants, qui lui permirent d'intercepter au vol la lame cruelle du solide guerrier, donnant lieu à une averse d'étincelles.
Finalement, d'un violent revers de bouclier, Laurenas obligea son opposant à reculer par petits bonds. Au risque de se convertir en passoire, Brognÿ dut se servir de sa hache comme d'une protection face aux coups de hachoir du chevalier corrompu ! Ses puissants bras peinaient à absorber les vibrations produites par la morsure de l'acier contre l'acier.
Sans l'intervention salvatrice de Ralarth, le colosse aurait certainement perdu cette joute inégale ; le pugiliste avait décoché un formidable coup de poing à la tempe de son ancien collègue.
Cet assaut l'eut à peine ébranlé !
Brognÿ serra les dents de frustration.


- En plus de ton humanité, tu sembles avoir définitivement perdu la raison, Laurenas ! (De ses deux énormes mains, il raffermit la prise sur sa hache.) Par respect pour ce que tu étais, nous allons mettre un terme à ton supplice !

Ça lui en coûtait de devoir suivre cette voie-là mais lui comme Ralarth n'avaient guère d'autre choix : dans ces conditions, ils n'étaient plus en mesure de traquer le satyre et de lui arracher leur alliée. Ils ne pouvaient pas non plus se séparer, car ce Laurenas-là était doté d'une force surhumaine - sans l'avantage du nombre, ni lui ni Ralarth ne se sentaient capable de l'emporter.
Plongé dans un élan de fureur, leur ex-compagnon affligé poussa un cri monstrueux en direction du ciel avant de se ruer vers eux, lame brandie !
Brognÿ et son partenaire ne comptaient pas lui céder un seul pouce de terrain.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 1:45 pm


Les flèches aussi grosses que des piliers avaient beau pleuvoir, Nostell parvenait à toutes les éviter avec une souplesse extraordinaire. L’arbalétrier Dialint avait presque épuisé toutes ses munitions. Il n'était pas non plus parvenu à faire mouche en prenant Vianna pour cible, cette dernière bénéficiant habilement des pouvoirs de la Rune Isa, sans compter le soutien infaillible que lui fournissaient les bras mystiques de son Contractant, l'ingénieux Dathryth.
Accroupie à deux bon pas d'un épieu logé à l'oblique, l'archère conservait leur ennemi commun dans sa ligne de mire. Elle avait déjà eu le temps de décocher quelques flèches auparavant, mais aucune d'entre-elles n'était parvenue à percer le cuir diablement robuste du Dialint qu'on eût dit sous stéroïdes. Il en fut de même pour les éclats de glace de Vianna, bien évidemment !
Avaient-ils sous-estimé la robustesse de cet être hybride ?
Nostell coula un bref regard à la matière grise de leur groupuscule...
Le blanchet lui rendit son coup d’œil en le ponctuant par un hochement de tête presque imperceptible.
Ils devaient frapper un grand coup. C'était la seule solution - sans quoi ils n’avanceraient pas !


- Maudits cancrelats, grogna le mastodonte. J'en ai assez de jouer au chat et à la souris ! Venez mourir !

Il en était encore à encocher sa « flèche ». Une occasion que saisit l'éclaireuse, rejoignant sans perdre une seconde la danseuse aux pouvoirs givrant. Celle-ci cligna des yeux, visiblement étonnée de la trouver aussi proche dans pareille situation alors que Dathryth exigeait une certaine distance entre-elles.
Nostell tendit une de ses flèches en la lui présentant par la pointe.


- Gèle-moi ça, je te prie. En commençant par les plumes, et avec un sort à retardement, précisa-t-elle. Je vais avoir besoin de ça pour l'abattre d'un trait.

- Euh... d'accord ! Mais...

- Pas de « mais », la coupa l'archère. J'ai la solution à notre problème. Tes dons en font partie. (Elle lui mit la flèche entre les mains, l'air déterminé.) S'il-te-plaît.

Son hésitation fut de courte durée. Sous le regard vigilant de son Contractant, Vianna infusa de sa magie runique dans le projectile. Celui-ci se mit à scintiller paresseusement en dégageant de fines volutes de fraîcheur.

- Ne tarde pas à la tirer, sans quoi la glace rigidifiera la corde de ton arc, l'avertit la Runiste tout en lui remettant l'objet de sa convoitise.

Les lèvres pincées, Nostell hocha la tête et encocha la flèche enchantée.
L'ennemi en avait terminé avec ses sombres préparatifs. La pointe de son carreau dardait le trio qui avait eu le toupet de se regrouper !
Son puissant bras levé dans l'axe, l'ersatz de centaure jubila face à un tel niveau de bêtise humaine.


- Groumph ! Faites vos prières !

- J'allais te dire la même chose, répliqua froidement Dathryth.

Il connaissait Nostell et savait qu'elle n'agissait pas par simple empressement. L'archère le vit s'avancer d'un pas glissant et poser genou à terre dans la foulée, ses grands bras miasmatiques levés et prêts à la réception.
Depuis sa position de tir, elle rehaussa sa visée de sorte à ne pas toucher le Contractant.
L'arbalète du Dialint claqua sèchement, projetant un énième épieu sur les aventuriers !
Les yeux dorés de la tête de groupe étaient rivés dessus. Il referma ses mains magiques pile au bon moment, attrapant au vol le puissant projectile qui manqua toutefois l'arracher de terre et l'emporter sur le reste de son équipe. Heureusement pour Dathryth, Vianna avait pris soin de répandre de la poussière de glace autour du groupe - tout juste assez pour nuire à la force de pénétration du carreau sur-dimensionné. La maigre protection se volatilisa aussitôt.


- Maintenant ! hurla le littéraire.

Au tour de l'archère de relâcher ses écarteurs. La flèche siffla dans l'air et termina sa course fulgurante à travers la lunette de visée que portait l'arbalétrier à son œil directeur.
Il y eut un bruit de verre cassé, suivi d'un hurlement perçant.
Au comble de la souffrance mais bel et bien encore capable de respirer, le puissant Dialint se cambra en produisant de nouveaux cris inhumains.


- Il n'en a pas encore eu pour son compte ! se scandalisa Vianna. La flèche ne s'est pas plantée correctement ?!

Dathryth jura à voix basse. Il tourna la tête dans l'intention de beugler des ordres de dernière seconde lorsqu'il vit une ombre passer au-dessus de lui. Il eut bien fait de se crisper car Nostell, en bonne acrobate, prit souplement appui sur l'une de ses épaules avant de se fendre d'un nouveau bond qui l'amena sur l'épieu que la poigne magique soutenait toujours.
Sans jamais ralentir sa course le long du tronc, l'archère piocha vivement une nouvelle flèche dans son carquois et, après avoir décollé de l'autre extrémité de son support cylindrique, décocha en plein saut !
Ce tir fut encore plus impressionnant que le premier car, malgré la mobilité de l'éclaireuse et du Dialint, il fit mouche exactement au même endroit que le précédent ; la deuxième flèche traversa la première, se logeant dans la boîte crânienne du géant.
C'est à cet instant précis que la glace de Vianna, que renfermait le premier projectile, fit son office. Le monstre arbalétrier devint pâle comme un linge avant de se rigidifier de l'intérieur, en commençant de son œil crevé jusqu'au plus petit de ses orteils.


- Mieux vaut trop que pas assez.

Afin d'éviter une mauvaise surprise, Dathryth balança ses deux poings dans cette effigie de mauvais goût ; elle vola en éclats sous les yeux du trio.

- Bon débarras ! lâcha Vianna tout en époussetant du plat de la main le bas de sa tenue légère. Il s'est montré bien plus coriace que prévu.

- Finalement, il m'aura fallu deux flèches, songea Nostell à voix haute.

- Et deux poings, ajouta Dathryth. Mais ta stratégie était la bonne - je t'en félicite. (Il se remit debout et adressa un signe de la main à ses partenaires.) Allez ! Ne perdons pas de temps. J'ai comme un très mauvais pressentiment...
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 1:57 pm

Son bagage humain coincé sous le bras, le satyre déboula dans les ruines que renfermaient ces bois, à proximité d'un lac aux eaux étrangement agitées. Tout comme ce dernier élément, l'air irradiait de magie à tel point que Tor'ibid en eut la chair de poule. Prévenu, il raccourcit sensiblement ses foulées et braqua son regard vigilant sur la scène de violence féerique aux abords de l'étendue aqueuse.
Ce n'était pas le Drac qui s'adonnait à la magie dans l'espoir de dominer une créature de ce milieu sauvage ; il s'agissait de son collaborateur le plus haut placé dans la hiérarchie !
Un homme à l'air ténébreux, d'apparence humaine, certes, mais dont le savoir n'était plus à démontrer. Aussi, il y avait quelque chose de parfaitement inhumain chez cet être prétendument mortel, chez ce sorcier aux pouvoirs diaboliques...
Lors de leur toute première rencontre, Tor'ibid ne s'était pas montré impétueux très longtemps avec ce monstre à face humaine !
Le manteau dudit personnage claquait au vent tandis qu'il bloquait d'une main de maître les assauts intempestifs de l'Ondine. Celle-ci dansait au-dessus de la surface du lac sous sa forme féminine tout en décochant sur son opposant, avec la puissance d'un canon, des jets à haute pression. Aucun de ceux-là n'était encore parvenu à traverser la bulle lumineuse érigée autour du dangereux Runiste.


- Tu me rapportes un nouveau présent, Tor'ibid ? lâcha-t-il par-dessus son épaule avec une désarmante désinvolture. J'espère qu'il est à la hauteur du léger désagrément que me procure ton retour aussi prompte.

Le satyre loucha un moment sur les magnifiques courbes de l'Ondine en proie à une vive agitation, mais se ressaisit très vite en sentant tout le poids du regard de son second supérieur. Genou à terre, il s'inclina aussi bas que possible en déposant devant lui, à même l'herbe, le corps de Véfa, la Ritualiste qu'il avait si adroitement enlevée à ses frères d'armes.

- Vous lisez dans mes pensées, seigneur, bredouilla Tor'Ibid sans oser relever la tête. Voici l'une des proies sur lesquelles vous avez jeté votre dévolu. Un pouvoir mystique l'habite. Il vous appartient d'en faire ce que vous désirez.

- Tu ne pouvais pas mieux dire, sourit sinistrement l'homme au manteau de ténèbres. Mais rassure-toi : tu ne repartiras pas au combat les mains vides...

Au moment où ces mots prirent forme dans l'esprit du satyre, une éclaboussure aussi tranchante qu'une lame s'abattit à deux pas de ce dernier, labourant pelouse et terre en profondeur. Tor'ibid s'efforça de conserver sa position basse et de juguler sa peur. Le combat faisait rage et l'ardeur que l'Ondine y mettait aurait impressionné n'importe quel combattant ou mage. Sauf ce sorcier, qui semblait se délecter de cette confrontation insensée...

- Q-que voulez-vous dire par là ? s'enquit fiévreusement l'habitant des bois.

- Un peu de patience, exigea son inébranlable supérieur alors que les tirs aqueux se fracassaient sans résultat aucun sur sa maudite barrière. Tu ne vas pas tarder à le savoir.

L'élémentaire, et gardienne du lac, commençait à fatiguer. Son adversaire, extrêmement sensible à la poindre étincelle de magie, l'avait remarqué, si bien que sa bouche se fendit en un horrible sourire.
Il profita alors d'une faille dans la défense de la créature fantastique pour tracer une Rune dans son axe. Le symbole magique, volé à cette naïve guérisseuse que l'occultiste avait occis au cours de ce dernier raid sur le village fortifié, grossit drastiquement et avala l'Ondine, qui se vit soudain prisonnière d'une bulle aussi lumineuse que la barrière du Runiste.
L'élémentaire avait beau s'échiner dans sa geôle, elle s'épuisait en vain...
L’occultiste tendit le bras et ferma lentement le poing ; les parois de la prison se rétractèrent sur la confinée jusqu'à la transformer en un globe d'eau parfait.
Tor'ibid n'osait imaginer l'effet d'un tel sort d'emprisonnement sur un être de chair et de sang. Inquiet à l'idée que ce sort pourrait bien lui pendre au nez, il avait relevé le menton, le visage livide.
Allait-il vraiment repartir sur ses deux jambes ?
Mieux valait éviter de contrarier son présent interlocuteur dans ses sombres projets...
Toujours armé de son vil sourire, ce dernier se tourna à demi vers son larbin et, la main basse, agita un index. Tor'ibid vit l'humaine inconsciente se soulever de terre comme si une main invisible l'empoignait et l'emportait auprès de son nouveau maître, qui la rattrapa délicatement en passant un bras derrière ses hanches. Son coup d’œil se fit appréciateur mais le satyre savait qu'il n'était pas simplement dû au physique avantageux de cette aventurière...
Et pour cause, puisque l'homme ténébreux louchait sur le pendentif que portait la jeune femme.
Le rictus de ce dernier s'accentua, n'allant qu'en s'enlaidissant.


- Une ravissante créature bénie par les pouvoirs de la Rune Perthro, symbole de la Divination et du Hasard. De quoi rendre très intuitif n'importe quel être doué de conscience ! C'est une précieuse denrée que tu m'as apporté là, Tor'ibid. (Il jongla très modérément du regard entre cette prise et la seconde, composée essentiellement d'eau et de magie, qu'il conservait en lévitation juste au-dessus de la paume de sa main droite.) Ce coup du sort me donne une méchant idée. J'y vois là l'étincelle d'une providence ! (Son regard sombre retourna se posa sur le satyre, qui demeurait bien sage - pour ne pas dire raide comme une statue.) Tout chez cette femme va nous servir, lui confia-t-il. Je me réserve son enveloppe charnelle à des fins expérimentales...

Malgré son envahissante libido, Tor'ibid ne broncha pas, le laissant continuer avec le plus grand respect. Peut-être cherchait-on à mesurer le sang froid dont il disposait ? Dans le doute, le satyre préférait tuer sa frustration dans l’œuf en la donnant en pâture à ses craintes les plus puissantes et les plus profondes.

- ...Tandis que nous puiserons tous les deux dans ses formidables ressources magiques, déclara le sorcier. Ainsi, comme à la suite de cet instant mémorable où je t'ai logé cette corne en Scellenite entre les deux yeux, tu renaîtras sous un jour nouveau. Un jour plus beau, et plus profitable ! Tu auras droit à un nouvel avènement, Tor'ibid. (Ses yeux émettaient une lueur maléfique.) Après quoi, heureux bénéficiaire d'un pouvoir amplement mérité, tu soulageras de leurs âmes ces autres hôtes que les Runes ont choisi. Te sens-tu à la hauteur de la tâche, futur maître de cette forêt ?

La peur avait aussitôt quitté le cœur du satyre, remplacé par une joie macabre qui se lisait aisément sur ses traits.
Sous la forme d'un sourire bestial, il exposa à l'occultiste deux rangées de dents serrées.


- Vous ne serez pas déçu du résultat, seigneur Braenox. Je ferai honneur à votre immense générosité !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 2:05 pm

Feuilles tranchantes comme des rasoirs et lianes cinglantes fendaient l'air tout autour de moi ! Yggdrasia s'en donnait à cœur joie avec la sylve. Elle ne voyait pas à la dépense en énergie pour essayer de traverser ma garde qui, fort heureusement, ne cédait pas. Je remarquai que, bien consciente qu'elle n'était pas en mesure de faire jeu égal avec moi au corps à corps, cette chère Hamadryade nourrissait le sombre espoir de me voir crouler sous ses offensives végétales - et potentiellement d'y succomber.
Mais elle se trompait.
Lourdement !
La Rune Berkano brillait dans mon poing, affirmant mes défenses contre les plantes en furie.
Pas un végétal n'était en mesure de me surprendre parce que, tout comme mon assaillante, j'étais également connectée à la nature verte.


- Tu te démènes comme un beau diable, Yggdrasia, fis-je en accentuant de plusieurs petits bonds la distance qui nous séparait alors que des racines serpentines cherchaient à faucher mes appuis. Mais je t'ai vue à l’œuvre beaucoup trop de fois pour que des attaques aussi précipitées que les tiennes puissent m'inquiéter !

Je fis mine de m'adosser à un arbre pour, au lieu de cela, me pencher légèrement en avant et projeter mon coude contre l'écorce perfide à partir de laquelle un Fils de la Nature fut formé. Le pantin de bois explosa dans un déluge d'échardes.
Je n'avais pas quitté des yeux Yggdrasia ; c'était très sage de ma part, car elle n'avait pas attendu midi à quatorze heures pour me projeter une énième liane dont l'extrémité se terminait par une horrible gueule dentée !
Je levai le bras dans l'axe de cette vicieuse création, décrivant dans l'air un trait parfaitement vertical. La Rune Isa frigorifia instantanément le fouet-serpent, manquant engloutir les mains de sa conceptrice alors que celle-ci l'abandonna à la toute dernière seconde ; il tomba aussitôt en poussières givrées.


- Pourquoi a-t-il fallu que le destin nous oppose de cette façon ? geignit l'Hamadryade en s'efforçant de faire immerger de la terre meuble deux de ses nouveaux avatars sylvestres. Pourquoi m'oblige-t-on à te troquer, toi, une Sœur des Bois, contre la sûreté de cette forêt et de mes semblables ?!

Elle s'emportait. Ce combat la faisait suer alors que je ne lui avais même pas encore collé mon poing dans la figure ! Chose que j'aurais pu faire à maintes occasions, en passant à travers ses assauts impatients.
Une solution simple, qui m'aurait permis de couper court à ce duel sous les yeux des autres Dryades rien qu'en invoquant la terrible et puissante Rune Ferhu, symbole du Feu Primordial, tout en portant un bon direct...
Sauf que moi aussi je nourrissais un espoir au cours de ce combat : celui de faire comprendre à ma meilleure amie l'inutilité de son épuisement.


- Le destin n'y est pour rien dans cette histoire, Yggdrasia, soupirai-je en m'avançant à pas lents en direction des suppôts d'Yggdrasia. Tes nouveaux maîtres l'ont travesti. Ils te font miroiter des choses, à toi et à tes lointaines sœurs, pour que tu les serves docilement. Exactement comme elles le font, et ce sans doute depuis un certain temps...

- Ne l'écoute pas ! lâcha l'une d'entre-elles - certainement la plus jeune et la plus agitée d’entre toutes. Elle essaye de t'embrumer l'esprit, de te couper de tes racines. Ne la laisse pas parler, ma sœur ! N'oublie pas que c'est une sorcière à la langue fourchue et que ses mots coulent de sa bouche comme du poison dans les veines !

Elles avaient vraisemblablement une haute opinion de ma personne. Mais je n'en avais cure, du moins tant qu'aucune de ces chipies ne daignasse se lancer dans une intervention suicidaire...
C'est quand même avec un sourire pincé que je balayai de mon chemin les soldats d'Yggdrasia avec rien d'autre que mes quatre membres.
Patchwork de têtes grimaçantes et plaques d'écorce volèrent dans mon sillage. Les carcasses de ces pantins impuissants s'affaissèrent à même le sol, la magie qui les gardait en vie s'échappant de leurs cassures par gros bouillons.
Je disposais maintenant d'une vue dégagée sur l'Hamadryade, qui ne tarda pas à lever deux poings renforcés de croûte des bois entre nous deux.
Je haussai un sourcil en considérant d'un œil critique la lourdeur de son attirail.


- As-tu seulement conscience que tu ne t'en tireras pas à autant de succès que face aux Sylphes ? (Je lui adressai un sourire où perçaient quelques pensées nostalgiques.) Mais ôtes-moi d'un doute, Yggdrasia : te souviens-tu encore de cet épisode ? Et si oui, à quel point ?

Elle me répondit par un grognement confus qu'elle ponctua d'une violente droite. La carapace autour de son poing craquela, puis se démantela au contact de la paume de ma main où brillait la Rune Berkano.
Les lèvres serrées, furibonde, Yggdrasia tenta sa chance de son autre poing - cette fois-là sous la forme d'un crochet un brin trop large pour que je ne puisse pas le voir venir. Je captai son mouvement d'une poigne glaciale, infusée des pouvoirs de la Rune Isa.
Je profitai de cette position avantageuse pour enfoncer méthodiquement le clou :


- Réponds à ma question, Yggdrasia. Je veux t'entendre dire que tu te souviens de qui tu es, et de ce que nous nous devons mutuellement. (Je serrai ses poings dans mes mains avant de hausser le ton, provoquant chez elle un violent sursaut.) Reconnais nos liens, parbleu ! Il n'est pas trop tard pour te sauver, toi, mais aussi tes sœurs que ces monstres infâmes ont abruties !

Cette joute verbale commençait à porter ses fruits. Le visage de mon amie se contractait douloureusement ; non pas parce qu'elle essayait de se déloger : simplement parce que mes mots, plus que mes poings, se frayaient un chemin à travers le brouillard maléfique qu'on lui avait introduit dans le crâne !

- Oui ! lâcha-t-elle. Oui !! Bien sûr que je me souviens de tout ça ! Bien sûr que je... que je... Aaaggh !!

Contre toute attente, alors qu'elle avait pourtant l'air de retrouver les idées claires, une vague de ténèbres pures la submergea sous la forme d'une aura malsaine !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 2:41 pm

Enjoy the show!~:

Je dus relâcher mon étreinte après avoir jeté un coup d’œil affolé autour de nous. La frondaison des arbres proches, ainsi que la terre elle-même, subit le contrecoup de cette apparition éthérée. Le tout se ramollit avant de se putréfier sur place. Au milieu de cette noirceur mortelle s'agitait Yggdrasia, qui se griffait follement la peau des bras et du visage en poussant des cris horrifiques.
Repoussée par une bourrasque, je ne pus intervenir à temps. Alors que les autres dryades paniquées donnaient de la voix en se posant des questions sur l'état de leur nouvelle sœur, cette dernière se cambra à la limite du point de rupture en évacuant une quantité phénoménale de magie.
Une magie qui ne lui ressemblait en rien !
Campée sur ma position, je me protégeais des salves venteuses avec un bras à demi-plié, retournant dans ma tête les possibles raisons de cette transformation soudaine chez l'Hamadryade.
La plus probable traitait d'un sort à retardement employé par l'un de ses nouveaux manipulateurs. Une théorie qui surplombait toutes les autres au moment où je vis le corps d'Yggdrasia retrouver une posture plus saine ; sur son front, un motif de très mauvais augure trahit mes craintes : le symbole de la Contrainte et du Feu Sacrificiel, reconnaissable par ses deux traits croisés en une parodie de « + ». Une Rune parfaite pour assujettir quelle créature qui soit par le biais d'un enchevêtrement de malédictions !
Je fis la grimace.
Mon concurrent Runiste ne manquait pas de ressources. Il était affreusement doué pour frapper là où ça fait mal.


- Je viens de poser le pied dans un sacré bourbier, soufflai-je, préparée à ce qui peut arriver de pire entre deux meilleures amies. Tu m'en vois désolée, Yggdrasia... mais il va falloir que je passe aux choses sérieuses.

Un rire satanique se fit entendre derrière ce voile de désastre qu'entourait la silhouette de l'Hamadryade.

- Il était temps, jubila-t-elle d'une voix déformée par un procédé tout aussi diabolique.

Derrière moi, les Sœurs des Bois s'agitaient nerveusement. Et il y avait de quoi, puisque l'état de la végétation n'allait pas du tout en s'arrangeant ! Mais bien avant que l'une d’entre-elles puisse faire quoi que ce soit de gênant, Yggdrasia - ou plutôt l'ombre qui la manipulait - fit un geste dans leur direction. Comme saisie par une poigne fantomatique, la Dryade à la tresse rousse se vit arracher du sol avant de finir en traînée de poussière dans le tourbillon maléfique. Les lambeaux de la Nymphe se convertirent en un petit nuage noirâtre bourdonnant que feu mon amie avala d'une traite !
J'ouvris de grands yeux horrifiés.
Est-ce qu'elle vient vraiment d'ingurgiter sa.. ?!
Deux des nymphes entreprirent de vendre chèrement leur peau mais en vain : l'attraction exercée par Yggdrasia était sans appel et les réduisit en charpie dont elle se délecta.
Le pouvoir de l'Hamadryade gonflait à vue d’œil.
Il fallait à tout prix que j'intervienne !


- A-arrête ! hurlai-je avec véhémence. Yggdrasiaaa !

Je fis appel aux pouvoirs d'Isa. Mon blizzard fut immédiatement englouti par la noire énergie dégagée par son enveloppe charnelle.

- A quoi bon leur venir en aide ? siffla-t-elle vicieusement. Elles ne représentent rien à tes yeux, à ce que je sache !

Je ne me laissai pas abattre, recourant cette fois-ci à ma Télékinésie Zélodienne afin de tenir à distance la dernière du lot sur laquelle Yggdrasia avait jeté son dévolu. Malheureusement, les forces contraires employées sur elle en eurent raison ; elle subit l’écartèlement et les deux parties déchirées de son corps de rêve - devenu cauchemar - rejoignirent le reste de la famille. Au moment où j’ouvris la bouche pour protester, une énorme racine creva le sol et me flanqua un formidable coup de boutoir en travers de l'estomac !
Je terminai ma course contre un arbre que la malédiction d'Yggdrasia n'avait pas encore rongé.
La relevée fut des plus pénible...


- Ourgh... C'est comme ça que tu traites celles qui te tiennent à cœur, Ygg... (Je m'interrompis après avoir levé les yeux sur la concernée, devenue méconnaissable.) ...drasia ?

Son aura empoisonnée s'était tarie. Seule demeurait la silhouette élancée, métamorphosée, de l'Hamadryade au bout milieu d'un cercle de nature morte.
Des feuillages d'un noir d'obsidienne recouvraient son buste comme autant d'écailles sur un lézard, ne laissant entrapercevoir qu'une très modeste partie de son décolleté. Ses épaules étaient dissimulées par des protections chitineuses qui se terminaient en crêtes à pointes. Ses longues jambes, gaînées par un amoncellement noir de toiles d'araignée le long desquelles des plantes rampantes de toutes sortes s'étaient enroulées, se terminaient par des pieds nus aux ongles noirs. Au sommet de tout cela me scrutait les globes oculaires noirâtres d'un visage féminin au teint vert maladif. Une couronne de ronces lui cernait le front, qu'une impressionnante masse de cheveux tricolores - vert, noir et rouge - encadraient.
Le Symbole de la Contrainte et du Feu Sacrificiel brillait de mille feu au beau milieu de ce tableau désenchanteur.


- Nous allons te faire une faveur pour être arrivée jusqu'ici, sorcière, articula Yggdrasia en serrant les poings. C'est de la main de ton amie que tu périras !

Je sus dès lors que la bataille allait prendre un nouveau tournant...


Dernière édition par Ryanne Hilaris le Ven Déc 11, 2020 5:36 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 2:54 pm

Alors que le vaillant pugiliste, Ralarth, gavait de coups de poing l’infatigable chevalier qu'on eût dit qu'un marais putride avait recraché, ce dernier paraît les attaques en se reposant sur ses prodigieux réflexes.
Depuis quelques minutes déjà, grognant sans retenue, il en était réduit à se servir davantage de son bouclier que de son épée souillée d'humus, son adversaire humain ne lui laissant guère la place pour manier ladite lame. Les frappes pleuvaient sur l'acier, aussi lourdement que rapidement. Une énergie visible, étincelante et brûlante, imprégnait les gantelets de Ralarth qui, à force de les abattre contre une surface solide, avait fini par les charger presque à leur maximum !
Le combattant était confiant : il avait pris soin d'analyser les mouvements démentiels de feu son compagnon d'armes et les comprenait beaucoup mieux. Il regrettait seulement que son collègue à la hache, Brognÿ, eut accusé un vif revers de lame en travers de l'arcade sourcilière et que le sang qui en ruisselait l’empêchait de brandir correctement son arme lourde. Il observait ce combat devenu duel plus que d'un seul œil, une grosse paluche au dos poilu plaquée sur la moitié sanglante de son visage taillé à la serpe.
Je vais l'emporter ! s'encouragea le pugiliste tout en continuant de distribuer coup sur coup. Je me suis fait une raison : le vrai Laurenas est mort ; ce qu'il en reste et me fait obstacle est passé du côté de l'ennemi. Et le monstre responsable de sa sombre transformation est également l'auteur du meurtre de l'une des nôtres !
Ralarth recula d'un pas bondissant en armant son poing droit autour duquel un flux de lumière jaune tournait à la manière d'une roue enflammée.
Je vais tous les défoncer, à commencer par le propriétaire factice de ce maudit bouclier !
Mais au moment de libérer son énergie en une salve directe et dévastatrice, le cadavre animé de Laurenas rejeta violemment le buste en arrière avant de pousser cri effroyable, monstrueux, qui arracha littéralement de terre son duo d'adversaires !
Mottes de terre et brins d'herbe volèrent en tout sens tandis que les carcasses guerrières s’effondrèrent de conserve.
Que diable ?!
Étendu au sol, bras et jambes en étoile, la pugiliste, le dos et le poitrail vrillés par la douleur, n'avait rien compris à ce qu'il lui était arrivé.
Il avait l'impression qu'une masse énorme l'avait percuté de plein fouet, à la manière d'une onde de choc ! Ce n'était pas totalement faux, sauf qu'il ignorait que le chevalier corrompu était lié à la Rune Ingwaz, un symbole qui confère au béni la faculté de stocker magiquement l'énergie pour la libérer d'autant plus fort. En d'autres termes, Ralarth venait de subir en une seule attaque une partie non négligeable des coups qu'il avait porté au bouclier de Laurenas.
Cloué au sol, il expectora une maigre quantité de sang. Du coin de l’œil, une grimace tordue sur son visage, il s'avisa que son collègue, Brognÿ, se portait un peu mieux que lui. Sans doute devait-il cette « chance » au fait qu'il avait conservé ses distances avec l'implacable chevalier.
Ralarth jura entre ses dents avant d'entreprendre de se retourner pour mieux se hisser sur les coudes, mais un assortiment de lianes foutrement robustes jaillit de la terre meuble et s'enroula fermement autour de ses membres supérieurs.
Un hurlement encore plus abominable que le précédent fit sonner les tympans du pugiliste comme des cloches. Alarmé par la bestialité croissante de Laurenas, Ralarth, les oreilles sifflantes, se tordit le cou pour mieux voir ce qui menaçait de lui tomber mortellement dessus.
Il ne fut pas déçu du spectacle : les végétaux parasitaires incrustés dans la chair grisâtre du chevalier avaient gonflé d'une bien horrible façon ; une énergie verdâtre, luminescente, y pulsait sourdement.
L'air s’était gorgé d'une lourde menace. Le chevalier devenu berserker dégageait une aura inquiétante, intimidante comme jamais. Il s'avança comme un char, la lame levée au-dessus de son faciès dévasté...
Ce foutu dément va m'étriper ! J'vais y passer, bon dieu de merde !
Incapable de détacher un bras du sol perfide, Ralarth ferma les yeux aussi fort que possible. Il s'attendait vraiment à y passer quand un affreux bruit de ferraille, ponctué par un craquement funeste, outrepassa le sifflement intempestif de ses oreilles meurtries.
Il se força à ouvrit un œil et lorgna par-dessus son épaule. Brognÿ était intervenu et, figé dans sa position, avait les bras tendus et les mains jointes sur le long manche de sa hache dont la lame épaisse avait traversé, à l'oblique, près de la moitié du buste du terrifiant Laurenas. Un liquide infâme, pestilence, dégoulinait de son armure froissée.
Profitant de la torpeur momentanée des deux protagonistes, Ralarth écarquilla les yeux, poussa un cri de guerre et, prenant appui sur ses mains bloquées, balança ses deux jambes en arrière. Il percuta le damné chevalier, qui vacilla sur deux pas, la hache encore plantée dans le corps. Le manche poisseux de l'arme avait glissé des mains de Brognÿ, qui s'était encore une fois laissé distraire par le sang dans son œil.


- Putain de merde ! cracha-t-il en essayant, la main tendue, de rattraper sa bourde.

Il se reçut le plat d'un bouclier en plein thorax et, le souffle coupé, fut projeté le dos en première ligne contre un vieux chêne noueux.
Le bras dont Laurenas s'était servi pour se débarrasser ainsi de sa protection avait largement muté ; lianes et veines y saillaient, s'y confondaient en un entremêlement fort peu ragoutant, agitées en permanence par un mélange immonde de magie et de toutes sortes de liquides qui ne ressemblaient plus du tout à ce qu'un corps humain renferme.
Le corrompu, tout salivant, grognait comme un chien devant sa proie. Malgré l'état de son corps difforme, il n'avait pas renoncé à l'idée de dépecer vivant le pugiliste !
Mais, par bonheur, ce dernier était parvenu à se défaire de ses liens. Avant même de s'être relevé complètement, il expédia au chevalier un grand coup de poing en travers du plexus. L'armure déjà bien entamée se plia comme du papier tandis que tout ce qui cuisait à l'intérieur, victime d'une suractivité, absorba l'onde de choc avant de le recracher par l'autre côté dans une gerbe fétide et malodorante. La hache de Brognÿ se libéra, retombant dans la terre molle à seulement deux pas du chevalier encore titubant.
Les yeux du pugiliste se posèrent vivement dessus.
Si j'arrive à lui porter ne serait-ce qu'un coup avec ça dans les mains...
L'une d'entre-elle était encore chargée d'un feu neuf. Alors, en combinant son pouvoir destructeur à l'arme en question, peut-être parviendra-t-il à...
Ralarth ravala ses doutes et, le bras à moitié lancé, se précipita sur l'arme tant convoitée !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 3:06 pm


J'avais l'impression que la forêt tout entière souhaitait ma mort ; confortablement installée à ses commandes, Yggdrasia mettait tout en œuvre pour parvenir à ce sombre résultat.
Les arbres produisaient des Fils de la Nature que je n'avais encore jamais vus jusque-là et qui, physiquement, tenaient bien davantage de la bête chimérique que de l'Homme. Il y en avait de toutes sortes ! Un musée des horreurs, couvert de mousse putréfiée à l'image de bubons et d'épines au bout desquelles suintaient un poison à fortiori mortel pour n'importe quelle créature de chair et de sang...
Rien que pour me débarrasser de ces diables de séides, il me fallut plonger dans le Cœur de Glace et recourir aux pleins pouvoirs de la Rune Isa qui, heureusement, se mariait très bien avec.
L'ennui étant que mon amie, pervertie par mon nouveau Némésis, était une redoutable invocatrice qui ne manquait pas de matière première !


- Ne sont-ce pas tes mains qui sont censées se refermer autour de mon cou, Yggdrasia ? lui lançai-je sur un ton de reproche. Et non pas les pattes de tes fichus serviteurs que tu t’évertues à m'envoyer ?

Se disant j'avais bondi sur un ignoble quadrupède pour lui rompre le cou d'une torsion qui me fit changer brusquement de trajectoire, loin d'une gueule sur pattes qui s'était préparée à me recevoir et à me gober d'une traite. La chose, horriblement dentelée, explosa dans une gerbe de magie pure au contact d'un Sattelès dès que ce dernier lui eut chatouillé le museau.
Tandis que je pulvérisais de mes poings magiques une autre de ces abominations sans queue ni tête, des ronces sur-dimensionnées crevaient la terre comme des vers, prêtes à me découper comme des sabres mouvants. Je me projetai entre-elles telle une voltigeuse de cirque circulant à travers des cerceaux enflammés ! Mais j'avais beau tenter de briser la distance qui me séparait de l'Hamadryade transformée que celle-ci, en bon général, trouvait toujours le moyen de ralentir ma progression - et ce de façon drastique.


- Tu n'as pas à t'inquiéter pour cela, notre délicieuse amie, roucoula sournoisement Yggdrasia en faisant émerger de terre une nouveau garde du corps aux membres larges et noueux. Nous nous ferons un plaisir de t'assécher une fois que nos petits chéris t'auront travaillé au corps.

Bras espacés et jambes fléchies, je dus lever les yeux pour obtenir un plein visuel sur l'espèce de golem trapu qui me barrait la route. L'énergie malsaine qui irradiait de ce monument vivant me hérissait les poils de la nuque !
La Rune Naudhiz, qui était imprimée sur le front de ma meilleure amie, éveillait ce qu’il y a de pire en elle. Yggdrasia ne s'en rendait pas compte mais à chaque fois qu'elle puisait dans ses insondables réserves de magie le paysage autour d'elle mourrait à petit feu.
En somme, la forêt qu'elle s'évertuait depuis tout à l'heure à protéger était en train de mourir de la même manière qu'étaient tombées ses précieuses Sœurs des Bois...
Le Symbole du Feu Sacrificiel la rendait folle à lier !
J'en conclus tout naturellement que cette Yggdrasia-là souhaitait autant ma mort que la sienne - inconsciemment.
Deux options inacceptables !
Je serrai les poings, recouverte par l'ombre du titan sylvestre qui menaçait de me balayer d'une formidable gifle - il avait les mains faites pour ça, alors que le bas de son corps était atrophié en comparaison.
Comme les serpents de ronces continuaient de grouiller derrière moi, prêts à me happer à la moindre bévue, je dus frapper du talon sur le sol afin de dresser une muraille de terre me coupant également de toute retraite.


- Hors de mon chemin, caricature de coléoptère, fis-je d'une voix fielleuse en dardant le monstre du regard. Il en faudrait au moins deux comme toi - si ce n'est pas plus - pour m'interdire le chemin !

Il ne l’entendait point de cette oreille, bien sûr : la gifle qui me pendait au nez fusa. Usant de souplesse comme de technique, je fis un écart à la verticale. Ma barrière de pierre vola en éclats dont je me servis comme projectiles à tête chercheuse grâce à la Télékinésie Zélodienne ! Ils se logèrent dans la masse humanoïde disproportionnée... et ce fut tout.
A ma grande surprise, l'autre main du colosse se referma sur moi !
J'eus l'air fine, prisonnière comme je l'étais de cette poigne féroce.


- P-pas bon ça, gémis-je en essayant de remuer mes bras coincés.

Et ces fichues ronces qui grimpaient déjà comme des milles-pattes le long des jambes courtaudes de mon tourmenteur...
Je frémis d'horreur en imaginant le poison qu'elles menaçaient de m'inoculer.
J'entendis Yggdrasia se gausser par-delà son outrageant garde du corps.


- Le poisson clown aura fini par plonger bille en tête dans nos filets. Comme c'est cocasse ! (Elle marqua une pause, pendant laquelle je l'imaginais très bien esquisser un vicieux sourire.) Tu n'as pas fière allure lorsque tu n'es pas en pleine possession de tes moyens, brin de sœur. Mais réjouis-toi tout de même : le Drac et son collaborateur nous donnent l'occasion de nous unir à jamais ! Comme nous l'avons toujours voulu au fond de nous. Et ne fais pas semblant, Ryanne, car tu sais que nous nous exprimons à cœur ouvert.

Je conservais un œil sur les serpents de ronces, indifférente à la pression que le colosse de bois exerçait contre mes épaules serrées.

- Un cœur qui s'est gâté. Que la Malin et son compère ont fait tourné ! (Je haussai le ton, du feu dans les yeux.) Tu as perdu le nord, Yggdrasia ! Où sont donc passés tes sentiments pour Valéria et sa sœur, que le Drac retient captive, hum ?! Tu as détruit tes sœurs dryades sous mes yeux, certes, mais je refuse de croire que tu ne ressens plus rien vis-à-vis des Teritt !

- Toute faiblesse de ce genre nous a quittées. Nous n'obéissons plus qu'à nos désirs les plus forts, et à travers eux ceux de nos maîtres, scanda-t-elle, avec toute la conviction d'une fanatique.

Ce « nous » qu'elle prononçait à tout bout de champ commençait à me taper sur les nerfs ! C'est ce qui ce serait passé si le Cœur de Glace n'y faisait pas barrage.
Je fis mine de me calmer malgré le fait que, dans mes veines, mon sang bouillonnait...


- D'accord, fis-je. J'ai bien compris que tu me veux à tout prix, et peu importe dans quel état. Tant pis... (Je marquai un bref instant de silence.) Je vais vendre très chèrement ma peau, petite fleur !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 3:15 pm

Épaulée par les pouvoirs de la Rune Isa, je me couvris de givre de la tête aux pieds. Ce mal glacé commença à se répandre le long de mes doigts avant de gagner le reste de mon corps, puis celui de mon puissant geôlier sur lequel les racines rampaient sournoisement.
A la morsure du froid s'ajoutait la piqûre des stalactites qui me poussèrent le long des avants-bras et des jambes. Ils crevèrent sans difficulté les mains de bois du malabar d'Yggdrasia avant qu'elles ne se brisent en blocs de glace sous la pression exercée par mes muscles.
Je fus libérée de mon étau sans pâtir de ce froid morbide qui émanait de ma propre silhouette. La pratique du Tumo - cette résilience mentale que j'avais développée chez le Maître vis-à-vis des températures extrêmes susceptibles de m'affaiblir - associée au Cœur de Glace me maintenait à l'écart des gelures et autres maux de ce genre.
Contrairement à mon adversaire pourtant massif, les doigts ne risquaient pas de me tomber !
D'un grand coup de pied sauté j'achevai ce dernier, qui vola en éclats de glace au même titre que ses enquiquinantes racines.
En ébauchant de la main un geste à la volée, les restes cryogénisés fondirent comme des fléchettes sur ma redoutable amie devenue cible. Elle s'en protégea en se faisant pousser un large bouclier de chêne sur l'avant-bras, dont elle se débarrassa tout aussi rapidement de crainte d'être gelée.


- Ouh, la vilaine ! commentai-je avant de me ruer dans sa direction.

Elle s'écarta d'un bond en arrière et remua les bras tour à tour, suivant une trajectoire ascendante. Je ne fus qu'à moitié surprise de voir émerger de terre des ronces, des orties et même des cactus - tout en taille XXL.
Perpétuellement en mouvement, je me fis fort de les éviter les uns après les autres. J'étais à la fois souple et vive ; aucun de mes mouvements n’était irréfléchi : je posais le pied là où il fallait, au moment qu'il fallait.
Finalement, Yggdrasia et moi nous fîmes face !
L'Hamadryade écarta les doigts de sa main droite en même temps qu'elle ramena son bras en arrière ; un fouet hérissé de pointes en creva la paume, menaçant de me faucher d'une frappe oblique. J'eus le réflexe de me baisser, les jambes largement écartées, avant de sentir l'air vibrer au-dessus de ma tête.
J'avais les yeux rivés au sol, et c’est sans doute ce qui me permit de ne pas souffrir de cette nouvelle attaque ; subitement, la terre meuble se souleva sous mes pieds, dévoilant une gueule immense - impressionnante ! - de plante carnivore.
Aussitôt il me fallut bondir, jambes repliées contre ma poitrine sans quoi elles auraient fini avalées par ce glouton végétal !
Mais Yggdrasia ne me connaissait que trop bien ; elle avait déjà prévu un troisième coup, et avec sa main gauche cette fois-ci. Cette dernière avait pris la forme d'un bourgeon dont l'extrémité rougeoyait dangereusement. Une formidable énergie brûlait en son cœur, là où anatomiquement parlant devait se trouver l'avant-bras de la Nymphe.
J'écarquillai les yeux.


- Oh-oh.

L'Hamadyade ricana follement avant de déployer l'artillerie lourde !
Telle une torpille, le bourgeon s'arracha à son bras tendu et me percuta violemment. Mes bras en croix firent office de - piètre - protection face à la détonation qui s'ensuivit. La gangue de glace qui me recouvrait s'évapora au contact de l'explosion dont la lumière meurtrière me rongea les chairs à travers les manches amples de ma tenue en Tisse-Rune.
Repoussée et à moitié sonnée, j'eus du mal à retomber sur mes pieds. Et pile à l'instant où je pris mes appuis, un piège s'enclencha : un filet de lianes me chut sur les épaules.
Q-quelle vitesse d'exécution, pensai-je, encore abrutie par les nouveaux pouvoirs d'Yggdrasia.
Toutefois, pas question de jeter l'éponge !
Si je n'étais point en mesure de dégainer la Caladbolg ou même de l'intimer à jaillir par elle-même hors son fourreau afin de trancher mes liens, j'avais toujours la possibilité de recourir à ma propre magie. Le Discidium - une lame d'énergie aussi longue que mes avant-bras - fit son office avant que des plantes ligneuses, bien plus sournoises que les grandes, ne cherchassent à s'enroulent autour de mes poignets.


- C'est pas bientôt fini, oui ? rouspétai-je.

Ça ne l'était pas.
L'écho d'un affreux bourdonnement me parvint aux oreilles tandis que les vestiges du filet me glissaient des épaules. Je tournai la tête en direction du bruit pour découvrir qu'une nuée d'insectes gros comme des billes me fonçaient dessus !
Ils ne payaient pas de mine ; ils étaient proprement hideux.


- Oh, je crois que je vais vomir, grimaçai-je.

- Tu ne crois pas si bien dire, fit une voix dans mon dos.

Celle d'Yggdrasia ?
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 3:26 pm

Par tous les Dieux, j'avais complètement oublié qu'elle était capable de prendre la place d'un végétal à tout instant et que, pire encore, nous étions liées l'une à l'autre !
Elle m'expédia un violent coup de poing entre les omoplates de sorte à ce que j’atterrisse dans le brouillard insectoïde. A défaut de me dévorer le visage, leurs dards s'attaquèrent à mes cuisses. Afin de ne point finir par crouler sous le nombre, je dus prendre sur moi et tracer en toute hâte la Rune Ferhu ! Il y eut un clair de lumière avant que le Feu Primordial, mauve comme mon aura, incinère l'essaim diabolique. Les insectes éclataient autour de moi.
Je serrai les poings au beau milieu de ce tumulte en perdition, les yeux braqués sur ma terrible adversaire.


- Je ne voulais pas en arriver là, Yggdrasia, mais tu ne me laisses guère le choix, grondai-je en la pointa du doigt. L'heure est venue que tu... Ah... Oooh ?

Très curieusement, je tanguais. Le monde s'était mis à tourner. J'eus comme une horrible sensation de vertige...
D'abord, je sentis mon genou droit céder sous mon propre poids. Puis ce fut au tour de mes doigts. Les flammes de ma Rune remuaient paresseusement le long des manches déchiquetées de mon vêtement serré. Les forces me quittaient. Maux de tête s'ensuivirent. Mon ventre commençait tout juste à me faire souffrir...
Stupéfaite et courbée comme une personne âgée, j'interrogeai Yggdrasia du regard.
Elle me répondit par un horrible sourire, ses yeux étincelant de méchanceté.


- Tu as beau avoir désintégré nos pauvres petits qu'ils sont tout de même parvenus à laisser quelques traces de leur existence sur ton corps, ma chère, gloussa-t-elle en joignant les mains contre sa joue. Oh, comme je les envie pour t'avoir touchée les cuisses ! Comme je les aime pour t'avoir... (Son expression se fit encore plus cruelle.) contaminée, articula-t-elle.

A plusieurs reprises, elle abattit son fouet sur mon dos, faisant peu de cas des quelques flammèches qui menaçaient de lécher son arme longiforme. Mon supplice fut de courte durée, car elle se lassa très vite et m'envoya voler contre un arbre d'un formidable coup de pied !
Yggdrasia tendit la main. De l'écorce contre laquelle je m'étais appuyée jaillit des bras noueux, qui se refermèrent sur moi en trop peu de temps pour le dire.
Je levai un regard mou sur l'Hamadryade. Elle s'était approchée de moi en se déhanchant. D'un index gracile, elle me souleva le menton et ancra ses yeux dans les miens.


- Que m'as-tu... ?

- La Pistolise, m'interrompit-elle. C'est le nom de ce mal dont tu es victime. Un virus de conception humaine que nous sommes en mesure de transmettre à n'importe qui ! Quelle ironie que cette arme, inventée par ces scientifiques fous de la Main du Façonneur, se retourne contre une de leurs congénères, n'est-ce pas ? Et pas des moindres étant donné ton niveau ! (Elle pouffa de rire à la manière d'une enfant.) J'ai hâte que tu nous rejoignes, ma délicieuse Sœur, me souffla-t-elle à l'oreille de sa voix langoureuse. A compter de cet instant où tu seras nôtre, tous les enfants que nous créerons seront à ton image ! De cette manière, nous allons t'immortaliser~

- Je... je... Kkh... 

- Plaît-il ? fit-elle en tendant l'oreille. Tu as du mal à t'exprimer, rien de plus normal !

Elle leva une main, me caressa tendrement la joue, puis la plaqua plus durement contre mon front. La tête ramenée en arrière, je m'enfonçais inéluctablement dans l’écorce de l'arbre qui me maintenait prisonnière, comme si ce dernier avait pris la consistance douteuse d'une éponge.

- Bientôt - très bientôt - nous ne ferons plus qu'une, me promit la Nymphe couronnée. Les autres dryades, toi puis... moi ! Oh, oui!~

Alors que le bois se refermait sur mon visage et que les ténèbres m'absorbaient, je serrai les dents d'indignation.
Le défaite m'était inconcevable, quelque fût mon état de santé ! J'avais trop de vies à protéger, à sauver. Quant à cette folie qui brillait dans les yeux de ma meilleure amie, elle était inacceptable !
La Rune qui ornait son front en était le vecteur, en plus d'en avoir été le déclencheur.
Le Cœur de Glace qui, jusque là, empêchait toute émotion nuisible de me priver de ma capacité de discernement se fendit comme une bûche avant d'éclater comme un miroir !
Plus question de clémence. Plus question de camaraderie !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 3:39 pm

Enjoy the show !~:

Yggdrasia eut un brusque mouvement de recul. Elle dut s'écarter vivement de l'Envoûteuse que ses flammes mauves - pourtant éteintes ! - avaient recouvertes le temps d'un battement de cils !
Au milieu de ce torrent ardent, l'Hamadryade décelait le symbole lumineux du Feu Primordial, que la magicienne aux cheveux de lavande s'était dessinée, juste avant de finir encastrée dans un arbre, sur le dos de la main. Soudain, alors que les flammes surnaturelles dansaient avec frénésie sous les yeux écarquillés de la Nymphe, dévorant jusqu'à la moindre brindille de l'arbre condamné, Yggdrasia se sentit partir en arrière. Les pieds bien enfoncés dans le sol, elle opposa résistance à cette force invisible qui, malgré tout, la fit reculer sur près de trois mètres !
En plissant les yeux, elle se rendit compte que sa Sœur des Bois avait le bras levé. Il était à peine définissable dans ce bazar incandescent !
La Nymphe brassa l'air d'un revers de mécontentement.


- Tu insultes les bois avec tes maudites flammes ! Et puis comment peux-tu déployer autant de magie alors que notre mal le plus pernicieux coule en toi ?! C'est impossible ! c'est... Ryanne ? Qu'as-tu donc fait ?!

Yggdrasia l'entendit claquer des doigts par-dessus le crépitement intempestif des langues ardentes. Ces dernières réintégrèrent le corps dont elles étaient issues, et la splendide Hamadryade put contempler la nouvelle apparence de sa Sœur des Bois. Elle dut admettre qu'elle n'avait rien à lui envier en terme de beauté, avec ce petit côté guerrière en plus qui brillait à travers ses prunelles ambrées, elles-mêmes encadrées par une courte tignasse d'un blanc neigeux. Mais ce n'était pas tout : l'épiderme de l’Envoûteuse comptait de nombreuses zébrures d'un rouge-vif, semblables à des peintures de guerre.
Malgré toutes ces couleurs fantastiques, le regard de la magicienne n'était plus que froideur.
De tout le temps qu'elle avait passé avec elle, jamais Yggdrasia ne l'avait vu avec ces yeux-là.
Un frisson lui traversa l'échine. Elle n'eut pas l'occasion de le réprimer.
Cette peur qu'elle ressentait... elle était authentique.


- Réponds-nous ! ordonna Yggdrasia. Pourquoi ne succombes-tu pas à la Pistilose !? Tu devrais être recouverte de fleurs, à l'heure qu'il est ! Tu devrais être à notre merci ! Tu devrais être nôtre !

N'en pouvant plus de tout ce stress, Yggdrasia tendit le bras droit et posa son autre main dessus. La première se métamorphosa en gros bourgeon qui, à l'instar de son prédécesseur, rougeoya d'un feu de mauvais augure. Sauf que, cette fois-ci, l'élément végétal s'ouvrit comme une fleur dont les magnifiques pétales noir remuaient sous l'effet d'un vent incongru.

- Tant pis si tu ne veux rien nous dire, ma Sœur ; nous en saurons plus une fois que ta psyché aura fusionné avec la nôtre !

La lumière carmine s’intensifia jusqu'à ce que résonnasse l'inéluctable détonation ! Le faisceau de chaleur irradia l'espace où demeurait Ryanne, anéantissant purement et simplement la végétation corrompue qui se dressait derrière elle.
Lorsque la lumière destructrice s'éclipsa, il n'y eut plus un seul son autour de l'Hamadryade qui, curieusement, sentait encore la présence glaciale et intimidante de sa compagne d'aventure...
Le peur gonfla dans le cœur de la femme-plante. Elle se sentait épiée.
Immobile comme une statue, Yggdrasia coula tout doucement - presque avec réticence - un coup d’œil par-dessus son épaule...
En gros plan, elle vit le visage impassible de l'insondable Envoûteuse.
Cette vision la fit sursauter.


- Mais... comment... ?! s'enquit naïvement la Nymphe.

- Le blâme te revient, Yggdrasia, l'accusa Ryanne. Ta folie en est la raison. C'est elle qui a provoqué cette transformation chez moi. (Elle soupira.) Je n'aime pas cette forme. Elle me vide de mes émotions. Elle les étouffe. Elle sape mon humanité.

Yggdrasia n'eut même pas le temps de se retourner. D'un coup de coude fulgurant, Ryanne l'envoya sur les roses. La douleur arracha un hoquet à la Nymphe. Des volutes se dégageaient du creux qui s'était formé sous son omoplate droite. Une chaleur intense lui attaquait les poumons, la rongeait de l'intérieur à la manière d'un... d'un virus !
A quatre pattes sur de la terre noircie, Yggdrasia fit un gros effort pour se redresser.
Enhardies par la crainte d'encaisser un nouveau coup de ce type, ses prunelles vertes basculèrent aussitôt sur le poing droit que la Runiste maintenant serré. La femme-plante avait la désagréable conviction qu'il pouvait s'enflammer à tout instant et la réduire en un vulgaire tas de charbon.
Comment les rapports de forts avaient-il fait pour s'inverser de la sorte ?
Comment ?!
Par quelle... diablerie ?!


- Tu as de la chance, Yggdrasia, lui annonça tranquillement la magicienne en ouvrant la main, dévoilant de ce fait une paume marquée par une ligne verticale. Si je ne faisais pas l'effort de contenir la puissance du Feu Primordial - ce même feu qui m'a permis d'éradiquer ton satané virus - avec la Rune de l'inertie, j'ai nommé Isa, tu ne serais déjà plus de ce monde. (Elle raffermit son regard, défiant l'Hamadryade de continuer sur cette voie dangereuse.) Ne m'oblige pas à te tuer, petite fleur. C'est la dernière fois que je te le demande : renonce à tes désirs. Ne les laisse pas te consumer tel un feu de forêt.


Dernière édition par Ryanne Hilaris le Ven Déc 11, 2020 5:42 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 3:49 pm


En entendant cet ultimatum, l'Hamadryade se contracta de tout son être. Désespérée, elle poussa un grand cri parfaitement inhumain ! Dans cet élan de rage, elle recourut à ses pouvoirs, ordonnant à sa plante carnivore géante d'avaler l'Envoûteuse. Entièrement voué à sa maîtresse, le mastodonte végétal, dissimulé sous terre, se fraya un chemin jusqu'à cette dernière. La jeune femme aux cheveux mauves attendit l'ultime moment pour échapper à la gueule avide qu'elle gratifia d'un trait de feu qui, au contact de la créature, fut dévastateur ; à peine formé, le cratère renfermant le monstre vomit un puissant geyser de flammes bien au-delà de la cime des arbres alentour !
Éblouie par ce cataclysme, Yggdrasia perdit de vue son adversaire. La concernée ne se fit pas attendre : telle un missile balistique, elle retrouva l'Hamadryade et lui décocha un violent coup de pied en travers des côtes, la propulsant à travers la sylve.
Commandés par la maîtresse des lieux, les branchages s’efforcèrent de lui rendre la course moins pénible. Yggdrasia aurait mieux fait de ne pas raccourcir le voyage, car Ryanne ne l'avait pas lâchée d'une semelle ! Elle entraperçut le sinistre éclat de ses yeux jaunes avant d'encaisser un nouveau coup - de poing, cette fois-ci - qui la ramena au sol.
Dans le feu de l'action, l'Hamadryade mobilisa toutes ses forces pour invoquer une légion de Fils de la Nature à partir des centaines d'arbres qui la cernaient.


- Saisissez-vous d'elle ! lança-t-elle. Découpez-la en petits morceaux s'il le faut, mais empêchez-là de nous nuire par tous les moyens possibles !!

Sa colère ne l’embellissait pas. Yggdrasia avait perdu de sa superbe. Et son armée de serviteurs sylvestres, bien que fort nombreux, ne faisait pas le poids face à l'agilité et à la puissance de l'Envoûteuse.
Celle-ci se mouvait avec la célérité d'un certain Ermite félin et frappait avec l'adresse d'un autre, bien moins connu mais autrement plus féroce que le premier ! Elle demeurait insaisissable, laissant dans son sillage une terre flambée, parfois gelée comme la banquise, où les reliquats des séides de la Dryade pourrissaient en maints morceaux. La magie de la Mauve n'allait pas en diminuant, bien au contraire : le Cœur d'Améthyste, dont la magicienne faisait l'objet, lui assurait longévité.
Il ne fallut pas plus de cinq minutes à cette redoutable Envoûteuse pour transformer l'espace boisé, hostile et étouffant qui l'entourait en une vaste clairière !
Yggdrasia en était pétrifiée d'horreur. Ce sentiment oppressant crût davantage lorsque, dressée face à elle, son opposante tira sa lame unique hors de son fourreau - cette épée maudite qui contenait une part d'âme d'un ancêtre qu'elle avait accidentellement scellée dans l'acier tranchant...
L'Hamadryade déglutit. Même le Feu Sacrificiel qui noircissait son cœur de Nymphe n'était pas en mesure d'atténuer cette angoisse qui lui tordait les tripes.


- Tu as tourné le dos à tes proches, Yggdrasia. Tu n'en as fait qu'à ta tête. Et tout ça pourquoi ? Pour m'obtenir, moi. Pour me prendre en main et me brandir comme un vulgaire trophée sous les yeux de ton nouveau maître, alors que je t'ai justement tirée des griffes de tes ignobles créateurs, pesta l'Envoûteuse tout en faisant chanter l'acier d'un mouvement de sabre. En fin de compte, tu ne leur as jamais échappés, Yggdrasia. (Elle secoua la tête, très lentement, sans jamais esquisser l'ombre d'un sourire.) Une partie de toi - celle-là même que le Drac exploite en toute impunité - en porte encore les chaînes.

- T-tais-toi ! hurla la Nymphe, qui s'empressa de produire comme extensions de ses mains deux fouets parcourus d'épines. Ne joue pas les psychanalystes avec nous alors que tu n'es qu'une sorcière qui s'est gavée de mixtures démoniaques ! (Des larmes noires comme de l'encre roulèrent sur ses joues.) Nous n'avons pas eu la même vie ! Les horreurs que nous avons vécues, tu ne... Hiii !!

L’Envoûteuse ne lui accordait plus aucun crédit ; elle avait frappé en un éclair, sans lui laisser le temps de finir. L'Hamadryade s'était esquivée à la dernière seconde. Le coup d'estoc manqua la traverser comme une motte de beurre ! Elle reçut toutefois un coup du plat du pied, que la magicienne devenue bretteuse lui avait vicieusement décochée en balançant le pied vers sa propre cuisse.
Déstabilisée, Yggdrasia fit deux pas en arrière. Le troisième, qu'elle ne jugeât point exhaustif, fut pourtant celui de trop parce qu'il l'a fit déraper sur une plaque de verglas. Yggdrasia ne l'avait même pas vu geler le sol ! Durant sa chute, Ryanne lui administra un coup droit à la vitesse du son qui lui sectionna la jambe gauche juste au-dessus du genou.
L'Hamadryade hurla à s'en déchirer les cordes vocales.
Cela n’émut pas son ex-meilleure amie. Après avoir effectué un tour sur elle-même, elle enchaîna d'emblée sur une autre taille. L'avant-bras droit de la Nymphe se sépara du reste de son corps et tomba mollement à ses pieds.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 3:57 pm


Outre ce nouveau cri qu'elle évacua, Yggdrasia en appela à ses capacités de régénérations naturelles qui, pour une raison lui échappant, refusaient de s'enclencher. Elle ignorait que Ryanne avait anticipé cette possibilité et que chacun de ses coups armés, au lieu de dessiner des arabesques de feu dans l'air, bénéficiaient du froid incapacitant de la Rune Isa.
Dans une ultime contre-attaque désespérée, l'Hamadryade entreprit, avec son bras restant, de projeter la lanière de son fouet au cou de la semi-humaine. Malheureusement pour elle, il s'effrita instantanément au contact d'un bouquet de flammes violettes.
Afin de lui couper toute retraite, Ryanne abattit sa lame en travers de sa jambe encore fraîche et intacte. Lorsqu’elle eût enfin fini, l'Envoûteuse renâcla :


- Je suis encore assez lucide pour me rendre compte que ta mort fera le jeu du Malin. Que ce combat qu'il a orchestré, quelque soit sa fin, tournera en sa faveur. (Elle fit une pause avant d'aligner froidement ces quelque mots : ) Je regrette tant de t'avoir emmenée avec moi... Les choses auraient pu se passer différemment, mais je n'ai pas été en mesure d'empêcher le satyre de t'enlever. En somme... nous sommes toutes les deux à la fois coupables et victimes.

La vision de la dryade était embuée. Le flot de tristesse qui la submergeait l'empêchait d'articuler le moindre mot. Il lui nouait la gorge et donnait à sa respiration un rythme saccadé.
Mais, curieusement, au milieu de toute cette douleur physique et morale, le profil que lui présentait Ryanne ne lui apparaissait point menaçant...
Elle, cette aura aux nuances si violacées ainsi que les volutes glacées et mystiques qui se dégageaient de son arme, lui donnait une toute autre impression... comme la promesse d'une imminente libération.
D'un repos qu'elle ne méritait pourtant pas.


- J-je... suis déso... lée, parvint à éructer la pauvre fille des bois. J...Je t'...ai... déçue...

La couronne de ronces qui lui ceignait le front craquela, tombant en poussière. Le Symbole du Feu Sacrificiel et de la Contrainte, l'outrageante Rune Naudhiz, clignota plusieurs fois avant de disparaître en emportant avec lui, petit à petit, cette vie qu'il avait gâchée...
La corps morcelé de la Dryade commençait à se dissoudre. Cette irrémédiable fin s'attaquait d'abord à ses moignons congelés, puis gagnait lentement mais sûrement le reste de ses membres tétanisés.
Ryanne laissa tomber un genou à terre et passa une main derrière la nuque de la condamnée.
Les cheveux de l’Envoûteuse commençaient à récupérer leur pigmentation originelle, allant en s'assombrissant. Elle souriait tristement, les yeux brillants de larmes.


- Je promets de te ramener, lui confia-t-elle, sa voix menaçant de se briser à tout instant. Par la graine qui nous lie, je t'en fais le serment, petite fleur... (Elle lui déposa un tendre baiser sur le front.) Je tromperai la Mort s'il le faut, mais je le jure sur ce que je suis : tu nous reviendras telle que tu étais avant d'avoir traversé cette maudite faille !

La fleur se fanait ; le Mal achevait son œuvre macabre. Mais Ryanne savait au fond de son cœur que tout n'était pas perdu. Qu'il restait un mince espoir de ramener sa meilleure amie à la vie, et que ce dernier reposait sur le noyau qu'abritait l'enveloppe mourante de l'Hamadryade.
Du bout d'un index, la Runiste traça le Signe Berkano à même ce poitrail pourrissant.


- Ferme les yeux, l'implora Ryanne en luttant contre son chagrin. Et dors d'un sommeil sans rêve. Ta sœur des Bois s’occupera de tout... jusqu'à ce que survienne l'heure du réveil.

Lorsque la Nymphe sombra dans les ténèbres, la magicienne, aidée par son affinité avec la femme-plante, préleva son noyau, berceau de sa mémoire génétique encore tout chaud et palpitant.
Posé délicatement dans le creux de ses mains, elle le contempla un instant, emmurée dans un silence que la sylve elle-même avait choisi de respecter...
Les larmes s'étaient mises à perler du coin de ses paupières.
Passé cette minute de deuil, Ryanne referma ses poings gantés et redressa la tête.
Ses yeux noyés de larmes brillaient comme du verre, mais au cœur de cette tristesse cristalline se consumait un feu verdâtre.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeDim Nov 15, 2020 4:09 pm


Le Berserker de la sylve harcelait Ralarth. Ce dernier avait franchement du mal à se mouvoir avec la hache de Brognÿ qu'il était malgré tout parvenu à ramasser. L'arme était lourde, massive, et même si le Pugiliste avait les poignets et les bras solides, porter un coup à un adversaire aussi imprévisible que ce Laurenas relevait de la fantaisie.
Le chevalier corrompu tissait une interminable toile d'acier avec sa lame souillée. Ralarth devait avoir les yeux partout, car le corps entier de son ennemi était une arme ; des lianes écœurantes menaçaient d'en jaillir à tout moment comme des serpents hors de leur tanière. Par ailleurs, il était impossible pour le Pugiliste de se tenir longtemps à proximité de Laurenas, l'aura étouffante de celui-ci étant devenu source de pestilence.
Un défaite par usure guettait le combattant aux poings ardents.
Et Brognÿ qui gisait un peu plus loin, salement amoché...
Frustré et las, Ralarth, sans cesser de reculer, étouffa un juron entre ses dents.
Bruyant comme jamais, pâle comme la mort mais encore et toujours sur pieds, le méconnaissable chevalier projeta son bras parasité droit sur sa proie ! N'en étant pas à son premier coup d'essai, le Pugiliste se dévia d'une vive rotation du buste. Une épine mal-placée traversa sa tunique, entamant sa chair sous la forme d'une ligne de feu. Le guerrier passa outre la pique de douleur en serrant les dents, balançant aussitôt une formidable gauche dans l'horrible trogne de feu son collègue qui manqua partir en arrière au même titre qu'un bon nombre de ses chicots pourries.
S'avisant des moindres effets de sa contre-attaque, Ralarth surenchérit par un coup de pied frontal dans le creux thoracique de l'humain corrompu. Un épouvantable râle ponctua la rencontre brute de la semelle contre ledit renfoncement.
Mais le danger n'était pas pour autant écarté...
Le regard du pugiliste se braqua sur ce bras maudit, contaminé, informe.
Foutre ! songea rageusement le pugiliste. Je vais t'en débarrasser sur-le-champ !
Il pivota sur lui-même et, les mains cramponnées sur le manche de la hache levée, frappa de tout son saoul. La lame épaisse déchiqueta le membre contre-nature, le fendant à la manière d'une bûche gorgée d'humidité. Un liquide poisseux, boueux, absolument immonde, éclaboussa le visage de Ralarth qui fronça nez et yeux par réflexe.
Il n'avait pas le temps de s'inquiéter de son état de propreté : l'éclat de l'acier lui chatouilla le coin de l’œil. Le fier combattant baissa la tête au tout dernier moment, laissant filer à ras de sa nuque la lame dont s'était débarrassé le chevalier fou.
Il en eut des sueurs froides !
Attaque sournoise, grinça-t-il intérieurement. Putain de cadavre ambulant ! Tu étais bien plus juste de ton vivant.
Alors qu'il était bien parti pour répliquer, les yeux de Ralarth s’écarquillèrent de stupeur.
Que Dieu me la coupe.
Laurenas n'avait pas abandonné sa lame pour rien ; son seul bras, jusqu’alors sain et parfaitement humain, avait lui aussi pris une tout autre forme. On aurait dit une énorme patte d'insecte dont l'extrémité se terminait par une pointe d'un noir lumineux.
Le coup était déjà armé...
Alors c'est ainsi que je vais mourir ? s'étonna le Pugiliste. Traversé de part en part ? Éventré comme du gibier ?
Soudain, Laurenas eut un étrange soubresaut. Il cessa de brailler et se figea d'un seul bloc, les yeux révulsés. Une ombre impressionnante par sa grandeur venait de surgir de derrière lui ! C'était Brognÿ, qui avait trouvé la force d'agripper le membre disproportionné du corrompu.
Ralarth demeurait coite sous l'effet de la surprise.


- Qu'est-ce que tu attends ?! tonna-t-il. Termine-le ! Il faiblit - J'saisis par trop pourquoi, mais c'est le moment ou jamais d'frapper !

Un éclair passa dans les yeux du Pugiliste. Une vive énergie tourbillonnait autour de ses mains, allant jusqu'à gagner la poignée de la hache.
Il jeta un rapide coup d’œil au moignon du chevalier. La masse de chair putride et sanguinolente pulsait dangereusement, comme si quelque chose d'encore plus indécent s'apprêtait à repousser. Choisissant de ne pas prendre de risque inconsidéré, Ralarth fit glisser ses mains le long du manche de son arme, vrilla sur lui-même, puis relâcha l'étreinte de ses doigts !
 L'acier lourd vrombit sourdement avant de se loger en travers du buste de Laurenas, que le poids de l'arme expédia au sol en même temps que Brognÿ.
Renversé sur le dos, ce dernier se hâta de se redresser. Il dut déplacer le membre transformé du chevalier et, se faisant, se rendit compte de son étonnante et subite légèreté. Un regard sur le côté lui apprit que le corps entier de Laurenas, lentement mais sûrement, tombait en poussière...
Ralarth, qui n'avait pas encore bité la chose, fit mine de s'avancer d'un pas déterminé.


- Attends ! lui intima Brognÿ. Ce n'est pas nécessaire... Il est en train de...

Le Pugiliste cessa tout mouvement. Il baissa les yeux sur son ex-collègue, réprima un frisson...
Laurenas ne paraissait plus souffrir. Ses yeux ne reflétaient plus la folie furieuse qui l'avait consumé ; ils semblaient vides, alors que par contraste un sourire désolé fleurissait sur ses lèvres flétries.
Ralarth les vit remuer, former de vagues syllabes...
Mâchoires serrées sous son écharpe, il crispa les poings au point de s'en blanchir les phalanges.
« Merci » et « Désolé », déglutit le Pugiliste. Voilà ce qu'il a essayé de nous dire.
Ses traits de contractèrent. Le guerrier luttait contre cette soudaine vague de tristesse qui menaçait de le submerger. Ce ne fut que lorsque le corps entier de Laurenas se volatilisa complètement sous ses yeux embués qu'il poussa un cri de l'âme en envoyant ses poings s'écraser contre la terre meuble.
Non moins ému par cette vision, Brognÿ, le visage sombre, posa une main sur l'épaule de son compagnon d'armes. Il l'entendit sangloter et s'abstint de tout commentaire déplacé.
Quand bien même avaient-ils tous deux pour habitude de charrier le vaillant Laurenas...


- Je l'aimais bien, ce benêt, articula maladroitement Ralarth malgré la douleur que lui infligeait chaque mot. Lui et ses... principes chevaleresques à la con.

Brognÿ ferma les yeux et hocha solennellement la tête.

- Je le sais, soupira-t-il. C'était un bon gars... (Il détourna les yeux, retira sa main, puis se pencha pour ramasser sa hache.) Nous lui rendrons hommage en accomplissant sa vengeance. Pour lui, mais aussi pour Nérénie.

Ralarth se releva avec raideur. Il partageait l'idée du combattant à la hache. Cela se voyait dans ses yeux où une étincelle de haine s'était allumée.

- Après tout ce que ces salauds nous ont fait vivre, il n'est pas question qu'ils repartent sur leurs deux jambes.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMar Nov 17, 2020 9:20 pm


C'était une catastrophe !
Dathryth n'aurait jamais dû commander au groupe de se diviser dans cette forêt malfamée. Il avait conscience d'avoir commis une énorme bourde en prenant la tête de son équipe. En ayant été trop optimiste. En ayant sous-estimé l'effectif ennemi, aussi.
Grand mal leur en pris à tous car, lui et ses deux collègues aventurières, durent s'opposer à une nouvelle vague de Dialints que deux malabars de la même espèce traitaient avec une froide antipathie. Ils les avaient, pour ainsi dire, envoyés à l'abattoir en attendant de trouver une faille dans la garde adverse. Celle-ci, en l’occurrence, avait vu le jour suite à l'intervention explosive d'un maudit satyre.
Le monstre à pattes de bouc était sorti de nulle part ! Nostell, l'éclaireuse, n'avait absolument rien vu venir. Ce fut bien évidemment sur elle que le satyre s'était jeté en premier.
Occupée comme elle était à percer de ses flèches des Dialints dopés par l'énergie du désespoir, la charge subite eut vite fait de l'envoyer s'écraser contre un arbre. Dès lors, elle fut prise d'assaut par un cortège de ces misérables diablotins à ramures, sous les regards goguenards des deux mastodontes armé de massue qui tenaient en respect la Runiste et son Consultant.
Dathryth sentait que la situation lui avait échappé. Il demeurait inexpressif mais, au fond de lui, l'angoisse avait pris place. C'était assez cocasse, en y songeant bien...
Il se rendit compte que le donneur d'ordres n'était autre que cet abominable satyre dès l'instant où ce dernier intima à ses misérables séides de lui ramener l'archère qu'il avait à moitié assommée.
Impuissant, Dathryth croisa son regard et ne put se méprendre sur son caractère libidineux.
A peine l'eut-il entre ses énormes mains que le satyre lorgnait déjà sur les appas de la jeune femme.


- Un morceau de choix, salivait l'immonde créature en penchant la tête afin d'en humer le parfum. Il me tarde d'y goûter ! Je ne sais pas si je vais être capable de m'en abstenir avant qu'elle finisse entre les mains de mon maître...

Les deux grosses brutes qui louchaient sur Vianna eurent un rire gras.
La magicienne au chakram menaçait d'exploser à tout instant. Ses prunelles couleur lavande dégageaient une froideur mortelle. Discrètement, du givre grimpait le long des manches de sa tunique, formant de minuscules dards de glace...


- Vous ne l'emporterez pas au paradis, sale monstre, grogna-t-elle en s'efforçant malgré tout de conserver les bras le long du corps. Je refuse qu'on vous la cède ! Affrontez-nous à la loyale, au lieu de vous pointer comme un fichu sanglier dans un magasin de porcelaine ! Je paris ma vie contre la sienne !

- Je ne puis accepter cette alternative, intervint Dathryth sans cesser de fixer le satyre.

- Dans ce cas, réagis ! s'emporta Vianna. Fais quelque chose, vu que tu es si intelligent ! Tout juste assez pour nous avoir balancé dans ce piè-...

Foudroyée par le regard intense que lui lança le littéraire, la jeune femme aux cheveux clairs s'interrompit. En entendant le gloussement du satyre, elle révisa ses priorités et le récompensa d'un coup d’œil hostile.

- Oh, et puis zut ! s'exclama-t-il en secouant de gauche à droite son horrible trogne. Mon maître pourra toujours en tirer profit après l'usage que j'en ferai sous vos yeux de malheureux. Pour cela, il me suffit de lui laisser une étincelle de vie... (Une dague à la lame translucide jaillit d'entre ses doigts.) Rien qu'une toute petite fera l'affaire !

Il s'apprêtait à en plonger la lame dans le décolleté de l'archère comme cette dernière émergea de sa torpeur. Dans sa position semi-allongée, elle n'eut aucun mal à lui saisir le poignet et à lui expédier son genou dans les parties !
En l'absence de soutien - le satyre s'étant vu obligé de porter ses mains à un endroit bien particulier de son anatomie, la gorge nouée par la souffrance - Nostell vacilla sur trois pas.
Elle s'ébroua mais, avant de pouvoir faire quoi que ce soit d'autre, fut encerclée par des Dialints qui montraient les dents.
Profitant du fait que les deux butors s'étaient tournés vers la scène, Dathryth et Vianna réagirent au quart de tour, recourant à l'usage de leurs sorts respectifs afin d'ouvrir un passage à l'archère. Poings magiques et éclats de glace se frayèrent un chemin à travers les rangs ennemis ! Mais les piliers majeurs de cette sombre équipée eurent tôt fait de se remettre en mouvement.
Les mastodontes Dialints levèrent leurs gourdins en poussant force rugissements.
Si Dathryth parvint à contrer le géant qui menaçait de l'écrabouiller, Vianna, elle, n'avait pas réagi à temps - l'arme contondante descendait droit sur elle... La Runiste s'était immobilisée, bras tendus, à moitié tournée vers son agresseur. Son regard pétrifié transpirait la peur !
Quand soudain une énorme racine émergea de terre, rasant son visage pour faire obstacle à l'offensive du mastodonte Dialint.
Sous les yeux ahuris du Contractant et de son ennemi deux fois plus grand, la pointe du serpent d'écorces muta en plein vol, adoptant la forme d'une main pour se refermer sur le cou du premier géant. Celui-ci, les pieds détachés du sol, se débattit comme un beau diable, allant même jusqu'à abandonner son arme pour griffer le bois ferme - sans grand succès. Trois secondes plus tard, sa nuque céda dans un craquement macabre. Puis son corps massif s'effondra aux pieds de la Runiste, qui n'avait aucune idée de ce qui lui avait réellement sauvé la vie en cet instant de pure confusion.

- Mais... que diable... ?

Dathryth n'eut pas à attendre bien longtemps avant qu'une autre racine ne se manifestasse pour le débarrasser de son opposant ; le monstre musculeux goûta aux affres de l'empalement, suspendu dans les airs par le large trou formé au niveau de son ventre. Son hurlement aussi fut de courte durée, car la racine poursuivit son intrusion jusque dans sa gorge.
Tout aussi éberlué que sa compagne, le littéraire s'avisa que partout autour d'eux le même spectacle se produisait ; pour chaque Dialint encore debout, une racine gigotait furieusement.
Nostell ne fut pas prise pour cible comme s'en était douté le consultant de la Runiste.


- Pourquoi... la forêt se retourne-t-elle contre ses occupants ? s'enquit l'éclaireuse aussitôt parvenue auprès des siens.

Fort heureusement, elle avait retrouvé sa placidité et son sens aigu de l'observation.
Dathryth ouvrit la bouche dans l'intention de formuler l'hypothèse la plus censée qui lui avait traversé l'esprit quand Vianna attira leur attention commune :


- Là-bas ! fit-elle en dépliant le doigt.

Une silhouette pas plus grande que celle de la Runiste s'approchait avec un calme inquiétant...
A en juger par sa morphologie, elle appartenait à une jeune femme, qu'une tunique à capuche moulante, d'un noir piqueté de feuilles et de fleurs de couleurs sombres, recouvrait jusqu’au-dessus des genoux. Une ceinture d'un violet clinquant lui cerclait la taille en soutenant du même coup des collants d'un blanc harmonieux, eux-mêmes surmontés d'une paire de bottes de la couleur de l'écorce. Les épaules de ce personnage mystique comptaient des protections chitineuses, brillantes comme de l'améthyste. Et sur ce joli minois, intensifié par deux prunelles où bataillaient des couleurs bien différentes - le vert et le violet - et qu'une chevelure mi-longue et ondoyante d'un mauve envoûtant encadrait, reposait une couronne de ronces. Sur le devant de cet accessoire, les branches épineuses formaient un symbole étrange...
Un « B » aux angles aigus.
Une Rune ?
Celle représentative du bouleau, l'arbre croissant et endurant ! reconnut Dathryth.
Un signe évoquant de nombreuses choses telles que la maternité, la naissance, la création, la mutation et...
La Réincarnation.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMar Nov 17, 2020 9:35 pm


Ces horribles ersatz de gobelins avaient proliféré dans ce coin-là, où la végétation s'était comme reculée pour laisser un peu de place à une terre humide piquetée de champignons. Suivre les traces de mes ennemis à ramures n'eut pas été difficile parce qu'elles convergeaient toutes dans la même direction... autrement dit : vers mes coéquipiers de cette sombre époque.
Il ne me restait plus qu'à nettoyer la zone pour préserver mes frères d'armes des ignominies de cette saleté sur pattes ! Et pour ce faire, les racines des arbres voisins faisaient parfaitement l'affaire. Les monstres de moindre gabarit s'échinaient à les combattre, mais finissaient inévitablement par s'épuiser. Le sang visqueux des Dialints ne mit pas longtemps à abreuver le sol et, par la même occasion, à nourrir ma sinistre invocation.
Seuls quelques vaillants rescapés trouvèrent le moyen de venir à ma rencontre. Néanmoins, ils se heurtèrent confusément à un écran invisible et élastique que même leurs ongles crottés et tranchants ne pouvaient accrocher. Je n'eus presque aucun effort à faire pour éliminer ces quelques inconscients ayant eu l'audace de vouloir m'atteindre directement. La Télékinésie Zélodienne que j'avais appris, à force de pratique, à modeler selon mes besoins se refermait sur eux à la manière d'un piège à ours, entraînant le broyage de leurs os ou, comme mort plus douce, une simple suffocation.
J'avais endossé le dernier déguisement de mon amie Dryade afin de lui rendre hommage, tout comme j'utilisais une réplique de ses pouvoirs avec la même intention.
Je m'approchai de l'épicentre de ce carnage dont je faisais figure de chef d'orchestre. Le trio d'aventuriers m'observait avec un mélange de peur et de curiosité. Aucun d'entre-eux n'avait besoin de remuer le petit doigt au milieu de ce capharnaüm de corps brisés et de racines ensanglantées. C'est sans doute parce que les arbres ne s'en étaient pas pris à eux qu'ils n'esquissaient aucun geste déplacer à mon encontre...
J'admirais tout de même le sang-froid dont ils faisaient preuve
Tout en plongeant mon regard dans celui de Dathryth, je n'eus qu'à lui adresser un léger mouvement de tête pour qu'il comprenne ce que j'attendais de son groupe. Il me rendit le geste sans discuter, et barra le chemin de Vianna d'un bras juste avant que cette dernière ne se fendisse en questions inutiles.
L'archère, elle, m'observait d'un œil prudent. Elle conservait une de ses lames courtes dissimulée contre l'intérieur de son avant-bras. Juste au cas où...
Une fois parvenue au cœur de cet enfer féerique, je focalisai mon entière attention sur le seul être que la sylve n'était pas parvenue à occire.
Pour moi, c'était une bonne nouvelle : je réservais à cette monstruosité à pattes de bouc un sort encore moins enviable que celui infligé à ses minions.
Rappelée à rejoindre les arbres dont elles étaient originaires, les racines cessèrent de lui chercher querelle et réintégrèrent en ondulant le terrain accidenté que nous foulions.
En me reconnaissant, le satyre eut un sourire horrible.


- Quelle fantastique caricature de Dryade nous avons là ! se gaussa-t-il. Ta présence issue, dans cette tenue ridicule, implique la défaite de cette stupide et jeune pousse dont notre maître a voulu se servir. (Son expression s'enlaidit sous l'effet d'un supplément de lubricité.) Je déplore la perte de son joli petit cul mais, honnêtement, je me doutais bien qu'elle n'était pas à la hauteur de la tâche. (Il haussa un sourcil obscène avant d'ajouter tout aussi naturellement : ) Dis-moi, la pseudo Dryade... as-tu infligé le même traitement à ses pauvres sœurs ?

- Rien de tout cela ne serait arrivé si vous n'aviez jamais existé, répliquai-je avec acrimonie. En enlevant Yggdrasia et en l'offrant en pâture à votre aliéné de maître, vous avez scellé son destin. (Je secouai la tête en me gardant d'esquisser toute expression d'abattement.) Par votre faute, j'ai dû tuer ma meilleure amie. Je la considérais comme une sœur authentique...

Derrière moi, sous le choc de cette déclaration, Vianna eut un hoquet d'horreur. Je ne fis pas mine de me retourner. Hors de question de quitter des yeux ce diable de satyre, qui ricanait d'un air mauvais.
Cette colère qui sourdait en moi, froide mais contenue, faisait trembler les arbres alentours jusqu’à la pointe de leurs racines les plus fines.
J'entendis Dathryth glisser quelques sages consignes à l'oreille de ses compagnes. Il prévoyait, à leurs cotés, de se retirer loin du champ de bataille.
Aucune d'entre-elles n'était en mesure de le contredire.
Vianna me le fit bien comprendre en hurlant avec enthousiasme :


- Fais-lui la peau, à cette saloperie de brebis galeuse !

- De notre côté, nous avancerons le travail du mieux que nous le pourrons, ajouta Nostell. Accomplis ta vengeance avec méticulosité. La fin de cette charogne nous fera du bien à tous.

La terre n'étouffait en rien le bruit que produisait leurs foulées ; je lui étais connectée grâce aux pouvoirs latents de la Pierre Philosophale que j'avais absorbée.
Avant de quitter les lieux à la suite de ses coéquipières, Dathryth jugea bon de surenchérir, cette fois-ci à l'attention de notre ennemi commun.


- Je détesterais me retrouver à ta place, satyre, lâcha-t-il telle une déclaration de peine de mort par un juge envers un condamné. Savoure les ultimes instants qu'il te reste à fouler le sol de cette forêt, sous-fifre du Malin, car je sais par avance que ta mort ne sera pas douce.

Ces remarques piquantes ne ridèrent pas leur immonde destinataire. Néanmoins, il n'avait pas fait mine de bouger. Au fond de lui, il savait...
 Oui : il savait très bien que chercher à retenir mes camarades en ces lieux, en ma présence, contre ma volonté, relevait du suicide !
Bien décidé à me faire sortir hors de mes gongs, il se mit à applaudir.


- Magnifique mise en scène ! Un spectacle splendide, fort en émotions ! Excellent jeu d'actrice, vraiment ! Tu m'en vois... (Puis il s'interrompit d'un coup et me montra les crocs.) Diablement énervé ! (Il brandit un poing menaçant.) Insolente petite garce ! Tu te penses réellement capable de me détruire comme cette ridicule troupe de ribaudes ? Tu t'imagines me faire trembler ? Moi ? Alors que j'ai été dûment récompensé pour mon dur labeur ? Ha... Ha ha ha ha ! Pathétique créature ! Ouvre les yeux en grand et avise-toi de la présence de ces nouvelles cornes qui ornent mon front, et alors tu verras qu- !!?

La distance qui nous séparait l'un de l'autre parut se volatiliser comme par magie ! En un battement de cils, j'étais à portée de frappe. J'initiai ce duel par un uppercut, que le satyre esquiva en reculant vivement buste et menton ; il eut sans doute l’irritante surprise de sentir une fine ligne de chaleur courir à ces endroits-là que je n'avais pourtant fait qu'effleurer.
Cela lui avait arraché une grimace.


- Vous faits bien de m'en parler, tranchai-je. Soyez sûr que je vais me faire un plaisir de vous les arracher !

En pivotant sur un appui, j’enchaînai alors par un un coup pied retourné droit vers son estomac. Mais, là encore, ce monstre l'évita d'un bond impossible. Sans sourciller, je le suivis du regard. Lui aussi me conservait dans sa ligne de mire, nullement intéressé parce qui se tramait autour de lui... notamment au-dessus de sa maudite tête cornue.
Obéissant promptement à mon commandement muet, une épaisse branche tirée de l'arbre le plus proche se fracassa sur son crâne dans un craquement d'écorce.
Propulsé sur le plancher des vaches, le satyre, à moitié ahuri par sa rencontre inopinée avec le bois, revint droit sur moi. J'avais déjà armé mon coup en prévision de ceci ; mon poing droit était couvert d'un énorme gantelet en chêne.
Mon adversaire déboussolé se le prit de plein fouet avant même d'effleurer le sol !
Tout en poussant un hurlement de douleur, il traversa bruyamment les buissons non sans rencontrer un ou deux troncs sur son passage.


- Celle-ci vous ne l'avez pas volé, soufflai-je après avoir fermé les yeux.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMar Nov 17, 2020 9:47 pm

Enjoy the show !~:

Grâce aux faculté du noyau d'Yggdrasia, par le biais des arbres qui me servaient de sentinelles je conservais un visuel très net sur le disciple du Malin. Je le vis se redresser au milieu de deux arbustes déracinés, se contracter de fureur et traverser la cime des arbres en s'aidant de la seule force de ses cuisses velues.
Je levai un main au ciel, ordonnant à mes serviteurs sylvestres de le rattraper au vol à grand renfort de lianes. Ces dernières s’emparèrent de lui, ajoutant à sa rage. L’oiseau de malheur parvint malgré tout à s'en dépêtrer. J'avais remarqué que l'une de ses cornes s'était mise à luire d'un jaune étincelant. Cette même-lumière, que je savais d'origine Runique, infusait ensuite chacun de ses membres en y dessinant des vaisseaux cuivrés.
Ses liens rompus, le satyre retomba souplement à terre et me chargea en meuglant de tout son saoul ! Il ne se risqua pas à me défoncer d'un coup de cornes. Au lieu de ça, il entreprit de me démanteler d'une formidable droite !
Nos poings respectifs se rencontrèrent dans un bruit de fin du monde, créant un vide autour nous sous la propagation d'une onde de choc terrible, creusant le sol dans un rayon de cinq mètres pour donner naissance à un cratère où s'étiraient d’impressionnantes fissures. Comme frappés par une catastrophe naturelle, des arbres furent déracinés, des buissons avalés tout crus par la terre amollie...
Et au milieu de ce chaos forestier, la carapace qui recouvrait mon poing droit vola en éclats. Mes phalanges en sortirent sauves, mais mon opposant ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin : son autre poing menaçait de m'éparpiller en morceaux !
Il n'en eut point l'occasion, car son infâme propriétaire dut se protéger d'une averse de copeaux de bois aussi tranchants que des débris de verre soufflés par un ouragan. Les bras pliés devant lui, il s’évertuait à minimiser les dégâts quand j'eus dans l'idée de joindre un nouvel élément du décor à la fête. Détaché de terre par ma volonté, un énorme rocher aussi solide que du diamant lui rentra dedans, l'envoyant voler cul par-dessus tête.
Le cratère au milieu duquel nous combattions n'était pas stable : c'était comme évoluer sur des sables mouvants. Si bien que mon détestable ennemi se voyait attiré au centre de la fosse, à l'endroit où je me tenais sans pour autant craindre de finir ensevelie.
Cet endroit était devenu mon terrain de jeu - et non pas le sien. Je lui avais chapardé son foyer comme il m'a volé mon amie. Et ça, je tenais à ce qu'il s’en rende compte.
Je tenais à ce qu'il en souffre moralement avant que je ne lui infligeasse les pires maux physiques !
Poussé dans ses derniers retranchements, le satyre arracha ses membres à la terre gourmandes et libéra un cri monstrueux, déformé par la magie dont il commençait à abuser.


- ASSEZ ! explosa-t-il, ses bras presque recouverts en entier par de trop grosses veines d'énergie pure. (Il avait les traits convulsés et les yeux fous.) Sorcière, lâcha-t-il de sa voix rauque. Ta tête couronnée finira entre mes mains ! Je le jure sur toutes les vies que j'ai prises !!

Je me rembrunis.
Comment osait-il mettre ainsi en valeur ses exactions... ses crimes ?!
Comment pouvait-il en être fier ?!
Il n'eut pas à me rejoindre ; je lui épargnai cette peine d'un bond fulgurant. Le satyre bougeait avec souplesse et parvenait à éviter mes coups rien qu'en contorsionnant le haut de son corps élastique. Il était bien évidemment soutenu par le pouvoir d'une Rune, qui lui conférait une redoutable intuition. Il émanait d'ailleurs de ses cornes brillantes - dont il était si fier - une quantité impressionnante de magie ! Il ne pouvait s'agir que de Perthro - Symbole de la Divination et de l'Intuition Utile - et de Thurisaz - Signe de la Confrontation, représentative du géant et du fort.
Des pouvoirs qui ne lui revenaient pas de droit. Qu'il avait dérobé au même titre que la vie de la seule et unique Hamadryade !
N'y tenant plus, je forçai l’apparition d'une prison ligneuse. Les liens - minuscules mais d'une solidité aberrante - se nouèrent autour de ses membres dopés. Embourbé jusqu'aux genoux, le satyre était incapable de se défendre.
Je le rossai sans la moindre pitié, faisant pleuvoir sur lui un déluge de coups dont il en conserverait les marques même dans l'au-delà. La terre continuait de s'abreuver à chaque giclée de sang. La tête et le corps secoué par d'innombrables percussions, mon ennemi n'était plus en mesure de recourir à son intuition diabolique dans l'espoir de se soustraire à la torture.
En revanche, il finit pas lâcher totalement la bride à son autre pouvoir.
Une puissance abjecte, dévastatrice, vouée à la simple destruction de son prochain, jaillit de lui à la manière d'une bombe ! L'explosion me propulsa en arrière. Enragé comme un taureau en rut, le satyre s'était délogé de son carcan de lianes et de terre et me fonçait droit dessus.
Je me servis de ma Rune déjà active - Berkano - pour, d'un tourne main, tisser un coussin de mousse entre nous deux. D'un mouvement de reins, je parvins à me dévier de la folle trajectoire du satyre qui plongea tête la première dans le piège. Il n'avait encore buté contre aucun autre obstacle que je lui projetai un Sattelès - constitué de pure magie - entre les omoplate !
L'explosion qui s'ensuivit élargit le cratère sur lequel nous avions mis nos vies en jeu, soulevant un nuage de poussière opaque.
J'entendis le satyre hurler de rage comme de douleur. Je me trouvais encore en suspension dans l'air quand il jaillit, bras écartés, la gueule largement ouverte, du cumulus de poussière. M'emportant dans son élan furieux, nous nous écrasâmes peu de temps après dans la boue.
Au sol, les hostilités reprirent de plus belle ; il n'était plus question de technique ni de ruse. Nous nous bastonnâmes avec la rage au cœur ! Les frappes pleuvaient, avec moi en dessous et lui au-dessus, jusqu’à ce que je parvienne à me libérer en lui projetant un double coup de pied en plein thorax.
Le souffle coupé, le berserker à cornes heurta violemment l'autre extrémité du cratère, ajoutant à la crasse qui le maculait déjà.
Je n'étais certainement pas moins salie que ce monstre mais je n'en avais cure, car seule m'importait son exécution qui n’allait plus très tarder !
D'un mouvement vif, je dégainai la Caladbolg après m'être redressée d'une courbette. Sur le plan mental qui me connectait à ma lame enchantée, nous nous échangeâmes quelques mots - mais pas plus. L'urgence de la situation était telle qu'il fallait abréger ; notre ennemi déraisonnait complètement. Le pouvoir des Runes, qu'il ne maîtrisait pratiquement pas, émanait de sa silhouette par intermittence. Il était instable, à deux doigts d'exploser - et quelque chose me disait qu'il ne resterait plus grand-chose des bois après ça.
Je pris une grande inspiration tout en posant le plat de ma lame contre mon front.
Les pouvoirs de la Rune Thurisaz - celle dont abusait le satyre - ne m'étaient pas inconnus. Je les avais hérités de Bast, cette abominable grande brute au cuir constellé d’écailles d'obsidienne que j'avais affronté aux côtés de Dathryth et Vianna.
Je me hâtai d'en reproduire le symbole à même la surface plane de mon acier pourpre, parce que c'était à mes yeux le seul moyen viable de réduire en poussière les cornes du satyre. Le feu dévorant et le froid mordant de mes autres Runes n'auraient pas le temps d'agir ; il me fallait quelque chose de détonant, capable de dégager une énorme quantité d'énergie en une fraction de seconde.


- Tiens le coup, Caladbolg, lui murmurai-je en adoptant une posture de départ. Pour les Dryades. Pour cette forêt. Pour nous tous !


Dernière édition par Ryanne Hilaris le Ven Déc 11, 2020 5:46 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMar Nov 17, 2020 9:57 pm


Les bras ramenés en arrière, je tenais ma lame à l'horizontale, pointe tournée vers le satyre.
Ce dernier se cambra et gueula à s'en déchirer les cordes vocales. Selon toute vraisemblance, notre combat l'avait rendu fou ! Il ne se souciait plus de son bien-être - et moins encore de la potentielle destruction de son habitat naturel. Ses prunelles s'étaient éclipsées, remplacées par le vide blanchâtre de ses yeux injectés de sang.
Alors que lui se laissait dominer par ses pouvoirs, je me fis fort de répartir les miens le long de ma lame. Une aura violacée et crépitante en irradiait, me réchauffant mains et joues.
Je serrai les dents, prête à me projeter à la rencontre du satyre en vue d'un dernier échange.
L'entité aux pattes de bouc se ramassa sur elle-même et, à l'aide ses mains parcourues de veines pulsantes, se catapulta sur moi comme la flèche d'une baliste ! Il avait déjà traversé les trois quarts du chemin lorsque nous nous croisèrent.
Tout était allé très vite ; ses griffes s'étaient refermées dans le vide tandis qu'un éclair d'acier lui avait rasé le dessus du crâne. Puis le temps parut se figer jusqu'à ce qu'une détonation, sans pareille avec les précédentes, retentisse au sein du cratère et fasse frémir les fondations-mêmes de la forêt ! Une lumière bicolore éblouissante, aveuglante, surnaturelle, prodigieuse de son éclosion jusqu'à sa fin, visita le champ de bataille.
Après m'être jeté un rapide coup d’œil pour constater une heureuse absence de dégâts, j'osai couler un regard par-dessus mon épaule.
Au loin, le satyre s'était immobilisé, comme statufié dans sa position d'arrivée...
Interloquée, je finis par pivoter vers lui. Ce ne fut qu'au moment où il s'effondra sur les genoux et porta des doigts tremblants au sommet de son crâne que je compris la raison de son affliction : proprement scalpé, il n'avait plus ni poils, ni chair, ni cornes sur le caillou.
Et c'est sans doute la disparition de ces deux dernières - les canalisateurs de la magie Runique - qui avait donné lieu à cette précédente explosion dantesque !
Du coup, sur le crâne du satyre seule y demeurait une plaque sanguinolente dont les fluides commençaient à dégouliner à gros bouillons le long de ses tempes et de son front.
Je ne l'avais pas décapiter, et c'était tant mieux parce qu'il vivait encore. Parce qu'il pouvait encore payer la note très salée de toutes ces souffrances qu'il avait infligées pour son propre bénéfice !
Subitement, comme s'il se rendait compte de tout ça, le satyre se dévissa la tête et, les yeux révulsés, ouvrit la bouche pour crier.


- Raaah...AAaAaAaaah... AAAAAAH... AAAAAAAAAAAAARRRRHH !!!

Dans un acte ô combien désespéré, il arracha ses genoux à la terre poisseuse et se rua dans ma direction. A en juger par l'amplitude de ses bras pliés et par ses mains grandes ouvertes, il avait dans l'intention de m'étrangler.
Peine perdue pour lui !
En revanche, en ce qui me concernait...
De mon épée, je n'eus qu'à fendre l'air deux fois pour que les bras lui en tombent - littéralement.
Le visage décomposé, tout en poussant un cri muet, le satyre fit deux pas en arrière avant de se laisser choir sur les fesses. Comme s'il n'en croyait pas ses yeux, il contemplait silencieusement ses membres amputés qui reposaient paresseusement dans la boue.
Avait-il seulement conscience qu'il se vidait de son sang ?
Lame au poing, je m'approchai de ce mort en sursis. Cette vision de sa personne ravagée, détruite, ne soulevait pas la moindre vaguelette d'émotion en moi.
Ni joie, ni tristesse. C'était comme si je m'étais plongée dans le Cœur de pierre alors que ce n'était pas le cas...


- C'est ainsi, conclus-je d'une voix blanche. Voilà où vont auront mener vos méfaits. La voici, votre récompense dûment méritée. (Je marquai une pause avant de secouer la tête d'un air grave.) Les pouvoirs ne se volent pas ; ils s'obtiennent à la sueur de notre front.

Un peu comme l'argent - avec de plus lourdes conséquences derrière...
Je rengainai mon épée, mais pas par pitié : j'avais une autre idée en tête.


- Que cette leçon vous serve dans une autre vie, achevai-je. Même si je doute qu'on vous en accorde une autre.

Il était plus que temps de mettre un terme au premier volet de ma froide vengeance !
Avant de m'y résoudre, je tournai les talons en vue de rejoindre le rebord du cratère. Un coup d’œil à la ronde m'apprit que la sylve avait grandement souffert ; les arbres renversés se comptaient à la pelle, en plus de tous ces buissons et de toutes ces plantes de plus petits gabarits arrachés à leur support...
Mais tout cela était « réparable ».
Alors que le satyre gémissait, plié en deux au milieu du cratère, je composai indifféremment le Signe de Berkano tout en me fendant d'un petit discours cérémonieux à l'égard de la forêt maltraitée. Je lui fis part de mes excuses les plus sincères.. puis j'en vins aux faits, un doigt sentencieux pointé sur le traître :


- Ce monstre n'a plus sa place en ces lieux. Il ne s'est battu que pour lui-même, perverti par le gain, sans jamais se soucier des potentielles conséquences de ses actes ! (Soucieuse du moindre détail, j'écartai les bras de façon théâtrale.) Alors, en guise de promesse de rédemption, son habitat ravagé goûtera son sang et sa chair ! Ils en fortifieront ses nouvelles fondations.

Sous forme de grands rubans mauve éthérés, ma magie se propagea alentour, infusant tous les éléments de la sylve qui ne furent pas épargnés par notre duel afin de leur fournir un ultime souffle de vie. Pendant que les Filles de la Nature se formaient à partir des déchets verts, on entendit de tout : craquements, bruissements, soupirs, grognements et grondements.
Les nouveaux serviteurs de la forêt se comptaient par centaines ! silhouettes humanoïdes aux courbes féminines étiraient leurs membres noueux aux abords du cratère. D'innombrables paires d'yeux luminescents se braquèrent de conserve sur leur tourmenteur, qui finit par comprendre le sort qui lui était réservé.
Mu par le stress, il trouva la force de se dresser sur ses guibolles tremblantes.


- N-NON ! Hurla-t-il, la peur ancrée dans son regard fou. Je ne peux pas finir ainsi ! J-JE NE PEUX PAS ! Je... S'il te plaît ! Geignit-il, tout épuisé par cet afflux sanguin qui menaçait de se tarir. Je... je ferais tout... ce que tu voudras ! T-tout !

Mais tout comme les enfants d'Yggdrasia, je demeurai implacable.

- Trêve de bobards, le coupai-je. Que le nom de leur véritable mère résonne dans votre horrible tête, satyre, et ce jusqu'à ce que votre conscience s'éteigne ; que vos cris d'agonie apportent à Yggdrasia le réconfort dont elle aura besoin. (J'adressai un signe de tête à la légion sylvestre.) Vous pouvez déguster.

Le cratère fut immédiatement pris d'assaut par quantité d'ombres sveltes et bondissantes !
Je tournai les talons, peu désireuse d'assister à cette débauche de violence dont j'étais pourtant l'investigatrice. Plus loin dans les profondeurs des bois m'attendaient le Drac et son sinistre collaborateur.
J’espérais fort que Marisa était encore de ce monde sans quoi je ne saurais me pardonner cette nouvelle perte...
Le visage fermé, je coupai à travers bois tandis que dans mon dos résonnaient les bruis affreux qu'expectoraient vigoureusement le satyre et ses assaillantes vindicatives.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMer Déc 09, 2020 5:01 pm


Installé sur un bloc de pierre au beau milieu de son petit sanctuaire rongé par des années d'abandon, le tout-puissant Braenox, Runiste à nul autre pareil, ricanait sinistrement derrière le globe de Scellenite dont il se servait pour observer ses plus fameux sujets. Une lumière d'un vert olivâtre infâme se dégageait de cet accessoire maudit, éclaboussant ses traits faussement humains. Renforcés par cette clarté mystique, les creux ombreux présents sur son visage apparaissaient bien plus mauvais qu'ils ne l'étaient.
C'était presque trop facile pour le Time Breaker !
 Malgré la mort de Tor'ibid et des dryades, il estimait avoir encore la situation bien en main, et pour cause : les deux solides aventuriers, qui étaient parvenus à se débarrasser du chevalier corrompu, comptaient depuis peu parmi ses pions les plus puissants ; Ralarth et Brognÿ, tous deux porteurs d'une Rune d'Âme au potentiel effrayant, avaient commis l'impudence de se rendre dans son fief, le cœur gonflé de haine et de désirs vindicatifs...
Mais quelle grossière erreur que de s'être ainsi jeté dans la gueule du loup !
Une bêtise presque aussi énorme que celle imaginée par la matière grise de leur groupe - cet imbécile de Dathryth ; s'il n'avait pas eu l'idée saugrenue de scinder son équipe en plusieurs groupuscules, Braenox et ses comparses auraient peut-être rencontré un petit peu plus de difficultés à les mettre à genoux... ou à les tuer, plus simplement.
Les yeux rivés sur l'image de ses nouveaux esclaves, il évacua un fin soupir.
Voilà ce qui se passe quand on laisse ses émotions prendre le dessus : on se voile la face et, pire encore, on finit assujetti comme l'avait été ce décérébré de Laurenas avant de sombrer de l'autre côté du Voile...
De ses yeux sombres, Braenox prit le temps de détailler la brute à la hache et son collègue aux gantelets de combat. Alors qu'ils trônaient devant l'entrée des ruines, tous les deux debout, figés comme des statues de marbre inexpressives, chacun d'un côté de leur maîtresse subsidiaire, cette dernière donnait continuellement de la voix. Sa délicieuse silhouette recouverte par une robe noire et blanche, la fusion obscure de la Ritualiste - Vefa - et de l'Ondine - gardienne du lac voisin - ondulait du corps parmi les rubans aqueux du point d'eau dont elle dépendait.
Ce spectacle était envoûtant, même aux yeux du Time Breaker placide.
Il ne se perdit pas en contemplation et se concentra plutôt sur les deux dernières acquisitions de sa meute. Braenox savait évaluer les forces de son entourage et, par conséquent, il n'ignorait pas que cette Runiste d'un autre monde qu'il avait défiée - une concurrente diablement dangereuse de par son statut d'Envoûteuse - n'éprouverait que très peu de peine à les réduire au silence...
Pour palier à ce modeste souci, le Time Breaker invoqua un de ses nombreux pouvoirs occultes - liés à sa propre Rune d'Âme pour plus de sûreté - en dessinant avec ses mains des arabesques autour de son globe lumineux. Même à une certaine distance de ses marionnettes, sa magie corruptrice opéra à travers le cristal de Scellenite. De ce fait, un flot visqueux de magie noire apparut sur l'épiderme et les vêtements des guerriers, les recouvrant de la tête aux pieds en un rien de temps ! La substance ténébreuse se solidifia au contact de l'air, épousant les contours de ces deux silhouettes musculeuses pour les doter d'une armure en écailles d'obsidienne.
Désormais, le pugiliste et l'homme aux allures de barbare ressemblaient à deux créatures démoniaques sorties tout droit des enfers. Entre leurs écailles pourtant serrées, un feu vert-obscur circulait suivant une boucle infinie...
Les yeux rivés sur le trio, Braenox éclata d'un rire machiavélique !
Et maintenant ? cette écervelée de Runiste qui lui avait inconsciemment fait de l'ombre en rejoignant les Time Patrollers serait-elle en mesure de surmonter cette nouvelle épreuve ?
Au fond d'elle-même, la jeune Hilaris ne s'était toujours pas remis de la mort de sa plus grande amie. La tenue singulière qu'elle portait en mémoire d'Yygdrasia en attestait !
Alors, en considérant cela, Ryanne aura-t-elle la force de mettre ses émotions de côté pour s'ouvrir un chemin vers son Némésis ?
Dans tous les cas, le Time Breaker se savait au bord du triomphe.
Chaque pas que l'Envoûteuse esquissait dans sa direction l'approchait de sa propre fin.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMer Déc 09, 2020 5:17 pm

Comme l'exigeait son rôle d'éclaireuse dans cette fâcheuse aventure, Nostell marchait en tête de groupe. Dathryth, le Consultant de la jolie demoiselle qui talonnait l'archère, fermait la marche en veillant à ce qu'aucun ennemi ne les prenne par surprise. Quand bien même les bois avaient pris un caractère moins sombre et que toute racine menaçante avait cessé de batailler contre l'avancée de leur équipée, Dathryth n'avait pas relâché sa vigilance un seul instant.
C'est sans doute cette attention qui lui permit de déceler une anomalie dans son environnement étrangement redondant...


- Nostell, appela-t-il. Tu n'as rien distingué d’intrigant, jusqu'ici ?

L'archère, ne cessant pas d'avancer, lui coula un regard interrogatif par-dessus son épaule.

- Dans le cas contraire tu l'aurais su. (Elle plissa le front.) Pourquoi cette question ?... Douterais-tu de mes capacités ?

- Justement, lâcha le Consultant en saisissant au vol un poignet de Vianna pour lui intimer de s'arrêter.

- Hey ! s'insurgea la Runiste. Qu'est-ce qui te prend, Dathryth ?

Elle essaya de se dégager ; l'intéressé ne renonça pas à sa prise. Au lieu de cela, il tira la jeune femme et l'obligea à se tenir à ses côtés.
Vianna manqua s'étaler par terre de tout son long, et seules ses réflexes de danseuse lui épargnèrent cette honte.


- Ce n'est pas à moi qu'il faut le demander, la coupa-t-il. Nostell est censée nous guider à cet endroit où se terre le Malin, mais je remarque qu'elle n'a pas les idées très claires...

- Comment ? s'enquit Vianna, qui savait par expérience que leur éclaireuse n'avait pas pour habitude de se faire flouer.

- Qu'est-ce ce te fait croire ça ? répliqua stoïquement l'archère.

- Oui ! surenchérit la Runiste, furibonde. Explique-toi sur-le-champ, Dathryth !

La mine bien sombre, ce dernier hocha la tête et pointa du doigt un arbre tordu d'une manière insolite. Les deux paires d'yeux se posèrent systématiquement dessus.

- Deux fois, précisa-t-il en un souffle. C'est la deuxième fois que je pose les yeux sur ce tronc difforme. Tu n'as pas fait la moindre remarque à ce sujet. Pour ce qui est de Vianna, cela ne m’étonne pas d'elle...

- Mais... Oh, dis-donc ! ronchonna l'insultée.

Dathryth l'ignora superbement, ses prunelles jaunes braquées sur l'archère.

- Mais dans ton cas, je ne juge pas la situation normale. (Il raffermit son regard, le carnet de sa lointaine descendante entre ses doigts.) Deux possibilités : soit tu n'es pas dans ton assiette, soit une élément extérieur agit à l'encontre de ta perception. (Il échangea un regard avec sa compagne aux longs cheveux couleur lavande, puis revint sur l'accusée.) A vous de deviner laquelle est la bonne.

Aucune des deux aventurières n'eut le temps de lui fournir réponse.
Quelque chose d'imposant et de lourd souleva le sol derrière l'archère. Avant qu'elle ne puisse se retourner, plusieurs rangées de pattes d'insecte se refermèrent brusquement sur Nostell et l'emportèrent vers les hauteurs !
Dathryth et sa collègue sauve eurent un mouvement de recul. De conserve, ils levèrent les yeux sur ce qui ressemblait fort à un interminable mille-pattes composé essentiellement de bois dur.
Prisonnière de cette parodie gargantuesque d'insecte, l'archère hurlait à pleins poumons !


- N-Nostell ! fit Vianna, choquée.

Son Consultant ne le fut pas plus que ça. Mais même s'il s'y était attendu, il n'aurait rien pu faire pour l'en empêcher.
Les cris de la captive s'étouffèrent - sûrement à cause d'une certaine rangée de pattes qui ne s'était pas refermée par hasard -, suppléés par une voix autrement plus désagréable à l'oreille.
Dathryth l'aurait reconnue entre mille autres.


- Avant de faire mon entrée fracassante, j'aurais préféré que tu leur demandes plutôt qu'elle était la mauvaise possibilité, caqueta son ennemi sournois.

Le blanchet ferma les poings et projeta son regard au sommet de cette contrefaçon monstrueuse de mille-pattes. Il y vit le Drac ! Ou seulement la partie supérieure de son buste, l'autre étant enfouie à l'endroit où aurait dû se trouver la tête inexistante de sa marionnette hors norme.
Tranquillement accoudé aux rebords du monstre de bois, complètement indifférent à la détresse de l'archère, le Malin darda sur Darthryth un regard goguenard.


- Je tiens à ce que l'on fasse ça dans la poésie la plus pure qui soit, ajouta-t-il, l'éclat de la malice brillant dans ses prunelles de feu sous deux rangées de dents aiguisées comme des rasoirs. Qu'en dis-tu, petit cachottier ? J'imagine que tu brûles d'envie de jouer avec moi, n'est-ce pas?~

N'y tenant plus, Vianna réagit au quart de tour !
Ferme et décidée, elle fit un pas en avant. En premier lieu, elle traça sa Rune fétiche, s'entourant d'un voile de glace ; une étincelante armure de givre prit forme par-dessus sa robe légère. Stalactites y poussèrent comme autant de fleurs dans un jardin ! Puis la Runiste brandit son chakram tout en poussant un puissant cri de défi !
Très proprement, le tranchant glacé de son arme circulaire sectionna la base du mille-pattes. Blessé seulement en apparence, l'édifice mouvant se servit de sa partie supérieure pour s'éloigner, à la manière d'une serpent, du danger que Vianna représentait.


- Oh-oh-oh ! En voilà une qui ne manque pas d'air ! ricana le Drac. Presque aussi folle à lier que sa descendance, si j'ose dire. (Toujours juché sur sa bête raccourcie, il sourit méchamment.) Dommage que la concernée ne soit pas là pour vous tirer de l'abattoir, mes agneaux~

Dathryth entreprit de prêter main-forte à sa compagne, mais ils furent séparés par la chute impromptue d'une pluie de projectiles enflammés ! Par bonheur, aucun de ces missiles ardents ne toucha la sylve. Des mottes de terre volèrent en tout sens, arrosant les cibles du Drac qui ne se faisaient pas prier pour éviter la mort venue du ciel.
Dathryth comprit le vecteur de ces flammes malvenues dès l'instant où son regard effleura l'extrémité sphérique du sceptre que brandissait son ennemi juré.
Son carnet occulte déjà ouvert, il s'empressa d'invoquer ses puissants membres protoplasmiques.


- Vianna ! hurla-t-il. Gèle les articulations de cette satanée bestiole. Moi, je m'occupe d'arracher l'artefact que tient son cavalier !

- Avec plaisir !

La Runiste leva les bras et remua brièvement les lèvres. Tout d'abord, une fine brume glacée se manifesta le long du mille-pattes sans tête. Lorsque Vianna serra les poings, le gaz se convertit en anneaux de glace ! Ceux-ci se refermèrent sur la monstruosité sylvestre - en s'arrêtant aux pieds de l'archère -, neutralisant ses mouvements reptiliens.
Satisfait par la prestation de la Runiste, Dathryth projeta ses mains magiques à l'aide d'une simple pensée.
Le Drac eut un sourire vicieux en les voyant s'étirer en direction de son sceptre.
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMer Déc 09, 2020 5:31 pm


- Joli travail d'équipe, roucoula-t-il. Bien qu'il soit très loin d'être suffisant !

De cette sphère rouge qui couronnait la hampe noueuse de son sceptre, deux traits de feu fusèrent comme des éclairs. Les invocations de Dathryth fondirent instantanément.
Le Consultant eut un froncement de sourcils.
L'espace d'un instant, à travers le rugissement des flammes, il avait cru entendre des cris de petite fille...
Que signifie cette diablerie ?
Tandis que le Drac bondit de son perchoir - aux trois quarts gelés - non sans y emporter le corps inanimé de Nostell, Vianna tendit un bras dans l'espoir de l'intercepter avec ses pouvoirs.
Elle était prête à déployer son blizzard quand elle vit le Malin déplacer la prisonnière, qu'il tenait d'un seul bras, dans son axe de tir.


- Espèce de lâche ! cracha-t-elle. Tu es immonde... Ne crois pas t'en tirer à si bon compte ! Quand tu sera prisonnier de ma glace, je veillerai à te rompre tous les os du corps !

La taille de son interlocuteur ne l’intimidait pas. Pourtant, celui-ci devait bien faire dans les deux mètres de haut ! Vianna devait lever le menton pour croiser son regard moqueur.
Cela l'irritait plus qu'autre chose, comprit Dathryth. D'où la véhémence de ses propos...
Le Drac se permit un fou rire.


- Pour cela il faudrait déjà que tu m'attrapes, blanche neige ! Et ça, c'est pas couru d'avance, riposta-t-il en conjurant un épais panneau de bois sur lequel on ne voyait plus que le buste et le visage de Nostell. (Le rictus du maître des Dialints s'accentua, irradiant de sadisme.) Cette charmante créature attend que vous lui portiez secours. Mais je vous suggère de vous presser, car pour chaque minute écoulée c'est sa vie qui part en fumée~

Stupéfié, Dathryth comprit où ce monstre voulait en venir. Ce n'était pas un simple bouclier qui emprisonnait leur alliée : le bois maudit consumait son existence à petit feu...
Il plissa les yeux, l'air menaçant au possible.


- ...Il lui draine ses forces, clarifia le Consultant.

Vianna, qui avait porté les mains à sa bouche, en eut un hoquet d'horreur.

- Ne perd pas espoir. Rien n'est encore joué. (Il capta le regard de la Runiste et hocha fermement la tête.) Je jure de faire le nécessaire pour la libérer. Dussé-je y laisser une part de mon humanité...

- Qu'est-ce que... tu veux dire par là ? s'enquit prudemment l'intéressée.

- Tu vas le découvrir bien assez tôt, souffla-t-il. J'aurais voulu éviter d'y recourir en ta présence mais ce monstre ne me laisse guère le choix.

- Nom d'une statue de glace, mais de quoi veux-tu parler, à la fin ? s'emporta Vianna.

Le Drac n'avait rien manqué de leurs échanges - pas inquiet pour un sou, il en jubilait !

- Oui, c'est cela ! s'amusa-t-il. Fais donc tomber le masque, pseudo-humain. (de manière saccadée, il agita la tête de son sceptre dans le sens des aiguilles d'une montre.) Tic-tac, tic-tac ! L'heure tourne et la belle aux bois dormants s'enfonce de plus en plus loin dans son rêve. Dans quelques minutes à peine, je ne donne pas cher de son pronostic vital~

- J'avais mes réserves sur le sujet mais maintenant je sais pourquoi tu nous a pris pour cible - nous plutôt que Ryanne, soupira-t-il, les yeux fermés. La malchance n'a rien à voir là-dedans. En revanche, pour ce qui est de ma présence...

- Tout juste, Auguste ! clama-t-il. Maintenant, trêve de palabres et transcende-toi~ (Il eut un gloussement écœurant.) Je veux voir de mes yeux l’œuvre de toute une vie - les arcanes de la Magie Symbolique ! Puis je les ferai mien...

- Je n'ai jamais entendu parler d'une telle chose, bredouilla Vianna.

Il y eut un bref moment de silence...
Dathryth rouvrit les yeux d'un coup ! De sa silhouette, le pouvoir se mit à déferler par gros torrents ; sous ses pieds, la terre en fut méchamment secouée. Des arcs électriques apparurent à la surface de son corps, forçant Vianna à s'en écarter.
Le Consultant serra les mâchoires lorsque le courant magique se propagea jusqu'à son visage, circulant à travers ses nerfs, se frayant un chemin jusqu'à son cou pour rejoindre sa tour de contrôle. Les cheveux blancs du littéraire se hérissèrent sur son crâne, et au milieu de son front dégagé perça une unique corne d'un bleu électrique.
Son bras plié entre Dathryth et elle, la Runiste le contemplait d'un air ahuri.
Passant outre cette corne qui lui ornait le front, Vianna loucha sur ses yeux dorés. Cette couleur mystique s'était comme répandue au point d'en absorber le blanc ! A la place du noir de la pupille, le "R" de la mystérieuse Rune Raidho avait pris place - le symbole brillait d'un incroyable feu bleuté.
Une explosion sonore acheva la transformation, manquant souffler Vianna au passage.


- Da-Dathryth ? hésita la Runiste.

Elle angoissait pour lui. C'était comme s'il avait fusionné son esprit avec un pouvoir antique ! Une technique dangereuse susceptible de le soulager à jamais de sa conscience, de sa personnalité. Un art probablement interdit - pour peu qu'un fou l'ait découvert avant Dathryth dans une époque si reculée qu'on l'eût oubliée...
Mais, dans un autre temps, la Rune Raidho dans sa représentation du chemin, du mouvement en action, de l'ordre et de l'ouverture vers la conscience, n'était peut-être pas aussi dangereuse qu'elle en avait l'air ?
Le Consultant accusa un spasme douloureux. Les lèvres tirées, il faillit porter une main à sa tête mais se ravisa en chemin.


- Tout va bien, la rassura-t-il. Pour l'instant.

Sa voix avait changé. Il y avait une sorte d'écho fantomatique derrière chaque syllabe qu'il prononçait.
Si Vianna l'avait remarqué elle-aussi, elle n'en fit rien. Le « pour l'instant » de son Consultant l'inquiétait beaucoup, mais elle avait su conserver son sang froid au lieu de criser comme à son habitude. Ce qui, dans un sens, était plus inquiétant encore...
Le Drac souriait jusqu'aux oreilles. Selon toute vraisemblance, il n'était pas déçu du spectacle !


- Splendide ! s'émerveilla-t-il en frappant du sceptre sur le pavois assorti comme pour applaudir. C'est même prodigieux ! Oh, par l'enfer, que j'exulte ! (Brusquement, il pointa la sphère flamboyante de son bâton sur le couple.) Allez, gamin ! Nourris ma curiosité~

Un puissant jet de flammes suivit le geste, menaçant de happer Dathryth et Vianna mais également la végétation alentour !
Le Consultant effleura sa corne de sa main libre et, par ce geste, libéra une décharge à nulle autre pareille.
Les deux attaques s'annihilèrent dans un vacarme crépitant !
Avant que le silence ne revienne, le blanchet aux cheveux hérissés crut entendre de nouvelles plaintes infantiles au beau milieu du crachat ardent...
Cela ne peut pas être le fruit de mon imagination, se dit-il dans un éclair de lucidité.
Puis, sous le regard médusé de sa compagne, Dathryth partit de lui-même à l'assaut du Drac !


Dernière édition par Ryanne Hilaris le Mer Déc 09, 2020 6:59 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMer Déc 09, 2020 5:55 pm


Ailleurs, un combat sans précédent avait lieu. Si je n'étais toujours pas capable de percevoir le Ki ou même d'en user à loisir, la magie, elle, ne me posait plus aucun problème. Au départ, je fus tentée de rejoindre les protagonistes de cette petite fête improvisée mais quelque chose d'autre attirait mon attention vers ces ruines...
Plusieurs sources de magie malsaine irradiaient dans les environs. Et l'une d'entre-elles, justement, avait un tel impact sur son environnement qu'elle avortait jusqu'à la plus petite tentative d'intrusion de mes Filles de la Nature.
Dans le cas présent, il m'était proprement impossible de compter sur leur soutien. En l'absence d'éclaireuse, je n'avais d'autre choix que de me rendre moi-même sur place.
Autour de moi, les arbres se dissipèrent pour se substituer à une terre plate piquetée par quelques rares touffes d'herbe. Des blocs de pierre à moitié engloutis dépassaient du sol, probablement arrachés à leurs supports à une époque reculée. Non loin d'un grand lac, il y en avait d'autres qui remplaçaient complètement la terre sèche à la manière de pavés. Ceux-là me redirigeaient vers le cœur d'un bâtiment éventré.
Il était encore trop tôt pour m'y rendre.
Sur le seuil, trois silhouettes se dessinaient. Deux d'entre-elles - masculines - avaient les bras croisés sur leur poitrail et ne bougeaient pas d'un pouce. Une armure d'un noir ténébreux dissimulait leurs traits, mais un courant maléfique de très mauvais augure serpentait entre chaque écailles. Devant le plus grand des deux, une lourde hache reposait sur sa tête à double tranchant. La troisième silhouette appartenait à une femme, à priori bien plus puissante que ses potentiels gardes du corps. Les contours de sa robe blanche et noire épousaient ses courbes et lui conféraient un certain charme.
Cette tenue me disait quelque chose...
A bonne distance du trio, j'en profitai pour approfondir mon analyse. Étrangement, les longs cheveux de la jeune femme étaient bicolores - quelques mèches d'un bleu océanique côtoyaient leurs voisines auburn. A travers cette remarquable tignasse, de longues oreilles d'un bleu pâle pointaient vers le ciel. Je remarquai que l'épiderme de cette humanoïde en partageait la pigmentation...
 Soudain, j'esquissai un mouvement de recul.
C'est grâce à la présence de son médaillon - qu'on lui avait logé entre les deux yeux - que je compris à qui j'avais affaire.


- Par tous les diables, soufflai-je, interdite. Alors vous aussi... Ce damné Runiste !

Je fis la grimace.
Je ne m'attendais pas un comité d'accueil chaleureux mais là c'était le pompon - la cerise sur le gâteau, la fève dans la galette des Rois ! Un gros lot auquel j'aurais préféré renoncé si j'en avais eu la chance, oui.
Sachant ce qui m'attendait au bout du chemin, j'inspirai un bon coup pour récupérer contenance.
Comme face à Yggdrasia, je subodorais que la confrontation avec ces trois-là était malheureusement inévitable. C'est alors que Véfa se mit à chanter d'une voix vibrante d'émotions. Les trois premières secondes me laissèrent sans voix, puis les effets de la chanson se firent ressentir de manière fulgurante. J'eus comme la fâcheuse impression que mon esprit s'était déconnecté de mon corps ; il ne désirait plus qu'une seule chose : rejoindre le source de ce son enchanteur.


- Mais... quoi ?! Qu'est-ce que c'est que ça ?!

Enjoy the show !~:

Un hurlement bestial retentit tout près de la Ritualiste. On aurait dit qu'il provenait de la gorge d'un loup - mais en bien plus grave.
En levant le menton, je vis l'un des costauds en armure noir me foncer dessus au triple galop ! Par les interstices de sa visière se dégageait une puissante lumière couleur émeraude que l'oscillation de sa tête transformaient en petits cercles de feu.
Et mes membres qui refusaient toujours de m'obéir...


- Kkh... Tchhh !

Je n'eus d'autre choix que de me plonger - aussi profondément que possible - dans le Cœur de pierre. Dès cet instant, le chant hypnotique de la moitié-sirène - comment diable s'était-elle transformée, celle-là ?! - perdit de son effet.
Néanmoins, le plus svelte des guerriers armurés était déjà sur moi, son poing droit rejeté en arrière ! Si j'eus l'occasion de me dévier de justesse, le second coup de poing qu'il me porta me creusa l'estomac, manquant me briser les côtes.
Tout l'air contenu dans mes poumons en fut expulsé. Pliée en deux, il ne me restait guère d'autre choix que d'accuser le coup suivant : une frappe du pied en plein visage !
Je volai en arrière sur cinq mètres avant de toucher terre.
Malgré la douleur, je récupérai mes appuis suffisamment vite pour ne pas être surprise par mon dangereux poursuivant. Cette fois-ci, mes canaux sensoriels ne captaient plus le chant de la Ritualiste - autant grâce à la distance qui nous séparait qu'à la bulle dans laquelle je m'étais plongée. Par conséquent mon temps de réaction ne fut pas le même lorsque mon ennemi, qui n'était autre que Ralarth à en juger par le maniement de ses gantelets de combat dont seule la teinte avait changé, entreprit de me décrocher la tête des épaules d'un puissant coup de poing.
Me baisser à temps ne fut qu'une simple formalité. Quant à répliquer, même si ce n'était pas aussi évident, j'y étais également parvenue dans la continuité de mon mouvement ; mon adversaire la sentit passer sous la forme d'une longue et épaisse stalactite de pierre en travers du poitrail !


- Et on dit merci à mon précieux caillou magique ! lui criai-je, en faisant référence à la Pierre Philosophale dont j'avais absorbé les pouvoirs.

Je n'étais pas tout à fait remontée. Le Cœur de pierre y veillait sans toutefois m'empêcher de faire un peu d'humour. Cela dit, l'heure n'était pas au triomphe car je découvris que le Pugiliste avait amorti le choc en opposant ses bras au dard rocailleux.
J'eus un sourire appréciateur.


- J'ignore si cette armure que vous portez y est pour quelque chose mais vos réflexes sont impressionnants, Ralarth.

A l'écoute de son nom, il eut comme un déclic. Peut-être pas celui que j'escomptais car, bien agrippé à l'extrémité de la stalagmite, il avait rejeté tout son poids en direction du sol, déracinant d'un coup ma création par effet levier !

- Oh ! Whoow ! Quelle frénésie ! m'exclamai-je. Ne vous vexez pas comme ça, voyons...

Sous mes pieds, la terre se souleva, manquant me faire choir sur le derrière. L'ombre de la stalagmite et de son socle terreux pendait au-dessus de ma tête telle une épée de Damoclès ; en poussant un cri guttural, Ralarth menaça de m'écrabouiller avec !
Je tendis une main droit devant moi, propageant une onde télékinétique qui ciblait les genoux - déjà fort sollicités - du Pugiliste. Ils cédèrent sous son poids combiné à celui de sa charge, qui lui retomba dessus avec un bruit d'éboulement et de cassure.
Tandis qu'il se dégageait violemment des débris de la stalagmite, je fis quelques mouvements avec l'index.


- Vous n'êtes pas mon véritable ennemi, lâchai-je en achevant de tracer la Rune Berkano. Vous n'en êtes que l'instrument !

Puis je bondis par-dessus le corps encore à demi-étendu du concerné non sans lui tirer, au point culminant de mon saut, un Satellès en plein sur son heaume ! La sphère avait une consistance gélatineuse ; je ne l'avais point conçue pour tuer, plutôt pour neutraliser un assaillant.
En somme, avec ce dessert collé au visage Ralarth ne pouvait ni plus voir, ni entendre, ni même sentir~
Mon saut périlleux m'avait ramenée à portée de voix de la belle fille des eaux. Son chant ne menaçait plus de me faire perdre tous mes moyens mais, par mesure de précaution, j'invoquai le Cœur de Glace.
Alors que les symboles cabalistiques propres à ma transformation se multipliaient à la surface de ma peau, la seconde ombre gardienne de la sirène accourut vers moi, son énorme hache ramenée au-dessus de sa tête renforcée de fer noir.
Brognÿ était bien décidé à me découper en deux parts !
Je n'eus qu'à souffler le mot magique, synonyme d'immobilité parfaite, pour lui interdire tout mouvement durant les deux secondes qui précédent l'incantation suivante :


- Gratia~

Pétrifié sur place comme tout à l'heure - à la différence près qu'il tient sa hache cette fois-ci - il n'avait aucun moyen de bloquer ma riposte, à savoir : un coup de pied frontal à hauteur du plexus ! Le colosse vacilla en arrière. Entre-temps, j'avais recouvert mon poing droit d'une croûte d'écorce avant de la lui balancer, sous la forme d'une griffe plus grosse que sa tête, en pleine poitrine !
Brognÿ se ramassa sur ses dorsaux ; animés par la secousse, les doigts de mon outil vicieux se logèrent dans la terre non sans exercer une forte pression contre la cage thoracique du malabar. S'il ne portait pas son armure, il aurait sans doute eux les os brisés par la poigne magique.
De ce côté-là, je n'avais pas grand-chose à envier au sort préféré de Dathryth~
Une fois le grossier barbare immobilisé, je n'avais plus qu'à me soucier de la Ritualiste reconvertie. Elle n'avait pas interrompu sa chanson parce que c'est elle qui excitait la morgue de sa main d’œuvre, pensai-je.
Soudain, Vefa leva une main. Au bout de ses doigts se matérialisa une sphère d'eau pure.
Interloquée, j'eus un haussement de sourcils.


- Laisse-moi deviner, commençai-je. Le fait que j'ai conservé mon libre arbitre t'a mise de mauvais poil. Pas vrai ?
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMer Déc 09, 2020 6:11 pm


Pas de réponse ? C'est encore une réponse !
L'étrange boule aqueuse vibra. Puis un trait de la même composante, tiré à haute pression, fusa en direction de mon cou.
Je serrai les mâchoires tout en rejetant la tête en arrière, cambrée à l'extrême. J'entendis confusément un bruit de tissu qui se déchire avant qu'un sifflement ne file à ras de ma personne. Le jet mortel, tranchant comme une lame, m'avait manqué de peu !
Ce n'était pas le cas de mon haut en Tisse-Rune, bitais-je après m'être redressée et avoir baissé les yeux sur ma poitrine exposée. Une ligne verticale barrait mon décolleté de feuilles sombres et le fait d'avoir brusquement écarté les épaules pendant mon esquive avait eu pour effet de... eh bien, déballer la marchandise.


- ...Ah ? Voilà qui est fâcheux, soufflai-je juste avant de croiser le regard goguenard de la Ritualiste. Et assez indécent !

Enjoy the show !~:

Dans d'autres circonstances, j'en aurais eu honte. Mais ici le Cœur de Glace m'épargnait ce sentiment déstabilisant.
Une chance parce que la Ritualiste n'était pas d'humeur à se rincer l’œil : sa froide invocation cracha une nouvelle salve sifflante, suivie par une autre tout aussi vive et létale !
Pas le temps de palier à mon atteinte à la pudeur : il me fallut me contorsionner pour éviter d'être convertie en passoire. De nouveau droite, m'attendant à subir de nouveaux assauts de ce genre, j'invoquai une protection magique - Praesidium pour les intimes - influencée par la présence de la Rune Berkano ; une grande feuille, aussi lisse que du verre mais d'une solidité à toute épreuve, naquit tout contre mon bras replié. Les uns après les autres, les violents jets aqueux glissèrent dessus pour se perdre dans le décor, dessinant à plus d'une occasion de vilaines balafres dans la terre.
Pour ne pas perdre l'équilibre, j'avais dû poser un genou à terre.


- Elle a beau sourire que je ne la sens pas d'humeur taquine...

De ma main inoccupée, je traçai la Rune Isa en vue d'une contre-attaque légitime.
Même si, à force d'essuyer les tirs, j'avais bien remarqué que le générateur de jets à haute pression avait perdu en volume, ce dernier n'en demeurait pas moins imprévisible et dangereux. Raison pour laquelle je me fis fort, d'une levée de doigt, de le foudroyer d'un éclair givrant !
La sphère ondulante se rigidifia d'emblée.


- Vous m'excuserez mais votre petit jeu commençait un tantinet à m'agacer, lâchai-je en renonçant à mon bouclier cabossé.

Pas de n'importe quelle manière : d'un revers, mon Praesidium, lancé tel un chakram, fila droit dans l'axe de mon adversaire.
Je ne l'aurais pas cru capable de l'esquiver à pareille distance - et pourtant, c'est ce qu'elle fit.
Je plissai les yeux sur le médaillon qui ornait son front. Il était bien évidemment habité d'un pouvoir runique ! Perthro, en l’occurrence. Le symbole lié au Destin, à la Divination mais surtout à... l'intuition utile.
Quelle plaie !
Je fis la moue.


- Oooh, toi !... Je te préférais plus ignorante, rouspétai-je en agitant un index. Je risque d'éprouver quelques difficultés à t'épargner.

Il était hors de question de les tuer ! Jusqu'à preuve du contraire, la virulente et caustique Rune Naudhiz ne marquait le front d'aucun membre de ce trio. De ce fait, j'estimais qu'ils étaient tous récupérables.
La mort d'Yggdrasia pesait déjà assez lourd comme ça sur ma conscience - quand bien même je n'en montrais rien durant ce combat.
Vefa abandonna sa création congelée au bénéfice d'un nouveau sortilège hérité de sa moitié aquatique. Elle fut prompte à me balancer un espèce de bulle en plein visage. La voir venir n'avait pas suffit à m'y soustraire, hélas !
Je me retrouvais avec cette chose visqueuse vissée sur la tête. Respirer me fut alors impossible. J'étais en quelque sorte prisonnière d'un aquarium en forme de bocal.


- Bou'gloubh !

Ou dans un jargon vivant « bon sang ! ».
La plaisanterie ayant suffisamment duré, je me mordis le pouce jusqu'au sang avant de tracer, avec ce même doigt, une troisième Rune au milieu de mon front. Le symbole du Feu Primordial s'embrasa presque instantanément, et la chaleur produite par l'émergence de mon aura entraîna l'évaporation de mon voile aqueux.
C'est une technique dangereuse à laquelle j'avais eu recours, mais elle l'était bien moins depuis que je maîtrisais la Rune Isa - l'opposé de Ferhu !


- Maintenant, ça va chauffer !

Je ne croyais vraiment pas si bien dire.
Se sentant menacée, la nouvelle fille du lac s'enhardit dans son chant !
Pendant un bref instant, la tête me tourna. Le Cœur de Glace finit malgré tout par me préserver de ce nouvel éclat de voix. Sa propriétaire me contemplait d'un air courroucé, ses longues mèches bicolores flottant au vent.
Deux cris bestiaux, totalement inhumains, accueillirent cette réaction ; ils provenaient de la gorge des deux aventuriers que je n'avais pas tout à fait neutralisés. J'entendis le bois qui les retenait captifs craquer sèchement.
Un bruit annonciateur de leur liberté fraîchement acquise !
Brognÿ, le plus proche de ma position, fut le premier à m'assaillir. A la manière de Bast, il abattit son poing sur le sol qui se mit à gonfler dans ma direction ! Les pouvoirs Rune de la Confrontation, du Géant et du Fort menaçaient de m'arracher les jambes par le biais d'une attaque souterraine.
Afin d'en diminuer le potentiel destructeur, je m'accroupis et en appelai au miracle de la Pierre Philosophale. Sous mes pieds, la terre, transformée en éponge, absorba le gros de l'impact juste avant que je bondisse de côté pour me tenir face à mon deuxième adversaire : Ralarth !
Les gantelets du Pugiliste étaient cerclés par deux tourbillons incendiaires. Si je ne fus pas plus prompte que lui à frapper, mon allonge fit toute la différence : ma jambe détendue, il s'empala le visage dessus et retomba lourdement sur le sol que j'avais modifié préalablement, s'y enfonçant comme dans des sables mouvants.
C'est à ce moment-là que l'explosion initiée par son collègue de travail retentit, lui infligeant les tourments peu ragoûtants qui m'étaient pourtant destinées !
Entre-temps, la Télékinésie Zélodienne me permit d'agripper Brognÿ à distance et de me propulser à sa rencontre en un rien de temps. Il n'aurait pas du lever sa hache en vue de me faucher comme un vulgaire épis de maïs ; d'un trait de feu, je fis sauter la tête de son outil.


- Le marteau souffre autant que le clou, lui jetai-je à la figure en même temps qu'un coup de poing bien senti !

Il entreprit de répondre par un coup de genou suffisamment puissant pour me catapulter dans le ciel, mais je le tenais toujours avec la technique d'Elwen.
Sa puissance brute contre ma force mentale ? c'était couru d'avance~
Brognÿ n'en fit rien, figé en un seul bloc.
Quand soudain...
L'Aperception - cette capacité d'origine humaine mais exacerbée par l'enseignement poussé du Maître - m'avertit d'un danger qui m'était devenu familier ; du genre qui commence par un étranglement aqueux, puis qui file droit sur vous sous la forme d'un trait aussi mortel qu'une lance en acier !
Consciente que Vefa ne s'était pas gênée pour conjurer une nouvelle sphère d'artillerie à mon insu, je me servis de son mastodonte d'esclave comme d'un bouclier en ramenant sa lourde carcasse dans l'axe de tir.
L'armure en écailles noires encaissa les jets d'eau non sans secouer durement la couche de muscle qu'elle gardait bien au sec ! Puis, d'une ultime impulsion télékinétique, je projetai le pauvre Brognÿ sur la chanteuse.
En se déplaçant vivement de côté pour l'éviter, sa langue fourcha et sa mélodie en fut interrompue. Cela dit, en apercevant Ralarth se redresser depuis son cratère fumant et Brognÿ faire de même de son côté, je fus désolée d'apprendre que le chant de sirène de mon-ex compagnonne d'aventure n'était pas le seule chose qui neutralisait le bon sens de ce remarquable duo de guerriers...
J'évacuai un profond soupir.


- Bon... on dirait que vous ne me laissez pas le choix. (Je durcis mon regard à l'attention de la « reine ».) Pour vous arracher à ce guêpier, je vais devoir innover ! (Un sourire provocant plus tard, j'ajoutai : ) Par chance, c'est mon deuxième prénom~

Il était temps de mettre en pratique ce que j'avais appris en combattant ce Djinn - autrement nommé la Tempête des Affres - dans l'espace.
Mais juste avant cela je fis courir un doigt imprégné de magie runique sur les coutures déchirées de mon haut, histoire de le restaurer par-dessus ma poitrine trop longtemps exposée.
Mes opposants en avaient assez vu !
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMer Déc 09, 2020 6:23 pm


Vianna surveillait la lutte frénétique entre son Consultant et ce diable de Drac. C'était un combat d'un tout autre niveau que le sien qui se jouait sous ses yeux alertes, mais elle n'avait pas le luxe de se perdre en contemplation dessus.
A chacun de leurs déplacements, les deux opposants généraient une impressionnante quantité d'énergie ; flammes et éclairs dansaient tous azimuts ! Les flashs lumineux se succédaient dans un ballet aveuglant à la fois jaune, vert, bleu et rouge. Les arbres alentours avaient beaucoup soufferts ; si certains avaient simplement chu, frappés par un éclair, d'autres avaient littéralement pris feu. La Runiste était bien placée pour endiguer cet incendie avec l'aide du symbole Isa. Par ailleurs, elle n'avait trouvé aucune faille dans la garde du Drac, qui s'évertuait à lui opposer, à elle comme à Dathryth, ce maudit bouclier où la silhouette à moitié dévorée de Nostell allait en s’amaigrissant...
Indignée par cette image, Vianna cessa subitement de se soucier de l'état de la sylve.
Elle en avait assez de jouer les spectatrices impuissantes alors que son compagnon transcendé redoublait d'effort face à une entité diabolique !
Car Dathryth avait beau tenir tête à l'affreux, Vianna savait qu'il ne lui restait que très peu de temps avant qu'il ne perdre du terrain...


- Assez ! explosa la Runiste. J'ignore si ça va marcher, mais il n'est plus question que je me contente de passer un coup de réparer vos bêtises.

Le Drac, qui lévitait comme un feu follet, se permit un rire gras.

- Tu as raison ! C'est te fatiguer pour rien, belle enfant, parce que, vois-tu, tu finiras aussi carbonisée que ces terres le seront~

Se disant, il faussa compagnie à son poursuivant survolté tout en riant aux éclats, puis se précipita à la rencontre de la jeune femme dont les prunelles mauves finirent par loucher sur la tête de son sceptre.
 La sphère écarlate, bouillonnante de pouvoir ardent, se situait à moins de cinq centimètres de son visage. A l'intérieur du globe, Vianna, surprise, entraperçut une minuscule créature humaine essayer de s'en échapper en frappant du poing contre la paroi incurvée.


- M-mon dieu !

Le jeune femme fut arrachée à cette funeste contemplation par un violent coup d'épaule qui l'envoya bouler sur le côté, hors de portée des arabesques enflammées du Drac.
Le visage tourné vers Dathryth - son sauveur, encore une fois - Runiste écarquilla les yeux.
Le feu avait pris sur ses vêtements, le long de ses bras magiques...
Cette chaleur infernale, Vianna en ressentait les effets de là où elle était, alors son Consultant...
Ce n'était plus qu'une question de secondes avant que l'ensemble de son corps ne cuise sur place !


- Argh ! Maudit brasier ! hurla le littéraire.

Ce qui ne lui ressemblait pas - jamais il n'élevait la voix.
La situation était alarmante !
Bien trop pour que la Runiste puisse retenir plus longtemps tous les émotions qui se bousculaient en elle. Genoux à terre, elle ferma les poings et cria à s'en déchirer les cordes vocales ! La glace issue de sa Rune d'Âme jaillit de sa silhouette telle une éruption volcanique, la cristallisant sur place - elle mais aussi le sol qui se fit dévorer décimètre par décimètre !
Une telle explosion d'énergie glaçante attira l'attention du Drac qui en écarquilla les yeux de fascination lors qu'il était pourtant sur le point d'en finir avec le blanchet.
Comme s'ils s'étaient fait passé le mot, les arbres alentours avaient cessé de brûler.


- Wooooooouh ! Qu'on me la coupe ! Est-ce que j'ai la berlue où la braillarde s'est elle-aussi transcendée ?!

Succombant à l'excitation, il vrilla sur lui-même et projeta la majeure partie de son brasier sur la jeune femme ! Sans toutefois prendre le dessus sur la glace de Vianna, ses flammes mouvantes émirent une puissante note plaintive.

- Par le diable mais c'est qu'elle encaisse, la p'tite ! s'étonna le Drac en affichant une mine de plus en plus tordue par la démence.

Il en omit complètement la présence du Consultant. Celui-ci trouva la force de lui foncer dessus et de lui arracher son pavois des mains ! Il traversa une mer de flammes avant de s'écrouler sur la terre noircie en compagnie de Nostell, éternellement prisonnière du bois et en fort piteux état...

- Ah, merdouille ! postillonna le Malin en détournant son attention de Vianna.

La Runiste n’avait rien manqué du spectacle - elle se tenait aux premières loges ! La scène était tout à elle. Sa glace y creusa un chemin sécurisé qu'elle emprunta en glissant sur toute la longueur, le chakram au poing ! Quand le Drac la sentit venir et braqua de nouveau son attention sur elle à la manière d'une girouette, il ne fut pas assez réactif. D'un revers vif comme l'éclair et froid comme la Mort, Vianna trancha l'extrémité supérieure du sceptre ainsi que le poitrail de son diable de manipulateur !
Sous le regard glacial de la Runiste, le Drac eut un hoquet de douleur suivi d'un « Oh ! » d'incrédulité. D'un mouvement leste, Vianna rattrapa la sphère encore toute chaude qui ornait l'accessoire du Malin. Parcouru de frissons, ce dernier claquait des dents sans pour autant se départir de son ignoble rictus.


- V-v-v-va-che, bafouilla-t-il dans un effort surhumain. T-t-tu m'as... pas loup-p-pé... Sa-sa-tanée g-g-g-g-gro-gn-gn-gn-asse !

- Ce pouvoir ne vous appartenait pas, monstre, cracha Vianna en lui décochant un regard venimeux. Que mon froid vous dévore jusqu'à la moelle pour ce que vous avez fait subir à sa propriétaire légitime !

Et, effectivement, le maître des Dialints connut ce sort peu enviable ; il se pétrifia sur place, la glace morbide émergeant de sa blessure au thorax pour gagner jusqu'au plus petit de ses orteils. Au lieu de mourir sur place, le contenu frigorifié de la structure se déséquilibra et alla se fracasser contre la terre froide en millions de petits éclats de verre.

- Bon débarras, enchaîna la Runiste en lorgnant d'un air méprisant sur les restes de son ennemi. Le monde s'en portera beaucoup mieux.


Dernière édition par Ryanne Hilaris le Mer Déc 09, 2020 6:58 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Appel du Malin [Rp Solo]   L'Appel du Malin [Rp Solo] - Page 3 Icon_minitimeMer Déc 09, 2020 6:32 pm


Dans sa main froide, l'orbe à moitié congelé remua. Vianna cessa de s'intéresser aux vestiges du Drac et, patiemment, attendit de découvrir ce qui résulterait de l'éclosion. Une fissure apparut sur l'artefact sphérique ! Après une série de petits craquements, il finit par s’émietter et offrir un visuel sur une humaine minuscule à la crinière rousse, pas plus grande que la paume de la Runiste qui la soutenait.
Elle avait l'air épuisée...
Vianna l'était un peu aussi. Sa transcendance prit d'ailleurs fin, son épiderme glacé récupérait lentement ses couleurs d'origine.


- Ooooh, la migraine ! couina la chose. J'sais pas comment tu t'appelles, m'dame, mais merci de m'avoir libérée !

- ...On peut savoir ce que tu es ? éluda Vianna avant de daigner s'intéresser éventuellement à Dathryth qui, à quelques pas d'elle, se chargeait d'arracher Nostell à son support vampirique.

A force d'agiter les bras, l'adorable lilliputienne, à bout de forces, s'effondra sur les fesses.

- Serais-tu une elfe ? hasarda la Runiste en penchant légèrement la tête de côté. Ou une fée, peut-être ?

La questionnée secoua la tête aussi vivement que le lui permît son état de fatigue.

- Nan ! J'suis une humaine, moi. (Elle fit une courte pause comme pour reprendre sons souffle, puis croisa les bras sur sa poitrine. Par ce geste, Vianna se rendit compte qu'elle boudait.) Mais ce sale monstre qui me retenait en otage ma miniaturisée ! (Elle réprima un grand frisson en s'agrippant les épaules.) Brrrr ! Pourquoi est-ce qu'il fait froid comme ça, ici ?

- Désolée, gloussa Vianna en se passant une main derrière la tête. Je crains d'être la source de toute cette fraîcheur ! Mais ça va passer, ne t’inquiète pas. (Elle plissa les yeux en rapprochant un peu plus son visage de la prétendue humaine.) C'est donc de toi que le Drac tirait ses flammes... Je me demande comment une si petite chose peut-elle générer autant de chaleur ?

- J'en sais rien non plus. (Nouveau temps de latence.) Hey ! Pis j'ai un nom, figure-toi, grinça-t-elle. Et c'est Marisa, pour ta gouverne ! (Soudain pensive, elle parut s'adoucir.) Tu ressembles à quelqu'un que j'connais... J'peux savoir comment tu t'appelles ?

- Vianna, répondit la Runiste sans faire la fine bouche. Vianna Hilaris.

Cette révélation arracha un hoquet de stupeur à son interlocutrice microscopique.

- Q-QUOIIII ?!!

Vianna arqua un sourcil interrogateur.

- Qu'est-ce qui t'étonne comme ça ?

Encore hébétée par la nouvelle, Marisa, bouche-bée, la pointait d'un doigt tremblant.

- M-mais ! Ça veut dire que t'es-

Elle n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Dathryth s'était approché de Vianna, un bras de Nostell passé par-dessus son épaule pour l'aider à se déplacer.
L'archère avait une mine épouvantable. La mort l'avait frôlée de très près, jugea la Runiste avec une placidité qu'elle ne se connaissait pas. Elle remarqua que son Consultant non plus n'avait pas l'air dans son assiette. Sur son front, la corne d'un bleu azurée s'était éclipsée, remplacée par une peau pâle mais neuve. Ses yeux aussi étaient redevenus normaux.


- Ça n'a pas l'air d'aller, lui fit remarquer Vianna en jonglant du regard sur les deux personnages. D'un côté comme de l'autre.

- Sans blague ? fit le blanchet avec une once d'amertume dans la voix. Toi aussi. Je me demande comment tu fais pour tenir debout après avoir supporté une Transcendance Runique. Pour une première fois, cela tient du miracle...

Incapable de lui fournir une réponse fiable ou sensée, la Runiste se contenta de hausser les épaules.
Du menton, elle lui indiqua Nostell.


- Elle survivra ?

- Avec énormément de repos. Tout du moins, je l’espère. (A son tour de remuer le menton en direction de la trouvaille de sa compagne.) Qu'est-ce que c'est ? Un feu follet ?

- Oh ! la barbe, ronchonna Marisa en croisant de nouveau les bras sur sa poitrine. J'suis humaine, crévindiou ! HU-MAI-NEUH ! Comme vous... Enfin, vous m'en donnez vaguement l'impression. Ou presque. (Elle secoua la tête.) Avant que vous me traitiez de « petite chose », sachez que j'm'appelle Marisa ! Par hasard, l'un de vous saurez pas où se trouve Ryanne ? Si j'la retrouve pas, j'vais encore me retrouver dans de sales draps...

- D'accord, fit Dathryth en hochant la tête à l'attention de Vianna. (Il lui confia Nostell, que la Runiste aida à s'adosser contre un tronc plus ou moins intact.) Je commence à comprendre. Mais il serait préférable que tu me racontes en détail tout ce que tu as vécu dernièrement.

- Z'êtes bien curieux comme bonhomme, vous, siffla Marisa. J'accepte si vous promettez de me ramener auprès de Ryanne !

- Nous la retrouverons bien assez tôt, lui assura le littéraire. Je t'écoute. Et surtout veille à n'omettre aucun détail.
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